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C’est dans les années 1980 que le concept de communication des risques – alors encore réservé aux autorités, experts et professionnels du domaine de la santé et, plus tard, de l’industrie lourde, notamment chimique – a gagné en visibilité. Tout au long de ces quatre décennies, cependant, la communication des risques a continué à être réduite à la diffusion d’informations sur un risque donné – une responsabilité qui a été attribuée exclusivement à la presse et, plus récemment, aux médias sociaux.
Cette simplification requiert l’attention pour l’urgence d’un concept plus fidèle à son origine, conçu dans le but d’étudier, d’enquêter et de comprendre les informations sur les risques, mais aussi les échanges communicationnels entre les acteurs sociaux autour de ces événements. Au-delà du domaine de la recherche, son potentiel est de permettre la démocratisation de la prise de décision concernant les risques auxquels les populations sont exposées, qu’ils soient imposés ou volontaires. C’est la communication des risques qui permet de découvrir le niveau de confiance et de crédibilité dans les institutions sociales et politiques (Victor, 2019).
L’aborder comme un domaine d’étude de la communication, mais aussi comme une pratique sociale, est l’une des façons de comprendre le rôle que les institutions et les acteurs sociaux doivent jouer dans la gestion d’un risque – dans le cas précis de cet article, les risques d’une catastrophe de nature biologique : la pandémie du nouveau coronavirus (Sars-CoV-2)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/12/2021

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