1L’Inde était, en juin 2017, l’invitée d’honneur du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. À cette occasion, on a pu voir le Premier ministre indien, Narendra Modi, déclarer sur la chaîne de télévision russe Pervyj kanal lors de son entrevue avec Vladimir Poutine, tout d’abord en russe : « Мы говорим на одном языке », puis la même chose en anglais : « We speak in one language » (Pervyj kanal, 2017). Ajoutons à cela que Narendra Modi, rompant avec la tradition de ses prédécesseurs, tient à s’exprimer à l’étranger en hindi, et non en anglais, et l’on ne peut qu’en conclure, à moins d’une contradiction dans les termes, que la formule est à prendre au second degré. Que les pays des BRICS aient des langues différentes ne constitue pas un obstacle insurmontable : l’important est de s’entendre.
2Pour l’instant, la langue commune des BRICS est l’anglais. N’est-elle pas déjà langue officielle dans deux pays, l’Inde et l’Afrique du Sud ? Et l’anglais n’est-il pas, de surcroît, la langue de la mondialisation ? D’aucuns en concluront que la question des langues est, somme toute, secondaire pour l’avenir des BRICS, le tout-anglais étant une solution toute trouvée pour « parler la même langue », ou plutôt le même langage.
3On soutiendra au contraire qu’une telle vision des choses – largement partagée – est, à court, moyen ou long terme, intenable si les BRICS veulent mettre en place un véritable projet alternatif, que ce soit du point de vue économique, politique et communicationnel dans le monde multipolaire qui est le nôtre aujourd’hui.
« The economy, stupid »
4Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre l’utilité de communiquer dans une langue commune. Monsieur de La Palice ajouterait qu’il est pour le moins difficile de communiquer lorsque l’on ne parle pas la même langue. Discipline relativement récente, l’économie des langues permet de bien comprendre les enjeux d’ordre économique que cela représente, notamment à l’heure de la mondialisation.
5Comme le montre Aránzazu Narbona dans une étude réalisée conjointement par l’Instituto Cervantes et le British Council : « cuando dos países hablan el mismo idioma, las exportaciones bilaterales aumentan un 186 % en comparación con otros dos socios comerciales [1] » (Narbona, 2011). En termes économiques, un accroissement de 186 % des échanges est, tout le monde l’aura compris, un chiffre impressionnant. Il est donc impossible de faire l’impasse sur la question. C’est d’ailleurs une des raisons qui expliquent la propagation de l’anglais à l’échelle « planétaire » (Global English) : communiquer en anglais, dans un monde au demeurant longtemps dominé par l’hyperpuissance américaine, présente un intérêt stratégique évident. Mais, dans un monde multipolaire, de moins en moins dominé par les États-Unis et l’Occident, l’option du tout-anglais (Oustinoff, 2011) devient de moins en moins tenable.
6Non que l’anglais soit appelé à devenir une langue mineure dans un avenir proche. Il doit néanmoins compter avec les autres langues, y compris celles des économies « émergentes ». C’est le cas de l’espagnol ou du portugais, en raison de la montée en puissance de l’Amérique latine. Il faut désormais tenir compte du différentiel entre les langues pesant d’un poids plus grand dans l’économie mondiale : « compartir el inglés como lengua oficial aumenta un 144 % los flujos comerciales entre dos países, mientras que hablar español lo hace en un 389 % [2] » (Narbona, 2011). Il est donc parfois plus intéressant d’utiliser l’espagnol que l’anglais, le gain relatif de cette solution étant alors de 245 %, ce qui est considérable. À l’inverse, l’anglais entraîne alors une perte, tout aussi considérable.
7Au vu de tels chiffres, il est facile de parvenir à la conclusion qu’il est dans l’intérêt des pays anglophones de commercer avec les pays hispanophones… en espagnol, et non en anglais. L’analyse est bien sûr transposable aux pays lusophones, comme par exemple le Brésil, ou à d’autres langues, et par conséquent à la Russie ou la Chine, tous trois pays des BRICS qui, contrairement à l’Inde et à l’Afrique du Sud, n’ont pas l’anglais comme langue officielle.
