Article
Brigitte Chapelain : Si vous le permettez, je vais faire un rappel rapide de votre carrière. En sortant du Centre de formation des journalistes (CFJ), vous avez été correspondante aux bureaux de l’Agence France Presse (AFP) à Londres (1980-1984), Varsovie (1984) et Nouméa (1985). En poste à Moscou de 1986 à 1987, vous intégrez ensuite le journal Le Monde.Sylvie Kauffmann : Puis j’ai fait l’Europe de l’Est de 1988 à 1993, avant de passer huit ans aux États-Unis. J’y ai vécu les deux mandats de Clinton et l’élection de Georges Bush. J’en suis partie juste avant le 11 septembre 2001, en août, et y suis revenue en reportage après.Brigitte Chapelain : Après un retour au Monde de 2003 à 2006, vous devenez grand reporter en Asie du Sud-Est. Vous êtes en 2010 directrice de la rédaction du Monde, puis directrice éditoriale. La politique extérieure est-elle une affaire de hasard ou de choix ?Sylvie Kauffmann : C’est vraiment un choix. Je viens d’une famille qui a voyagé. Mon père était médecin militaire, pédiatre, et nous avons vécu à Madagascar, au Congo, en Côte d’Ivoire. J’ai passé mon bac à Abidjan. J’ai donc très tôt eu ce goût de l’ailleurs. Après des études de droit et Sciences Po à Aix-en-Provence, j’ai passé une année sabbatique en Espagne où j’ai enseigné le français et l’anglais. C’est là que j’ai décidé d’être journaliste, en voyant naître la presse libre, dont El Pais. J’ai passé le concours du CFJ à Paris. C’est l’international qui m’intéressait et en sortant du CFJ, je suis entrée à l’AFP…
Auteurs
Sur un sujet proche
- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/12/2021

Veuillez patienter...