Autour de : Agnès Arp et Élisa Goudin-Steinmann, La RDA après la RDA, Paris, Éditions Nouveau monde, 2020, 405 p., Emmanuel Droit, 24 heures de la vie en RDA, Paris, Presses universitaires de France, 2020, 197 p., Nicolas Offenstadt, Le pays disparu, Paris, Folio histoire, 2019, 471 p.
1D’après les résultats d’une enquête menée par le gouvernement allemand en 2019, 57 % des ex-Allemands de l’Est se considèrent comme des « habitants de seconde zone » [1]. Ce sentiment de dévalorisation avait déjà poussé nombre d’historiens à aborder la République démocratique allemande (RDA) suivant une approche davantage culturelle et sociale [2], et non plus uniquement politique, cantonnée aux archives de la Stasi et du Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED), comme cela avait pu être le cas dans les années 1990.
2C’est également la démarche adoptée par Agnès Arp et Élisa Goudin-Steinmann, qui interrogent, dans leur ouvrage La RDA après la RDA, la manière dont les habitants de l’ex-Allemagne de l’Est se réapproprient leur passé, à l’échelle nationale comme locale, à travers leurs discours et dans le paysage urbain. En effet, depuis la chute du Mur, les autorités de la République fédérale allemande (RFA), désormais réunifiée, ont voulu « faire de la RDA une marge, spatiale ou muséographique » (p. 383), comme le précise Nicolas Offenstadt dans Le pays disparu, menant à une relativisation et à une dépolitisation des enjeux et des souvenirs liés à celle-ci. Sans nier l’ampleur des souffrances causées par le SED ni son caractère répressif, ces témoignages et recherches permettent de saisir les aspects perçus comme positifs de la RDA, en particulier le fait qu’elle a en partie œuvré pour l’amélioration du bien-être social de ses habitants. Or, sa contribution au processus de « réunification » – plus proche d’une annexion / absorption dans les faits – ayant été très limitée, les ex-Allemands de l’Est ont dû accepter une transition soudaine, un « effacement des traces » [3]. D’après Emmanuel Droit, auteur de 24 heures de la vie en RDA, on assiste alors à une « concurrence des mémoires collectives » (p. 11), qui a donné naissance à une vision réductrice, voire caricaturale, de ce qu’a été l’Allemagne de l’Est. Aussi les quarante années d’existence de la RDA ont-elles été rapidement délégitimées et effacées du narratif collectif, reléguées aux souvenirs qu’en avaient ses habitants.
3Quelles ont été les conséquences de cette brusque transition pour les ex-Allemands de l’Est ? Ces trois ouvrages tentent de répondre à cette question en mettant en lumière les multiples facettes qu’a revêtues la RDA, qui permettent de sortir « de la dichotomie entre bourreaux et victimes » (A. Arp et É. Goudin-Steinmann, p. 149) et de montrer qu’il existe plutôt « mille et une nuances de gris » (E. Droit, p. 7) dans la manière d’appréhender son régime. Pour ce faire, N. Offenstadt retrace l’histoire des objets croisés lors de ses « urbex » (ou explorations urbaines) et déambulations parmi brocantes et vide-greniers. A. Arp et É. Goudin-Steinmann ont, quant à elles, mené une trentaine d’entretiens mêlant toutes les générations ayant eu un lien – direct ou non – avec la RDA, tandis que E. Droit s’est penché sur les archives extrêmement précises de la Stasi concernant la ville de Zeitz pour tenter de dessiner les contours de ce qu’a pu être la vie quotidienne d’Allemands de l’Est à l’âge d’or de la RDA, en 1974. Cette approche culturelle et quotidienne initiée par les historiens et chercheurs a donc une double finalité : aborder l’histoire du point de vue des personnes – et des objets – qui ont vécu ces moments au plus près en leur redonnant la parole pour qu’elles témoignent de leur interprétation des faits, et insérer ces nouveaux discours dans l’histoire plus longue de leur pays.
