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Après avoir exercé dix ans au sein d’ONG françaises, notamment en poste de direction, Vincent Pradier est désormais chargé de mission Études et Analyses/OngLAB au sein de Coordination SUD, coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale. Fondée en 1994 sous le statut d’association loi 1901, elle rassemble aujourd’hui plus de 180 ONG françaises travaillant dans la solidarité internationale. En parallèle de cette responsabilité, Vincent Tradier réalise une thèse sur l’impact des enjeux de transition écologique sur la gestion des ONG.Ugo Ruiz : Dans l’étude « Argent et Associations de solidarité internationale 2012-2016 » que Coordination SUD a coordonnée, il est souligné que si la coopération française a progressé pour soutenir les associations de solidarité internationale, celle-ci demeurait toutefois « très faible en volume au regard des autres pays de l’OCDE ». Comment expliquer le « retard » de la France concernant le financement des ONG ?Vincent Pradier : Historiquement, celui-ci s’explique par deux tendances importantes de la politique de coopération française. D’une part, il y a un sous-investissement chronique de la France en part de son revenu national brut (RNB) dédié à l’aide publique au développement (APD), au regard de l’objectif historique de 0,7 %. C’est une conséquence des politiques de rationalisation de la dépense publique mises en place dans les années 1980. Dans les années 2000, cette tendance a abouti à un désinvestissement de la France dans son APD (la part du RNB dédiée à l’APD a stagné aux alentours des 0,25 % pendant une quinzaine d’années)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/06/2022

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