Méthodologie de recherche
1Le présent article a été réalisé suite à une relecture de données recueillies au cours de plusieurs investigations menées dans le même établissement scolaire.
2Ces investigations ont donné lieu à l’observation de plusieurs projets interdisciplinaire de formation incluant le numérique. Le lycée investigué est un lycée d’enseignement général, technologique et professionnel, situé dans l’académie de Lille en zone urbaine défavorisée, qui compte 1 500 élèves. Ce lycée « ordinaire » bénéficie d’un équipement technologique « ordinaire », n’étant ni plus ni moins bien doté que d’autres établissements ; les filtres académiques sont nombreux concernant l’accès à Internet, et le réseau de l’établissement est plutôt peu performant, saturant dès que le nombre de connexions devient trop important ou que les téléchargements supposent une mémoire vive conséquente. L’équipe pédagogique de ce lycée, relativement stable, est composée de 165 enseignants.
Présentation des acteurs interrogés
3Parmi ces enseignants, nous avons suivi et interrogé sept professeurs d’enseignement général (tous interrogés à deux reprises, selon la technique de l’entretien semi-directif individuel ; une première fois en début de mise en place du dispositif de formation étudié, une seconde fois après le projet terminé). Le fait de choisir de nous concentrer pour cet article sur des enseignants exerçant au sein du même établissement nous permet véritablement de discuter la question de l’appartenance – ou du sentiment d’appartenance – à une communauté effective, au-delà de la vision d’une « communauté » se référant à un corps professionnel. Nous avons ici affaire à des acteurs qui sont amenés à négocier et coordonner leurs actions au sein d’un même territoire, et donc à un collectif porteur d’une circulation d’expériences vécues en commun.

