CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Certains dispositifs d’intervention sociale recourent au sport comme moyen de restaurer le sens de l’autonomie et de la responsabilité de chômeurs de longue durée pour – implicitement – reconstruire leur employabilité, revenant à traiter individuellement des questions collectives. Cette instrumentalisation du sport, détourné de sa nature de loisir volontaire, pose des questions éthiques en occultant le contrôle social par le rapport humain et en mettant en jeu l’intime par le travail sur le corps.

2Les dispositifs politiques faisant du sport un support d’intervention sociale auprès de personnes identifiées comme vulnérables, en situation d’exclusion sociale ou, plus formellement, en situation de chômage de longue durée se sont multipliés depuis une dizaine d’années. Leur dénominateur commun est de concevoir le sport comme une activité salutaire propre à produire des effets positifs sur la situation sociale de la personne. Au-delà, ces dispositifs varient en fonction du public visé, de leur ancrage institutionnel ou de leur conception du sport.

3Une analyse des aspects concrets de ces dispositifs, en se concentrant sur les situations sociales objectives des personnes concernées, sur l’effet escompté du sport, sur la forme de sport choisie pour que cet effet se réalise et sur les ancrages institutionnels permettrait, en quelque sorte, de dessiner le paysage de l’intervention sociale par le sport. Une telle entreprise ne peut toutefois s’envisager que collectivement, c’est-à-dire dans le cumul et le dialogue des différents travaux portant sur des exemples précis. Ainsi, au-delà d’un seul objectif descriptif, se donnerait-on la possibilité de dégager les motifs politiques de cette convocation du sport. Car, s’il est souvent considéré comme une activité neutre et accessoire, il peut en réalité être mobilisé en tant qu’outil politique.

4C’est précisément ce que nous souhaitons montrer ici. Dans un premier temps, nous montrerons d’une manière générale que le recours au sport en vue d’objectifs tels que l’insertion ou l’intégration traduit, accompagne et alimente un transfert de responsabilité du collectif vers l’individu. Viser l’intégration par le sport implique en effet de travailler davantage sur l’individu que sur la place qu’il est possible de lui accorder au sein de la société.

5Cette première proposition générale sera ensuite illustrée puis développée par l’analyse d’un dispositif de redynamisation par le sport s’adressant aux chômeurs de longue durée. L’attention portée d’abord sur le cadre institutionnel puis sur le choix des activités permettra de montrer que cette proposition de sport aux chômeurs s’intègre parfaitement aux politiques d’activation qui caractérisent le traitement politique actuel du chômage.

Le sport comme traitement individuel des questions sociales

6S’il est nécessaire de comprendre la variété des pratiques sportives, c’est qu’au-delà de cette diversité se dégagent des logiques communes et des conceptions évidentes du sport, qui sont mobilisées spontanément et bien souvent de façon bienveillante. Ces conceptions évidentes sur lesquelles se fondent les actions institutionnelles portées par des travailleurs sociaux ne deviennent perceptibles qu’au prix d’un travail d’analyse sociologique.

7En témoigne une première caractéristique commune à ces divers dispositifs : quel que soit le public visé, il s’agit toujours d’œuvrer à l’amélioration de la situation de l’individu dans l’espace social en concentrant l’action sur l’individu lui-même. En lui faisant faire du sport, un postulat semble aller de soi : la situation qu’il s’agit d’améliorer – quelles que soient les façons de la nommer : exclusion, désaffiliation, vulnérabilité, fragilité, précarité, etc. – ne peut l’être que par des changements à induire chez la personne. Cela implique de privilégier les ressorts individuels aux ressorts collectifs. Dans le traitement sportif de ces situations, au-delà d’un élan bienveillant se lit la transformation des questions collectives d’intégration, d’insertion ou encore d’inclusion en problématiques individuelles. Ce renversement est particulièrement manifeste quand il s’agit de l’objectif d’inclusion par le sport, lequel semble être actuellement le plus formulé. Le terme d’« inclusion » a été adopté par l’actuel ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports qui, à travers son pôle « ressources nationales », développe un programme de formation de professionnels au niveau départemental. Ce terme prend le pas sur ceux, désormais classiques, d’intégration et d’insertion, ce qui met davantage l’accent sur une action de la société vis-à-vis de ceux qui en sont exclus, en élargissant en quelque sorte les frontières « du dedans » [1]. Cela n’empêche pas que l’un des programmes de ce même ministère justifie le recours à la pratique sportive par la possibilité de « transférer les valeurs positives véhiculées par le sport ». Ainsi, la logique d’inclusion choisie, qui suggère, au sens littéral du terme, de travailler les frontières du corps social, n’en génère pas moins une action sur l’individu dont on espère qu’il affichera les valeurs sportives au-delà du contexte sportif. Autrement dit, l’intégration sociale et professionnelle que les institutions collectives ne garantissent plus semble devoir passer par la correction de « défauts » individuels (manque de sens de la règle, de capacité à s’engager, d’autonomie, etc.). Ce déplacement de la charge collective vers l’individu nous semble être un autre dénominateur commun de bon nombre de dispositifs plaçant le sport au centre des projets d’intervention sociale.

