1Les institutions d’assistance mettent aujourd’hui l’accent sur la responsabilisation de leurs publics. Les politiques sociales font notamment de l’autonomie des allocataires de minima sociaux un objectif prioritaire. Une enquête approfondie menée auprès de bénéficiaires du contrat d’insertion montre, outre l’hétérogénéité des publics, celle de leurs représentations de cette injonction d’autonomie, souvent ressentie comme paradoxale.
2Depuis près de deux décennies, l’autonomie individuelle s’impose comme une norme sociale. Celle-ci trouve dans les politiques sociales un vecteur de promotion privilégié. Une entreprise de responsabilisation des pauvres se développe à mesure que l’opinion publique est de plus en plus suspicieuse vis-à-vis des allocataires de l’assistance.
3Cette tendance générale à la responsabilisation est particulièrement nette dans le contrat d’insertion, lequel lie la personne à la collectivité par un échange de droits et de devoirs, aussi bien dans l’ancien Revenu minimum d’insertion (RMI) que dans le Revenu de solidarité active (RSA). Nous allons tenter de cerner les effets sociaux de cette exigence croissante adressée aux pauvres de se conformer à une norme d’autonomie individuelle sans que les moyens de la mettre en œuvre ne leur soient véritablement octroyés.
4Cette injonction et les réponses que lui apportent ses destinataires prennent sens dans un contexte où tant les réalités que les représentations des populations vulnérables ont beaucoup évolué. Commençons par les politiques.
Le renversement du sens du contrat d’insertion
5Sur ce premier point, le contrat d’insertion symbolise les transformations plus générales des politiques envers les populations défavorisées. En effet, depuis son instauration comme obligation légale au moment de l’adoption de la loi portant création du RMI, ce contrat a largement changé de signification.
Encadré méthodologique
En règle générale, les réponses aux questions portant directement sur la signification du contrat d’insertion ont servi à élaborer des types abstraits de relation à l’insertion puis à classer les individus en fonction du type abstrait le plus pertinent. Les entretiens ont été analysés et confrontés aux caractéristiques sociodémographiques qui font apparaître des distinctions fortes entre les publics proches du premier type et ceux des deux autres types. La variable temporelle (le nombre d’années de présence dans le dispositif) est la plus explicative de l’appartenance des allocataires aux catégories construites par cette typologie.
6Dès l’origine, le contrat d’insertion des allocataires a pu être interprété de plusieurs manières par les responsables politiques. Il exprime à la fois l’idée d’une dette de la société envers les personnes en difficulté sur le plan social et professionnel et d’une forme de responsabilisation individuelle de ces personnes. La première interprétation avait été retenue en 1988 au moment de l’adoption d’un revenu minimum universel (à quelques exceptions près) par la loi n° 88-1088 portant création du RMI. Ensuite, l’interprétation qui fait du contrat une contrepartie s’est progressivement imposée (Duvoux, 2009), opérant un renversement de la signification originale du dispositif. La loi n° 2003-1200 du 18 décembre 2003 portant décentralisation du RMI et création du Revenu minimum d’activité (RMA) a entériné l’idée d’une contrepartie, en faisant du travail effectué dans le cadre de ce contrat une forme de remboursement de l’allocation sociale. Cette transformation des représentations et des dispositifs ne pouvait rester sans effet sur l’expérience vécue des individus. Les évolutions récentes ont ainsi renforcé le stigmate qui est attaché au statut d’assisté. L’étude sociologique des relations entre les populations vulnérables et les institutions a, elle aussi, connu des évolutions notables.
