CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Dès l’établissement des premières études consacrées aux évolutions de la construction de l’Union européenne, on peut relever le rôle de premier plan des acteurs de la société civile organisée (ASCO) en personnes morales. Elles apparaissent en parallèle des travaux du courant néofonctionnaliste, dans les années 1950‑1970, qui sont consacrés auxdits groupes d’intérêt (Saurugger, 2010). Ces derniers doivent pousser l’intégration européenne vers une nouvelle formulation des politiques sectorielles nationales. En conséquence, les acteurs de l’engouement communautaire (Haas, 1958 ; Lancien, 2013) et son spill over sont majoritairement non-étatiques et spécialisés dans un secteur. En effet, les ASCO, à cette époque, ont transféré leurs attentes du niveau national au niveau européen. En outre, l’extension des domaines d’intervention de l’UE, au cours des décennies, multiplie d’autant le nombre d’ASCO. Le panorama en devient encore plus complexe à visualiser et, par conséquent, communiquer aujourd’hui sur les effets vertueux de l’UE devient une tâche titanesque.
Des citoyens peuvent s’estimer négligés, voire menacés, par la construction européenne, alors qu’elle est supposée promouvoir l’inclusion et le progrès pour tous. Cette opinion est exprimée par un discours eurosceptique selon lequel l’Union n’aurait été pensée que par et pour son marché et donc exclusivement pour les multinationales, voire les États-Unis, portant atteinte notamment aux salariés modestes et aux petites entreprises…

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La perception des actions de promotion de la construction européenne nous apparaît comme étant particulièrement viciées. Cet échec est perceptible eu égard aux nombreux éléments de désinformation qui ne semblent jamais avoir été pris au sérieux. Cet article s’attache à éclairer la responsabilité de longue date des acteurs de la société civile organisée dans ce contexte.

  • citoyenneté
  • inclusion
  • démocratisation
  • société civile
Élise Bernard
Élise Bernard est directrice des études du think tank EuropaNova et docteure en droit public, spécialiste des zones de conflit et de l’après-conflit. Elle siège par ailleurs à la Cour nationale du droit d’asile comme assesseure nommée par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et est membre du Bureau de l’ONG Diya WFC Europe, engagée au Pakistan pour la promotion du sport en tant que vecteur d’éducation auprès des jeunes filles. Ces fonctions l’amènent donc à côtoyer, au quotidien, les logiques poursuivies par les décideurs publics eu égard aux actions des ONG et think tanks dans divers domaines.
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Mis en ligne sur Cairn.info le 27/10/2022
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