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Aujourd’hui, tout est numérique, et ce qui ne l’est pas le sera bientôt. Conçu par l’homme, le cyberespace est à la fois porteur de croissance et d’innovation tout en demeurant profondément vulnérable face à des risques inédits, et en proie à l’exploitation malveillante de ses failles et vulnérabilités. Le développement d’un monde numérique serein et de confiance passe donc nécessairement par la sécurisation de cet espace, au juste niveau.
Car le cyberespace est loin d’être un domaine comme les autres. Pour certains, n’ayant aucune frontière, il échappe aux droits nationaux et à l’action publique, d’une part en raison de sa nature en partie immatérielle, et d’autre part en raison de sa présence mondiale et de son partage par l’humanité entière, à l’instar des océans. Or si, en 1982, les Nations unies ont réussi à faire cohabiter les notions d’eaux territoriales et d’eaux internationales, les frontières de l’espace numérique restent encore à appréhender. Cette absence de délimitation géographique claire, combinée à la prolifération d’armes numériques développées, déployées et / ou achetées par une multitude d’acteurs aux motivations et compétences variées, nourrit autant de débats autour de la coopération des États à l’heure du numérique et des mécanismes de défense, voire de réponse à imaginer aux niveaux national et international.
L’année 2017 a démontré une fois de plus l’omniprésence du risque numérique et la nécessité de plus en plus critique de sa prise en compte, et ce au plus haut niveau…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 29/06/2018
- https://doi.org/10.3917/ris.110.0101

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