Il s’agit de restituer la dialectique subjective de la croyance à la confiance : qu’est ce qui est tenu pour fiable dans l’agir et l’être de l’autre ? Il y a là un pari sur l’altérité, qui se démontre dans l’amitié et culmine dans l’amour, alimentant le lien social. Cette éthique du sujet s’éclaire ici par les ressources du savoir inconscient, qui met au jour l’ordre symbolique, en son expression juridique, par le serment et la « parole jurée ». L’illustre aussi le dispositif juridique du « fidéicommis ». C’est finalement la « décroyance », au-delà de l’incroyance, ver dans le fruit de la confiance, qui en éclaire la conflictualité et les enjeux. On doit en suivre la symptomatologie dans les « passions sociales », dont les formes aiguës de ressentiment et la mise en place de pratiques du soupçon systématisée, défiance qui alimente une forme collective de discours paranoïsé dont le postulat est l’imposture de l’Autre. Cela met à l’épreuve la théorie de la communication et du langage, via la dimension de réciprocation. La clinique du sujet révèle le paradoxe de ces sujets qui répètent systématiquement des situations de trahison, engageant leur capital de confiance à fonds perdus, par où l’on reconnaît le travail de la pulsion de mort, déliaison et destructivité au cœur du lien.
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