1Les révolutions scientifiques remettent en cause « la vérité correspondance », c’est-à-dire l’idée que le discours scientifique correspond à la vérité. Les avancées scientifiques multiples comme le théorème de Gödel, la théorie du chaos, la physique quantique, etc. ont souligné les limites de la raison : « Le vieil idéal scientifique de l’épistémè, l’idéal d’une connaissance absolument certaine et démontrable, s’est révélé être une idole » (Popper, 1973, p. 286). Par ailleurs, les avancées de la phénoménologie et des neurosciences se sont conjuguées pour nous conduire à penser les interactions et non plus seulement les oppositions entre raison et émotion, intelligible et sensible (Hermès, no 74, 2016). L’impératif actuel de la recherche d’être un moteur de croissance dans la société de la connaissance et le rôle des chercheurs dans la prise de conscience écologique mettent à mal l’idée d’une démarche scientifique déconnectée du monde, poursuivant dans sa tour d’ivoire sa quête de vérité. Loin du positivisme issu des Lumières, les rapports entre communication scientifique et communication politique doivent être pensés, non sous un l’angle d’une opposition absolue, mais d’une différence de registres qui peuvent converger dans la même finalité : l’émancipation. Précisons d’abord ce que nous entendons par communication avant d’établir les différences de registre entre communication politique et communication scientifique et analysons l’articulation de ces deux registres lorsque le chercheur débat, dans l’espace public, des questions d’intérêt général.
2La communication concerne plusieurs niveaux : les relations individuelles, les interactions à l’intérieur d’un groupe, les échanges au sein d’une même société, les rencontres entre cultures différentes ; sa complexité en est redoublée. Pour notre part, nous partons de la distinction faite par Habermas (1987) entre un agir stratégique orienté vers l’influence d’autrui (la publicité, par exemple) et un agir communicationnel orienté vers l’intercompréhension (une discussion). Le premier est basé sur une parole perlocutoire (faire agir en disant quelque chose), le second sur un langage illocutoire (agir en disant quelque chose). Nous utiliserons cette distinction pour distinguer le marketing politique qui obéit uniquement à un agir stratégique de la communication politique qui emprunte à la fois à l’agir communicationnel et à l’agir stratégique (cf. infra). Sur cette assise habermassienne, nous définissons la communication comme une relation humaine [1] intentionnelle [2] de partage de sens qui s’inscrit dans une durée (ce n’est pas un processus instantané) et dans un contexte donné entre altérités radicales égales et libres. Elle naît de l’altérité et meurt dans la communion. Ce processus de construction de sens oscille entre deux pôles : le contact (partager le même espace-temps pour le plaisir d’être ensemble), la réflexion (échanger des informations pour construire un sens commun). Dans le premier cas, on parlera de communication phatique (le sens du partage est justement celui du plaisir de la relation, la relation n’a pas d’autre objet qu’elle-même) ; dans le second cas, celui auquel s’intéressent généralement les chercheurs, de communication réflexive. Cette communication réflexive peut, dans certains cas marginaux, déboucher sur une intercompréhension rationnelle (l’agir communicationnel habermassien) mais, la plupart du temps, débouche sur une incommunication : le sentiment partagé de ne pas arriver à se comprendre. Elle se distingue de la non-communication (le refus de communiquer ou l’impossibilité technique de le faire) et du désaccord (communication ayant abouti à un accord sur le fait qu’on ne soit pas d’accord). Cette précision liminaire effectuée, essayons maintenant de préciser les différences entre communication scientifique et communication politique.
Communication scientifique et communication politique : deux registres différents
3La communication scientifique et la communication politique sont toutes les deux des relations humaines de partage de sens qui se heurtent à l’incommunication. Au-delà de ce point commun, elles s’inscrivent dans des registres différents.
