CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Comment vient résonner la parole des hommes et des femmes, dans le bureau d’un psychanalyste, à propos de leur engagement amoureux et de celui de l’autre ? Différemment de ce que présentent les médias car il semble que l’amour se réclame encore et toujours de durée et de fidélité. Cependant, de promesses en malentendus, apparaîtrait-il qu’hommes et femmes n’aient ni les mêmes attentes ni les mêmes exigences à l’égard de la vie de couple ?

2

Ainsi toujours
dans l’amour des ombres mêlées
les soleils épars
qui flamboient
et filent
entre les doigts[1]

3Dans un article sur l’amour dans le mariage [2], l’historien Philippe Ariès observait que “de tout temps, l’amour dans et hors le mariage ont été différenciés”. Des temps anciens au XXe siècle, l’amour conjugal aurait donc été distingué de celui porté à la maîtresse [3], le premier se caractérisant comme étant à la fois unique et inscrit dans la durée, le second pouvant être multiple et éphémère. Traditionnellement, c’est en effet à l’institution du mariage qu’était dévolu le rôle de promouvoir et de préserver cette place unique, inscrite dans la durée. Pour autant, rien ne dit que l’exigence psychique qui conduit de l’amour pour la mère à l’amour d’un autre appelé à devenir l’unique aimé [4] y trouvait satisfaction.

4Dans le mariage, quel était le sort réservé à l’amour ? L’historien ne répond pas. Ignorance, indifférence, pudeur ou secret : “Il y a des choses qu’on ne disait pas : l’amour conjugal était l’une de celles-là” [5]. Aussi la question du rapport entre amour et mariage, longtemps, n’en fut pas une : ou bien l’on considérait qu’amour et mariage se repoussaient mutuellement et que la passion n’y avait pas sa place ; ou bien l’on jugeait qu’amour et mariage allaient naturellement de pair, le second suffisant à faire naître le premier. Toutefois, le point sur lequel on s’accordait était que sexualité et mariage était indissociables. En effet, le mariage avait pour fonction de “civiliser” la sexualité, laquelle se voyait assigner une fonction strictement reproductrice : il fallait s’assurer que les enfants qui naîtraient ne seraient pas des bâtards. L’érotisme, lui, n’avait qu’à brûler ses feux ailleurs...

5Ces contraintes imposées par le mariage à la sexualité nourrirent une critique qui parvint au siècle dernier à en faire vaciller les bases : alors, on se maria moins. Parallèlement, la critique des contraintes imposées à l’homme par la société en vint à se montrer tout aussi acerbe à l’égard de l’amour, auquel on ne pardonnait pas de chercher à pérenniser des liens dont il ne serait ensuite que trop embarrassé. C’est ainsi qu’au XVIIIe siècle, les Libertins dénoncèrent la crédulité amoureuse et opposèrent à la gravité d’un lien voulu exclusif et inaltérable (“à la vie, à la mort”) la légèreté assumée des plaisirs éphémères.

6Cette position libertine n’était pas très éloignée de ce qu’une certaine idéologie de la libération sexuelle entend promouvoir comme norme du comportement sexuel moderne. Le spectre ancien du déshonneur afférent à la “faute” sexuelle est remplacé par celui de l’ennui conjugal tandis que sont vantées des pratiques sexuelles dont les partenaires doivent être multiples, substituables ou échangeables. Le mot d’ordre de cette idéologie, largement relayée par les médias, notamment par la presse à sensations et la télé-réalité, est désormais : jouir, jouir tout de suite, avec quiconque, et de toutes les manières.

7Par certains aspects, la psychanalyse a semblé participer de cet effort pour ruiner les prétentions de l’amour. Quand Freud considérait la monogamie comme une exigence féminine exorbitante imposée par la culture à des hommes par nature polygames [6], Lacan dénonçait le comique du sentiment amoureux [7] et martelait à qui voulait l’entendre que la pulsion sexuelle s’accommodait de n’importe quel objet [8]. Par ailleurs, on connaît le succès de ses formules péremptoires telles qu’“aimer c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas” [9] ou : aimer, c’est être “seuls ensemble !” [10]. À leur suite fleurit une littérature aussi lyrique que désabusée [11] qui réduisait l’amour à ses aspects de leurre et à sa dimension narcissique pour mieux en discréditer les promesses.

8À croire que, pour un cœur lucide, l’amour serait une erreur des sens, une faute de jugement, une faiblesse de caractère...

