Cafdes, le moment du mémoire
1Entre mars 2010 et avril 2011, le CNRS a testé une plate-forme de recherches facilitant l’accès aux données dans le secteur des sciences humaines et sociales. Ouvert très largement sur un mode d’accès libre, indexant des pages Web et des données non structurées comme le texte intégral d’un article, récupérant systématiquement les informations d’actualités, pratiquant un moissonnage des banques et entrepôts de données, Isidore, puisque tel est le nom de cette application, devrait être promis à un bel avenir. L’accès à Isidore se fait tout simplement à partir de l’adresse : www.rechercheisidore.fr. La base est immense, à titre d’exemple, l’interrogation sur « social » renvoie à quelques 45 000 références dont 4?581 mémoires, thèses et HDR. Les entrées se font par catégorie de documents, par période, par discipline et par langues. Lorsque l’accès direct au document est possible, la transition est assurée vers le texte intégral. Ce type d’outil se situe à mi chemin entre les banques spécialisées, souvent difficile d’accès et le ramassage tout venant et parfois désespérant de Google. De manière plus artisanale, davantage centré sur la sociologie, et ne bénéficiant point du soutien massif de fonds publics, Pierre Mercklé poursuit la diffusion de Liens socio. La lettre mensuelle s’enrichit régulièrement, elle peut être maintenant suivie sur Twitter. La rubrique Lectures s’est autonomisée pour devenir une véritable revue électronique diffusée par Revues.org. Liens socio est toujours accessible sur www.liens-socio.org. Dans le même esprit, mais dans un domaine encore plus resserré, Laurent Mucchielli poursuit la diffusion de sa lettre sur les questions de justice, de délinquance et de société. Le numéro 19 du 13 juillet 2011 est paru, vous y trouverez, en plus des livres et des revues du domaine, des analyses précises et documentées des politiques publiques et des débats du moment (contact et abonnement gratuit à mucchielli@mmsh.univ-aix.fr ).
Cliniciens de la précarité
«?Le traitement clinique de la précarité. Collectifs d’intervention, parcours de vulnérabilité, pratique de care?», Guillaume Pegon
2Thèse de doctorat en sociologie et anthropologie, École doctorale sciences sociales, Université Lumière Lyon 2, 86, rue Pasteur, 69365 Lyon Cedex 07. Equipe de recherche?: Monde et dynamique des sociétés. Février 2011, 394 p.
3L’auteur de cette thèse, psychologue clinicien, analyse une politique publique, l’accès à la prévention et aux soins des personnes en situation de précarité, politique développée depuis le début des années quatre-vingts mais renforcée par la loi de lutte contre l’exclusion de 1998. Adoptant la posture du clinicien et non celle du spécialiste des sciences politiques, son terrain de recherche privilégié est un dispositif en réseau du département de l’Ain, dispositif appelé «?Carrefour Santé Mentale Précarité?». À l’encontre d’une tendance qui fait de la montée de l’individualisme l’explication de la déshérence supposée des pratiques collectives, Guillaume Pegon s’inscrit dans un courant qui cherche à comprendre comment, sous la contrainte de l’existence d’individus singuliers, se reconstruisent des collectifs d’actions et des réseaux d’attachements des individus entre eux. C’est à l’analyse de ces réseaux que s’attelle Guillaume Pegon. Il en montre la construction, en démonte les activités, égratigne au passage les formes mandarinales de la psychiatrie, et surtout s’intéresse, et nous intéresse, au travail clinique qui vise à prévenir la précarité, non dans son versant économique, mais comme un travail en profondeur sur la vulnérabilité des publics partout où celle-ci est susceptible d’émerger. Réf. 1636
La coordination, ou le retour du «?case-work?»
«?La coordination dans le champ sanitaire et médico-social. Enjeux organisationnels et dynamiques professionnelles?», Marie-Aline Bloch, Léonie Hénaut, Jean-Claude Sardas, Sébastien Gand
4Rapport de recherche du Centre de Gestion Scientifique, Mines Paris Tech, 60, boulevard Saint-Michel 75272 Paris Cedex 06, février 2011, 240 p.