La communication scientifique : une pratique professionnelle orientée vers le partage des savoirs
4La communication est souvent mal perçue par les chercheurs – c’est un art de la séduction qui conduit à simplifier outrageusement le réel et une perte de temps. En même temps, c’est une contrainte institutionnelle de plus en plus forte. C’est aussi le cœur même du métier de chercheur : pas de progression de la connaissance sans échanges d’informations entre pairs, négociations avec les financeurs, publications des résultats. De la thèse (discussion sur le choix du sujet avec son directeur, soutenance devant un jury) au prix Nobel (réseaux de relations qui plaident pour vous, discours public lors de la remise, interviews dans les médias) en passant par les colloques internationaux (communication aux pairs) et la publication d’articles dans les revues reconnues, la communication est tellement au cœur de l’activité scientifique qu’on finit par ne plus la voir. Elle demeure par conséquent largement impensée. Épistémologiquement s’entend, car cela fait bien longtemps que des institutions comme le Centre national d’études spatiales (CNES), la National Aeronautics and Space Administration (Nasa) ou l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) ont compris tout l’intérêt stratégique d’une communication performante avec le grand public et les agences de financement pour obtenir des crédits de recherche. Peu pensée, mais pas totalement impensée. Les philosophes (d’Aristote à Bachelard en passant par Dewey) se sont intéressés aux problèmes de la vulgarisation de la science, des chercheurs reconnus se sont également penchés sur cette question (J.-M. Lévy Leblond, P.-G. de Gennes, G. Charpak). De plus, les travaux de sociologie des sciences s’intéressent aux controverses scientifiques (Latour, 1989) ; les sciences de l’information, à travers des questions comme celle des archives ouvertes, produisent d’utiles travaux sur les questions de l’accessibilité à l’information scientifique ; la science politique consacre des recherches au rôle des experts (scientifiques ou non) dans l’espace public ; les sciences de la communication interrogent, à la marge, les rapports entre sciences et médias (Hermès, no 21, 1997), etc. S’appuyant sur ces recherches, nous avons conduit les travaux d’une équipe représentant un large spectre disciplinaire large (des mathématiques à l’histoire de l’art en passant par la physique et les sciences de la gestion). Dans l’ouvrage collectif issu de ce travail, la communication scientifique est définie comme :
Dans cette pratique professionnelle, il convient de distinguer, pour la compréhension de nos propos, deux régimes (qui n’épuisent pas la totalité de la communication scientifique, pensons à l’expertise par exemple) : la communication académique entre pairs et la communication dans l’espace public. Dans le cas de la communication académique, le régime de justification – pour parler comme Boltanski et Thevenot (1991) – est celui de la réfutabilité, de la critique des pairs, alors que dans l’espace public, le discours scientifique se trouve en concurrence avec d’autres types de discours (politiques, religieux, etc.) ayant des régimes de justification différents les uns des autres sans que le discours scientifique puisse imposer sa norme justificatrice, même si l’idée – fausse mais tenace – de « vérité correspondance » tend à imposer dans l’esprit du public une crédibilité que les autres instances, en particulier politiques, n’ont plus depuis longtemps. Or, si les chercheurs sont, via les écoles doctorales, de plus en plus préparés à la communication académique, ils ne le sont pas à la communication dans l’espace public et méconnaissent les logiques médiatiques (Dacheux et Aspord, 2015). Par contre, dans les deux cas, une même problématique est en jeu : celle du partage des savoirs. Ce dernier ne se réduit pas à l’exploitation d’un savoir autochtone par des chercheurs occidentaux (ce que l’on rencontre parfois en pharmacologie) ni à un échange entre spécialistes professionnels et spécialistes amateurs (ce que l’on croise souvent en astronomie ou en biodiversité) Il peut être défini comme : « la mise en commun pour construire une connaissance commune. L’interaction avec des représentants d’institutions engagées dans les “partages de savoirs” met en lumière, non pas une similitude de posture des protagonistes […], mais une même importance de la réflexion de chacun sur sa propre posture » (Dacheux et Aspord, 2015, p. 183).une pratique professionnelle multidimensionnelle et multi-échelle. Elle doit être appréhendée dans toute sa complexité. […]Au cœur de l’activité de recherche, elle englobe les discussions informelles entre pairs, les échanges avec les doctorants, le partage des savoirs avec la société civile, les questions liées à la publication scientifique (banques de données, classement des revues, archives ouvertes, etc.), à la médiation du savoir (musée, éducation populaire, intervention scolaire, etc.) et à sa médiatisation (le rôle des médias, les blogs scientifiques, l’open data, etc.), les problèmes de la construction de savoirs interdisciplinaires, comme ceux des rapports sciences /sociétés, de la place du chercheur dans une société de la connaissance en émergence, etc.