L’exemple de la redynamisation des chômeurs par le sport

8D’autres principes communs qui président à la conception des projets d’action sociale par le sport nécessitent une démarche d’analyse plus empirique. Nos travaux récents ont ainsi porté sur un dispositif de redynamisation par le sport s’adressant à des adultes âgés d’au moins 25 ans et en situation de bénéficier des minima sociaux à la suite d’un chômage de longue durée (Le Yondre, 2013). Comme dans d’autres cas, la philosophie politique de ce dispositif repose sur une conception apollinienne [2] du sport mettant l’accent sur l’effort, l’endurance à la douleur, la progression mesurable. Une telle approche est censée permettre aux chômeurs de réapprendre à s’engager, à être responsable d’eux-mêmes ou encore à acquérir les réflexes d’hygiène. La pratique sportive devient ainsi un outil au service d’une « disciplinarisation » telle que Michel Foucault (1975) l’entend, c’est-à-dire comme une forme de contrôle social sur les corps et les âmes passant par la diffusion d’un savoir. En l’occurrence, les concepteurs de ces dispositifs attendent des chômeurs qu’ils redeviennent conformes aux normes d’autonomie et de responsabilité desquelles on suppose qu’ils dévient, au prix d’un oubli des déterminants économiques expliquant leur situation. En devenant ainsi un moyen de traitement du chômage et en visant un travail sur la personnalité de l’individu plutôt que sur les causes macroscopiques du chômage, cet usage du sport relève typiquement, nous semble-t-il, du transfert de la responsabilité collective vers la responsabilité individuelle dans le traitement du chômage.

Le cadre contractuel du droit et le contexte humain du sport

9Ces dispositifs, financés par des conseils généraux, prennent la forme de formations vers lesquelles les travailleurs sociaux peuvent orienter les personnes qu’ils suivent. Ce suivi est encadré par un contrat d’insertion qui, schématiquement, accorde le droit à un revenu minimal et impose le devoir de suivre une démarche d’insertion. Suivant cette logique, la non-participation à la démarche d’insertion convenue justifie en principe la suspension du versement des prestations sociales [3]. En pratique, les sanctions de suspension de versement ou de radiation, bien qu’elles soient prévues légalement, ne sont appliquées que lorsque le non-respect des engagements est répété. Il n’en demeure pas moins que les stages de sport proposés aux bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) s’inscrivent dans une démarche contractuelle qui fait de l’engagement dans les activités sportives une obligation. C’est donc un ressort légal qui, fondamentalement, est à l’origine de l’engagement sportif des stagiaires chômeurs. De surcroît, la logique contractuelle se manifeste autant sur ce plan institutionnel que dans la forme de sport proposée aux participants. Le primat accordé aux sports d’endurance (course à pied, musculation, natation), accompagnés d’un discours sur la nécessité de s’engager et de redevenir autonome, s’inscrit dans la continuité de l’usage du contrat d’insertion.

10En pratique, ce cadre contractuel et le rapport légal – puisque le contrat d’insertion définit des obligations légales – qui justifie la participation des chômeurs aux activités sportives ne sont pas visibles. En effet, au-delà de sa seule perception unanimement positive, le sport est aussi considéré comme une activité dans laquelle on s’engage volontairement. Ainsi, l’exercice d’un pouvoir disciplinaire s’exerce d’autant plus facilement que ce pouvoir est rendu invisible par le détour sportif. Le halo de lumière qui entoure le sport est à ce point positif qu’il rend aveugle aux formes d’assujettissement que celui-ci relaie, en stimulant les individus plutôt qu’en les contraignant [4].

