CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1“Crevard” ou “bouffon” pour les garçons, “fille bien” ou “taspé” pour les filles sont des figures qui marquent les représentations et les pratiques amoureuses des jeunes des cités. Durant cette période d’amusement, de constitution d’une expérience et de réassurance, les jeunes cherchent les repères pour former un « vrai couple ». Sans laisser de côté le romantisme, toujours vivant.

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“N’étudiez pas les pauvres et les sans-pouvoir, tout ce que vous direz sur eux pourra être retenu contre eux”[1]

3On ne sait rien ou peu de choses des amours adolescentes. Rarement étudiées par la sociologie (si ce n’est notamment par Hugues Lagrange, dans Les adolescents, le sexe et l’amour, publié en 1999), elles sont particulièrement passées sous silence lorsque leurs protagonistes appartiennent aux classes populaires, alors même qu’elles occupent une place centrale dans leur quotidien. Comme dans le cas de n’importe quels autres jeunes, elles constituent une étape significative dans la construction de leurs identités sexuée et sexuelle, et dans leur appréhension de la conjugalité.

4C’est ce dont je rendrai compte dans un rapide panorama de l’expérience amoureuse hétérosexuelle [2] d’une soixantaine de jeunes, garçons et filles, ayant entre 15 et 20 ans, rencontrés dans quatre cités HLM de la banlieue parisienne [3]. Le contexte particulier de dévoilement médiatique massif de pratiques violentes entre filles et garçons “de cité” dans lequel s’est déroulée mon enquête en a compliqué l’appréhension et la présentation. Parce qu’il a suscité méfiance et interrogations de la part des personnes rencontrées sur le terrain, qui ont parfois vu en moi, étudiante parisienne “blanche”, un juge de leurs pratiques sexuelles (et donc de leur moralité). Et parce que décrire les relations entre filles et garçons de cité, nécessairement traversées par la question de la domination masculine – comme n’importe quel autre type de relations sexuées, n’importe où ailleurs – ne va pas sans poser de problème. En s’efforçant de rendre compte d’une réalité objective, on court le risque de participer à la stigmatisation des milieux populaires, particulièrement des jeunes hommes issus de l’immigration post-coloniale, socialement dominés et aux dépens desquels s’est construit un discours politique qui tend à instrumentaliser toute description de la domination masculine afin de les discréditer [4].

5Je me suis efforcée de faire en sorte que mon travail ne soit un prétexte ni à la dénonciation de la violence machiste dans les cités ni à une “réhabilitation” des garçons. Mon propos s’inscrit dans une volonté de restituer la façon dont filles et garçons vivent ensemble, sans cacher les guerres ni les paix que leurs relations mettent en scène, et de tenter d’établir la vérité de ce que j’ai été amenée à observer. Ce qui est présenté ici ne renvoie pas nécessairement à des spécificités du terrain enquêté. De nombreuses enquêtes montrent combien la problématique du genre est transversale et commune à l’ensemble de la société.

Amour et ordre social

6Ce que l’étude de l’amour à l’adolescence permet d’abord de saisir, c’est une modalité particulière de la division hiérarchisée entre “féminin” et “masculin”, en lien avec la sexualité et la sphère privée. Ainsi, l’opposition entre “sexualité” et “sentiments” est omniprésente dans les propos des jeunes rencontrés, et croise une autre opposition elle aussi présentée comme naturelle et évidente, entre “garçons” et “filles”. Toutes deux témoignent de normes d’intégration sociale différentes en fonction du sexe : dans les cités d’habitat social enquêtées, en écho avec des représentations présentes ailleurs dans la société, le premier danger d’exclusion pour les filles, c’est de laisser libre cours à leur sexualité, de s’autoriser une sexualité visible, c’est-à-dire de ne pas être vertueuses. Le premier danger d’exclusion pour les garçons, c’est de ne pas être des garçons.