7C’est dans ce contexte de transformation profonde des politiques sociales, allant dans le sens de leur « activation », qu’il a semblé important d’essayer de mesurer et de comprendre l’impact de la norme institutionnelle d’autonomie sur les populations vulnérables. En effet, on peut a priori se demander si cette prescription normative ne représente pas une injonction paradoxale lorsqu’elle est appliquée à des individus dépourvus des supports sociaux?nécessaires pour la mettre en œuvre. Cette injonction est d’ailleurs paradoxale à double titre. Matériellement d’une part, puisque les allocataires sont, du simple fait de leur statut, incapables de répondre à l’injonction d’être autonomes. D’autre part, d’un point de vue symbolique, l’intériorisation des normes promues par l’institution peut conduire les individus à se dévaloriser eux-mêmes et donc à s’enfermer dans une forme de dépendance.
La complexification de l’analyse des relations de guichet
8L’étude du contrat d’insertion se prête particulièrement bien à une intégration de l’acquis des travaux sociologiques récents sur les relations des populations vulnérables avec les institutions. Ces travaux ont rompu avec une vision essentiellement critique du travail social pour mettre en lumière le fait que les acteurs participent, pour une part au moins, à la définition de leur statut social. Plusieurs « générations » de recherches témoignent d’une double évolution, dans la réalité des publics et dans la représentation que les sciences sociales peuvent en avoir. L’entrée dans la crise de la société salariale a d’abord entraîné un renouvellement et une diversification très importants des clients de l’aide sociale puisque se sont présentés des individus n’ayant pas d’autres problèmes que celui d’être sans travail. Aujourd’hui, l’hétérogénéité très forte des allocataires est à juste titre soulignée par les observateurs.
9Du côté des représentations, si nous retenons comme point de départ les travaux « critiques » des années 1970 (Donzelot, 1977), force est de constater que la tendance a consisté à mettre de moins en moins l’accent sur la dimension de domination inhérente à la relation de « guichet ». La relation entre les institutions de l’État social et les individus qui sollicitent son aide est nécessairement marquée par une asymétrie des positions. La dimension d’imposition normative, sinon de coercition, n’est jamais absente de l’analyse des relations entre ces différents acteurs. Cependant, l’accent mis sur cette irréductible domination peut être lui-même plus ou moins contrebalancé par la prise en compte d’autres aspects – la capacité des individus à faire valoir leurs droits, à revendiquer la reconnaissance de ce qu’ils sont ou veulent être, etc. Évidemment, la sensibilité à ces dimensions qui excèdent la domination trouve matière dans l’existence de droits sociaux affirmés, dans la diversité des publics (et donc la présence aux guichets d’individus à fortes ressources sociales et symboliques, sinon économiques), ainsi que dans l’évolution du regard que les sciences sociales jettent sur les acteurs sociaux, plus ou moins déterminés par les structures sociales selon les époques. En effet, si pour Donzelot la relation d’assistance envers les familles donnait lieu à une pure imposition normative, cette perspective a été largement amendée par les travaux sur l’expérience du chômage. Ainsi, les recherches de Dominique Schnapper (1988) sur l’expérience du chômage et celles de Serge Paugam sur la relation d’assistance (1991) montrent qu’au sein même de situations fortement contraintes et de relations asymétriques, les publics disposent de marges d’autonomie dans la définition de leur identité. Ils peuvent jouer un jeu, certes pauvre, mais qui n’en reste pas moins un jeu, c’est-à-dire qu’ils peuvent mobiliser des stratégies dans une interaction dont ils peuvent maîtriser en partie les codes et les contraintes. Un individu qui vient solliciter une aide viendra habillé d’une manière telle que son apparence suscite une forme de compassion, ou son discours fera apparaître sa condition de victime de circonstances sur lesquelles il n’a pas prise, etc. Le double mouvement de l’individualisation des publics, d’une part, et de l’abandon par les sciences sociales d’une vision des relations entre individus et institutions mettant l’accent sur la domination, d’autre part, s’est poursuivi. Dans les années 1990, les travaux de Yasmine Siblot (2006) ont montré la dimension intégratrice des relations de guichet. De son côté, à la suite d’une étude des guichets de la Cnaf, Vincent Dubois (2002) a montré l’importance de la capacité des acteurs à élaborer des rationalisations qui énoncent dans les termes d’un problème général les difficultés auxquelles ils sont individuellement confrontés pour faire valoir leurs droits.
