L’action des ONG revêt un poids juridique prépondérant. Ces organismes développent des mouvements et des initiatives par rapport auxquels vont être évaluées la crédibilité internationale et même la légalité du comportement de tout gouvernement. En effet, elles paraissent à même de se fixer comme des ligues de dissentiment dont le but est, d’une part, d’enfermer dans la sphère de la potestas le pouvoir des États d’élaborer et d’appliquer des normes contraignantes ; et, d’autre part, de déplacer la sphère de l’auctoritas, ce qui en légitime l’action, sur les individus particuliers. Grâce à leur engagement, le postulat de la protection des êtres humains finit par parvenir à enjamber les frontières de la souveraineté nationale, à s’imposer aux États et à leur prescrire des obligations incontournables.
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