L’abstention historique observée lors des derniers scrutins est d’abord à rattacher à un récit de la défiance exprimé par les Français à l’égard de la figure présidentielle. Quasi absente jusqu’aux chocs pétroliers, cette perte de confiance à l’égard du chef de l’État devient un marqueur des mandats présidentiels, notamment après le passage au quinquennat. Elle se nourrit avant tout de l’absence de résultats sur le plan socioéconomique. Cette difficulté des présidents à « changer la vie » des Français, au cœur de la promesse et de l’imaginaire du politique en France, contribue à entretenir un soupçon d’inaction, renforcé par la critique en termes de promesses non tenues. Cette impuissance perçue contribue à déliter, voire à détruire, le lien de confiance entre représentants et représentés. Dans ce contexte, elle entretient une abstention de masse, de plus en plus fondée sur une logique de vanité ou d’inutilité du vote.
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