8Autrement dit, même du point de vue strictement économique, les BRICS ne sauraient se limiter au toutanglais. Or il se trouve que l’économie est au fondement du projet des BRICS : l’acronyme apparaît au moment de leur montée en puissance, en tant qu’économies émergentes (Brésil, Afrique du Sud) ou ré-émergentes (Inde, Chine, Russie), si l’on se rappelle que la Russie était la deuxième puissance mondiale derrière les États-Unis pendant la guerre froide, et que jusqu’au xviiie siècle l’Inde et la Chine étaient de grandes puissances. Par ailleurs, on se rappellera que l’un des principaux arguments avancés par les BRICS pour justifier le bien-fondé de leur projet est justement l’économie, les BRICS entendant prendre la tête des pays émergents et en développement, dans le prolongement de la conférence de Bandung en 1955. Non que l’anglais soit une langue de second ordre, bien au contraire, mais les échanges commerciaux à l’échelle des BRICS ou à l’échelle du monde sont freinés par le recours systématique au toutanglais. Si, dans les échanges inter-BRICS avec l’Inde et l’Afrique du Sud, l’anglais présente une utilité évidente, il n’en va pas de même pour les échanges avec le Brésil, la Russie ou la Chine.
9Il en va très exactement de même pour l’Union européenne. Le tout-anglais est, tout d’abord, un handicap pour le monde anglophone lui-même. Le Royaume-Uni, en particulier, considère désormais qu’il est vital de développer la connaissance des langues étrangères qui, en raison, notamment, de l’extension du globish, est généralement négligée dans les pays de langue anglaise (British Council, 2010) :
The resulting language deficit, if not tackled, is a threat to our competitiveness, influence and standing in the world, as well as to our citizens’ ability to play a meaningful role in the global economy and an increasingly networked and interconnected world [3].
11Déjà en 2006, l’étude ELAN, réalisée pour la Commis sion européenne, mettait l’accent sur les pertes subies par les entreprises (notamment les PME) en raison d’un manque de compétences linguistiques : « On a calculé qu’une PME investissant dans [le domaine de ces compétences] pouvait réaliser des ventes à l’exportation supérieures de 44,5 % à celles d’une PME qui s’abstiendrait de procéder à de tels investissements. » (ELAN, 2006). La question des langues est donc bien centrale, et pas seulement pour l’économie des BRICS.
La force d’attraction de « l’autre mondialisation »
12En économie, un système utilisé aujourd’hui est le « modèle gravitationnel », qui consiste à appliquer la théorie de la gravitation universelle de Newton aux flux d’échanges bilatéraux entre pays. L’idée est facile à comprendre : les économies de deux pays donnés sont attirées l’une par l’autre en raison directe de leur importance et en raison inverse de la distance qui les sépare. Si l’on prend l’exemple de la France, son principal partenaire commercial est l’Allemagne, première économie européenne et pays limitrophe de la France ; parmi les dix premiers partenaires, on comptait sept pays européens en 2013 (Allemagne, 16,8 %, Belgique, 7,8 %, Italie, 7,1 %, Espagne, 6,4 %, États-Unis, 6,4 %, Chine, 6 %, Royaume-Uni, 5,4 %, Pays-Bas, 4,2 %, Suisse, 2,8 %, Russie, 2 %) selon le ministère de l’Économie et des Finances (2013). Le modèle, en l’occurrence, semble bien s’appliquer : si la France était située à la place du Mexique, les États-Unis prendraient la première place, et ses partenaires seraient principalement situés en Amérique. L’inverse vaudrait aussi pour les États-Unis, s’ils se trouvaient en Europe.
13Néanmoins, on s’est aperçu que le modèle demandait à être affiné en prenant en compte d’autres facteurs, sans lesquels il était trop peu opératoire. L’économie, en effet, n’explique pas tout : « Los factores culturales e institucionales se han convertido en cuestiones fundamentales de este enfoque empírico. Usando esta metodología, es posible evaluar la importancia relativa de variables tales como la religión, los vínculos coloniales, la distancia cultural e institucional, o la calidad institucional [4]. » (Narbona, 2011).
