Basé sur l’histoire des données ouvertes au Québec, le présent article traite de la réutilisation de ces données par différents acteurs de la société en vue d’obtenir les retombées économiques, administratives et démocratiques souhaitées. À partir de l’analyse des mesures gouvernementales et des pratiques de la communauté en matière de réutilisation des données, l’étude montre que les retombées des données ouvertes semblent peu concluantes en termes de croissance économique. En revanche, leurs retombées paraissent prometteuses du point de vue de la transparence gouvernementale en permettant à différents acteurs de la société civile de surveiller l’intégrité et la performance des activités de l’État. À l’ère des données numériques et des réseaux, l’État doit être vu non seulement comme une plateforme propice à l’innovation, mais aussi comme un terrain d’observation faisant l’objet d’une surveillance étroite par divers acteurs motivés par des visées politiques et sociales.
Remarques à l’intention des praticiens
Bien que les retombées économiques des données ouvertes ne se sont pas montrées concluantes jusqu’ici, du moins au Québec, les administrations publiques ne doivent pour autant cesser d’investir dans l’ouverture de leurs données. Les résultats de l’étude tendent à montrer que les retombées des données ouvertes en termes de transparence sont, quant à elles, suffisamment porteuses pour poursuivre la libération des données gouvernementales, ne serait-ce que pour appuyer les activités d’évaluation et de planification des programmes et des services publics.
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