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S’engager comme bénévole m’est apparu naturel en 2015, lors de la grande crise migratoire causée par la guerre en Syrie, alors que la Suède accueillait près de 100 000 réfugiés. Je me suis alors demandé : « Qu’est-ce que je peux faire pour aider ? » Comme je suis professeure de langues étrangères (anglais et français), il me paraissait possible de donner des cours de suédois. Une amie m’a donné l’idée de le faire pour la Croix-Rouge à la Stadsbiblioteket (la bibliothèque municipale de Göteborg) – voilà, ma décision était prise ! J’ai commencé par assurer un cours du soir toutes les deux semaines, mais je me suis vite rendu compte que cela me manquait les semaines où je ne travaillais pas comme bénévole. J’ai décidé de m’engager deux soirées par semaine. Nous parlions suédois avec les participants – il fallait donc qu’ils aient déjà un petit niveau de langue. La Croix-Rouge nous a proposé de réaliser de petits entretiens pour nous préparer. On nous a demandé de ne pas être trop personnels avec les participants et de ne pas nous engager dans des discussions politiques ou sur le thème de la religion. Pour le reste, les bénévoles sont assez autonomes. Il a fallu cependant justifier d’un casier judiciaire vierge pour que l’organisation accepte notre candidature.
J’ai choisi de travailler pour la Croix-Rouge tout simplement parce que c’était cette organisation qui s’était attelée à l’enseignement de la langue. Cela a été un vrai concours de circonstances, car cela faisait longtemps que j’avais cessé d’en être membre…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/06/2022

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