CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1L’Union latine est une organisation internationale qui regroupe les États de langue officielle ou nationale romane et de culture d’origine latine. Les langues reconnues sont le catalan, l’espagnol, le français, l’italien, le portugais et le roumain. Elle est constituée par 35 États qui ont signé et ratifié la convention de Madrid de 1954.

Les chemins de l’Histoire

2Si pendant deux siècles les parcours de la latinité, puis de l’organisation, ont été très riches, ils n’ont pas forcément été visibles dans les domaines propres de l’Histoire, de la culture et des langues, voire dans les travaux de recherche s’intéressant au politique ou à la diplomatie.

Premier chemin : xixe siècle

3Ce siècle d’espoir a connu le réveil des utopies et l’élaboration des réflexions sur le monde de la latinité au milieu de débats portant sur les nationalismes et les traditions.

4On pourrait dire que la notion de latinité contemporaine trouve son origine dans l’ouvrage de Mme de Staël, De l’Allemagne (1810) (cf. Pommier, 2004), où l’écrivain utilise l’expression les langues latines. Ce n’est qu’un peu plus tard que la notion de langues romanes apparaît pour la première fois, avec la publication en 1813 du livre De la littérature du Midi de l’Europe de Jean-Charles Sismondi (Ibid.).

5Au bout du compte, la latinité effectue ses premiers pas solides en 1870 grâce à la Revue du monde latin. La publication aborde des sujets tels que la politique, l’économie, la diplomatie et la culture. Son comité directeur était composé de membres originaires de différents pays comme le Brésil, le Canada, l’Espagne, la France et le Portugal. Tout porte donc à croire que, vers la fin de ce siècle, les hommes politiques et les penseurs disposaient déjà d’une vision géopolitique de la latinité sur les Amériques et l’Europe (Ibid.).

Deuxième chemin : xxe siècle

6Dès le début du siècle et jusqu’aux années 1950, la latinité va jouer un rôle remarquable, en particulier entre les deux guerres mondiales, mais aussi dans le contexte de la guerre froide.

7En 1916, face au conflit de la grande guerre mondiale, quelques hommes politiques et des intellectuels de renom, comme Ramón María del Valle-Inclán (espagnol), Maurice Maeterlinck (belge) et Jules Supervielle (franco-uruguayen) parmi d’autres, décident de créer à Paris une Ligue de fraternité intellectuelle latine dont les principales finalités étaient :

  1. solidarité morale et intellectuelle de la culture latine ;
  2. entente économique ;
  3. conservation et perfectionnement de la culture latine (Ibid.).

8La Ligue obtiendra son statut d’association définitif auprès de la préfecture de police en 1917. Rubén Darío, le célèbre poète nicaraguayen, a lui aussi été l’un des précurseurs du rassemblement institutionnel de la latinité, mais il mourra en 1916, sans avoir pu assister à la naissance de cet instrument pacificateur.

9En réalité, l’objectif suprême de ces hommes était de bâtir une structure pour la paix entre les peuples latins. Il est indéniable que ces hommes et leur Ligue pacifiste n’avaient pas la moindre chance de jamais arrêter la guerre, et que leurs principes devaient demeurer une forme de proclamation utopique. Le cours de l’Histoire a pourtant démontré que les principes qui les guidaient pouvaient devenir stratégiques.

10Il faut souligner que ces idées fondatrices renferment en elles-mêmes la vision de la place d’une latinité s’imposant à la fois comme outil politique-économique et comme articulateur, constructeur de paix et de « solidarité ».

11N’oublions pas non plus qu’au cours de ces moments obscurs de l’histoire de l’humanité, en 1923, dans la période où la Ligue vit ses premières années, que la Société des Nations finit par être créée à Versailles, avec également la paix pour objectif central.