14Autrement dit, ce modèle va dans le sens des analyses développées par Dominique Wolton dans L’Autre mondialisation, qui est, en réalité, est la troisième (après la mondialisation politique et économique) et – contrairement aux idées reçues – selon lui la plus importante des trois, à savoir la mondialisation culturelle (Wolton, 2003). C’est dans ce cadre plus général que s’intègre la question des langues, que l’on a trop tendance à considérer comme de simples « outils » au service de la communication, alors que, bien souvent elles l’informent, au sens premier du terme. Elles ne sont jamais neutres ou séparables des cultures dont elles sont porteuses, d’où leur importance centrale à l’heure de la mondialisation : « la pluralité des langues est la première condition de la diversité culturelle, qui est la première réalité politique du monde contemporain » (Ibid.). Les trois mondialisations, dès lors, se rejoignent.
15En appliquant le modèle gravitationnel ainsi élargi aux BRICS, on voit apparaître des points forts comme des points faibles. Le pouvoir d’attraction économique des cinq pays conjugués est impressionnant car, outre que les BRICS comprennent de grandes puissances comme la Chine et l’Inde, l’ensemble s’étend sur quatre continents, avec la première puissance après les États-Unis en Amérique, le Brésil, sans oublier que la Russie est le pays le plus étendu au monde, avec la sphère géopolitique que cela représente, et que l’Afrique du Sud est la première puissance du continent africain. De ce point de vue, les BRICS dépassent, du moins sur le papier, la force d’attraction des États-Unis ou de l’Europe, ou, plus largement de ce qu’il est convenu d’appeler l’Occident.
16En revanche, les BRICS offrent une grande diversité du point de vue des institutions, notamment sur le plan politique : le Brésil, ou l’Inde, souvent décrite comme la plus grande démocratie au monde, voire l’Afrique du Sud, affichent à cet égard comme à bien d’autres, des différences évidentes par rapport à la Chine ou à la Russie ; c’est le cas aussi du point de vue culturel : il n’est pas besoin d’être un spécialiste averti pour se rendre compte que les cultures du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud sont très différentes les unes des autres. À cet égard, on voit bien que l’Union européenne – en dépit de sa propre diversité aussi bien économique, politique que culturelle, qui est loin d’être négligeable – est bien plus homogène par comparaison.
17On en déduira que si les BRICS veulent développer leur projet, comme c’est leur intention affichée, au-delà d’une simple association d’ordre économique donnant à l’ensemble l’influence politique correspondante, mais forcément limitée, ils sont condamnés, du point de vue de la « troisième mondialisation », à développer leur communication en interne et en externe. Tout d’abord, les relations interculturelles doivent être développées entre tous les pays des BRICS sans exception. Le Brésil doit mieux connaître la culture (au sens le plus large du terme : ses us, ses coutumes, ses institutions, etc.) de la Russie, la Chine, l’Inde, et ainsi de suite. Connaissant l’histoire des relations entre ces pays, parfois conflictuelle (notamment en ce qui concerne l’Inde et la Russie par rapport à la Chine…), la question ne va pas de soi. Enfin, le projet des BRICS a vocation à influer sur le reste du monde : là encore, il faut pouvoir parler la « même langue » que les autres, mais certainement pas l’anglais uniquement, pas plus qu’au sein des BRICS.
18Dans tous les cas de figure, la question ne se pose pas qu’en termes d’économie et de politique : la dimension culturelle est déterminante.
Les incommunications du meilleur monde possible
19Contrairement à une idée reçue, la diversité culturelle n’aboutit pas nécessairement, au mieux, à des incompréhensions ou, au pire, à l’anarchie et aux conflits meurtriers, comme dans la vision apocalyptique de Samuel Huntington du « choc des civilisations » (Huntington, 1996), soi-disant inspirée de la Grammaire des civilisations de Fernand Braudel (1993). C’est ce que montre un rapport des Nations unies, qui n’en souligne pas moins que « [g]érer la diversité culturelle est l’un des défis fondamentaux de notre époque. » (Pnud, 2004). L’un des moteurs d’une bonne compréhension mutuelle, c’est l’existence de médiateurs interculturels et notamment in situ. C’est le cas de la diaspora indienne en Afrique du Sud, comme l’explique Minoshni Pillay sur SABC, la chaîne de radio et de télévision sud-africain : « South Africa boasts the largest diaspora of Indians in the world. Since the arrival of indentured Indian labourers to KwaZulu-Natal over a hundred and fifty years ago, the contribution of South Africans of Indian origin has been felt in all sectors of the economy [5] » (Pillay, 2017). Plus récemment, on rappellera l’implantation des Chinois en Afrique – pour ne prendre en compte que ce continent, d’où les Russes et les Brésiliens ne sont pas absents. À l’heure de la mondialisation, on n’oubliera pas non plus qu’il n’est plus besoin de se déplacer pour être au contact de l’Autre, comme l’attestent les exemples des telenovelas brésiliennes ou des films de Bollywood qui circulent partout au sein des BRICS comme ailleurs dans le monde, sans oublier un facteur aussi spectaculaire que celui de la démocratisation du tourisme. Dans les années 1950, on dénombrait 25 millions de touristes sur la planète alors qu’aujourd’hui, il y en a plus d’un milliard. Et si la diversité culturelle et linguistique aboutissait nécessairement au chaos, l’Inde aurait cessé d’exister depuis longtemps, elle qui compte plus de 232 langues maternelles, sans compter les dialectes.