10Dans ce cadre, une recherche sur le contrat d’insertion a l’intérêt de montrer les différentes représentations que les individus peuvent avoir alors même que l’action publique mobilise le langage de l’autonomie individuelle. N’y a-t-il pas, paradoxalement, un retour de la domination dès lors que les instruments institutionnels présupposent et/ou imposent l’autonomie de la personne qu’ils sont censés produire ? Une distinction est à faire entre l’autonomie telle qu’elle est mise en forme institutionnellement et l’autonomie telle qu’elle est revendiquée par les personnes elles-mêmes. En effet, puisque le contrat institue explicitement une forme de négociation entre allocataire et référent, l’autonomie individuelle ne saurait se réduire à l’adhésion à la norme institutionnelle d’autonomie. Dans le contrat, les deux partenaires, un référent chargé de l’élaboration et un allocataire, sont certes inégaux et la demande d’autonomie s’apparente à une injonction paradoxale, mais il est réducteur de penser que le contrat n’est que le masque de la domination du premier partenaire sur le second. La demande institutionnelle d’autonomie est en effet très floue : la détermination de ce qu’il est possible d’exiger des individus en contrepartie de l’aide apportée par la collectivité étant reportée sur l’échange interindividuel et l’évaluation au cas par cas par les travailleurs sociaux des capacités des individus. Cette application élastique de la définition institutionnelle de l’autonomie a permis au contrat d’insertion d’englober les dimensions différentes de l’exclusion et d’inclure dans le « projet d’insertion » des actions relevant de différentes « problématiques » : santé, emploi, formation, etc.
11L’effacement de la règle collective devant la singularité des situations définies dans les interactions rend possible une négociation, et ce sont les différentes stratégies d’autonomie mises en œuvre, dans ce cadre par les individus, par rapport à leur attente institutionnelle, qui permettent de hiérarchiser les expériences vécues des publics. L’étude a fait apparaître trois grandes modalités de relation à l’insertion : adhésion, négociation, refus. Certains allocataires adhéraient pleinement à la philosophie du contrat d’insertion et intériorisaient ses exigences. D’autres manifestaient leur volonté d’être autonomes, mais déclaraient éprouver des difficultés qui les en empêchaient. Pour les premiers, le RMI était souvent vécu comme une transition, tandis que, pour les seconds, l’existence de difficultés les empêchait de se projeter dans une sortie à brève échéance du dispositif. À l’intérieur de ce deuxième groupe, une différence est à nouveau apparue entre ceux qui faisaient état de leurs difficultés pour justifier leur adhésion à l’idée de transition contenue dans l’insertion et ceux qui, au contraire, mentionnaient leurs « handicaps » pour signifier l’insuffisance de l’aide reçue et le caractère paradoxal des injonctions qui leur étaient appliquées. Le recoupement de leurs discours avec certaines caractéristiques sociodémographiques des enquêtés a ensuite permis de faire apparaître trois profils sociaux distincts. Les jeunes et les diplômés qui adhèrent au contrat se distinguaient nettement des autres, tandis que les individus se rattachant aux deux autres types étaient relativement proches les uns des autres. Cependant, ceux qui percevaient la norme d’autonomie comme une pure contrainte présentaient, plus souvent que les autres, un cumul de ruptures dans leur biographie.
L’autonomie intériorisée
12Le premier type de rapport aux institutions, que nous avons choisi de nommer « l’autonomie intériorisée », est une réponse d’adhésion où l’allocataire anticipe l’attente formulée par le travailleur social pour éviter de se la voir imposée. L’enjeu pour les allocataires est de prouver et de se prouver qu’ils sont des individus autonomes, pour qui le RMI n’est qu’une aide bienvenue dans un moment critique. Ils opèrent ainsi une dénégation de leur statut d’assisté. Intérioriser la norme d’autonomie permet aux individus de résister à la stigmatisation et au sentiment de déclassement. Ils peuvent dès lors montrer, à eux-mêmes comme aux autres, qu’en dépit de leurs difficultés présentes et de leur statut dévalorisant, ils disposent des ressources matérielles, sociales et identitaires pour résister à l’assignation au statut d’assisté.