La communication politique : l’articulation d’un agir communicationnel et d’un agir stratégique
5Pour comprendre les liens qui, selon nous, doivent se nouer entre communication scientifique entendue comme partage des savoirs et communication politique, il faut distinguer cette dernière du marketing politique et de la propagande.
6La communication politique articule cinq composantes : d’un côté, la publicité politique (diffuser de l’information dans l’espace public) et le dialogue rationnel (ou approche dialogique chère à Socrate) qui renvoient tous deux à l’idéal démocratique d’un partage des savoirs permettant de prendre, en conscience, les bonnes décisions ; de l’autre côté, la symbolique politique (user de symboles comme le drapeau pour rassembler), la négociation politique et la persuasion politique qui renvoient à la dimension stratégique de la communication (communiquer pour faire triompher son point de vue). On peut donc distinguer, au sein même de la communication politique, un agir communicationnel orienté vers l’intérêt général et un agir stratégique orienté vers l’intérêt particulier. Au sein de ce dernier, la persuasion politique joue un rôle clé, particulièrement en période électorale. Or, si pendant longtemps la persuasion a pris la forme dominante de la rhétorique, elle prend, à l’époque actuelle, de plus en plus les habits du marketing politique.
7Le marketing politique est une méthodologie dont la finalité est d’adapter l’offre politique à la demande sociale en persuadant les citoyens que les propositions du candidat ou de l’institution correspondent bien aux attentes explicites ou implicites que des spécialistes ont cru détecter. Ces techniques souvent issues de la pub jouent sur l’émotion. Le problème est que cette « com » au service du marketing politique ne vise qu’un but unique : la fabrication du consentement. Il s’agit de faire adhérer une cible à un projet conçu par autrui, ce qui est antidémocratique. La démocratie n’est pas l’adhésion à un projet conçu par d’autres, mais la participation à la construction d’un projet collectif. De plus, la nature commerciale du marketing est profondément opposée à l’essence du politique. Le marketing cherche à séparer le commun pour définir des cibles spécifiques, alors que l’essence du politique, en démocratie, est de rassembler la diversité pour créer un commun qui ne soit pas unique.
Communication scientifique et communication politique un même objectif : l’émancipation
8Comme le rappelle Foucault (1989), savoir et pouvoir sont liés. Mais le pouvoir n’est pas seulement la domination, la capacité à contraindre l’autre, c’est aussi la capacité de faire. Or, la crise écologique et la crise démocratique invitent tous les chercheurs à l’action, à intervenir dans l’espace public pour que tout ce qui peut être fait pour sauver nos sociétés démocratiques soit fait. En effet, ce que dit M. Burawoy à propos de la sociologie doit être étendu à l’ensemble des disciplines : « La sociologie vit et meurt avec la société. Là où la société est menacée, elle l’est aussi. Nous ne pouvons plus compter sur l’État pour contenir le marché. Les sociologues doivent donc tisser leurs propres liens avec la société, autrement dit élaborer une sociologie publique. Nous ne devons plus nous contenter de servir passivement la société, mais également la préserver et la constituer » (2013, p. 103). En effet, le chercheur est aussi citoyen, il ne peut pas séparer les deux. D’autant plus qu’il est aussi agent économique qui, dans le cadre de l’Union européenne cherchant à faire advenir une « société des savoirs performante, durable et inclusive », est de plus en plus invité à produire des connaissances engendrant de la croissance. Dans ce contexte, se saisir de la question du partage des savoirs est, pour les chercheurs, un moyen de restaurer leur autonomie : (re)devenir des acteurs d’un nouveau rapport à la connaissance qui, en réfléchissant, avec les acteurs de la société civile, à la place du citoyen dans la recherche et à la place du chercheur dans la citoyenneté, contribuent à l’élaboration d’une culture scientifique au service de l’intérêt général. Une société de la connaissance qui se construirait sans les citoyens a toutes les chances de devenir non démocratique.