Un désir pérenne d’engagement amoureux

9À rebours de cette posture prétendument éclairée, Monique David-Ménard remarque qu’“il serait paradoxal que la psychanalyse, qui a pour ambition d’apporter du neuf sur la sexualité humaine, revienne à l’idée banale qu’on est toujours seul dans l’amour et que le sexe est décevant” [12]. De même, Gérard Pommier soutient que l’amour demeure “le plus subjectif des actes”, peut-être “le seul acte au sens plein” [13]. Donnée incontournable de l’expérience humaine, l’amour sexué, “seul renouvellement de la vie humaine” [14], expliquerait pourquoi le déclin de l’institution matrimoniale dans sa forme autoritaire et inégalitaire ne s’est pas accompagné d’un moindre désir de former un couple. Malgré les changements sociaux affectant le statut des femmes, la représentation de la famille et celle de la filiation, l’engagement amoureux semble en effet se caractériser, aujourd’hui comme hier, par “sa facilité et son infirmité” [15]. Inconscient ou téméraire, l’amour persiste à réclamer fidélité et pérennité ; nul amour “vrai” qui ne compte une promesse, un pari sur l’avenir : “Plus qu’hier et moins que demain.”

10Ceci étant dit, une première observation s’impose : que l’on choisisse de se marier ou non, les attentes quant aux qualités espérées de l’union contractée se ressemblent fort. Union libre, PACS ou mariage, l’engagement se veut consenti, réciproque et égalitaire. Récusant l’ancien contrat par lequel le soutien matériel s’échangeait contre l’exclusivité sexuelle [16], hommes et femmes s’y jurent pareillement fidélité, soutien mutuel et partage. Dès lors que le mariage n’est plus la forme privilégiée et nécessaire de légitimation du couple (le PACS y pourvoit aussi bien) ni des enfants qui en seraient issus (la loi accorde les mêmes droits aux enfants nés dans le mariage ou hors de celui-ci), dès lors que s’en détourner n’entraîne ni ostracisme ni préjudice, son importance apparaît toute relative selon l’histoire, la culture, le milieu social et le vécu de chacun. Si certains, convaincus que l’amour est une affaire privée, dédaignent le mariage jugé inutile, désuet ou détestable en ce qu’il oblige plus qu’il n’autorise, d’autres, après le désastre d’un divorce déchirant, refuseront une nouvelle union légalisée, afin d’être certains qu’en cas de nouvel échec la justice ne se mêlera pas de la rupture.

11Libre et facultatif, le mariage découlerait désormais d’un choix personnel et son mérite principal serait sa plus-value symbolique, celle de porter témoignage du “sérieux” d’une histoire privée en l’inscrivant dans l’espace public. On peut penser que ce désir de donner une visibilité sociale à leur amour anime les couples homosexuels qui, loin d’être satisfaits de pouvoir s’aimer sans connaître le joug du mariage, réclament le droit de pouvoir s’assujettir eux aussi à sa loi.

12S’interroger sur l’engagement amoureux serait donc moins questionner les motivations du mariage qu’interroger le désir de “faire couple”. Or, ce qui s’avoue ou se devine dans l’espace intime d’un bureau de psychanalyste est parfois différent de ce qu’affiche l’opinion publique. À l’évidence, les transformations de mentalité, dont peut rentre compte l’évolution du droit et des textes réglementaires (sur le mariage, le divorce ou la filiation, par exemple), ne se font pas au même rythme que les changements individuels.

13De “On se rencontre, on s’aime, on se marie puis on a des enfants” à “On se rencontre, on s’aime, on a des enfants puis on se marie”, la chronologie paraît moins immuable mais les termes en jeu ne semblent guère avoir varié. De ce que j’entends, et de là où je l’entends [17], les femmes s’engagent dans une vie de couple pour des raisons qui ne semblent pas radicalement différentes de ce qu’elles étaient pour les générations précédentes : il s’agit de fonder une famille ou de donner sa chance de devenir pérenne à une histoire, dès lors qu’elle aura pris les couleurs d’une “histoire d’amour”. Le désir de traverser la vie “accompagné”, celui d’élever des enfants à deux et l’espoir de “vieillir ensemble” restent des attracteurs puissants. Pour ces femmes, quelles que soient les difficultés et les contraintes de la vie à deux, quels que soient les charmes de la solitude, elles déclareront que “tout de même, la vie à deux, c’est mieux !

