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Au début des années 1990, l’heure est à la fin de l’Histoire. Le capitalisme pense avoir gagné par K.-O. sur le système économique de planification porté par l’Union soviétique. Experts, dirigeants politiques ou d’entreprises semblent convaincus que c’est la réponse libérale – certains diront ultralibérale – imposée dès la fin des années 1970 qui l’a emporté, là où l’économie centralisée n’a cessé d’accumuler les déséquilibres et les crises, incapable qu’elle était de se réformer.
Dès 1994, date anniversaire des cinquante ans du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, le consensus de Washington devient la règle dans l’accompagnement des pays en difficulté, comme modèle des réformes à engager pour sortir des crises économiques et financières qu’ils rencontrent. Il énonce les grands principes de cette doxa libérale alors même que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’apprête à être créée et à prendre le relais de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), signé en 1947. Le libre commerce y est perçu comme la solution au sous-développement, à la réduction de la pauvreté partout dans le monde, et surtout à l’amélioration du pouvoir d’achat des populations grâce à la concurrence et à la spécialisation des pays en fonction de leurs avantages compétitifs, entraînant une baisse des prix sur les marchés mondiaux.
Très vite, l’ouverture des marchés à l’Est – Russie, pays de la Communauté des États indépendants (CEI), d’Europe centrale et orientale, mais aussi Chine – et l’émergence d’un certain nombre de nouveaux marchés en Asie essentiellement – pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), Corée du Sud, Hong-Kong, Singapour, etc…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/10/2021
- https://doi.org/10.3917/ris.123.0077

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