CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Commençons par une brève histoire de l’aide au développement, d’une mondialisation imposée, sorte de « potlatch » géant et source de gaspillage, aux Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies pour 2030, dernière feuille de route en date, plus inclusive et durable, pour les organisations œuvrant en particulier dans les pays en voie de développement.
La décentralisation mondiale de l’aide aux populations démunies marque la fin du « bazar de la solidarité » (Bériot, 1985) avec une professionnalisation accrue des acteurs du développement, notamment les ONG, qui ont l’obligation de justifier et de communiquer de manière plus transparente sur leurs réalisations et leurs impacts socio-économiques. En réponse à la critique d’une forme impérialiste d’aide au développement déconnectée des enjeux naturels et culturels des territoires où elles inscrivent leurs actions, les ONG internationales s’appuient de plus en plus sur des collaborations avec des ONG locales, dans une démarche plus respectueuse de l’environnement des populations auxquelles elles s’adressent.
Nous illustrons cette nouvelle inclinaison en nous appuyant sur le cas de l’ONG française 1001fontaines, qui a pour objectif de « permettre à de petites communautés isolées de satisfaire, par elles-mêmes et sans infrastructures ni compétences spécifiques, leur besoin en eau de boisson ». 1001fontaines a construit en quinze ans au Cambodge un réseau de 250 kiosques chargés de produire de l’eau et de la distribuer aux populations les plus déshéritées en zone rurale en collaboration avec une ONG locale, encastrée sur son territoire…

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La décentralisation mondiale de l’aide aux populations démunies marque la fin du « bazar de la solidarité » avec une professionnalisation accrue des ONG qui ont l’obligation de justifier et de communiquer de manière plus transparente sur leurs réalisations et leurs impacts. Le couple ingénieur-bricoleur est susceptible de représenter la collaboration fructueuse entre une ONG internationale et une ONG locale qui inscrivent ensemble leurs actions dans une logique de dialogue constant avec la culture et l’environnement naturel du territoire sur lequel elles opèrent. Nous illustrons cette dialogique par l’étude d’une ONG française qui a construit en 15 années au Cambodge un réseau de 250 kiosques chargés de produire de l’eau et de la distribuer aux populations les plus déshéritées en zone rurale, en collaboration avec une ONG locale encastrée sur son territoire.

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  • Cambodge
Guillaume Martin
Guillaume Martin est docteur en sciences de gestion et chercheur associé au Laboratoire Larequoi de l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Il enseigne l’entrepreneuriat social à Sciences Po. Ses travaux de recherche portent notamment sur le rôle des ONG et des entreprises sociales dans l’atteinte des Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies pour 2030.
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Mis en ligne sur Cairn.info le 17/06/2022
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