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4 août 2020. Jour fatidique pour Beyrouth. Une énorme explosion chimique détruit une partie de la ville. Bilan : 219 morts, 7 000 blessés et 300 000 personnes perdent leur domicile. Malgré l’expérience acquise à la suite des multiples guerres qui ont eu lieu sur son territoire, le désastre dépasse les capacités de gestion de l’État libanais. Le monde entier se mobilise. La communication se fait globale. Les aides affluent en masse. Mais un problème se pose pour les donateurs étatiques et privés : comment gérer ce pont humanitaire, surtout au niveau de l’acheminement des aides, avec transparence ?
Une seule solution pointe à l’horizon : les ONG. Ces organismes sont en effet très présents sur la scène libanaise, actifs, et surtout très nombreux : « Depuis la fin de la guerre civile, en 1990, palliant les insuffisances étatiques, le Journal officiel libanais comptabilise 250 nouvelles associations par an en moyenne. » Concentrant d’abord leurs activités sur l’aide d’urgence et le secours aux victimes du conflit puis sur le développement économique et social, « depuis le milieu des années 1990, c’est un nouveau type d’organisations qui a vu le jour, centré non plus seulement sur le social mais sur la défense des droits de l’homme et la promotion de la citoyenneté ». Certaines ONG se sont même regroupées en réseau, rassemblement ou collectifs, qui constituent des sortes de fédérations, ce qui les aide à partager les informations et synchroniser le travail sur le terrain. Le levier de la communication en fait de grosses machines performantes qui deviennent incontournables…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/06/2022

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