- Sur des sujets proches d’Hermès 90, « L’Europe, entre incommunications et guerres », on pourra se référer aux parutions suivantes :
- Andrukhovych Yuri et Stasiuk Andrej, Mon Europe, traduit de l’ukrainien par Maria Malachuk et du polonais par Maryla Laurant, Paris, Noir sur Blanc, 2004.
Quelle place ont les deux écrivains ukrainiens et polonais dans une Europe élargie au Centre et à l’Est ? Des cheminements identitaires décrits avec une géographie intériorisée ou bien une histoire familiale particulière. - Andrukhovych Yuri, Lexique de mes villes intimes. Guide de géopoétique et de cosmopolitique, traduit par Iryna Dmytrychyn, Paris, Noir sur Blanc, 2021.
Portraits personnels de 44 villes, presque toutes européennes, situations, personnages, détails sans chronologie ni d’autre cohérence que les sentiments, les intuitions, le parcours identitaire de l’auteur. - Arjakovsky Antoine (dir.), Histoire de la conscience européenne, Paris, éditions Salvator, 2016.
Les Européens ont-ils une conscience commune, construite au fil du temps ? Une trentaine d’auteurs participent à une tentative de récit, inachevé, partiel, paradoxal, pour retracer les éléments qui fondent, dans une pluralité, une conscience propre à l’Europe. - Audéguy Stéphane et Forest Philippe (dir.), « Notre Europe 1914‑2014 », La Nouvelle Revue Française, n° 607, 2014.
Pour commémorer le centenaire de la première guerre mondiale, quelques écrivains européens partagent leur portrait de l’Europe et le sens qu’ils lui donnent. - Bogdanov Bogdan, Penser et construire l’Europe, préface d’Étienne Tassin, traduit du bulgare par Tzvétiléna Krasteva, Paris, L’Harmattan, coll. « Local & Global », 2015.
Construire l’Europe, c’est mobiliser autant la mythologie ancienne que la pensée sociologique et politique contemporaine, et convaincre de la primauté de l’action collective. - Cărtărescu Mircéa, Orbitor, traduit par Alain Paruit, Paris, Gallimard, 2002.
Cette trilogie propose un parcours au travers de la Roumanie des années 1960 jusqu’à la Révolution et « nous conduit à travers les paysages de différentes époques, comme en des cercles concentriques du rêve et de la mémoire ». - Delsol Chantal et Mattéi Jean-François (dir.), L’identité de l’Europe, Paris, PUF, 2010.
Comment donner du sens à la quête de l’identité européenne ? En premier lieu, en ne refusant plus cette idée, ensuite, en se réclamant d’une culture plurielle européenne. - Gruez Olivier (dir.), Le Grand Tour. L’autoportrait de l’Europe par ses écrivains, Paris, Grasset, 2022.
Vingt-sept écrivains, de générations et d’horizons différents, dessinent une carte de l’esprit européen du début du siècle dernier à nos jours. L’Europe se retrouve bien dans cette grande diversité de lieux et de situations que le lecteur peut investir à sa guise. - Hornakova-Civade Lenka, Giboulées de soleil, Paris, Alma éditeur, 2016.
Traversée du régime socialiste par Magdalena, Libuse et Eva qui, de mère en fille, de la fin de la seconde guerre mondiale aux années 1980, vivent la naissance d’un enfant que le père refuse de reconnaître, transformant en distinction une malédiction. Des héroïnes magnifiques qui racontent une histoire du soviétisme. - Kalda Katrina, Un roman estonien, Paris, Gallimard, 2010.
En 1994, l’histoire d’une dissidence antisoviétique imaginaire et d’une révolte bien réelle. - Krastev Ivan, Le destin de l’Europe. Une sensation de déjà vu, traduit de l’anglais par Frédéric Jolly, Paris, Premier Parallèle, 2017.
L’Europe et sa construction sont décrites en mettant l’accent sur un prisme centre-européen qui oppose une partie est frustrée à une partie ouest plus riche, une faible mobilisation politique des jeunes, à l’Ouest, et une méfiance vis-à-vis de Bruxelles. Compromis et conciliation pour conserver et développer l’Union européenne. - En ligneKundera Milan (1983), « Un occident kidnappé ou la tragédie de l’Europe centrale », Le Débat, Paris, Gallimard, 2021.
Cet article paru en novembre 1983 est à la fois un plaidoyer pour une Europe centrale qui s’identifie à « l’occident » et une accusation, car la tragédie des nations est celle de l’Europe elle-même qui ne veut pas le voir et ne s’est même pas aperçue de leur disparition. - Lazarova Rouja, Mausolée, Paris, Flammarion, 2009.
Il a fallu du temps à Sofia pour détruire le mausolée Dimitrov, dix ans après la chute du mur de Berlin. Gaby, Rada et Milena vivaient à côté de ce symbole du régime communiste, dans la peur et la méfiance, au quotidien. - Menasse Robert, La Capitale, traduit de l’autrichien par Olivier Mannoni, Paris, Verdier, 2019.
Une fiction engagée, sous une forme parodique de thriller, pour alerter et défendre la démocratie européenne. - Patočka Jan, L’idée de l’Europe en Bohème, traduit de l’allemand et du tchèque par Erika Abrams, Bernin, éditions Jérôme Million, 1991.
La « question tchèque » est évidemment importante pour comprendre le « retour à l’Europe » des pays d’Europe centrale et orientale ! - Sigov Constantin, « Lettre de Kiev », Placards & Libelles. Le Quinzomadaire de la vie intellectuelle, 7 avril 2022, Paris, Éditions du Cerf, 2022. Un témoignage à retrouver en ligne sur <www.youtube.com/watch?v=RNynOqQAnNE>.
- Szúcs Jenó, Les Trois Europes, Paris, L’Harmattan, 1985.
Une analyse structurelle de la naissance de l’Europe centrale. Comment est née, entre Occident et Est-européen, l’Europe du Centre-Est ? - Tsepeneagn Dumitru, Hôtel Europa, traduit du roumain par Alain Paruit, Paris, P.O.L., 1996.
Après la chute du Mur de Berlin, Ion, attiré par l’Occident, parcourt une Europe de la fin du siècle dernier, du Danube à la Vilaine… - Vilikovsky Pavel, Un chien sur la route, traduit du slovaque par Peter Brabenec, Paris, Phébus, 2019.
Un intellectuel slovaque est chargé de promouvoir la culture officielle de son pays dans les pays voisins. Et si l’Europe culturelle était au cœur de la construction européenne ? - Visniec Matei, Migraaaants, Paris, L’œil du Prince, 2017.
Une farce sur l’accueil réservé aux migrants en Europe, pour « essayer de comprendre les motivations profondes d’une grande mutation humaine, culturelle et géopolitique. […] Mais surtout […] de capter dans cette pièce le côté émotionnel et humain du phénomène. » - Yargekov Nina, Double Nationalité, Paris, P.O.L., 2016.
Qu’est-ce qui fonde l’identité ? « Vous ne savez pas qui vous êtes ni où vous allez. » L’auteure interroge les stéréotypes qui encadrent la fondation de l’identité, notamment pour les exilés… une des multiples identités européennes.
Bibliographie
- Mis en ligne sur Cairn.info le 27/10/2022
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