L’article commence par questionner le concept de confiance et, à l’instar de Niklas Luhmann, défend l’idée que le principal rôle de celle-ci est de réduire la complexité des événements et situations auxquels l’individu est confronté. Puis l’interrogation se porte sur les facteurs qui influencent le plus le niveau de confiance des habitants envers les gestionnaires de risques territoriaux. Les recherches auxquelles l’auteur a participé sur la question des risques de submersion marine et ceux liés à la présence d’usines Seveso permettent de dégager trois principaux facteurs. D’abord, les habitants des territoires subissant ces risques font de préférence confiance aux individus et institutions qui sont géographiquement et institutionnellement les plus proches d’eux. Ensuite, ce sont les compétences estimées des gestionnaires qui font l’importance du crédit accordé. Le troisième critère est quant à lui d’ordre éthique. C’est l’entité qui ne peut être soupçonnée de poursuivre un autre but que leur sécurité – la rentabilité économique, par exemple – qui inspire le plus confiance aux habitants. Ainsi, pour que l’information donnée par le pouvoir politique et les autres gestionnaires des risques soit estimée crédible, il faut qu’ils soient vus comme dotés de ces trois qualités.
- confiance
- risques territoriaux
- communication
- proximité
- compétences
- probité