7Pour comprendre la suspicion permanente qui pèse sur la sexualité féminine et sa pénalisation, il faut donc la resituer dans un rapport social avec la sexualité masculine et, plus largement, dans un rapport asymétrique entre garçons et filles (hommes et femmes), “masculin” et “féminin” [5]. Ce rapport, qui traverse l’ensemble des pratiques des jeunes, est communément traduit en termes de complémentarité - entre filles et garçons, entre “sexualité coupable” et “sexualité normale”, entre “sentimentalité obligatoire” et “sentimentalité inadaptée”.

8Dans le cas des garçons, la figure du “crevard” [6], véritablement masculine et incarnée dans un discours volubile sur la sexualité, si ce n’est toujours dans une pratique sexuelle effective, s’oppose à celle du “bouffon”. Ce dernier est le garçon féminisé et, de ce fait, ridiculisé, celui qui fait, entre autres, preuve de sentimentalité à l’égard de sa petite copine. L’insulte “bouffon” désigne plus systématiquement celui qui “ne joue pas le jeu” de la virilité, celui qui travaille bien à l’école, qui ne commet aucun acte de délinquance – à l’opposé, de la “racaille”, autre archétype de la virilité –, qui exprime ouvertement des sentiments amoureux, etc. Le “crevard”, lui, exprime un désir sexuel démesuré, méprise (au moins en public) les sentiments amoureux, et affirme de ce fait sa place dans le groupe des garçons.

9Dans le cas des filles, la figure de la “fille bien”, véritablement morale, est incarnée dans un discours volubile sur les sentiments, condamnant la sexualité en dehors de toute appropriation [7] légitime par un garçon – le mariage étant l’appropriation par excellence, mais cela peut être, dans certains cas, une relation amoureuse de longue durée, hors mariage, avec un garçon occupant une place dominante dans la cité. Cette figure s’oppose à celle de la “pute” (et ses équivalents en verlan : “taspé”, “teupu”, etc.), à savoir la fille ayant une activité sexuelle supposée non conforme à la norme.

10La comparaison entre filles et garçons est fréquente et débouche presque toujours sur le même constat : “Les garçons, ce n’est pas pareil que les filles.” Il ne s’agit pas seulement d’une différence mais d’une asymétrie évidente : lorsqu’une fille “veut pareillement”, c’est-à-dire exprime un désir sexuel comparable au désir d’un garçon, “c’est une teupu”. Lorsqu’une fille “fait ce qu’elle veut”, elle s’expose au risque d’être étiquetée, même si la norme de la liberté individuelle semble s’imposer dans les représentations des jeunes. Au fond, une fille n’a pas le droit de désirer : elle doit accueillir éventuellement le désir masculin (lorsqu’il s’exprime dans un cadre légitime) mais ne peut le susciter car alors elle “provoque”, elle “allume”. Les filles doivent être en position défensive ; dès qu’elles en sortent, leur sexualité devient active et donc dangereuse. Toute sortie de rôle assigné est condamnée par la morale sexuelle des cités, confortée par une morale sexuelle largement convergente à l’échelle de la société. Le discours de la complémentarité implique donc que la démesure sexuelle “naturelle” des garçons, expression centrale de leur virilité, soit socialement rendue possible par la réserve sexuelle des filles, elle aussi naturalisée. C’est pourquoi l’ensemble du groupe social veille à ce que la moralité féminine soit globalement préservée et que toute défaillance – ou signe perçu de défaillance – soit condamnée [8]. Cette veille est favorisée notamment par l’interconnaissance forte qui régit les relations dans les cités. La sexualité féminine, pour être jugée morale, doit être contrôlée, et les filles sont constamment sous contrôle, en liberté surveillée pour les plus libres d’entre elles.

