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Les géants de la donnée, souvent regroupés sous l’acronyme GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), focalisent de plus en plus l’attention des analystes économiques, des utilisateurs et des gouvernants. Entreprises au succès exceptionnel – toutes font partie du classement Fortune des 500 plus grandes firmes mondiales –, elles se sont lancées depuis quelques années dans une série d’achats de startups innovantes, dans des domaines aussi variés que l’intelligence artificielle, les villes intelligentes, les voitures autonomes, etc. Leurs capacités d’investissements en recherche et développement dépassent le plus souvent celles des États, à tel point qu’elles deviennent les lieux de travail les plus attractifs à l’échelle mondiale, créant des cultures d’entreprises qui leur sont propres et irriguent l’ensemble de la planète. Certains n’hésitent pas d’ailleurs à les comparer à des États, voire, dans une vision maximaliste, à les décréter plus puissantes qu’eux. La réalité est bien plus complexe qu’une comparaison des capacités économiques et de lobbying de ces entreprises. Les GAFA ont réussi à s’imposer en quelques années comme des acteurs économiques – et culturels, à défaut d’être politiques – incontournables. Proposant des services conçus comme universels, ils disposent désormais d’une extension géographique planétaire ou presque. Toutefois, ces entreprises demeurent soumises au pouvoir de régulation que les États et certaines organisations supranationales, comme l’Union européenne (UE), font appliquer sur leur territoir…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 29/06/2018
- https://doi.org/10.3917/ris.110.0133

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