Article
Mária Huraj Rošteková : Au sein de l’Union européenne, les positions des gouvernements, mais aussi les opinions publiques, sont souvent divergentes. Nous avons souvent du mal à nous comprendre. Pourtant, nous réunissons à nous parler et à avancer. Finalement, cette situation d’incommunication est peut-être une chance pour la construction européenne. Qu’en pensez-vous ?Martin Klus : Tout d’abord, il faut dire que les États membres de l’Union européenne communiquent entre eux, c’est clairement perceptible durant les 70 dernières années. C’est grâce à cette communication réciproque que nous sommes arrivés si loin. Mais il y a bien 27 États membres avec chacun ses propres priorités, ses propres ambitions et ses propres attitudes. Il y a parfois des échanges de points de vue difficiles. Cependant, à chaque conversation et à chaque réunion, nous essayons d’atténuer les différences et d’affiner les convergences. Certaines choses prennent du temps, certains conflits entre États mettent des années à se résoudre. Mais malgré les désaccords à court terme, l’UE est unie et capable d’aller de l’avant et de se développer. Le conflit actuel dans notre voisinage oriental le démontre plus que toute autre situation lors des dernières années. Même l’opinion publique au sein des différents États membres n’est pas aussi divisée qu’il n’y paraît. Un certain nombre des citoyens qui ont participé aux sessions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe ont déclaré qu’ils étaient surpris par le nombre de points d’accord qu’ils ont pu trouver avec ceux d’autres États membres…
Auteurs
Sur un sujet proche
- Mis en ligne sur Cairn.info le 27/10/2022

Veuillez patienter...