Assumer une science publique
9Comprenons nous bien, notre propos n’est pas de dire que, dans le contexte actuel, communication politique et communication scientifique ne font qu’un. Il est vrai qu’aujourd’hui, une partie de la communication scientifique – celle qui se fait dans l’espace public sur les questions d’intérêt général comme le climat, la bioéthique, le référendum d’initiatives citoyennes – a beaucoup à voir avec la communication politique entendue comme partage des savoirs en vue de prendre, en conscience, les bonnes décisions. Pour ce que l’on pourrait appeler, en généralisant l’expression de M. Burawoy, cette science publique, il est urgent de penser, donc d’assumer, son rôle politique. En effet, si on veut éviter tout scientisme – cette république des savants qui hante le modèle démocratique depuis Platon –, il ne s’agit pas de vouloir imposer le modèle scientifique au débat public comme semblaient le souhaiter K. Popper (Achache, 2011) ou J. Dewey (2008), mais de mettre en place, comme le propose Kropotkine (1913), la démarche inverse : appliquer une visée politique (l’émancipation individuelle et collective) à l’activité scientifique. En s’émancipant de sa neutralité académique, le chercheur contribue à émanciper le citoyen qu’il ne cesse jamais d’être. S’appuyer sur ses recherches pour prendre la parole dans l’espace public, ce n’est pas renoncer à l’idéal scientifique d’émancipation (libérer les individus et la société de l’état de tutelle, dirait Kant), mais le poursuivre autrement. Cette science publique où se rencontre une partie de la communication scientifique (la communication académique) et une partie de la communication politique (l’agir communicationnel orienté vers l’intérêt général) doit, pour être réellement émancipatrice, s’inscrire dans une éthique de la responsabilité.
S’inscrire dans une éthique de la responsabilité
10E. Morin (2004) rappelle que l’autonomie de la science moderne s’est fondée sur la disjonction entre « jugement de fait et jugement de valeur, c’est-à-dire entre la connaissance d’une part, l’éthique de l’autre ». Du coup, poursuit Morin : « L’éthique du connaître pour le connaître à laquelle elle obéit est aveugle aux graves conséquences qu’apportent aujourd’hui les formidables puissances de mort et de manipulation suscitées par le progrès scientifique » (Ibid., p.20). Bien sûr, il existe une éthique des règles du jeu de la connaissance (citer ses sources, ne pas falsifier ses données, etc.), mais fait défaut une éthique de la responsabilité. La science classique ne peut penser sa responsabilité démocratique et écologique parce que « pour qu’il y ait responsabilité, il faut qu’il y ait un sujet conscient ; or la vision scientifique classique (déterministe et réductionniste) élimine la conscience, élimine le sujet, élimine la liberté […] ». Cet « aveuglement éthique » de la science est également dû, poursuit le sociologue, « à la culture disciplinaire qui fragmente la connaissance et la formation spécialisée qui rend le scientifique ignorant puis indifférent à la problématique épistémologique et, bien entendu à la problématique éthique. Il y a l’aveuglement de la science sur ce qu’elle est, ce qu’elle devient, ce pourrait ou devrait devenir ». (Ibid., p. 78).