Les couples d’adolescents : entre gravité et quête de légèreté

11Cependant, l’expérience amoureuse adolescente est loin de se résumer à une confirmation de la division hiérarchisée des sexes. Elle s’organise aussi en fonction d’autres logiques, notamment le sentiment d’être “jeune”. L’expérience de l’amour semble ainsi se développer dans une tension subjective entre gravité et quête de légèreté. Les jeunes sont souvent rattrapés par une expérience qu’ils veulent vivre pleinement tout en s’épargnant des souffrances qu’ils préféreraient voir réservées à la conjugalité adulte. Pris entre un présent objectif et un avenir en préparation, soumis à des tensions (familiales, amicales) qui les tiraillent entre prise au sérieux et dénigrement des relations amoureuses adolescentes, ils sont désireux de vivre des émotions fortes en même temps qu’ils sont perpétuellement à la recherche de stratégies pour se créer des marges de manœuvre… Ils font une expérience du couple, quand bien même celui-ci ne serait pas institué et aussi clairement défini qu’un couple adulte autonome et indépendant. Il est ainsi apparu, au cours de l’enquête, que cette expérience se déclinait selon quatre principaux registres.

12› Le “fun” ou l’obligation de s’amuser. J’emprunte cette expression à Jean Baudrillard [9] qui, plus exactement, parle de fun-morality ou “impératif de s’amuser”. Cette idée, née de l’analyse de la société de consommation, convient tout à fait au devoir de s’amuser souvent retrouvé dans les propos des enquêté(e)s. La conscience que l’âge adulte est un univers de responsabilités fait apparaître la jeunesse comme un sursis qu’il serait bien dommage de ne pas vivre pleinement – ce serait presque une faute : “On est jeune, faut en profiter, faut s’amuser.

13Les relations de “fun” sont nécessairement éphémères. On ne s’amuse bien que si on échappe au “sérieux” des relations longues, à la gestion des conflits et des ennuis “conjugaux”. Les vacances en sont un moment privilégié : une sorte de parenthèse nécessairement enchantée. Comme si les vacances d’école (de quartier, de parents) étaient plus globalement des vacances de responsabilité, de “sérieux”. C’est pourquoi de nombreux couples, y compris lorsqu’ils existent depuis plusieurs mois, se brisent à leur approche, l’un des deux partenaires, ou les deux, revendiquant cette période pour “aller voir ailleurs” et, plus précisément, “s’amuser”.

14› L’expérimentation ou l’accumulation de compétences. Si le “fun” se vit dans l’instant, l’expérimentation, elle, se vit d’abord dans la connaissance et dans la perspective de la rencontre idéale, qui débouchera sur une union éternelle et le mariage. La perspective de passer sa vie avec la même personne, même si, implicitement, elle reste perçue comme un idéal, donne souvent le vertige, notamment aux plus inexpérimenté(e)s. C’est pourquoi les jeunes disent préférer multiplier leurs partenaires pour, en quelque sorte, se donner “du choix”.

15Second objectif complémentaire au sein du registre de l’expérimentation : l’accumulation de compétences (conjugales, sentimentales, sexuelles), dans le but de devenir une sorte de spécialiste du marché amoureux et du couple. Dans ce registre, la fin de la relation, au moins temporaire, est envisagée comme faisant partie de la relation elle-même. Cette fois, il ne s’agit pas simplement de rompre pour s’amuser ailleurs, mais d’épuiser une relation jusqu’à en “faire le tour” pour passer à quelqu’un d’autre.

16› Le romantisme. Ce dernier regroupe un ensemble d’éléments qui convergent dans une représentation de l’installation amoureuse adolescente. Installation certes relative (elle n’est soutenue par aucune forme de reconnaissance officielle), qui n’existe qu’aux yeux des partenaires et d’un public restreint ; mais installation quand même, qui correspond à l’idée qu’on “se pose”. Le temps se suspend un moment, et l’amour doit être de la partie, conformément à l’idée, désormais dominante dans notre société, qu’il doit être le fondement du couple [10].