5Dans les années 1950-1960, au moment de l’implantation et du développement des services sociaux, il était de bon ton de se gausser de la multiplication des intervenants dans une même famille, lorsque des éducateurs spécialisés prenaient en charge les enfants, lorsqu’une conseillère en économie sociale et familiale de la Caisse d’allocations familiales venait s’assurer de la bonne utilisation des prestations sociales et qu’une assistante sociale, mandatée par la Ddass ou un autre organisme social, venait régulièrement visiter les familles, dispositif auquel pouvaient s’ajouter un ou deux bénévoles associatifs. L’invention de la polyvalence de secteur fut une réponse à cette juxtaposition d’intervenants. On aurait pu imaginer que la polyvalence déborde les questions familiales et devienne une véritable intervention généraliste de première ligne. Ce ne fut pas le cas, chaque institution se repliant sur son pré carré, la décentralisation accentuant le mouvement et trente années alternant croissance lente et crise ont profondément modifié le paysage de l’intervention sociale. Toutes ces raisons incitent à lire le passionnant rapport de Mines-Paris Tech sur le renouveau de la problématique de la coordination, non plus directement sur les questions familiales mais autour de la dépendance et du handicap. Comment garantir la continuité et la cohérence des soins et des prises en charge dans un univers où les acteurs et les institutions se sont multipliés?? Analysant les rôles réciproques des pouvoirs publics et des acteurs de terrain qui élaborent et expérimentent des formes multiples de coordination, le rapport s’intéresse à la question de la coordination autour des personnes en difficultés mais également à la coordination des structures dont le rôle est aussi d’assurer la coordination d’autres instances. Ces réflexions conduisent les auteurs de cette recherche à esquisser de nouvelles pratiques professionnelles, l’une du côté de l’animation de méta-réseaux – les coordonnateurs de coordinations- et l’autre, plus directement auprès des usagers, pour ces derniers on parle de gestionnaire de cas, traduction du «?case?» ou «?care-manager?». Cela rappellera sans doute aux assistantes sociales les notions de «?case-work?», une manière de refermer la boucle sur cette question finalement très récurrente de la coordination. Réf. 1637
Encore un stage??
«?L’effet de la qualité des stages sur l’insertion professionnelle?», Jean-François Giret, Sabine Issehnane
6Rapport de recherche, Céreq, 10, place de la Joliette, BP 21321, 13567 Marseille Cedex 02, septembre 2010, 41 p., www.cereq.fr
7À quoi servent les stages professionnels dans les formations?? Pendant de très nombreuses années, la réponse à cette question a paru simple. Le stage permettait au professionnel en devenir de découvrir la réalité au jour le jour de son futur métier, mieux encore, il lui permettait de mettre en pratique, sous le contrôle d’un professionnel, des compétences acquises de manière théorique. Les analystes de la formation montraient aussi que le stage constituait une magnifique opportunité pour se constituer un carnet d’adresses et préparer un éventuel recrutement en connaissant les codes et les coutumes du milieu professionnel. Depuis une quinzaine d’années, les stages dont la pratique s’est généralisée font l’objet d’une double critique. La première insiste sur la facilité offerte aux employeurs de se procurer une main-d’œuvre à bon marché et surtout particulièrement docile. La seconde réside dans le maintien à distance de l’emploi stable d’une population de jeunes adultes en attendant qu’ils atteignent la trentaine et deviennent plus directement employables. Le stage étant alors un élément de la précarisation et d’acculturation à de nouvelles normes de travail.
