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Il y a trente ans, le 25 décembre 1991, l’Union soviétique – deuxième superpuissance, une des principales gagnantes de la Seconde Guerre mondiale, pays qui a exercé une énorme influence sur le XXe siècle – disparaissait brusquement de la scène internationale. Le drapeau rouge, qui avait flotté pendant plus de soixante-dix ans au-dessus du Kremlin, laissait la place au tricolore de la Russie post-soviétique.
En 1917, l’État sorti de la Révolution russe et fondé par Lénine ambitionnait de lancer un défi au monde capitaliste, celui d’incarner la promesse d’un monde nouveau et de servir de phare pour l’humanité tout entière. Derrière cette promesse, les bolcheviques ont su réunir non seulement des millions des Russes, mais également bon nombre des autres peuples et ethnies composant l’empire des tsars, lui accordant une chance inattendue de survivre à l’âge de l’éclatement de tous les autres empires. Sur la scène internationale, l’Union soviétique, solidement protégée par sa puissance militaire – et surtout par son potentiel nucléaire –, semblait être durablement et confortablement installée dans un des deux fauteuils des « maîtres du monde », statut qu’elle partageait avec le leader américain du monde occidental. Or, soixante-dix ans après sa naissance, ce Léviathan historique s’est finalement retrouvé dans la même « poubelle de l’Histoire » que ses fondateurs promettaient au monde capitaliste. Pourquoi ?
Pourquoi cet État qui, pendant des décennies, avait incarné un projet révolutionnaire, succomba-t-il sous le poids de ses contradictions internes et de…
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Dernier ouvrage paru : Un nouvel avant-guerre ? Des hyperpuissances à l’hyperpoker, Paris, Alma Éditeur, 2017.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/10/2021
- https://doi.org/10.3917/ris.123.0043

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