Besser Wessis versus Jammer Ossis : réunification versus désintégration
4Plus de trente ans après la chute du mur de Berlin, les comparaisons entre « anciens » et « nouveaux » Länder sont toujours d’actualité, notamment d’un point de vue socio-économique. Par exemple, bien que l’écart se réduise de plus en plus – les régions orientales attirant toujours plus d’étudiants et de jeunes travailleurs –, le taux de chômage à l’Est est encore bien souvent plus élevé qu’à l’Ouest [4]. De 1989 à 1992, le nombre d’emplois avait été divisé par deux, au moment où les aides de l’État ont cessé d’exister, dans un pays qui pouvait jusque-là se vanter d’avoir atteint le plein-emploi. Or, comme le note E. Droit, l’entreprise était, en RDA, « la principale occupation du quotidien » (p. 31) : la fin du régime du SED a donc, pour la première fois, confronté les Allemands de l’Est à la réalité du chômage ou du temps partiel, en même temps qu’ils ont expérimenté une forme de désagrégation du lien social.
5L’un des facteurs responsables du mécontentement a été la gestion brutale de la transition vers une économie plus libérale par un organisme, la Treuhand, créé pour l’occasion par le dernier gouvernement de la RDA – dont le patron, Detlev Rohwedder, a été assassiné en avril 1991 [5]. Son but initial était de libéraliser l’ancienne RDA, sans pour autant en faire une économie de marché, pour éviter une déstabilisation totale du système est-allemand. Mais, comme le souligne N. Offenstadt, « à l’opposé […] va-t-elle vite et brade-telle facilement les biens de la RDA » avec comme résultat, à sa dissolution en 1994, « 30 % des entreprises […] fermées » (pp. 137-138). E. Droit précise que l’idée de créer une « commission parlementaire vouée à dresser le bilan de l’action de la Treuhand » (p. 11) a récemment émergé, car les études menées a posteriori sur ces multiples liquidations et privatisations ont montré qu’elles n’avaient finalement bénéficié qu’aux habitants de l’Ouest, qui ont pu racheter 80 % des biens industriels non liquidés pour presque rien. Au sentiment d’avoir subi une forme d’exaction se sont ensuite ajoutées une inflation sans précédent et la perte des débouchés à l’Est de l’Europe – les pays du bloc communiste étaient les principaux acheteurs des produits fabriqués en RDA –, conséquences de la décision d’Helmut Kohl de faire du Deutsche Mark la monnaie nationale avec un taux de change de 1 pour 1.
6Ces changements brutaux opérés dans le monde du travail ont produit des retombées sociales importantes. L’entreprise ayant été le principal lieu de socialisation, comme évoqué plus haut, le chômage a mis à mal la solidarité entre employés, caractéristique des sociétés communistes, où « perdre son travail revenait à être propulsé dans un isolement social » (A. Arp et É. Goudin-Steinmann, p. 63). Ce bouleversement a contraint les anciens Est-Allemands à apprendre les codes de la socialisation tels que les entendait l’Ouest, avec des « différences dans les rapports humains [qui leur] ont semblé massives » (p. 62). De là sont nés les surnoms « Wessis » et « Ossis », ensuite dérivés en « Besser Wessis » et « Jammer Ossis » (p. 22) [6], illustrant le fossé entre les deux sociétés et la stigmatisation qui frappe aujourd’hui encore les Allemands venus de l’Est. Aussi est-il logique que la violence et la soudaineté de cette transition ont provoqué, chez les ex-habitants de la RDA, un certain ressentiment, une sensation d’avoir été laissés-pour-compte dans ce processus de « réunification ».