13L’expérience vécue de vingt et un des individus interrogés au cours de l’enquête se rapproche de ce premier type. Les supports sociaux dont ils disposent leur donnent une marge de manœuvre importante pour négocier leur projet avec les travailleurs sociaux. Plus jeunes et plus diplômés que les autres allocataires, ils font l’objet d’une attention et d’une mobilisation intenses de la part des institutions parce qu’ils sont considérés comme les plus employables. Cependant, les relations que ces allocataires entretiennent avec l’offre institutionnelle sont ambivalentes. Si celle-ci est appréciée et si, par souci de se rassurer moralement et de se démarquer de l’image sociale d’assisté, ils ne la refusent pas, il n’en reste pas moins qu’elle ne correspond pas à leurs aspirations. De plus, la relation avec les travailleurs sociaux peut être difficilement vécue par ces individus, souvent dotés de diplômes de l’enseignement supérieur ; ils se considèrent comme infantilisés et dévalorisés lorsqu’ils rentrent dans les circuits de l’assistance. Accepter l’idée qu’ils sont responsables et monter un projet vont être, pour ces individus, des moyens de négocier un report dans le temps de la reprise d’un emploi considéré comme déclassant.
L’autonomie contrariée
14Le second type de relation à l’insertion, intitulé « l’autonomie contrariée », est également une forme d’adhésion à la norme d’autonomie, mais celle-ci se trouve cette fois contredite par la situation des allocataires qui ne leur permet pas de concrétiser cette norme. Les personnes du deuxième type ont un profil différent des précédentes. Elles sont en général beaucoup moins dotées, tant du point de vue des diplômes que de la possibilité de disposer de soutiens autres que des solidarités de proximité. Elles sont en outre plus âgées. Leurs trajectoires sont diversifiées, pouvant être celles d’anciens ouvriers ayant perdu leur emploi depuis plusieurs années ou de mères célibataires d’origine populaire ayant arrêté leur activité pour s’occuper de leurs enfants. Aux deux extrêmes du spectre des situations, on trouve des individus issus des classes moyennes « tombés » dans la dépression et l’isolement à la suite d’un licenciement ou d’une maladie, et d’autres qui se trouvent dans une situation de reproduction transgénérationnelle de la pauvreté mais qui ont réussi, au moins relativement, à stabiliser leur situation grâce au RMI.
15L’enjeu pour les membres du deuxième type est de gérer de manière durable l’installation dans un statut d’assisté que les institutions se refusent à considérer autrement que comme une aide temporaire. Ils valorisent beaucoup plus la dimension de relation intersubjective avec le travailleur social. Au-delà du soutien de type affectif qu’ils peuvent trouver dans la relation d’accompagnement, la reconnaissance du caractère social de difficultés qu’ils vivent pour l’essentiel sur le mode de l’échec personnel explique pourquoi ils valorisent cet accompagnement social. Cependant, cette confiance passe par l’acquisition et le maintien d’un statut de victime qu’il convient souvent de conquérir en s’opposant à d’autres catégories de personnes assistées. Ainsi, loin de réfuter l’idée que les « assistés » sont paresseux, oisifs, etc., une partie des allocataires eux-mêmes intériorisent d’autant plus fortement cette image négative qu’ils la projettent sur d’autres catégories (les « blancs » sur les « étrangers », les « jeunes » sur les « vieux », les victimes de tel ou tel traitement discriminatoire, réel ou imaginé, sur leurs oppresseurs, etc.). L’exigence d’autonomie conduit donc, paradoxalement, à renforcer des lignes de clivage au sein des populations précaires, souvent proches les unes des autres mais opposées du point de vue de l’image qu’elles ont d’elles-mêmes et des autres.
