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Le 15 septembre 2008, la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers déclenchait un séisme financier aux États-Unis. Sa rapide propagation dans tous les recoins du système financier et bancaire international allait, à la faveur des réponses politiques apportées par les États – socialisation des pertes, austérité généralisée –, bientôt engendrer une crise économique mondiale systémique, sur fond de développement d’une crise climatique et environnementale – aujourd’hui bel et bien engagée. La crise de 2008 a ainsi consacré un changement d’époque et donné naissance à un monde toujours plus instable, soumis à de multiples et parfois brutales oscillations, et dont la recomposition amorcée des équilibres demeure largement indéterminée.
Ce monde, dans lequel règne une fluidité chaotique, c’est-à-dire où chaque situation peut se modifier dans une direction ou dans une autre au gré d’évolutions désordonnées, présente néanmoins plusieurs caractéristiques. Sur le plan économique, le ralentissement structurel du commerce international – malgré une reprise sensible depuis 2017 – et de l’expansion des échanges est engagé. Celui du mouvement ascensionnel des investissements directs étrangers (IDE) sur la planète également. Dans les pays centraux du « système-monde », la reprise économique est fragile et demeurera limitée, tandis que ces sociétés font face à des maux durables – chômage, destruction des emplois industriels, baisse des revenus salariaux, précarité, austérité, réduction des ressources des États et des systèmes de protection sociale, rejet des classes politiques, etc…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 05/10/2018
- https://doi.org/10.3917/ris.111.0027

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