8L’intérêt de l’analyse conduite par des chercheurs du Céreq à partir de l’enquête dite Génération 2004 est de montrer que l’efficacité du stage, en matière d’accès à l’emploi, de maintien dans cet emploi et de niveau de salaire, est liée au déroulement même du stage. Proposant une typologie des stages, les auteurs montrent que plus le stage est gratifié et formateur, plus les jeunes qui le suivent ont des chances de trouver un emploi dans l’entreprise. Le résultat est semblable lorsque l’on analyse les niveaux de rémunération trois ans après la sortie de formation. Réf. 1638
Migrants, de l’école à l’emploi
«?Parcours de formation et insertion des jeunes issus de l’immigration?», Yaël Brinbaum, Christine Guégnard
9Rapport de recherche, Céreq, 10, place de la Joliette, BP 21321, 13567 Marseille Cedex 02, février 2011, 54 p., www.cereq.fr
10En 2007, le Céreq a réalisé une enquête auprès d’un échantillon national de 33?655 jeunes sortis du système éducatif en 2004. Cette enquête longitudinale fournit de nombreuses informations sur les trois premières années de la vie des jeunes en lien avec le déroulement des parcours scolaires. Trois ans après avoir quitté le système éducatif, les trois quarts des jeunes interrogés ont un emploi. Quel que soit leur diplôme, leur spécialité ou leur niveau d’études, les jeunes issus de l’immigration connaissent des trajectoires plus instables et une moins bonne insertion professionnelle. Cela concerne l’ensemble de cette population à l’exception des jeunes d’origine portugaise. L’intérêt de cette étude longitudinale est de montrer comment dès l’école se construit un processus de sélection à rebours. Les chercheurs montrent que les descendants d’immigrés, et plus souvent encore les garçons que les filles et les Français d’origine, redoublent une classe du primaire. À la sortie de la troisième, les élèves doivent formuler des vœux d’orientation. Si dans 80 % des cas le choix d’une orientation professionnelle correspond bien à une demande, il existe un écart important entre les vœux et les orientations effectives. Ce décalage est particulièrement élevé pour les jeunes du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et de Turquie. À l’étape suivante, c’est-à-dire juste après le baccalauréat, le processus se renouvelle. On ne s’étonnera pas que le tiers des jeunes dont les deux parents sont immigrés estime avoir été victime d’une discrimination à l’embauche alors que ce taux n’est que de 12 % pour l’ensemble des jeunes interrogés. Si cette étude ne fait que confirmer un problème bien connu, elle montre que la discrimination ne s’opère pas d’un seul coup au moment de l’embauche, sur la couleur de la peau ou sur l’adresse mais qu’elle se construit dans la durée dès les premières années du parcours scolaire. Réf. 1639
Mendier, un job impossible
«?Les mendicités à Paris et leurs publics?», Hadrien Riffaut, Chantal Nicolaï, Chris Olivier
11Rapport du Centre d’études et de recherche sur la philanthropie, 112 ter, rue Cardinet 75017 Paris, mai 2011, 127 p., www.cerphi.org
12Georges et Pierre sont quinqua et sexagénaires, ils se tiennent debout, un gobelet à la main sur des emplacements fixes qu’ils occupent avec régularité. Robert est, lui, dans une rue très commerçante, presque élégant, il explique aux gens qui s’approchent de lui les raisons de sa situation. Alain, Stéphane et Léo sont arrivés très jeunes dans la rue, proches de groupes de punks, Bella est dans le métro, toujours sur la même ligne et complète par la mendicité une allocation aux personnes adultes handicapées. Mais combien de fois faut-il tendre la main pour qu’un passant donne une «?petite pièce?»