11Or, l’entrée dans une société où l’information circule presque instantanément et à coûts bas rend aujourd’hui « nécessaire un effort de prise de conscience et de responsabilité de la part et des membres de la communauté scientifique et du public lui-même afin d’en maîtriser les effets pervers, et, pour ceci, d’identifier les dangers possibles » (Comets, 1995, p. 1). Autrement dit, réfléchir à la communication scientifique, aujourd’hui, c’est nécessairement poser une question d’éthique de la responsabilité, dit le Rapport du comité d’éthique pour les sciences : d’un côté, la circulation instantanée des savoirs modifie les règles du jeu scientifique (les archives ouvertes, par exemple, donnent accès à des travaux qui ne sont pas encore forcément validés par les pairs) ; de l’autre, la volonté politique de construire « une société de la connaissance et du savoir » (objectif affiché de l’Union européenne) place le chercheur au cœur de la création de richesse économique et lui impose de communiquer son travail. Réfléchir à la communication scientifique dans le cadre d’une science publique (qui prend la parole dans l’espace public), c’est donc essayer de comprendre les relations dialogiques (complémentaires, concurrentes et antagonistes) entre indiscipline et responsabilité. Indiscipline vis-à-vis de l’instrumentalisation de l’État et de l’utilitarisme de la technoscience comme le réclame Feyerabend (1979) et responsabilité vis-à-vis des citoyens, car la connaissance nourrit la réflexion critique et peut déboucher sur une nouvelle conception du système économique.
12La communication n’est pas « la com », l’art de la persuasion ; c’est la recherche d’un partage de sens entre altérités radicales et libres. Dès lors, la communication scientifique peut se comprendre comme une pratique professionnelle qui vise l’émancipation sans toujours l’atteindre. Elle n’obéit pas aux mêmes règles dans l’espace académique, où elle est normée par l’éthique scientifique et les habitudes disciplinaires, que dans l’espace public, où elle doit assumer son rôle politique : participer à la réflexivité de la société démocratique en se démarquant de tout scientisme, ce qui impose une éthique de la responsabilité. De même, la communication politique, à condition de la distinguer du marketing politique d’une part, et de la propagande d’autre part, peut se définir comme l’articulation complexe d’un agir communicationnel visant, sans jamais l’atteindre parfaitement, un partage des savoirs permettant la prise de décision en conscience et un agir stratégique cherchant le consentement du public. Ainsi, communication politique et communication scientifique sont bien deux registres différents. Par contre, lorsque le chercheur intervient dans l’espace public pour éclairer, à partir de ses travaux et ceux de sa discipline, une question d’intérêt général comme le changement climatique, il s’inscrit dans une science publique où se rejoignent communication scientifique et communication politique dans un même objectif : préserver nos sociétés démocratiques en cherchant l’émancipation individuelle et collective. Il ne s’agit donc pas de fabriquer du consentement, mais au contraire de construire des désaccords féconds (Viveret, 2006). La critique est et doit demeurer le cœur de la communication démocratique. Sans critique scientifique, pas d’émancipation politique.
Notes
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[1]
En conformité avec notre cadre théorique, nous nous centrons sur les relations humaines ce qui signifie, pour nous, trois choses : a) nous considérons qu’il n’y pas de communication entre cellules biologiques (mais des échanges de données), dans la mesure où il n’y a pas de conscience (donc pas d’intentionnalité, au sens où nous l’entendons) ; b) nous réservons le mot communication aux échanges humains (sans nous prononcer sur la valeur heuristique ou non du concept de communication animale) ; c) nous n’utilisons pas ce terme pour désigner les relations intrapsychiques (mettant en prise le sujet avec lui-même), de type monologue intérieur, puisque, conformément au sens étymologique, le mot communication renvoie à la notion de partage et donc, implicitement, à celui d’altérité.
- [2]