17Les jeunes qui choisissent le “romantisme” ne craignent pas, au contraire de la grande majorité des autres, de voir trop souvent leur petit(e) ami(e). Un mot revient sans cesse : “tout” – tout faire ensemble, même l’ennui, tout se dire… Les “romantiques” privilégient à la fois les sentiments, la complicité intellectuelle et l’attirance physique. En effet, dans le “tout”, il faut aussi entendre la sexualité : si tous ne pratiquent pas le coït avec leur partenaire, voire si nombre d’entre eux privilégient la dimension sentimentale de leur relation par rapport à sa dimension physique, ils sont plus nombreux que les autres à le faire. Le registre romantique permet notamment une relative dépénalisation de la sexualité féminine en constituant un semblant d’institutionnalisation, ou en tout cas un engagement explicite rassurant, fondé sur des sentiments sincères, et qui tend à s’inscrire dans la durée. Durée qui permet aux filles de gérer au mieux la distance entre les corps, de façon à préserver leur image et à tester l’attachement de leur petit copain pour elles.

18› La réassurance. J’entends par là l’ensemble des moyens que les jeunes, garçons et filles, utilisent pour se créer une marge de manœuvre dans leurs divers engagements amoureux. Deux dimensions existent au sein de ce registre.

19Tout d’abord, avoir un(e) second(e) petit(e) ami(e) pour multiplier les points de vue tout en gardant l’assurance d’un couple par ailleurs. Cette relation secondaire est nécessairement telle parce qu’elle est considérée comme immorale (surtout pour les filles qui ont moins que les garçons la possibilité de compenser leur immoralité, de toute façon plus forte a priori, par une reconnaissance sociale de leur pouvoir de conquête) et parce qu’elle n’existe que par rapport à la première. Les jeunes testent leur relation principale : ce n’est pas la nouveauté qu’ils recherchent avec le second ou la seconde partenaire mais l’assurance qu’ils ont raison de rester avec le premier ou la première.

20L’autre dimension de la réassurance consiste dans la recherche d’une place dans l’ensemble du marché amoureux. Ainsi, le seul fait d’accepter de “sortir” avec un garçon ou avec une fille peut donner lieu à un “couple” dont la réalité consiste à matérialiser la position de chaque “partenaire” sur le marché amoureux sans qu’aucune pratique “conjugale” ne suive le baiser d’acceptation. On peut qualifier un tel couple de “virtuel” tant il implique peu de relations de face-à-face une fois échangé le baiser fondateur. Couples virtuels, mais couples malgré tout, les jeunes se déclarant, dans ce cas de figure, “en couple”. Couples qui se réduisent en fait au moment de la transaction que constitue la rencontre : le fait de savoir qu’on peut être demandé(e) est en quelque sorte suffisant, sans qu’aucun des partenaires ne ressente un réel besoin d’aller plus loin.

En conclusion…

21Les jeunes se disent “en couple avec” ou “célibataires”, ils sont “fidèles” ou “font cocu(e)s”, sont “jaloux/jalouses”, “possessifs/possessives”, “rompent”… La vie amoureuse adolescente apparaît à la fois comme un moment d’apprentissage de fond, très fortement genré, et comme l’étendard d’une sorte d’idéologie partagée par filles et garçons, qui réduit la jeunesse à un passage nécessairement joyeux et sans conséquence. La tension est toujours palpable entre l’expérience des sentiments, de la sexualité, de la gestion quotidienne du face-à-face intime, et une distance rhétorique par rapport à cette expérience. Rhétorique qui trouve son fondement non seulement dans un désir de lutter contre toute pesanteur émotionnelle de la relation, mais aussi dans une volonté d’imitation du “vrai” couple, c’est-à-dire le couple adulte. “Faire couple” est en effet un souci de tous les instants : garçons et filles sont sans cesse sur le qui-vive, surveillant ce qui, dans leur propre couple, reflète l’idée qu’ils se font du couple. Qu’ils ou elles soient désireux/désireuses de s’en rapprocher ou, au contraire, de s’en distinguer afin de réaffirmer leur appartenance générationnelle, tous et toutes ont en tête un scénario du couple tel qu’il doit être. L’entrée dans la vie amoureuse apparaît dès lors à la fois comme une étape dans la construction de l’identité conjugale individuelle et comme un investissement personnel dans une projection idéale de la conjugalité. D’où un nombre élevé de ruptures qui apparaissent suscitées d’abord par un manque de respect des règles supposées de la vie en couple.