?? Dans combien de rames de métro faut-il monter dans la journée pour rassembler la somme nécessaire à la survie du lendemain?? Non, la mendicité ne rapporte pas vraiment. D’abord la fréquence des dons est faible, selon les endroits et le comportement de celui ou de celle qui mendie, le taux de personnes qui donnent oscille entre deux pour cent et deux pour mille. Pour gagner 30 euros par jour dans le métro, il faut au moins passer dans 41 rames, monter et descendre des escaliers, redire le même texte, saluer, remercier et recommencer. Marcher, se faire insulter, avoir la honte, être debout toute la journée ou couché ou à genoux, savoir que l’on dérange, la mendicité est une activité particulièrement pénible. L’étude du Cerphi, réalisée à la demande de Caritas-France, s’intéresse d’abord aux pratiques de mendicité. Elle montre que la diversité des pratiques, assis, debout ou couché, silencieux ou interpellant le passant, est liée à des compétences et à des stades différents de trajectoires de vie. Une seconde partie du rapport est consacrée à des monographies de personnes qui pratiquent la mendicité. Au-delà des histoires de vie qui décrivent la diversité des situations, le rapport s’intéresse à la façon dont les personnes qui mendient se situent par rapport à l’image que l’on peut se faire de la mendicité. Réf. 1640
Garçons et filles face à la crise
«?L’impact de la crise sur les trajectoires professionnelles des jeunes?», Elisabeth Danzin, Véronique Simmonet, Danièle Trancart
13Document de travail, Centre d’études de l’emploi, «?Le Descartes I?», 29, promenade Michel-Simon, 93166 Noisy-Le-Grand Cedex, mai 2011, 48 p., www.cee-recherche.fr
14Ils avaient de 15 à 29 ans entre 2004 et 2009. Au cours de ces années, le marché du travail a connu une forte embellie entre 2006 et 2007, embellie précédant le début brutal de la crise de 2008-2009. En utilisant de manière longitudinale les données de l’enquête Emploi, les chercheurs du Centre d’étude de l’emploi montrent les toutes premières conséquences de la crise sur l’emploi des jeunes et sa qualité, selon le genre et le niveau de diplôme atteint. Longtemps dissociés, les taux de chômage des hommes et des femmes se sont rejoints à la fin de l’année 2009. Les hommes ayant moins bénéficié de la reprise de 2006 et ayant plus été touchés par l’entrée dans la crise de 2008. Cela tient à la fois au fait que les femmes commencent à tirer les bénéfices de leur plus grande réussite scolaire et au fait que les femmes sont majoritairement employées dans le secteur tertiaire qui a plus contribué à la création d’emplois. Toutefois, cette meilleure situation des femmes doit être mise en relation avec le type d’emploi, les jeunes femmes accèdent surtout à des emplois à temps partiel. Une fois de plus, il se confirme que le diplôme joue un rôle protecteur. Le taux de chômage des titulaires d’un baccalauréat ou plus n’a augmenté que de 2,9 points alors que celui des détenteurs d’un CAP ou d’un BEP a augmenté de 5,4 points. Cette situation s’explique par un effet d’inertie, la sensibilité des emplois des plus diplômés est moins forte aux aléas de la conjoncture mais aussi au fait qu’en période de crise, les plus diplômés acceptent des emplois moins qualifiés, dans une sorte de déclassement qui contribue à l’éviction du marché du travail des moins qualifiés. Réf. 1641
e-médecine et e-patient
«?Les nouveaux patients. Rôles et responsabilités des usagers du système de santé en 2025?», Didier Tabuteau (sous la direction de)
15Rapport 2011 de l’Office de prospective en santé, les Presses de Sciences-Po, 117, boulevard Saint-Germain 75006 Paris, 127 p., avril 2011.
