CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1La multiplication des étapes familiales, vie solitaire, en couple, séquence seul avec ou sans enfant et recomposition d’une famille... transforme le parcours classique du logement, de la location à la propriété, qui reste le souhait d’une grande majorité. Face à l’avenir incertain, à la précarité des statuts et à la mobilité des familles, l’offre de logements manque de souplesse et d’ouverture.

2Depuis les années soixante, la famille s’est profondément transformée et de nouveaux modes de vie ont émergé : vie en couple non marié ou en famille recomposée, vie solitaire avec ou sans enfant. Les mutations de la famille ont accompagné les changements de la société, caractérisés par l’autonomie croissante des individus que les progrès économiques et technologiques ont permis. En ce début de siècle, le logement occupe une place centrale. L’une des raisons profondes vient du fait que le logement n’est pas un bien comme les autres et qu’il possède une polyvalence. C’est d’abord un bien de consommation au même titre que l’habillement, mais c’est également un bien durable transmissible, un élément important du patrimoine des Français. De ce fait, il a une valeur symbolique et affective non négligeable. La politique du logement qui visait au développement de l’accession à la propriété correspondait aux souhaits profonds des Français. La mise en place des prêts à partir de 1953 a permis aux ménages de devenir propriétaires, ces derniers n’ayant plus besoin d’épargner tout au long de la vie ou d’attendre l’héritage pour posséder un logement. Grâce à la construction de nombreux logements et la politique d’aides à l’accession à la propriété, les ménages ont ainsi pu adapter leur logement à l’évolution de leur famille et de leurs conditions de vie.

La maison individuelle : l’habitat privilégié des familles nucléaires

3Le développement de la propriété s’est accompagné d’une modification des modes d’habiter avec l’apparition de la maison individuelle en périurbain. En 1946, la moitié des Français habitaient dans une maison individuelle : il s’agissait alors plutôt de fermes ou de maisons de ville situées dans des petites agglomérations. Actuellement, 57 % des ménages sont logés en habitat individuel, mais celui-ci est constitué majoritairement de pavillons de banlieue et de lotissements construits en périphérie des villes.

4Si l’accession à la propriété d’une maison individuelle a pu s’opérer de façon si rapide c’est parce qu’elle correspond à un type de famille bien particulier, la famille nucléaire, qui a connu son apogée après la Seconde Guerre mondiale (Bonvalet, 1998). Le lien étroit entre famille et propriété apparaît comme une constante historique, favorisée par les pouvoirs publics. Du fait de l’urbanisation tardive de la France, l’attachement à la pierre par le biais de la propriété constitue sans aucun doute un héritage de notre société rurale. De plus, le statut de propriétaire donne une plus grande latitude pour aménager son logement et ainsi se l’approprier au plein sens du terme. Ce surinvestissement de la propriété se traduit par une vision hiérarchique des statuts d’occupation, selon laquelle le propriétaire d’une maison individuelle ou d’un appartement en centre-ville se situe au sommet de l’échelle résidentielle, et le locataire de HLM au bas. À cette image correspond l’idée d’un parcours résidentiel “promotionnel” (Lévy, 1998), dont l’aboutissement ne saurait être que la propriété, et la location qu’une étape (Cuturello, 1992). Petit à petit, même s’il existe un réelle diversité dans l’agencement des étapes résidentielles [1], un parcours type s’est mis en place : location dans le secteur privé en début de cycle de vie, éventuellement dans le secteur social, puis accession à la propriété.

Graphique 1

Proportion d’enfants selon le statut d’occupation des parents et la taille de la fratrie

Graphique 1

Proportion d’enfants selon le statut d’occupation des parents et la taille de la fratrie

Source : Pirus, 2005 — enfants âgés de 8 ans, âge où la famille est constituée
Tableau 1