14Est-ce dire que rien n’aurait changé sous le soleil des engagements amoureux ? Certes, non ! Mais peut-être les changements ne sont-ils pas ceux que l’on croit.

15Parmi les mutations profondes survenues au XXe siècle, la transformation du rapport des femmes à leur sexualité demeure sans conteste l’une des plus importantes. La parole féminine sur le désir s’est émancipée du silence où elle était maintenue depuis des siècles, tandis que les progrès de la contraception ont facilité la dissociation de la maternité et de la sexualité et que s’est affirmée la volonté des femmes de disposer d’une indépendance sociale et économique qui ne fassent plus d’elles des objets sexuels à la disposition des hommes.

16Disposer de son corps et donc choisir ou refuser le mari, l’amant et l’enfant mena à des batailles dont les résultats dessinèrent une nouvelle figure féminine, celle de la célibataire qui, sans être hors activité sexuelle, n’en est pas pour autant engagée dans une vie matrimoniale. La célibataire est une femme “non sexuellement liée” à un homme dont elle ne dépend pas non plus sur le plan matériel pour subsister. Cette figure de célibataire, socialement valorisée, rend compte d’un avenir que les femmes peuvent désormais s’imaginer ne passant pas forcément par les volontés d’un homme, qu’il soit mari, père, fils ou frère. De même a-t-elle contribué à accréditer l’idée que s’engager dans la maternité comme dans la vie de couple ne résultait plus de pressions économiques, sociales ou morales mais relevait d’un choix contingent. Une vie de femme épanouie peut aujourd’hui s’imaginer aussi hors du mariage et de la maternité.

Méprises et malentendus

17Il y a quelque temps, trois jeunes femmes se succédèrent dans mon bureau pour évoquer, non pas leurs enfants mais le départ du foyer de leur homme, mari ou concubin. Trois femmes donc, défaites, abasourdies, incrédules : il était parti ! Or (hasard ?), leurs hommes avaient nommé d’un même mot ce qu’ils entendaient opposer à leur dégoût de la vie commune : “J’ai envie de retrouver ma vie de célibataire !

18Célibataire ! Le mot était lâché. Car, que cherche un homme célibataire ? Une autre, ou mieux, des autres, célibataires ! Ainsi croit-il pouvoir échapper au poids de l’amour et aux contraintes du mariage ou de son équivalent pour ne jouir que du brillant, du léger, du scintillant de la séduction et de ses atours. On fait la fête, on “s’éclate”, on s’amuse, on se divertit, on se plaît, on se prend, on se quitte. Surtout “on ne se prend pas la tête”, sous-entendu : “Si je dois penser à l’autre (la femme, les enfants, les parents, le travail, etc.) alors je ne suis plus... (un joyeux célibataire)”. Etre ou penser : le dilemme !

La soirée avait été belle et douce...

... Le vent léger apportait avec lui ses odeurs de figues et d’herbes de Provence. En raison de l’été déjà bien avancé, on avait bu l’apéro sous la charmille mais on était rentrés manger la soupe au pistou dans la maison du poète et de sa femme qui avaient réuni ce soir-là, comme souvent, un petit groupe de parents et d’amis ayant en commun une même passion des mots et de l’écriture. Fluide, la conversation avait oscillé entre le taquin et le frivole, le grave et l’émouvant. Plus tard, on était passé au salon prendre le café et savourer l’amertume adoucie de quelques chocolats. Les débats avaient repris de plus belle, vifs et spirituels. C’était l’une de ces soirées fragile où le bonheur tinte comme un cristal clair. Du temps suspendu. Du temps arraché au malheur d’être et de vivre. Chacun portait en soi, on le savait, des blessures immondes, des tortures quotidiennes, mais on était discret et l’on en s’en tenait à une connivence murmurée.
Profitant peut-être d’une pause au milieu de l’animation des échanges, le poète, qui n’était plus un jeune homme, s’était levé soudain du fauteuil où il était assis et, traversant la pièce, d’un geste doux et emporté tout à la fois, était allé poser sa grande tête grise sur les genoux de sa femme. Il resta là quelques secondes, sans bouger ni parler. Silence. On regardait, ému, le geste si beau, si tendre que nul n’aurait voulu par une parole déplacée risquer d’en défaire l’arrangement parfait.
Quand le poète se releva et revint à sa place, la conversation reprit comme si rien ne l’avait interrompue. Ils furent pourtant quelques-uns à penser que ce dont ils venaient d’être témoin valait d’être rangé parmi ces souvenirs précieux qu’on garde en réserve pour résister, quand vient l’hiver, aux grands froids du cœur. Le rare n’est pas l’impossible.

