Article
Bien que les changements climatiques soient une problématique environnementale, ils furent, au cours des trente dernières années, progressivement appréhendés comme un enjeu nécessitant un système de gouvernance spécifique. C’est à la fin des années 1980 que l’impulsion politique à l’échelle internationale devient perceptible, notamment à travers la création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en 1988. Cette institution, par la publication de rapports scientifiques, a joué un rôle prépondérant dans la gouvernance des changements climatiques et l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 1992. Cette dernière établit le cadre et les principes juridiques fondamentaux de la coopération internationale face aux changements climatiques, dans le but de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) « à un niveau qui préviendrait des interférences anthropiques dangereuses sur le système climatique ».
Entrée en vigueur en 1994, la CCNUCC compte 197 parties qui se réunissent chaque année lors des conférences des parties (COP) afin de s’accorder sur les modalités de réponses à apporter aux changements climatiques. Au cours des trente dernières années, ces parties ont adopté deux traités majeurs : le protocole de Kyoto (1997) et l’Accord de Paris (2015). Ces deux outils, aux objectifs et moyens spécifiques, témoignent d’une mutation du régime de gouvernance qui a évolué d’u…
Plan
Auteurs
Sur un sujet proche
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/10/2021
- https://doi.org/10.3917/ris.123.0107

Veuillez patienter...