Mode d’habitat des couples avec enfants selon le type, l’âge et le sexe, en 2002

Tableau 1
Statut Age Propriétaire* Accédants Ensemble Locatif Autre Gratuit Maison Urbain Désir Taille matrimonial de la PR locatif individuelle central déménagt. logement Célibataires < 30 ans 1,3 % 14 % 15,3 % 35 % 45,5 % 3,7 % 42,2 % 50,8 % 60,1 % 3,6 % Célibataires 30-40 ans 4,3 % 36,2 % 40,5 % 25 % 29,8 % 4,4 % 58,3 % 36,8 % 40,9 % 4,1 % Célibataires 40-60 ans 16,3 % 39,6 % 55,9 % 17 % 22,5 % 3,8 % 66,5 % 36,2 % 33,2 % 4,6 % Marié < 30 ans 2,2 % 30,7 % 32,9 % 26 % 34,6 % 5,7 % 47,7 % 42,4 % 48,4 % 3,8 % Marié 30-40 ans 6,2 % 53,4 % 59,7 % 16 % 19,4 % 4,1 % 68,8 % 35,0 % 30,4 % 4,6 % Marié 40-60 ans 29,3 % 44,0 % 73,4 % 12 % 11,0 % 2,9 % 76,2 % 35,2 % 19,6 % 5,0 % Marié > 60 ans 63,7 % 9,2 % 72,9 % 17 % 7,8 % 2,0 % 71,2 % 37,7 % 14,1 % 5,0 % Ensemble des ménages 35,0 % 21,0 % 56,0 % 15 % 23,9 % 4,5 % 57,1 % 44,0 % 23,5 % 4,0 % Source : D. Arbonville calculés à partir ENL, 2002 * Propriétaire de plein droit.

Mode d’habitat des couples avec enfants selon le type, l’âge et le sexe, en 2002

5La naissance du premier enfant, plus que le mariage actuellement, constitue un moment clé de la trajectoire, des rapports étroits existant entre la constitution de la famille et la constitution d’un patrimoine immobilier. En effet, “lié à la famille comme maisonnée, à sa permanence dans le temps, qu’il vise à garantir et qu’il suppose, l’achat de la maison est donc à la fois un investissement (par rapport à la location) ou du moins une forme de thésaurisation en tant qu’élément du patrimoine durable et transmissible, et un investissement social dans la mesure où il enferme un pari sur l’avenir ou, plus exactement, un projet de reproduction biologique et social” (Bourdieu, 2000).

6En 2002, ce calendrier résidentiel (location en début de cycle de vie, puis achat du logement), transparaît très bien dans l’évolution des taux de propriétaires des couples mariés selon l’âge et la présence d’enfants : de 24 % de propriétaires parmi les couples sans enfant dont l’homme est âgé de moins de 30 ans, la proportion passe à 60 % parmi les couples avec enfants lorsque l’homme est âgé de 30 à 40 ans, puis à 73 % lorsque l’homme est âgé entre 40 et 60 ans et qu’il a des enfants, pour atteindre 84 % chez les couples âgés sans enfant. Le développement de l’accession à la propriété qui s’est opérée depuis plus de vingt ans s’est traduit par une augmentation du nombre de propriétaires à tout âge (11 % des jeunes couples mariés sans enfant propriétaires en 1978, 46 % des couples avec enfants dont l’homme était âgé de 30 à 40 ans et 67 % des couples mariés âgés sans enfant).

7Mais l’évolution la plus spectaculaire concerne les couples non mariés composés de deux célibataires, traduisant ainsi le changement des cohabitants à l’égard de la propriété. En 1978, seulement 16 % des couples avec enfant composés de deux célibataires âgés de 30 à 40 ans étaient propriétaires contre 40 % de propriétaires actuellement. Toutefois, les différences statistiques entre couples mariés et couples formés de deux célibataires subsistent : près de 60 % des couples mariés de cet âge sont déjà propriétaires.

8Ainsi, le modèle dominant (couple marié/propriétaire/ individuel/périurbain) que l’on vient de décrire se voit fortement perturber par l’apparition de nouvelles séquences familiales (vie solitaire avec ou sans enfant, couples recomposés sans enfant) qui se traduisent par des trajectoires résidentielles différentes, si bien qu’actuellement le parcours logement ne peut plus être représenté par un schéma linéaire et comporte de nombreux allers-retours entre le secteur locatif et celui de la propriété, en liaison avec les périodes de vie solitaire ou en couple.

