L’Agence suédoise de développement et de coopération internationale (ASDI) a pour mission de financer et de soutenir des actions qui contribuent à la réalisation des objectifs de développement et d’aide internationale. Göran Holmqvist en est le chef du département de l’aide humanitaire en Asie et en Afrique du Nord et Moyen-Orient. Titulaire d’un doctorat sur les questions de paix et de développement et d’un doctorat en économie, il mène également des activités de recherche au sein du Centre Innocenti de l’Unicef.Ugo Ruiz : L’aide au développement est l’un des trois piliers de l’action extérieure d’un pays, avec la diplomatie et la défense. Elle est ainsi l’un des axes de la politique internationale des pays et est à ce titre le reflet de leur conception du monde. Quelle posture de l’aide au développement a adopté la Suède ? Peut-on dire que la neutralité est une caractéristique de la diplomatie suédoise ?Göran Holmqvist : Premièrement, il faut souligner la volonté de la Suède de mener une politique d’aide au développement respectueuse de son objectif principal, à savoir la réduction de la pauvreté, comprise dans un sens pluridimensionnel. Les définitions de l’OCDE/CAD (Comité d’aide au développement) de l’aide sont un point de référence clair dans les instructions du gouvernement à l’Agence suédoise de développement et de coopération internationale (ASDI).
Bien entendu, cela n’exclut pas la collaboration avec d’autres domaines politiques, en particulier lorsque les objectifs des différents domaines politiques coïncident, comme c’est le cas par exemple lorsque l’aide au développement interagit avec les efforts de la politique étrangère suédoise pour œuvrer à une résolution pacifique des conflits…