16Imaginez une société dans laquelle on ne passerait pas des heures au téléphone pour obtenir un rendez-vous chez le pédiatre ou le kinésithérapeute, mais où ce serait celui-ci qui vous appellerait pour vous demander comment vous allez et s’enquérir de vos derniers symptômes. Ne rions pas, cette démarche relève de la notion anglo-saxonne de «?disease management?». Dans cette perspective, le colloque dit singulier entre patient et médecin devient un colloque interconnecté, ce qui est déjà le cas quand à la moindre rougeur suspecte, nous allons vérifier sur Doctissimo.com le sens de ce symptôme et le traitement à suivre. Le développement d’une automédecine relève aussi de cette démarche. Elle ne concerne plus uniquement les soins mais s’étend à l’autodiagnostic à l’aide d’outils permettant de contrôler les multiples paramètres qui assurent que nous sommes encore en bonne santé. Le rôle du médecin semble s’éloigner au profit d’une sorte de «?care manager?», qui pourrait être le pharmacien ou une infirmière dotée de nouvelles compétences qui deviendraient alors des référents de première ligne, des sortes d’aiguilleurs. Sans tomber dans les discours prophétiques ou apocalyptiques, le rapport dirigé par Didier Tabuteau explore les pistes de transformation du système de soins avec un regard particulièrement attentif lorsque ces directions ouvrent une place plus importante aux patients, ceux qui se pensent comme des malades, ceux qui le sont vraiment et ceux qui le seront un jour ou l’autre, et cela fait beaucoup de monde. Réf. 1642
État du surendettement
«?Enquête typologique 2010 sur le surendettement?», Collectif
17Rapport de la Banque de France – Eurosystème – mars 2011, 35 p., www.banque-france.fr
18L’étude présentée par les services de la Banque de France a été réalisée à partir des 176?731 dossiers des commissions de surendettement entre le 1er janvier et le 31 octobre 2010, soit près de 224?000 personnes. En dépit de la période de crise, le profil des ménages concernés n’est pas sensiblement différent de celui des 10 années précédentes. Il s’agit toujours majoritairement de personnes vivant seules. Les tranches d’âges les plus touchées vont de 35 à 54 ans bien que le vieillissement de cette population se confirme chaque année, ainsi, la part des personnes surendettées de plus de 65 ans atteint 8 % en 2010, soit un doublement en dix ans. Ouvriers et employés sont les plus nom- breux et surtout la part des locataires y est très largement prépondérante. Le niveau d’endettement est en moyenne de 34?500 euros et près de 10 dettes sont recensées par dossier. Les crédits à la consommation constituent les deux tiers de ce montant. Le rapport est une large photographie de la population surendettée et met l’accent sur les dossiers qui font l’objet d’une orientation vers la procédure de rétablissement personnel et qui concernent les personnes dans les situations les plus compromises. Réf. 1643
Vieux problèmes, nouveaux droits
«?Droits des pauvres, Pauvres droits?? Recherche sur la justiciabilité des droits sociaux?», Diane Roman (Sous la direction de)
19Rapport de recherche, Centre de recherches sur les droits fondamentaux, Université Paris Ouest Nanterre la Défense, novembre 2010, 461 p., http://credof.u-paris10.fr
20Qu’il existe un droit au logement est déjà une interrogation en soi, mais que ce droit puisse être déclaré comme opposable, voilà qui a dépassé bien des entendements lors de son adoption. En France, les droits sociaux relèvent d’abord des questions sociales et des problèmes économiques, ils résultent de la lutte des syndicats ou de mouvements sociaux et non pas d’une problématique des droits de l’Homme. Seules quelques associations comme ATD quart-Monde s’obstinent à proclamer tous les 17 octobre que la pauvreté, avant d’être le signe d’une injustice sociale, est d’abord une atteinte aux droits de l’Humain. La notion de justiciabilité des droits sociaux est d’ailleurs légèrement différente de celle de leur opposabilité. Celle-ci est une sorte de garantie de leur effectivité collective alors que la justiciabilité renvoie à la possibilité qu’a tout citoyen de demander à un juge d’appliquer ce droit à sa propre situation. Dans un rapport de recherche qui a fait se rencontrer plus d’une vingtaine de chercheurs, ce qui en droit est déjà exceptionnel, cette équipe montre la genèse de la garantie juridictionnelle des droits sociaux à partir de la matrice originelle que constitue le droit international des droits de l’Homme, puis de l’intervention de l’Union européenne. Les auteurs élargissent leurs investigations à des pays comme l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Argentine et le Brésil, ces pays du Sud semblant constituer des références particulièrement intéressantes en raison de leurs systèmes juridiques formés dans des démocraties constitutionnelles récentes et souvent innovantes. Réf. 1644