Une première étape résidentielle difficile à franchir

9Les nouveaux comportements familiaux, notamment ceux qui marquent le début de la vie adulte, vont de pair avec des préférences marquées pour le locatif, l’habitat collectif et des localisations urbaines plus centrales. Pour les plus jeunes, il peut s’agir tant de questions de budget que de modes de vie plus festifs (bénéficier des équipements culturels des métropoles) ou de nécessités liées à la présence des centres de formation ou de documentation des grandes villes (Arbonville, Bonvalet, 2005). En fait, une très forte proportion de jeunes commencent leur vie adulte par une période solitaire, le plus souvent en location, ou logés gratuitement par l’employeur ou les parents. En 2002, plus de 85 % des jeunes de moins de 30 ans, chefs de ménage isolés, sont locataires dans un petit appartement (1,8 pièce) en centre urbain. Le parc locatif privé constitue majoritairement la première étape résidentielle du cycle de vie. Mais cette étape devient de plus en plus difficile à franchir en raison de l’évolution même de la structure du parc en centre urbain avec la réduction du secteur locatif privé, la disparition des hôtels meublés, des chambres de bonnes.

10Pour trouver un logement, les jeunes font de plus en plus intervenir les parents qui se portent alors garants, ou qui, lorsqu’ils en ont les moyens financiers, louent ou achètent un studio à leurs enfants. Tous ne peuvent bénéficier de cette aide, et le logement demeure un problème crucial pour les jeunes.

Un refuge pour les familles monoparentales

11Le divorce ou la séparation entraîne une réelle perturbation dans le parcours familial et résidentiel classique : location au début, suivie, plus ou moins rapidement après le mariage et la naissance des enfants, de l’achat du logement. Les conséquences, comme nous le verrons, diffèrent selon le sexe, mais plus encore selon la garde des enfants (Clément, Bonvalet, 2004). On observe, au moment de la séparation, un retour vers le secteur locatif, notamment vers le locatif social, après, bien souvent, la vente du logement acheté à crédit. C’est ce qui explique – avec le maintien plus fréquent dans le parc social après une séparation – les taux élevés de locataires HLM parmi les femmes seules ayant à charge un ou plusieurs enfants (46 % des femmes séparées âgées de 30 à 40 ans et élevant seules un enfant). Elles habitent moins souvent dans une maison individuelle et en périurbain. Près des deux tiers des femmes de moins de 30 ans célibataires, ayant à charge un enfant, souhaitent déménager et près de la moitié des divorcées. Leurs conditions de logement apparaissent ainsi moins satisfaisantes que celles des autres ménages.

12On retrouve ces différences au niveau des enfants: parmi les enfants issus de familles monoparentales à la suite d’une séparation. 27 % ont des parents propriétaires de leur logement contre 62 % des enfants vivant dans une famille nucléaire (Pirus, 2005). 63 % habitent dans un appartement alors qu’ils ne sont que 31 % dans une famille comprenant leurs deux parents.

13Notons que si les ménages monoparentaux appartenant aux classes favorisées ont les moyens d’offrir à leurs enfants des conditions de logement à peu près similaires à ceux des familles nucléaires (propriété, maison individuelle, logement de plus de 100 mètres carrés), il n’en est pas de même pour les parents ouvriers ou employés élevant seuls un ou plusieurs enfants. “La situation familiale est d’autant plus déterminante que le contexte social est défavorable” (Pirus, 2005).

14D’après une recherche récente réalisée à partir de l’enquête “Biographies et Entourage” de l’INED [2], il semble que les hommes connaissent parfois après la séparation les conditions de logement précaires, que sont l’hébergement chez un ami ou un parent, l’hôtel ou le meublé. Ces périodes transitoires composés de logements temporaires se retrouvent plus rarement chez les femmes, dans la mesure où elles ont la garde des enfants. En effet, c’est l’absence d’enfant qui fragilise l’itinéraire résidentiel des hommes et favorise l’existence de logements de passage.

15Toutefois, cette recherche montre que, assez rapidement, les hommes stabilisent leur situation soit parce qu’ils emménagement dans un appartement plus confortable pour y accueillir leurs enfants, soit parce qu’ils fondent un nouveau couple (Clément, Bonvalet, 2004).