Effacer les traces : l’espace public est-allemand redessiné par les vainqueurs
7Au-delà des considérations socio-économiques, la perte de repères a aussi été géographique. La volonté de marquer une rupture spatiale avec la période 1949-1989 a ainsi nourri l’idée que la RDA n’était qu’un « écart » (A. Arp et É. Goudin-Steinmann, p. 286), une « parenthèse » (E. Droit, p. 166) dans l’histoire de l’Allemagne, et non la « potentialité politique » (Ibid.) qu’elle aurait pu représenter dans la construction de l’Allemagne réunifiée. Et ces changements ont été très concrètement perceptibles. En effet, dès les années 1990, le nouveau gouvernement s’est attelé à changer le nom des rues dans les anciens Länder de la RDA, pour initier un travail de mémoire, plus ou moins avec l’appui de la population – au départ largement favorable à la réunification des deux pays, bien que le but premier des manifestations du lundi de 1989 ait initialement été la réforme du système plutôt que sa chute. Ce « dé-baptême » (N. Offenstadt, p. 170) touche alors différentes figures, des anciens dirigeants de la RDA, tels que Wilhelm Pieck, aux principaux acteurs politiques communistes antifascistes et résistants sous le IIIe Reich. E. Droit fait le même constat : l’école polytechnique Lénine de Zeitz, qui a formé la jeunesse socialiste de la ville pendant plusieurs années, n’existe désormais plus (pp. 76-77). Toutefois, comme le précise N. Offenstadt, ces décisions et le rythme de leur exécution dépendent aussi de la « couleur politique » (p. 171) de la ville où elles se déroulent. Si le travail a été rapide dans le Berlin unifié redevenu capitale de toute l’Allemagne – pour des raisons évidentes –, certaines provinces ont conservé des références à l’ère soviétique – de rares exceptions à Berlin peuvent néanmoins être mentionnées : la Rosa-Luxemburg-Platz et la Karl-Liebknecht Straße, nommées d’après deux grands leaders communistes assassinés, ont, par exemple, gardé leur nom.
8Si la question des rues a été rapidement résolue, de nombreux débats ont émergé au sujet de la conservation des statues et des bâtiments ayant été construits sous ou se référant à la RDA. Le cas le plus emblématique, et qui suscita le plus de remous dans l’opinion publique, a été celui du Palast der Republik. Bâti en 1976 sur les dernières ruines du château de Berlin, résidence des Hohenzollern, détruites en 1950 par le gouvernement Ulbricht, il abritait la Chambre du peuple et était devenu, au-delà de sa fonction politique, un lieu de rencontre, de création culturelle – et ce, même après les événements de 1989 puisqu’il a par exemple été utilisé en 2004 pour présenter des œuvres visant à empêcher sa destruction. A. Arp et É. Goudin-Steinmann constatent ainsi que « le déboulonnage de ce Palais de la République peut se lire comme une métonymie du débat sur l’unification elle-même » (p. 286), deux camps aux volontés opposées ayant finalement émergé. D’un côté les responsables politiques ouest-allemands, dont le souhait était de retirer à la RDA toute sa signification historique et qui ne voyaient donc pas en quoi la destruction d’un bâtiment – dont l’architecture ne répondait par ailleurs pas aux canons « occidentaux » – aurait pu avoir un quelconque impact sur la population. Ces mêmes personnes ont soutenu le projet – controversé – de reconstruire une partie du château des Hohenzollern, composante du Humboldt Forum ouvert en 2020 et accueillant désormais des expositions. La charge symbolique liée à ce choix est immense puisqu’il s’agit d’effacer volontairement une partie de la mémoire allemande au profit d’une histoire plus ancienne, problématique sous certains aspects car relative à la Prusse et à ses attributs impériaux (noblesse, militarisme, etc.). De l’autre, les « Pro Palast », mobilisés pour conserver l’architecture initiale du bâtiment et tenter d’en préserver la fonction culturelle (concert, expositions, etc.), en vain.
