1Le premier rapport présenté dans cette rubrique porte sur l’analyse du redoublement dans les classes primaires. Le redoublement y est décrit comme pratique mais aussi comme politique. L’intérêt de ce passionnant travail est d’abord de rappeler que les pays du nord de l’Europe ont abandonné cette façon de faire pour leurs élèves. À quoi sert, en effet, de faire redoubler un enfant si c’est pour lui proposer le même enseignement, tout en le stigmatisant par le fait d’avoir échoué ? À l’inverse de cette démarche qui sanctionne et abaisse, les pays scandinaves proposent des formes d’accompagnement des élèves en difficultés tout en maintenant les enfants dans leur groupe d’âge. Il semble qu’à coûts identiques les résultats soient plutôt meilleurs. On pourrait tenir le même raisonnement à propos du logement, lorsque celui qui ne peut plus suivre en matière de paiement de loyer se retrouve mis en dehors, disqualifié, expulsé. Les politiques d’emploi offrent également des exemples comparables. Finalement, l’ensemble de cette rubrique rassemble des rapports qui s’interrogent sur nos pratiques d’exclusion – le redoublement en étant une parmi d’autres. On lira avec d’autant plus d’attention le travail sur la médiation et, surtout, le mémoire de DEA de Catherine Etienne sur l’“empowerment". Même si vous êtes réfractaires aux concepts anglo-américains, faites un effort que vous ne regretterez pas. S’appuyant sur les potentialités ouvertes par la loi de janvier 2002, Catherine Étienne montre comment des pratiques sociales inclusives pourraient trouver leur place dans nos dispositifs sociaux. Notons au passage que ce mémoire est issu de la première promotion de DEA de la chaire en travail social du Conservatoire national des arts et métiers. Nous évoquerons une dizaine de ces travaux dans un prochain numéro d’Informations sociales. Pour plus de renseignements, vous pouvez vous connecter au site www.cnam.fr/travailsocial.