Les familles recomposées : une position intermédiaire

16Aujourd’hui, les familles recomposées sont davantage liées à un divorce qu’à un décès d’un des deux parents, offrant ainsi la possibilité aux enfants de maintenir le lien avec leurs deux parents (Clément, Bonvalet, 2004), et donc d’habiter dans deux logements. Le territoire des enfants se dualise remettant ainsi en cause la définition même de la famille “qui dépasse le mur de la maison” (Théry, 1996).

17On remarque que la situation des couples dont un des partenaires a été séparé de son conjoint légitime est toujours intermédiaire entre celle des couples mariés et celle des familles monoparentales. En 2002, le taux de propriétaires, parmi les couples avec enfant lorsque la personne de référence est âgée de 40 à 60 ans, atteint 73,4 % chez les couples mariés et 57 % lorsqu’ils sont recomposés (sans être remariés) tandis qu’il s’élève chez les familles monoparentales à 48 % lorsque le parent séparé est un homme et 34 % lorsque c’est une femme. Il semble bien que la propriété, si elle n’est pas le fait d’un des conjoints (héritage ou partage après divorce), corresponde à un projet de couple avec le désir de recréer “une maisonnée” avec l’ensemble des enfants et des beaux-enfants.

18Ce retour vers la propriété et la maison individuelle, au moment ou quelques années après la recomposition familiale, se retrouve au niveau des enfants. Les conditions de logement des enfants des familles recomposées sont quasiment similaires à celles des enfants d’une famille nucléaire. Ils vivent plus souvent dans une maison individuelle dont les parents ou beaux-parents sont propriétaires, leur logement même s’il est un peu moins vaste est nettement plus grand que ceux des enfants vivant dans une famille monoparentale (62 % des enfants vivant dans une famille recomposée habitent une maison individuelle et 52 % disposent d’un logement d’au moins cinq pièces contre respectivement 68 % et 55 % pour les enfants d’une famille nucléaire alors qu’on n’observe que 38 % des enfants de familles monoparentales dans une maison individuelle et 31 % dans un logement d’au moins cinq pièces).

19Toutefois la situation des familles recomposées est particulière, comme nous l’avons déjà souligné, dans la mesure où les enfants sont parfois amenés à vivre dans plusieurs logements. Une recherche récente effectuée à partir de l’enquête Biographies et entourage met bien en évidence non seulement la circulation des enfants, mais également celle des parents. Il apparaît que l’expérience du temps fragmenté dans les familles recomposées semble d’autant plus favoriser la création de lieux fixes afin de reconstituer la famille, rôle que peut jouer la résidence principale, mais également la résidence secondaire ou encore la résidence des grands-parents (Clément, Bonvalet, 2004).

La création d’un lieu de famille

20De nombreuses recherches récentes ont montré l’importance de la résidence secondaire qui bien souvent n’a de secondaire que le nom (Bonnin et Villanova, 1999). Cette autre maison joue effectivement un rôle essentiel dans le fonctionnement même de la famille. Elle est le lieu où parents, enfants, grands-parents, petits-enfants, se retrouvent, loin des contraintes quotidiennes, le lieu par excellence de regroupement familial notamment dans le cas des migrants (Villanova, 1999) ou des familles recomposées (Clément et Bonvalet, 2004 ). On assiste ainsi à de véritables transplantations familiales aussi bien à la mer, à la montagne que dans les villages les plus reculés.

21L’importance des petits-enfants apparaît très nettement dans les stratégies d’achat ou de reprise d’une seconde maison. Dans l’enquête “Biographies et Entourage” de l’INED, les couples qui ont des petits-enfants possèdent un peu plus souvent une résidence secondaire que ceux qui n’en ont pas : 38 % contre 33 %. Certains n’hésitent pas à construire ou faire construire une chambre supplémentaire, d’autres aménagent une pièce ou un coin dans la maison afin que les petits-enfants se sentent chez eux en retrouvant leur lit, leur carton de jouets (plus de la moitié des grands-parents enquêtés propriétaires d’une résidence secondaire ont réservé une chambre ou un espace pour leurs petits-enfants). “La maison remplit dès lors son rôle : réunir la famille sous le même toit.