19Au fait, cette femme quittée par un homme qui veut reprendre sa vie de célibataire, ne fut-elle pas, elle aussi d’abord une célibataire ? N’a-t-elle pas, elle aussi, le regret de cette femme indépendante, menant sa vie à sa guise ? Peut-être que oui, peut-être que non. Les histoires ne se présentent qu’une à une, dans leur singularité chaque fois renouvelée, et il y a plus d’une façon de vivre sa jeunesse. Pourtant, “décidément, je ne trouve jamais le bon”, réflexion banale s’il en est, dit combien la succession des amants est encore souvent vécue comme une erreur, un échec, au mieux un pis-aller. C’est ici que me semble apparaître une méprise pouvant être formulée ainsi : la célibataire est dans des dispositions à l’égard de l’amour et du mariage différente de celles du célibataire.

20En effet, pour plus d’une, la “célibataire” serait une figure transitoire ne trouvant son sens et sa valeur que comme position temporaire, précédant ou succédant à la vie de couple. En somme, l’adoption par les femmes d’un comportement sexuel calqué sur celui traditionnellement attribué aux hommes – pour qui joindre désir sexuel et amour reste toujours une question sinon une difficulté – répondrait moins à un désir profond de vivre une sexualité sans engagement qu’à celui de se donner la possibilité de choisir celui pour lequel elles renonceraient à leur indépendance. En maintenant ouverte la recherche de l’Aimé aussi longtemps que nécessaire, elles s’éviteraient d’avoir à céder précipitamment à une union de convenance ou de subsistance. Parmi les femmes que je rencontre, nombreuses sont celles qui sont manifestement désireuses de ce que Freud nommait cette “part de dépendance mutuelle résultant de toute relation sexuelle” [18]. C’est là ce que l’homme raterait à comprendre : la femme à la sexualité nomade qu’il croira avoir rencontrée, se révélera, sitôt amoureuse, désireuse d’union durable.

21Si les hommes peuvent se leurrer sur le désir des femmes, celles-ci se leurrent tout autant sur celui des hommes, quand elles le croient semblable au leur. Ce que l’idée moderne d’un mariage égalitaire obère, c’est qu’il n’a pas le même coût pour les hommes et les femmes. Non pas que les uns paieraient “plus chers” que les autres, mais les renoncements ne sont pas les mêmes. Que le mariage ait été consenti par l’homme, et même qu’il ait été mariage d’amour, masque aux yeux des femmes les renoncements masculins qu’il nécessite. Pour elles, l’amour est le principe premier et suffisant d’un “vivre ensemble” et le consentement libre des partenaires suffit à garantir la viabilité d’une union. “Si on s’aime, tout ira bien”, ont-elles pensé.

22Aussi lorsque, épris d’une liberté qu’il juge incompatible avec sa vie matrimoniale, l’homme part, elles ne comprennent pas : “Comment peut-il partir lui qui m’aimait et qui a choisi de vivre avec moi ?” Jamais elles n’avaient imaginé que l’amour soit insuffisant à faire barrage aux crises, tensions et autres désaccords qui pourraient surgir entre eux. Surtout, jamais elles n’avaient envisagé que, s’aimant, on puisse ne pas désirer la même chose. Aussi énumèrent-elles chacune de leurs demandes comme autant d’exigences “naturelles” auxquelles l’homme aurait dû se plier, dès lors qu’il s’était engagé dans une union durable. La liste des méprises et malentendus qui entravent les projets amoureux d’un couple sera donc d’autant plus longue que nulle place n’aura été faite pour discuter ni même pour penser ces différences d’attentes et d’exigences de l’un envers l’autre.