20À cet égard, elle peut même servir de modèle, comme le soutient Amartya Sen (2007), y compris pour l’Europe, notamment en matière de plurilinguisme : les Indiens sont en général au moins trilingues, et, contrairement à ce que l’on pense habituellement, l’anglais n’est véritablement maîtrisé que par 12 % de la population, dont elle n’est jamais, sauf exception, la langue maternelle. C’est pourquoi 70 % des Indiens font moins confiance aux sites en anglais (Quartz India, 2017) plutôt qu’en hindi, marathi, bengali, tamoul, telugu, gujarati, kannada, etc.
21La raison en est simple, et se résume à la formule souvent citée de Nelson Mandela, lui qui avait tenu à apprendre l’afrikaans, ce que lui avaient reproché ceux qui voyaient dans cette langue l’expression de l’apartheid, tout comme l’anglais en sus de sa langue maternelle, le xhosa : « If you talk to a man in a language he understands, that goes to his head. If you talk to him in his language, that goes to his heart [6]. » Car la langue va bien au-delà d’un simple instrument de communication, et l’on notera au passage que l’Afrique du Sud compte onze langues officielles (afrikaans, anglais, ndébélé, sotho du Sud, sotho du Nord, swati, tsonga, tswana, venda, xhosa, zoulou).
22Il faut se méfier des bienfaits du tout-anglais, présenté comme le meilleur des mondes possibles, au prétexte qu’il représenterait la solution la plus démocratique, car la plus équitable, comme le soutient, par exemple, Philippe Van Parijs (2011). Les institutions de l’Union européenne, où l’anglais est devenu la langue dominante, en représentent le contre-exemple le plus flagrant, comme le soutient Jean-Claude Barbier. L’anglais est devenu, de fait, la langue des élites, la majorité de la population européenne maîtrisant insuffisamment cette langue : « Ces “élites” ne s’aperçoivent pas qu’en oubliant volontairement la question de l’égalité des langues dans l’exercice de la politique en Europe, elles contribuent à nourrir ce qu’elles appellent le populisme, fait indéniable qu’on peut repérer à certains traits de la sociologie politique des nations de l’Union européenne » (Barbier, 2016). Le fait que la langue de communication commune des BRICS soit le globish laisse par conséquent mal augurer de l’avenir, si rien n’est fait pour modifier cette situation.
23Il y a, fondamentalement, trois solutions pour contrecarrer les effets collatéraux du tout-anglais. La première, c’est celle de l’égalité des langues, ce qui est en train de se produire sur Internet, où la part de l’anglais est passée de plus de 80 % à la fin des années 1990 à moins de 30 % aujourd’hui. La deuxième, c’est le développement du plurilinguisme (au moins trois langues comme en Inde). La troisième, enfin, c’est la traduction, sous toutes ses formes, car il ne saurait être question d’apprendre toutes les langues du monde (il y en aurait plus de 7 000, sans compter les dialectes).
24Ces trois principes sont, rappelons-le, inscrits dans la politique linguistique de l’Union européenne. La quête de la « langue commune » unique est, en réalité, vaine et contre-productive, et c’est en ce sens qu’il faut comprendre la formule d’Umberto Eco : « La lingua dell’Europa è la traduzione [7] ». C’est, en effet, la langue la plus importante, car c’est la seule qui donne accès à toutes les autres, et par conséquent la plus démocratique.