Le refus de la dépendance
16L’exigence d’autonomie tend, enfin, à être vécue comme une pure contrainte par les allocataires les plus marginaux qui opposent leur propre définition de l’autonomie à celle que les institutions leur proposent. Ceux-ci expriment un « refus de la dépendance » qui constitue un troisième et dernier type de relation à l’insertion. Une forte ambivalence affective caractérise leurs relations avec les travailleurs sociaux. Elle place la relation sous la modalité du conflit ou de la revendication d’une autonomie que le dispositif ne permet pas d’atteindre, d’où le refus exprimé par ces personnes de se conformer à la demande institutionnelle d’autonomie.
17De fait, la tension entre les mots et les choses que l’on voit à l’œuvre dans le deuxième type se développe ici car le RMI n’a pas été conçu pour gérer de façon permanente la vie des individus. L’intégration sociale qu’il permet, tant en termes matériels que d’activités, se révèle précaire et insatisfaisante. De plus, l’allégeance envers le travailleur social peut devenir difficile à supporter dans la mesure où elle place l’individu dans une situation de débiteur dont il est convaincu qu’il ne lui est guère possible de s’extraire. L’ensemble de ces éléments conduit à la montée de tensions et à des ruptures avec les institutions. Ce troisième type de relation à l’insertion regroupe des personnes dont les profils sociodémographiques montrent clairement qu’elles appartiennent aux populations les plus éloignées du marché du travail, les plus précarisées et caractérisées par un cumul de difficultés, notamment des problèmes de santé graves. La plupart ne disposent pas d’un logement autonome et une partie importante n’a pas fait d’études. Toutefois, ces caractéristiques ne sont pas systématiques.
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19Cette typologie met en lumière une évolution, certes non automatique mais néanmoins probable, des allocataires qui ne sortent pas de l’assistance. En effet, les individus peuvent passer d’une catégorie à l’autre : l’autonomie intériorisée n’est viable que pendant un temps, qui varie lui-même en fonction des ressources dont ils disposent. La prolongation dans le temps du recours à l’assistance conduit à adopter d’autres types de rationalisation de la situation. Inversement, des personnes connaissant de brusques ruptures peuvent reconstruire leur vie sur d’autres bases.
20Ainsi, le fait même de bénéficier de prestations d’assistance stabilise les populations en proie aux plus grandes difficultés. Les idéaux types sont avant tout des outils de pensée permettant d’organiser la diversité de situations concrètes toujours complexes et évolutives. Ils aident à se représenter la cohérence de configurations de situations données et des significations que les individus leur donnent en fonction de leur parcours et de leurs caractéristiques.
21À partir d’une enquête empirique, il est ainsi possible de montrer que les populations assistées, très hétérogènes, ont des représentations différenciées de la norme d’autonomie. Elles adoptent des modalités distinctes de résistance à la stigmatisation et à la culpabilisation, car en grande partie dépendantes de leurs ressources (elles-mêmes fonction de caractéristiques sociodémographiques telles que l’âge, le niveau de diplôme, la solidarité familiale, etc.) ainsi que de leur parcours. D’autre part, on voit que l’autonomie est négociée entre les usagers et les travailleurs sociaux. Les plus diplômés parviennent à faire entrer dans le langage de l’institution leurs préférences ou, à tout le moins, leur volonté d’éviter le déclassement. Enfin, l’autonomie est une notion qui peut avoir plusieurs significations. L’autonomie des personnes assistées peut s’entendre comme la capacité effective des individus à déterminer leur propre règle de conduite et à s’y tenir dans le cadre de leur environnement social – fût-il celui de l’assistance. L’autonomie ne peut en aucun cas se réduire à une norme institutionnelle.
22L’idée et la mise en œuvre de l’insertion, reflet et facteur d’évolutions sociales de grande ampleur (notamment l’individualisation), génèrent de nouveaux concepts par les appropriations et les réactions qu’elle occasionne chez ceux à qui elle s’adresse.