22Mais, à côté de cette configuration très “intimiste” de la famille, coexistent d’autres pratiques de la résidence secondaire décrites par A. Gotman et J.-M. Léger (1999) ; à savoir, la quête de la dispersion où chacun vaque à ses occupations sur des territoires distincts et la scission où la maison secondaire devient peu à peu préférentiellement le lieu d’un conjoint, tandis que l’autre investit la résidence principale [3]. Dans ce cas, la maison n’est plus le lieu de rassemblement familial, mais le lieu où se succèdent les différentes générations, voire les conjoints.

Conclusion

23La possession d’une maison individuelle en résidence principale ou secondaire correspond aux souhaits d’une grande majorité des ménages, la propriété assurant une sécurité par rapport au marché du logement, et la maison, un espace assez grand pour privilégier à la fois la vie de famille et l’autonomie de chacun. Toutefois, la maison principale située à la périphérie des villes, si elle répond aux besoins des familles pendant la période où les enfants sont petits, peut s’avérer inadéquate lorsque les enfants grandissent, certains ménages préférant privilégier un logement en centre-ville, à proximité de tous les services et les transports, quitte à être locataires et/ou habiter dans un logement plus petit, ou à réaliser leur désir de maison à travers une résidence secondaire.

24Par ailleurs, l’accession à la propriété suppose des familles stables et solvables susceptibles d’obtenir un crédit. Si l’accès au logement est devenu difficile, en particulier du fait de l’augmentation des coûts, le maintien dans un logement est devenu incertain, en raison du développement du chômage et de l’augmentation du nombre de séparations. En effet, face aux aléas liés à l’instabilité du couple ou à la précarité de l’emploi, ou encore à l’apparition d’un handicap ou d’une incapacité, qui jalonnent de plus en plus fréquemment la trajectoire des individus ou d’un membre de leur entourage, l’offre de logement basée uniquement sur l’accession à la propriété s’avère désormais trop limitée. Elle s’appuie sur un modèle unique, alors que la diversité des parcours familiaux s’accompagne d’une demande de logement plus diversifiée, et surtout, nécessite une plus grande fluidité du marché du logement, en particulier avec l’existence d’un parc locatif substantiel. ■

Notes

  • [1]
    Avec des étapes dans des logements en sous-location, des logements gratuits et des accessions à la propriété suivis d’un retour vers le locatif suite à une migration professionnelle ou une séparation.
  • [2]
    L’enquête “Biographies et Entourage” de l’INED, réalisée en 2000-2001, retrace l’histoire familiale, résidentielle et professionnelle de 2830 Franciliens âgés de 50 à 70 ans et celles de leur entourage. L’échantillon interrogé est représentatif de la population d’Île-de-France. Cette enquête a reçu le soutien financier de la CNAF, la CNAV, la DPM, la DREES, la DREIF, l’IAURIF, la Mairie de Paris, la RATP, et le ministère de la Recherche.
  • [3]
    C’est aussi le cas lorsque la famille est recomposée, chacun voulant garder une maison à soi pour accueillir ses propres enfants et petits-enfants en dehors de la famille du nouveau conjoint.
Français

Résumé

Le lien entre famille et propriété est une constante héritée de la ruralité. Le parcours résidentiel classique, dit promotionnel, vers l’achat d’une maison ou d’un appartement subit des perturbations du fait des transformations familiales et sociales. On observe une gamme variée de trajectoires résidentielles avec des allers et retours entre le locatif et la propriété.

Bibliographie

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Catherine Bonvalet
Chercheur à l’INED, adjointe au directeur, elle est responsable de l’unité de recherche “Mobilités et territoires : habitat et sociabilité”. Elle a co édité plusieurs ouvrages dont :
Logement et Habitat, l’état des savoirs, La découverte, 1998.
La famille et ses proches : l’aménagement des territoires, INED, 1999.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/06/2008
https://doi.org/10.3917/inso.123.0056
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Caisse nationale d'allocations familiales © Caisse nationale d'allocations familiales. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
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