23Ce qui précède, trop vite et trop schématiquement énoncé, n’a d’autre intérêt que de faire entendre ceci : les femmes entrent dans la vie de couple différemment des hommes, et c’est peut-être la non-prise en compte de ces différences qui provoque l’instabilité des couples d’aujourd’hui, mariés ou non. Au lieu de voir dans la multiplication de divorces et ruptures l’effet d’une prétendue désinvolture des conjoints à l’égard de leur engagement, peut-il faudrait-il y lire la conséquence d’un contrat égalitaire qui, à vouloir lier deux parties semblables mais non identiques, raterait ses objectifs. Peut-être, n’est-ce qu’en prenant au sérieux ces différences et en soutenant une “recherche souterraine du dynamisme de la continuité dans une civilisation qui privilégie l’instant de la rupture” [19], que pourrait s’inventer ce que Philippe Ariès appelle “le vrai mariage”, cette “union qui dure, d’une durée vivante, féconde, qui défie la mort” [20]. ■

Notes

  • [1]
    J.-M. Barnaud, Venant le jour, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Editeur, p. 42.
  • [2]
    Ph. Ariès, “L’amour dans le mariage”, Communications, Paris, Le Seuil, 1982, n? 35, p. 116-122.
  • [3]
    Rien n’est plus immonde qu’aimer sa femme comme sa maîtresse”, Sénèque, cité par Ph. Ariès, op. cit., p.117.
  • [4]
    S. Freud (1921), “Psychologie des foules et analyse du moi”, in Essais de psychanalyse, tr. fr, Payot, 1981, p. 212-213.
  • [5]
    Ph. Ariès, op. cit., p. 120.
  • [6]
    S. Freud (1908), “La morale sexuelle civilisée”, in La vie sexuelle, tr. fr., PUF, 1969, p. 28-29.
  • [7]
    J. Lacan, Le Séminaire, livre VIII, Le transfert (1960-1961), Paris, Le Seuil, 2001, p. 46.
  • [8]
    J. Lacan, Le Séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse (1964), Paris, Le Seuil, 1973, p. 153.
  • [9]
    J. Lacan, Le Séminaire, livre XII, Problèmes cruciaux pour la psychanalyse (1964-65), séminaire inédit du 17 mars 1965.
  • [10]
    Cité par F. Bétourné, “Passion, amour transfert”, Cliniques méditerranéennes, Érès, n? 69, 2004, p. 92.
  • [11]
    Cf. par exemple : “Plus que conflictuel, plus que discordant, l’amour est une atteinte, une blessure. Même dans ses minutes heureuses, il détient un arrière-goût de regret et relance une torturante angoisse de perte. Aussi bien, la psychanalyse freudo-lacanienne enseigne qu’effectivement ce sentiment soumet violemment le sujet à un destin tragique unanimement partagé, quel que soit son sexe”, F. Bétourné, ibid., p. 92.
  • [12]
    M. David-Ménard, Tout le plaisir est pour moi, Hachette Littératures, 2000, p. 178.
  • [13]
    G. Pommier, “Passion, amour transfert”, Cliniques méditerranéennes, Érès, n? 69, 2004, p.64.
  • [14]
    M. David-Ménard, op. cit. p. 80.
  • [15]
    C. Habib, “L’engagement amoureux”, Esprit, n? 11, 1999, p. 71.
  • [16]
    N. Heinich, citée par C. Habib, ibid., p. 75.
  • [17]
    Dans une consultation de PMI, où je rencontre principalement des femmes, mères ou sur le point de l’être, de milieu social modeste, voire très modeste, et dans la formation desquelles la télévision n’aura pas eu moins d’importance que l’école.
  • [18]
    Sigmund Freud (1896), “L’étiologie de l’hystérie”, in Névrose, psychose et perversion, tr. fr., Paris, PUF, 1973, p. 106.
  • [19]
    Ph. Ariès, op. cit., p.120.
  • [20]
    Ibid., p.122.
Français

Résumé

Au-delà des références traditionnelles de la psychanalyse (Freud et Lacan) qui contesteraient l’existence possible d’un amour heureux, l’auteur cherche, à partir de sa pratique, à repérer ce qui fonde l’engagement amoureux aujourd’hui entre un homme et une femme et qui semble assez loin de ce que nous présentent les médias et une certaine idéologie du plaisir. Pour autant, il semble que les hommes et les femmes entrent dans la vie de couple différemment et ne donnent pas aux mots le même sens et la même portée.

Josée Morel Cinq-Mars
Psychanalyste, travaille depuis de nombreuses années pour les services de PMI d’un département de la région parisienne. Elle collabore régulièrement à différentes revues de psychanalyse et est l’auteure de “Quand la pudeur prend corps” parue en 2002 aux PUF.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/06/2008
https://doi.org/10.3917/inso.122.0028
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Caisse nationale d'allocations familiales © Caisse nationale d'allocations familiales. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
keyboard_arrow_up
Chargement
Chargement en cours.
Veuillez patienter...