11Plus encore, l’activité sportive se caractérise par une mise en jeu du corps qui permet un apprentissage à la fois plus direct et plus profond des comportements que les concepteurs et les intervenants cherchent à induire. Si, dans les textes qui présentent les stages [5], l’objectif annoncé consiste à restaurer l’autonomie et la responsabilité des chômeurs en vue de reconstruire leur employabilité, cet objectif n’est exprimé explicitement à aucun moment au cours du stage. Car, précisément, la mise en jeu du corps dans le sport doit permettre une sorte d’application pratique voire ludique des normes visées et, finalement, leur incorporation.

Le pouvoir disciplinaire du sport

12Ce que nous décrivons (Le Yondre, 2009) correspond de près à ce que Foucault désignait comme l’exercice d’un bio-pouvoir, c’est-à-dire d’un pouvoir sur le corps opérant davantage par « le contrôle-stimulation » (Foucault, 1975, p. 1623) de l’individu que par la répression et la coercition. De fait, le sport stimule plutôt qu’il ne contraint mais relaie néanmoins une conception du corps « sain ». Il s’agit bien en effet de traiter politiquement des corps qui posent « la question sociale » dès lors qu’ils sont perçus à la fois comme inactifs et aptes à l’emploi, discutant ainsi l’impératif du travail. Le choix d’une approche apollinienne du sport traduit clairement la conception dominante du corps qu’il convient d’incarner, à savoir un corps suffisamment maîtrisé pour être employable. Cette conception devient un savoir aisément diffusé et partagé au sein du groupe de participants dès lors qu’il est véhiculé par la pratique sportive considérée comme une activité attractive, plaisante et salutaire.

13Ce redressement, moral et corporel à la fois, ne pourrait s’opérer sans cette activité invariablement perçue comme stimulante qu’est le sport. Le rapport contractuel et légal qui lie les chômeurs et l’institution est occulté par le caractère bienveillant de la proposition sportive. L’obligation contractuelle et la coercition normative ne sont pas considérées comme compatibles avec les représentations du sport. Celui-ci est en effet traversé par « un processus de dénégation qui ne permet à cet univers de pratiques de fonctionner qu’à la condition de se penser comme un monde social inversé où la peine est transfigurée en plaisir et le travail en jeu » (Defrance, 1987, p. 182). Pourtant, l’approche du sport qui est suggérée dans ces stages en fait une sorte d’analogon du travail pour ceux qui n’en ont pas, et l’engagement de chacun relève toujours d’une obligation contractuelle.

14Le choix de l’activité sportive n’est pas le seul à participer à cette humanisation du rapport contractuel. Car si le stage est financé par le conseil général, le soin de l’organiser est laissé à des associations. Ainsi, le monde formel des institutions dispensant le RSA et l’encadrant par le contrat d’insertion n’est plus perceptible par les bénéficiaires. Il ne s’agit plus, pour le bénéficiaire du RSA, d’être reçu par un travailleur social dans ses locaux professionnels mais de côtoyer des intervenants sportifs dans les locaux d’une association et sur les terrains de sport. À cela s’ajoute l’insistance de ces intervenants sur la nécessité d’engager une dynamique de groupe et des rapports conviviaux. Le tout participe à recouvrir le rapport contractuel et l’obligation d’engagement de la personne d’un voile d’humanité dans le sens où « le rapport d’homme à homme » est ce qui finit par prévaloir en apparence. Cette formule de « rapport d’homme à homme » est proposée par Gildas Loirand (2005) dans un article traitant des formes de domination dans le travail sportif, dont certaines se caractérisent par une absence de contractualisation légale malgré une réelle activité. Si, comme l’analyse cet article, c’est le rapport humain censé prévaloir dans le sport qui fait obstacle au contrat légal, nous montrons ici à l’inverse – sans qu’il y ait contradiction – que le contrat légal se mue en rapport humain pour précipiter l’engagement dans le dispositif. Dans un cas comme dans l’autre, les représentations du sport font de celui-ci un espace où l’engagement moral et informel euphémise l’engagement contractuel.