Notes

  • [1]
    Laura Nader, “Urban Anthropologist. Perspectives Gained from Studying Up”, in Dell Hymes (dir.), Reinventing Anthropology, New York, Pantheon, 1972, p. 284-311.
  • [2]
    Mon propos ne concernera que des relations hétérosexuelles, parce que seules celles-là ont été étudiées dans l’enquête. L’étude des amours entre adolescent(e)s de même sexe aurait requis une étude en soi, tant la stigmatisation dont l’homosexualité continue de faire l’objet dans notre société pèse sur leur expression. Elles sont donc volontairement tues (non recherchées, non apparues spontanément dans les propos des jeunes rencontrés au moment de l’enquête de terrain), ce qui ne signifie bien sûr pas qu’on suppose qu’elles n’existent pas ni qu’elles ne méritent pas d’être étudiées.
  • [3]
    Les résultats présentés dans cet article sont le fruit d’une enquête de deux ans et demi (entre 2002 et 2005), faite d’entretiens individuels (plus souvent que collectifs) et d’observations ethnographiques sur des périodes de temps longues. La majorité des jeunes enquêtés sont issus de l’immigration post-coloniale et ont des origines très diverses. Ce sont l’âge, le sexe et le lieu d’habitation (géographique, social) qui ont constitué les critères de la construction du corpus. La quasi-totalité d’entre eux sont fils ou filles d’ouvrier/ ouvrières ou d’employé(e)s. Les rencontres avec les enquêté(e)s se sont faites pour l’essentiel dans des maisons de quartier, c’est-à-dire des lieux semi-privés, semi-publics, à la fois soustraits au regard public de la rue et au regard privé de la famille qui auraient empêché la sollicitation d’une parole intime.
  • [4]
    Voir François de Singly, “Les habits neufs de la domination masculine”, Esprit, n° 11, p. 54-64 ; Nacira Guénif et Éric Macé, Les féministes et le garçon arabe, Paris, L’Aube, 2004.
  • [5]
    En tant que catégories construites, non en tant qu’essences.
  • [6]
    Les propos cités entre guillemets et en italique sont tirés des entretiens avec les jeunes.
  • [7]
    Voir Colette Guillaumin, Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Paris, Côté-femmes, 1992, 239 p.
  • [8]
    Pour plus de détails sur le contrôle dont les filles font l’objet et les raisons de ce contrôle, cf. Isabelle Clair, “La mauvaise réputation. Étiquetage sexué dans les cités”, in élisabeth Callu, Jean-Pierre Jurmand, Alain Vulbeau (dir.), La place des jeunes dans la cité : espace de rue, espace de parole, Les cahiers du GRIOT, tome 2, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 47-60.
  • [9]
    Jean Baudrillard, La société de consommation, Paris, Denoël, 1970.
  • [10]
    Voir, pour une synthèse, Jean-Claude Kaufmann, Sociologie du couple, Paris, PUF, 1999 (1993).
Français

Résumé

Si les relations amoureuses hétérosexuelles des jeunes “de cité” se construisent fortement dans un rapport aux stéréotypes de genre, elles sont aussi un apprentissage de la conjugalité. Les résultats présentés dans cet article sont tirés d’une enquête sociologique (par entretiens ethnographiques) réalisée dans quatre cités HLM de la banlieue parisienne, auprès d’une soixantaine de jeunes, ayant entre 15 et 20 ans.

Isabelle Clair
Docteur en sociologie, post-doc GTM (CNRS, Paris-VIII, Paris-X) et institut Émile-du-Châtelet
Sociologue, spécialiste du genre et des jeunesses populaires, elle a fait une thèse sur les relations amoureuses hétérosexuelles des jeunes dits “de cité” Elle est notamment l’auteur de “La division genrée de l’expérience amoureuse. Enquête dans des cités d’habitat social”, Sociétés et représentations (à paraître) ; La mauvaise réputation. La vie amoureuse des jeunes de cité, Paris, Armand Colin, 2007.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/05/2008
https://doi.org/10.3917/inso.144.0118
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Caisse nationale d'allocations familiales © Caisse nationale d'allocations familiales. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
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