« La confiance à l’âme est semblable en un point : une fois envolée, elle ne revient point. » C’est ce que nous apprend Publilius Syrus, un poète romain du premier siècle avant Jésus Christ. En 2021, comment résonne cet aphorisme venu tout droit de l’Antiquité ? Il vient questionner mon engagement depuis plusieurs années, qui est de restaurer la confiance entre les Français·e·s et l’entreprise, et plus spécialement, compte tenu de mon métier, entre les agriculteur·trice·s, les transformateur·trice·s, les distributeur·trice·s et les consommateur·trice·s. Comment faire revenir la confiance, quand elle s’est envolée ? Est-il possible de réinstaurer un climat de confiance et, si oui, comment nous atteler à pareille tâche ?
Nous sommes aujourd’hui dans une impasse en matière de vivre-ensemble, mais aussi en matière de vivre avec la planète, les terres, les océans, les végétaux, les animaux… Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dont le contenu a été révélé le 23 juin 2021, est extrêmement alarmiste : « le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et de nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre ». Avec des canicules à répétition, la montée des eaux qui vient submerger des territoires entiers, des pénuries d’eau à d’autres endroits, des difficultés importantes en matière d’agriculture, le constat ne cesse de s’alourdir et force est de constater que les engagements des politiques et des entreprises sont encore trop lents…