12La Ligue s’éteint par la suite peu à peu en silence, mais ses principes fondateurs parviendront à se pérenniser dans le temps et dans le monde latin. Ils seront repris quelques années plus tard par d’autres hommes, en particulier par Pierre Cabanes qui introduit le terme d’Union latine pour la première fois en 1939. [1]

13Une telle date ne doit sans doute rien au hasard. La Ligue ne naît-elle pas justement en 1916, alors que se produisent les affrontements les plus sanglants de la Grande Guerre ? En 1939, nous sommes aux portes de la nouvelle guerre. Et Cabanes est farouchement convaincu que « L’Union latine est conçue comme un moyen de montrer aux Italiens qu’il y a une alternative à l’Alliance avec les Allemands » (Pommier, 2004) et au totalitarisme d’Hitler et Mussolini, et qu’on peut y construire, enfin, un espace solidaire de paix.

Vers l’Union latine

14L’idée de la latinité linguistique et culturelle correspond précisément chez Cabanes à l’univers de l’incertitude qui est le terreau de la Seconde Guerre mondiale. On y retrouve toutefois la latinité sous la même vision clairement stratégique, et le même rôle articulateur dans le domaine diplomatique que celui qui avait été défini pendant la Première Guerre mondiale.

15Remarquons que certains pays comme le Brésil reprennent cette idée de latinité diplomatique après la chute de l’Allemagne et de l’Italie à Paris, en 1946. Ainsi, lors de sa participation à la conférence internationale organisée pour définir la paix, le ministre des Affaires étrangères du Brésil João Neves da Fontoura exprime sa volonté que « l’Italie soit traitée de la manière la plus favorable… surtout cette même parenté spirituelle dont sont issus Brésiliens, Français et Italiens qui ont des origines et une civilisation commune » (Ibid.).

16D’une manière ou d’une autre, on revient assurément sur les traces de l’ancienne Ligue ; et on situe simultanément la latinité multilatérale et diplomatique dans le temps, avec la naissance des Nations unies, à San Francisco, en 1945, puis celle de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) la même année à Londres, deux supports internationaux pour la préservation de la culture et de la paix entre les peuples.

17De façon significative, la maison de l’Unesco ouvre ses premiers bureaux hors de son siège parisien en Amérique du Sud, à la Havane et à Montevideo en 1949. Une fois encore, la latinité s’impose comme acteur, articulateur et négociateur de haut niveau car, au-delà des langues, elle montre sa capacité anticipatrice en accompagnant la naissance des organismes multilatéraux dans le monde de l’après-guerre.

18On retrouvera Pierre Cabanes quelques années plus tard, alors qu’il collabore au cabinet de Robert Schuman qui préside à cette époque le Conseil des ministres, et adhère aux convictions de Cabanes. Il choisit de donner corps au projet de la latinité en publiant un arrêté ministériel pour la création de l’Union latine [2], le 14 juin 1948.

L’Union latine

19La première rencontre institutionnelle de l’Union latine est organisée à Santiago du Chili, le 30 décembre 1949. Dans son discours d’introduction, Pierre Cabanes, qui avait été nommé premier secrétaire général de la nouvelle organisation, affirme que la vocation essentielle du mouvement sera de « promouvoir chez les peuples latins un vaste mouvement d’opinion destiné à développer le sentiment de leur responsabilité solidaire et la conscience du rôle que l’Histoire leur impartit à l’égard de l’évolution des idées et des faits dans le monde [3] ».

20Cette rencontre sera suivie par le Congrès de Rio de Janeiro en 1951, puis par celui de Madrid en 1954, au cours duquel sont signés la Convention et le statut juridique de l’institution par vingt-quatre pays fondateurs (latino-américains et européens).

21Les années 1950 sont marquées par la formation des blocs de la guerre froide. L’Amérique latine, les États-Unis, l’Union soviétique, l’Europe sont en jeu par rapport aux espaces politiques, économiques, culturels et linguistiques. Néanmoins, la latinité jouera à nouveau son rôle d’équilibre politique et diplomatique.

22Cette étape consolide la nouvelle Union latine de droit international qui, en tant qu’organisme intergouvernemental, peut, selon Cabanes, « être amenée à jouer dans les organisations des Nations unies pour sauvegarder les principes démocratiques et contribuer à l’établissement d’une paix durable entre les peuples [4] ».

23Le siège de l’Union latine est fixé à Santo Domingo (République dominicaine), mais il sera logé rue du Bac à Paris, en vertu de la décision prise par son congrès en 1983.