Le sport, terrain d’instrumentalisation de l’intime

15Non seulement le contexte humain masque donc le cadre contractuel et légal, mais il conduit la personne à s’engager d’une façon plus personnelle, voire intime. Par exemple, l’intimité du participant est ouvertement sollicitée à l’occasion d’ateliers de coaching qui accompagnent les séances sportives. Ce coaching, défini comme visant à « amener une personne à mieux utiliser son potentiel afin de gérer de façon autonome les situations professionnelles et personnelles » [6], dépasse la seule activité sportive et porte plus directement sur la gestion de la recherche d’emploi. En pratique, les participants sont invités à se raconter et à livrer leurs difficultés professionnelles à l’animateur de l’atelier en présence des autres participants. Cette « invitation » a largement été analysée (Astier et Duvoux, 2006) comme une injonction dans la mesure où, de plus en plus, l’accompagnement des bénéficiaires des minima sociaux implique qu’ils se racontent jusqu’à l’intime. D’aucuns (Paugam et Duvoux, 2008) l’ont analysée comme un glissement éthique brouillant la frontière entre l’intime et le public, voire comme une forme de « colonisation de l’intime par le fonctionnel » (Nicolas-Le Strat, 1996, p. 34).

16Ce glissement est encore plus sensible avec l’utilisation par les travailleurs sociaux du sport. Car celui-ci, aussi anodin puisse-t-il paraître, mobilise un foyer de l’intime en activant le corps. Est-il en effet si anodin de courir, de transpirer, de souffrir, d’échouer parfois ou encore de se dénuder dans les douches collectives, dans le cadre formel des politiques sociales ? Rien de tout cela n’est inconvenant lorsque la pratique est à l’initiative spontanée d’un individu. En revanche, lorsqu’il s’agit d’activer des chômeurs de longue durée pour restaurer chez eux l’autonomie et la responsabilité, autrement dit pour une mise en conformité normative, les pratiques sportives s’assimilent à une mobilisation instrumentale de l’intime. De plus, comme nous l’avons vu, le cadre contractuel fait du stage de sport une démarche d’insertion définie comme une obligation légale. Or, si le pouvoir disciplinaire analysé par Foucault se rend invisible, « en revanche il impose à ceux qu’il soumet un principe de visibilité obligatoire » (Foucault, 1975, p. 219-220). L’activation sportive des chômeurs concourt d’autant plus à leur visibilité que le sport est également conçu comme une activité humaine révélatrice de l’authenticité de l’être. En effet, si l’on retient les termes qui apparaissent dans les textes évoqués plus haut, rédigés par les concepteurs et intervenants des stages, il permet de « se retrouver », de « se maîtriser », de « se connaître », de « se découvrir » ou encore de « se dépasser », comme s’il existait en chacun une identité profonde et substantielle à découvrir, après une longue inactivité, grâce au sport.

17* * *

Un choix politique

18Le sport peut sans aucun doute être utile à l’action sociale. S’il n’est pas naturellement vertueux, il n’y a pas de raison qu’il soit, à l’inverse, naturellement pernicieux. Tout dépend évidemment des choix qu’effectuent ceux qui sont à l’initiative. Hélas, si celle-ci est souvent bienveillante, elle peut inconsciemment relayer des modes de contrôle difficilement perceptibles comme celui que nous venons d’exposer. Elle peut également relayer des évidences contraires aux bonnes intentions. Quoiqu’il en soit, la seule intention d’exercer un travail sur autrui (Dubet, 2002) par une forme de pratique sportive relève d’un choix politique. La question est donc de savoir comment le sport peut être un outil pertinent pour l’action sociale auprès de l’individu sans nécessairement reporter sur lui la charge de la question sociale collective. À ce titre, nous restons surpris que le sport soit si peu convoqué pour les plus faibles comme il l’est par l’écrasante majorité des pratiquants, à savoir comme une finalité en soi, ne visant rien d’autre que l’épanouissement et le plaisir dans toutes ses acceptions individuelles. L’explication réside probablement dans les effets pervers des appels à projets qui contraignent à inscrire l’action dans les catégories politiques du moment.

