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La première ONG géorgienne, la Société de l’alphabétisation, est créée en 1879. Ses fondateurs sont des écrivains qui souhaitaient faire évoluer la société grâce à l’éducation en promouvant un modèle éducatif national, avec des écoles de langue géorgienne et une nouvelle approche de la pédagogie. Il s’agissait aussi de défendre l’égalité entre les hommes et les femmes.
Désormais, les injustices vécues par la population géorgienne sont rarement prises en compte dans les activités des ONG, qui ne semblent pas s’intéresser aux problèmes de chômage, d’inflation, de pression fiscale, de l’insuffisance des programmes sociaux et de santé. Le Programme des Nations unies pour le développement en Géorgie estime que le pourcentage de la population géorgienne vivant sous le seuil de pauvreté est de 21,9 % en 2017 et que 10,1 % des Géorgiens vivent des aides sociales.
En Géorgie, l’activité sur le terrain des ONG est peu visible, alors qu’elles organisent des campagnes d’information et des conférences de presse et diffusent des expertises, ce qui amène les citoyens géorgiens à considérer que les ONG sont avant tout intéressées à obtenir des financements. Ainsi, les ONG sont souvent discréditées, accusées de corruption ou d’activités contraires aux intérêts du pays ; surtout, elles n’informent pas sur l’origine de leurs financements et ont des fonctionnements proches de ceux des partis politiques. Cette situation, exacerbée par la faible confiance de la population dans le secteur non gouvernementa…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/06/2022

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