1L’économie sociale et solidaire (ESS) constitue aujourd’hui un secteur économique vivant et innovant. S’il se caractérise par la diversité de ses structures et de ses acteurs, ceux-ci partagent la même volonté de dépasser la génération de profits par des personnes privées afin de servir l’intérêt général. S’appuyant sur un fonctionnement démocratique, leur action est un engagement parfois ancien, notamment pour ce qui est des mutuelles.
2Ce numéro met notamment l’accent sur les enjeux d’organisation interne des structures de l’ESS, dont les problématiques de gestion les rapprochent des entreprises de l’économie marchande classique. Les unes comme les autres doivent moderniser leurs pratiques et utiliser au plus juste leurs ressources. Cela est particulièrement nécessaire dans le contexte actuel de tension des fonds publics. Ceux-ci constituant une bonne part des ressources de l’ESS, les acteurs publics ont tout intérêt à accompagner ces efforts.
3Sur le plan social, les formes d’organisation propres à l’ESS facilitent une innovation ouverte au plus grand nombre et confortent le système de protection sociale par leur action solidaire. Il n’est donc pas surprenant que les Caf développent des synergies avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire, en particulier par le biais des financements qu’elles apportent. La politique d’action sociale des Caf, notamment dans sa dimension collective, constitue ainsi un levier important pour l’investissement et le fonctionnement de l’ESS, comme l’illustrent les secteurs de la petite enfance ou de l’animation en général, et les centres sociaux en particulier. Cet engagement a représenté une contribution de près de cinq milliards d’euros en 2017 pour la branche Famille de la Sécurité sociale.