24Les années 1980 et 1990 sont très riches pour l’organisation, compte tenu en particulier de l’adhésion de huit pays du continent africain qui ont pu vivre des processus historiques singuliers du fait de la différence des statuts reconnus aux langues latines utilisées.

25À partir de cette phase, de nouveaux programmes sont montés, de nouvelles approches didactiques et méthodologiques élaborées, qui concernent non seulement les langues latines, mais aussi les langues autochtones des pays membres.

26Au cours de ce processus, et afin d’améliorer ses actions et sa gestion, l’Union latine entreprend d’installer des délégations sur quatre continents : sept en Afrique ; onze en Amérique du Sud et Caraïbes ; une en Asie ; et trois en Europe.

27L’Union latine signe par ailleurs des accords avec des organisations ou institutions internationales et intergouvernementales telles que l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), la Arab League’s Educational, Cultural, and Scientific Organization (Alecso), le Convenio Andrés Bello (CAB), la Comunidade dos Países de Língua Portuguesa (CPLP), le Centro regional para el fomento del libro en América Latina y el Caribe (Cerlalc), l’Istituto Italo-Latino Americano (IILA), l’Organización de Estados Iberoamericanos (OEI), l’Organisation des États américains (OEA), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Secretaría General Iberoamericana (Segib) et l’Unesco, majoritairement sur la base d’une coopération pour la diffusion des langues et le renforcement de la diversité culturelle et la paix.

28En conséquence, l’organisation va connaître vers la fin du xxe siècle une période faste, renforcée par son insertion internationale sur les quatre continents. Elle trouve sa place dans des organismes multilatéraux et participe aux espaces de discussion internationaux, comme le rapport Delors pour l’éducation du xxie siècle (Delors, 1996) à Genève en 1997.

29De plus, l’Union latine et ses fonctionnaires internationaux, spécialisés en didactique, méthodologie, terminologie, traduction et culture s’attacheront à organiser des missions, des séminaires, des cours de formation, avec les délégations régionales comme opératrices.

30En conséquence, cette période permettra de conforter l’Union latine grâce à la diffusion de ses travaux de réflexion ou de recherche, et à ses nombreuses publications sur des auteurs classiques du monde latin. Mais au-delà de ces activités spécifiques, l’Union latine saura se faire remarquer également par tous ses travaux sur les défis de la mondialisation, comme les effets induits des nouvelles technologies sur la terminologie, l’oralité, les traditions, les langues et les cultures locales, particulièrement en Afrique.

Troisième chemin. xxie siècle

31À l’occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation, l’Union latine émet la Déclaration de Paris le 19 mars 2004, et comme marque d’espoir face aux défis de ce nouveau siècle, elle renforce ses définitions : « la latinité représente une force d’équilibre indispensable à l’équilibre international […] et une aptitude sans cesse renouvelée à l’invention de toutes formes d’échanges, de métissage et d’intégration [5]. »

32Parallèlement, des organismes multilatéraux tels que l’Unesco approuvent sa Convention sur la diversité et les expressions culturelles, de même que la Segib qui met en relief sa Charte culturelle à Montevideo en 2006, tous les deux insistant sur l’axe de la diversité culturelle et linguistique face aux défis de la mondialisation.

33Dans ce territoire de conventions, chartes et déclarations diverses, la décennie s’ouvre sur ce que certains ont souhaité appeler la crise financière de l’Union latine. Le secrétaire général choisit alors de faire appel aux États membres à l’occasion d’un Congrès extraordinaire tenu au siège de l’Unesco le 26 janvier 2012.

34La majorité des États membres présents en cette occurrence se résolut à dissoudre le secrétariat le 31 juillet 2012, et de fermer les portes de la maison de la latinité de la rue Vaugirard. Il sera quand même convenu de maintenir un certain fonctionnement qui s’articulerait autour d’un secrétariat pro tempore et d’un groupe de travail destiné à définir son avenir.