9Bien d’autres lieux, plaques, mémoriaux et statues, qu’il serait bien trop long de mentionner, ont fait l’objet de débats similaires. Les exemples décrits ici permettent de saisir dans quelle atmosphère s’est faite la réunification, et surtout dans quelle mesure l’espace public qui en a émergé s’est révélé une construction des vainqueurs. Même si les Allemands de l’Est ont accepté ces changements et s’y sont adaptés, on assiste aujourd’hui à un retour aux « traces », que les auteurs refusent d’ailleurs de qualifier d’« Ostalgie », un terme qui, selon eux, est souvent mal compris, en ce qu’il rend illégitime le ressenti des habitants de l’ex-RDA, en faisant d’éternels insatisfaits, alors qu’ils ont davantage fait évoluer leur mémoire et leurs souvenirs en s’inspirant des deux régimes (A. Arp et É. Goudin-Steinmann, p. 188, et N. Offenstadt, pp. 27-28). Autrement dit, ils ne regrettent pas la RDA mais utilisent leur expérience de vie sous ce régime pour critiquer, par exemple, les dérives de la mondialisation et les promesses non tenues de la réunification (prospérité, confort de vie, etc.).
Frustration et ressentiment : la montée de l’AfD dans les nouveaux Länder
10La réunification de l’Allemagne a donc produit des conséquences importantes sur la vie et la mémoire des ex-habitants de RDA. A. Arp et É. Goudin-Steinmann précisent d’ailleurs que « le concept [d’]“Allemands de l’Est” n’existe pas réellement : [c’est] une construction qui n’est liée qu’à la RDA », née après la chute du Mur et témoignant d’une expérience commune entre les personnes ayant vécu les événements rapides des années 1989 et 1990 (E. Droit, p. 165). Une idée que l’on retrouve au sein de la recherche, qui a longtemps considéré que la population de la RDA, dans son ensemble, avait été passive, atomisée par le SED. Or, la chute même du Mur a montré le pouvoir de mobilisation des masses, confirmant l’existence d’une Nischengesellschaft (« société de niches », Günter Gaus) et d’un Eigensinn individuel ou collectif (« quant à soi », Alf Lüdtke et Thomas Lindenberger). Deux notions qui désignent les « petits arrangements » mis en place par la population est-allemande pour vivre dans un pays autoritaire sans en saper les fondements – écarts tolérés dans une certaine mesure par le SED pour lui permettre de se maintenir au pouvoir –, et qui y ont rendu la vie acceptable, voire sous certains aspects agréable et suffisante. Les ex-Allemands de l’Est ne s’identifient donc pas à cette interprétation de leur histoire : il n’existe toujours pas, aujourd’hui, de « consensus sur une mémoire commune, partagée, de la RDA » (A. Arp et É. Goudin-Steinmann, p. 317).
11Par ailleurs, en plus d’être devenus un objet d’étude malgré eux, les ex-habitants de la RDA ont également dû subir la comparaison de leur régime avec celui du IIIe Reich. Cette stigmatisation s’insère dans les études menées autour de la RDA dans les années 1990, à l’ouverture des archives – sans respect pour la loi des trente ans [7] –, dont les historiens est-allemands ont été évincés au profit de leurs homologues occidentaux, qui ont donc fait « le choix d’une grille d’analyse issue de la problématique totalitaire » (A. Arp et É. Goudin-Steinmann, p. 297), soit d’une comparaison explicite avec le régime nazi, qualifiant ainsi la RDA de « seconde dictature ».