25Dans un entretien à la BBC en langue portugaise, Jim O’Neill, le premier à parler des BRIC en 2001, ne croit pas que ceux-ci – devenus entre-temps les BRICS – aient fait long feu en raison du ralentissement qu’ils ont pu connaître au cours de la décennie écoulée : « Pelo contrário, por causa da imensa importância da China, e também de seu desempenho, é bem provável que o tamanho total dos Brics seja maior do que o do G7 (grupo das economias mais ricas do mundo) por volta de 2035 ou 2037, dentro das nossas previsões [8] » (Barrucho, 2017). Il ne faut pas s’en étonner, à l’heure de la désoccidentalisation du monde (Boillot et Dembinski, 2013). Le projet des BRICS, en tant que contre-poids économique au G7, n’est sans doute pas menacé, puisqu’il semble aller dans le sens de l’histoire, de même qu’en tant qu’acteur majeur sur la scène mondiale.
26Par contre, si les BRICS, comme c’est leur intention, entendent dépasser ce cadre pour établir un projet véritablement alternatif du point de vue politique, ils se heurteront, tôt ou tard, aux obstacles que rencontre aujourd’hui l’Union européenne, elle qui est actuellement menacée de fragmentation à l’issue du Brexit, et confrontée aux défis majeurs que sont le terrorisme, la crise migratoire ou la montée des populismes, alors qu’elle est bien plus homogène que les BRICS à tous points de vue.
27Les solutions sont à replacer dans le cadre de l’autre mondialisation (Wolton, 2003), autrement dit à l’échelle de l’histoire « globale » (Maurel, 2014), appréhendée de manière interdisciplinaire et comparative. Le recours au tout-anglais constitue, de ce point de vue, un obstacle majeur, comme le montre actuellement l’exemple des institutions européennes. Sans le ciment d’une politique de communication interculturelle à la fois interne et externe qui aille au-delà des élites, la croissance spectaculaire des BRICS risque de ressembler à la dernière phase de la vie des étoiles : devenues trop massives, soit elles explosent pour former des supernovas, soit leurs noyaux se transforment en naines blanches.
28La question de la communication, sous toutes ses formes, et notamment linguistique, est, à terme, vitale pour les pays des BRICS. Ils ne sauraient parler « la même langue » autrement, et cette langue devrait être, comme pour l’Union européenne, la langue de la traduction.
Notes
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[1]
« Lorsque deux pays parlent la même langue, les exportations bilatérales augmentent de 186 % par rapport aux autres partenaires commerciaux » (notre traduction).
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[2]
« Partager l’anglais comme langue officielle accroît de 144 % les flux entre deux pays, tandis que parler l’espagnol les augmente de 389 % » (Notre traduction).
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[3]
« Le déficit en langues qui en résulte constitue, s’il n’est pas traité, une menace pour notre compétitivité, notre influence et notre rang dans le monde, ainsi que pour la capacité de nos citoyens à jouer un rôle significatif dans l’économie globale à l’heure des réseaux et d’un monde interconnecté » (notre traduction).
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[4]
« Les facteurs culturels et institutionnels sont devenus des questions fondamentales dans le cadre de cette approche empirique. En utilisant cette méthodologie, il est possible d’évaluer l’importance relative de variables comme la religion, les liens coloniaux, la distance culturelle et institutionnelle, ou la qualité institutionnelle » (notre traduction).
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[5]
« L’Afrique du Sud affiche la plus vaste diaspora indienne au monde. Depuis l’arrivée de travailleurs indiens sous contrat au KwaZulu-Natal il y a plus de cent cinquante années, la contribution des Sud-Africains d’origine indienne s’est étendue à tous les secteurs de l’économie » (notre traduction).
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[6]
« Si l’on s’adresse à quelqu’un dans une langue qu’il comprend, on touche son esprit. Si l’on s’adresse à lui dans sa langue, on touche son cœur » (notre traduction).
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[7]
« La langue de l’Europe, c’est la traduction » (notre traduction).
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[8]
« Au contraire, en raison de l’immense importance de la Chine, et également de ses performances, il est très probable que la taille totale des BRICS soit plus grande que celle du G7 (groupe des économies les plus riches du monde) aux environs de 2035 ou 2037, selon nos prévisions » (notre traduction).