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Alors que l’étude des relations sino-états-uniennes se concentre majoritairement sur l’opposition politique, économique ou encore douanière, incarnée notamment par le duel entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping, l’analyse de cette rivalité à travers le sport apparaît intéressante à divers égards. En effet, le lien entre sport et relations internationales offre un prisme complémentaire aux domaines « régaliens ». Parallèlement à des champs déjà largement documentés, le sport peut venir confirmer, infirmer des tendances, voire ouvrir de nouvelles pistes de réflexion. En outre, si les regards portés sur l’opposition sportive entre la Russie et les États-Unis s’inscrivent dans une logique politique de résurgence d’une guerre froide qui ne se serait jamais véritablement terminée, l’étude des relations entre Washington et Pékin à cette même échelle demeure plus rare, dans un contexte où l’importance de la Chine se fait croissante, sur les enjeux géopolitiques liés au sport comme ailleurs.
Pourtant, c’est à travers le sport, et la « diplomatie du ping-pong », que se matérialise, en 1972, le rétablissement officiel des relations bilatérales entre les États-Unis et la Chine, quasiment interrompues depuis 1950. De plus, dans un monde globalisé traversé par des bouleversements technologiques rapides et une nouvelle forme de multipolarité, le sport est désormais considéré comme un outil de soft power – défini par Joseph Nye comme la capacité d’influencer de manière non coercitive mais persuasive les autres acteurs des relations internationales, en ayant notamment recours par exemple à la culture et au sport – de premier plan par ces deux États…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/12/2020
- https://doi.org/10.3917/ris.120.0071

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