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Carole Gomez et Marc Verzeroli – En novembre 2013, vous êtes devenu le premier ambassadeur français pour le Sport. Quelles sont les raisons ayant présidé à la création d’un tel poste ?Jean Lévy – Tout d’abord, je tiens à dire que le sport est pour moi quelque chose de fondamental. Non seulement le monde est devenu un stade planétaire, mais le sport a aussi des dimensions politiques, diplomatiques, économiques, relatives aux modes de vie, à la mode, au développement technologique, etc.
Le sport a donc des dimensions très importantes, d’autant que, pour moi – je copie ici Nelson Mandela –, le sport, c’est la paix. À ce titre, il est un instrument de coopération et de solidarité, y compris financière, qui devrait être davantage utilisé.
La diplomatie française – qui doit utiliser tous les leviers à un moment où la puissance moyenne que nous sommes devient chaque jour de plus en plus une puissance d’influence – ne peut plus se permettre de laisser de côté un tel moyen de soft power. À travers la diplomatie économique, Laurent Fabius avait bien perçu que des secteurs comme le sport, le tourisme et la gastronomie devaient participer à l’influence française. Une puissance moyenne – d’influence toujours importante puisque membre permanent du Conseil de sécurité, sixième puissance économique mondiale et dotée de l’arme nucléaire – ne peut plus se permettre de ne pas se saisir de cet instrument.
Je suis peut-être utopiste, mais je pense qu’il est très important d’avoir eu cet objectif, et plus spécifiquement celui de faire de la France, dans l…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 20/06/2019
- https://doi.org/10.3917/ris.114.0079

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