1Paul Delouvrier (1915-1995) a été l’un des principaux acteurs des réformes de l’administration française sous les Quatrième et Cinquième Républiques. Il fut l’un des hommes clés de la planification, de l’aménagement du territoire et de la création des « villes nouvelles ». L’Institut qui porte son nom a été fondé peu après sa disparition par certains de ses amis et anciens collaborateurs, avec un double objectif. D’abord, celui de perpétuer le souvenir de ce grand commis de l’État et, surtout, celui d’offrir un espace de réflexion et de propositions (un « think tank » avant la lettre) pour la modernisation et la réforme de l’action publique dans une fidélité intellectuelle avec les convictions qui étaient les siennes. Les valeurs prônées par Delouvrier sont le sens du service public, l’amélioration de son efficacité et l’inscription de ses missions dans un projet général de modernisation de l’État ; quant à sa méthode, elle privilégie la concertation et la recherche de la complémentarité entre les approches administrative et associative des problèmes.
2L’Institut Paul Delouvrier réunit plus de 200 membres individuels ainsi qu’un important réseau d’institutions nationales (EDF, Orange, RATP, La Poste, Véolia, etc.) qui sont ses partenaires intellectuels et financiers. Le champ des questions qu’il traite inclut à titre principal le service public, l’urbanisme, la construction européenne, l’énergie et l’insertion des jeunes, autant de thèmes qui font l’objet de colloques et de conférences publiques. L’Institut diffuse des notes stratégiques, qui rendent régulièrement compte de l’avancement des travaux engagés par les différents groupes, et une Lettre d’information annuelle et gratuite, présentant les principaux travaux de l’Institut et ses publications.
3Depuis 2003, il publie également un Baromètre des services publics annuel qui évalue l’importance des services publics pour les citoyens, leur perception de l’efficacité de ces services et leur satisfaction vis-à-vis de chacun d’eux. La dernière édition, publiée en 2017 [*], montre que les citoyens placent l’emploi devant la santé et l’éducation. Il souligne également la progression de la demande d’efficacité et de simplicité, notamment pour réduire et optimiser les budgets des administrations.
4L’enseignement le plus commenté est le palmarès de satisfaction dressé par les usagers à propos des différents services publics. Au-delà des jugements exprimés ponctuellement vis-à-vis de tel ou tel de ceux-ci, l’intérêt du Baromètre est de permettre d’observer, au fil des années, l’évolution de l’écart qui peut exister entre l’image que les Français ont a priori de leurs services publics et la satisfaction exprimée par ceux qui les utilisent.
Notes
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[*]
Publié au premier trimestre 2018, le Baromètre 2017 a bénéficié du concours de l’Institut BVA et peut être consulté in extenso sur http://www.delouvrier.org