12Aussi, le « poids des humiliations et du ressentiment accumulé depuis 1990 » (N. Offenstadt, p. 29) par les ex-Allemands de l’Est, ajouté au « sentiment d’injustice et de frustration, [au] besoin de réappropriation de [leur] histoire » (A. Arp et É. Goudin-Steinmann, p. 168) et à la « profonde césure biographique » provoquée par la réunification (E. Droit, p. 58), peuvent-ils être des facteurs d’explication du vote en faveur de l’extrême droite, incarnée par le parti Alternative für Deutschland (AfD). En effet, les politiques de l’AfD reprennent aujourd’hui les codes traditionnels de l’opposition pour dénoncer le gouvernement actuel, les élites et les médias, en s’appuyant notamment sur la « crise des migrants » de 2015 et l’islamophobie qui en a découlé – les anciens pays du bloc de l’Est n’ayant jamais compté une présence étrangère importante. L’association anti-islam Pegida va même jusqu’à reproduire les manifestations du lundi à Dresde, reprenant le slogan « Wir sind das Volk ! » (« Nous sommes le peuple ! »), cette fois-ci avec des intentions clairement xénophobes. Certains Allemands de l’Est justifient alors leur vote AfD par leur manque d’intégration à la société allemande contemporaine, ce que E. Droit explicite en évoquant « la manière dont le régime communiste a façonné pendant quarante ans [leurs] identités socioprofessionnelles » (p. 58) : pour eux, avant de penser à intégrer les migrants, il faudrait déjà leur permettre de se sentir citoyens à part entière en Allemagne. Cette théorie a notamment permis à la journaliste Jana Hensel, élevée en RDA, et à Naika Foroutan, sociologue allemande d’origine iranienne, de comparer le sentiment de dévalorisation et de marginalisation que l’on retrouve à la fois chez les ex-Allemands de l’Est et chez les migrants en Allemagne [8]. Cependant, selon les auteurs des ouvrages ici étudiés, l’origine du vote en faveur de l’extrême droite n’est pas à situer dans la RDA elle-même – même si E. Droit nuance quelque peu ce constat (p. 122) –, mais plutôt dans les choix économiques et sociaux faits par le gouvernement au début des années 1990 : ce comportement électoral serait alors une réponse au manque d’attention portée à la partie de la population ayant subi la réunification du pays.
13*
14Loin d’avoir complètement disparu, la RDA se voit enfin, à travers ses habitants – notamment grâce à des ouvrages comme ceux ici analysés –, redonner sa légitimité, et donc sa place dans l’histoire de l’Allemagne. L’analyse des événements de 1989-1990, au-delà d’une grille de lecture écrite par les vainqueurs, inclut désormais les réalités et les ressentis vécus et exprimés par les ex-Allemands de l’Est. Ceux-là même qui subissent les disparités qui persistent entre anciens et nouveaux Länder, plus de trente après la réunification. Et si le concept d’« Ostalgie » a longtemps servi à qualifier leur attitude, son sens a désormais évolué vers une plus grande compréhension de la complexité de leur situation. Ainsi, s’ils n’expriment souvent que peu de regrets pour la RDA, surtout relatifs le cas échéant à la solidarité et au travail, les ex-Allemands de l’Est, quand ils sont interrogés, restent toutefois critiques envers le régime actuel qui leur a été imposé et qui, selon eux, n’a pas forcément tenu ses promesses. Reste donc à savoir si leurs revendications finiront par être entendues, et exprimées autrement que par un vote en faveur de l’extrême droite.
Notes
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[1]
Ninon Renaud, « Allemagne : les inégalités entre Est et Ouest ont la vie dure », Les Échos, 2 octobre 2019.
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[2]
Entre autres, depuis la fin des années 1990, Étienne François, Sandrine Kott, Ilko-Sascha Kowalczuk ou encore Alf Lüdtke.
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[3]
Sonia Combe, Thierry Dufrêne et Régine Robin (dir.), Berlin, l’effacement des traces : 1989-2009, Lyon, Fage Éditions, 2009.
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[4]
Pierre Breteau, « Trente ans après la réunification, neuf cartes montrent le décalage persistant entre l’Est et l’Ouest de l’Allemagne », Le Monde, 6 novembre 2019.
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[5]
À ce sujet, voir la série « Un crime parfait : l’assassinat de Detlev Rohwedder », sortie en 2020 sur Netflix.
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[6]
Respectivement la contraction de « Besserwisser Westdeutscher », soit « les Allemands de l’Ouest pédants, qui savent tout mieux que les autres » et de « Jammer Ostdeutscher », les « Allemands de l’Est qui se plaignent tout le temps ».
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[7]
En Allemagne, la loi sur les archives impose un délai de trente ans avant qu’elles ne soient rendues publiques. Afin de contourner cette législation, le Bundestag a voté, le 14 novembre 1991, une loi sur la réglementation des documents de la Stasi, donnant un accès immédiat et à tous aux archives du ministère.
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[8]
Naika Foroutan et Jana Hensel, Die Gesellschaft der Anderen, Berlin, Aufbau Verlag, 2020.