Notes

  • [1]
    Le choix de ce terme est probablement lié au Plan national d’action pour l’inclusion sociale (Pnai), qui reprend lui-même une terminologie européenne, en particulier dans le cadre de la Méthode ouverte de coordination (Moc) pour la protection sociale et l’inclusion sociale. La Moc est une « soft law » (une loi sans obligation d’application) qui vise à coordonner les actions des États membres.
  • [2]
    Dans une dialectique formulée par Nietzsche, l’esthétique apollinienne se caractérise par l’effort, la mesure, le concret, la maîtrise de soi et s’oppose au dionysiaque, caractérisé par le sensible, la douceur, la progression.
  • [3]
    Cette démarche contractuelle relève d’une disposition légale dont on peut lire le contenu (obligations du bénéficiaire, sanctions prévues en cas de non-respect des obligations, etc.) sur la page internet suivante : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F19781.xhtml
  • [4]
    C’est l’une des particularités de la définition du pouvoir décrite par Michel Foucault (1975) qui postule que c’est par la diffusion d’un savoir commun que les conduites sont orientées et non par la coercition ni par la domination.
  • [5]
    Nous faisons référence à des textes que nous avons récupérés, qui présentent en détail les objectifs et les modalités pratiques de ces stages. Ils servaient autant à obtenir les financements qu’à renseigner les travailleurs sociaux susceptibles d’orienter des bénéficiaires vers les stages.
  • [6]
    Extrait du document qui présente en détail le dispositif.
Français

Partant d’une série d’enquêtes sur les dispositifs d’intervention sociale par le sport auprès des chômeurs de longue durée et bénéficiaires des minima sociaux, l’article propose d’identifier les logiques communes qui s’en dégagent et les glissements éthiques que celles-ci occasionnent. Il souligne d’une part le contraste entre le caractère collectif des questions traitées, telles que l’intégration, l’insertion ou encore l’inclusion, et le traitement individuel que manifeste le choix de la mobilisation par le sport. D’autre part, l’intégration de ces activités sportives à des cadres contractuels comme celui du contrat d’insertion conduit les participants à s’investir sur le mode de l’intime dans la perspective instrumentale du retour à l’emploi.

Bibliographie

  • Astier I. et Duvoux N. (dir.), 2006, La société biographique : une injonction à vivre dignement, Paris, L’Harmattan.
  • Defrance J., 1987, L’excellence corporelle, Paris, Presses universitaires de France (Puf).
  • Dubet F., 2002, Le déclin de l’institution, Paris, Seuil.
  • Foucault M., 1975, Surveiller et punir, Paris, Gallimard, p. 219-220 ; 2001, Dits et écrits. I. 1954-1975, Paris, Gallimard, p. 1623.
  • Le Yondre F., 2009, Vrais sportifs et vrais chômeurs. Le sport face au chômage comme instrument disciplinaire ou support de tactiques identitaires : des catégories sociales en jeu, thèse de doctorat en sciences et techniques des activités physiques et sportives soutenue le 2 décembre 2009 à l’Université Rennes 2.
  • En ligneLe Yondre F., 2013, « Comment peut-on être chômeur, assisté et sportif ? Sport, assistance et travail : des catégories sociales en jeu », Sciences sociales et sport, 2013/1, n° 6, p. 123-150.
  • Loirand G., 2005, « De la permanence des relations “d’homme à homme’’ dans le travail d’encadrement sportif », Cahiers lillois d’économie et de sociologie – Éthique et formes de mobilisation de l’acteur au travail, éd. Université Lille 1, 2nd semestre, p. 147-170.
  • Nicolas-Le Strat P., 1996, L’implication, une nouvelle base de l’intervention sociale, Paris, L’Harmattan.
  • Paugam S. et Duvoux N., 2008, La régulation des pauvres : du RMI au RSA, Paris, Presses universitaires de France (Puf).
François Le Yondre
Sociologue
Maître de conférences en sociologie du sport à l’UFR APS de l’université Rennes 2. Ses travaux de recherche, au sein du laboratoire Violence, Identité, Politique et Sport (VIP&S), proposent une analyse des processus de catégorisation sociale à travers les modes de définition multiples du sport et du chômage. Cela implique deux volets d’analyse : celui des philosophies politiques qui président à la convocation du sport dans le travail social auprès des chômeurs d’une part, et celui des modes d’engagement des chômeurs dans les pratiques sportives.
Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2015
https://doi.org/10.3917/inso.187.0072
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Caisse nationale d'allocations familiales © Caisse nationale d'allocations familiales. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
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