Les nouveaux chemins de l’Union latine

35De nos jours, l’Union latine continue de travailler au travers de son secrétariat pro tempore et de son groupe de Travail présidés aujourd’hui par la Délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco, conformément à la décision prise en janvier 2015. Cela signifie qu’elle est toujours vivante, et que ses États membres ont encore le choix entre trois chemins à suivre :

  • dénoncer la Convention et dissoudre l’Union conformément aux normes internationales ;
  • réorienter l’organisation ;
  • l’oubli. La disparition dans la lenteur.

Vers un chemin

36En fait, il n’existe qu’un seul chemin : celui de la réflexion et de l’action.

37Les notions de latinité, de langues latines ou romanes, ont parcouru un long chemin au cours de deux cents années d’histoire pendant lesquelles des hommes politiques, des intellectuels et même des hommes et des femmes de la petite histoire sont parvenus à construire un trésor commun de communication. Alors, au-delà de ladite prétendue crise financière, chaque État concerné devrait se poser ces questions : l’Union latine est-elle toujours actuelle ? Le principe exprimé en 1954 – de « développer l’enseignement des langues latines, de collecter et d’enrichir les vocabulaires scientifiques, techniques et professionnels et de promouvoir l’usage des langues romanes comme moyens de communication scientifique et technique et d’accès à la connaissance […] et d’exploiter ce capital extraordinaire que représente la grande parenté des langues latines [6] » – est-il toujours essentiel ?

38La réponse paraît évidente, mais si par impossible une majorité se constituait sur une décision négative, il faudrait se demander si toutes les conséquences de sa fermeture ont bien été évaluées.

39Des espaces de réflexion ont été aménagés depuis 2012, spécialement sous la présidence de la délégation permanente de l’Uruguay auprès de l’Unesco.

40Cette délégation a organisé des rencontres avec les délégués d’États membres et elle a mobilisé à l’Unesco-Paris des chercheurs de premier plan (linguistes, sociolinguistes, sémioticiens, didacticiens, etc.) qui ont échangé avec les ambassadeurs et des hauts fonctionnaires des pays membres leurs opinions, leurs réflexions à propos du rôle de langues romanes et de la possible réorientation de l’Union latine.

Et demain ?

41« L’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain », écrivait Victor Hugo. Et si demain les États membres décidaient de réorienter l’Union latine ?

42Dans la mesure où les chercheurs des différentes disciplines convoquées – tout particulièrement, entre autres, la linguistique ou l’anthropologie culturelle – sont prêts à se mobiliser pour les langues romanes en prenant spécialement en compte l’intercompréhension linguistique et culturelle, ainsi que les approches en géopolitique et économie ; dans la mesure où le domaine multilatéral, comme l’OIF, définit trois zones de travail : hispanophone, lusophone et bien sûr francophone ; alors l’Union latine doit, sans aucun doute, reprendre sa route.

43Évidemment, il lui faudra redéfinir son statut juridique, ses structures, ses programmes, son budget et sa gestion. Elle veillera également à agir avec plus d’impact et de visibilité politique – face à l’ensemble des défis actuels – et à travailler plus étroitement avec ses associés, comme l’Unesco, l’OIF, la CPLP, la Segib, et en particulier avec l’Alecso, afin de reconstruire les riches liens d’échange entre les langues romanes et les langues arabes et vice-versa.

44Rappelons que cette organisation est la seule qui regroupe l’ensemble des langues romanes. C’est là une raison majeure qui justifie qu’elle joue un rôle potentiel en tant qu’articulateur entre l’OIF, la CPLP, l’Unesco, la Segib, etc. et qu’elle soit capable d’établir les passerelles politiques, culturelles, linguistiques entre l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie, l’Europe et le monde arabe.

45Incontestablement, il reste de ce parcours à travers l’Histoire ses définitions et ses actions, car les organisations liées à la latinité ont dû faire face aux deux guerres mondiales du xxe siècle, et elles se sont résolues à ne combattre qu’avec une seule arme : les langues et les cultures fraternelles.

46Dans un xxie siècle encore plus complexe que les précédents, on aura plus que jamais besoin de la diversité qui, selon Abdou Diouf (2014), ancien secrétaire général de la Francophonie, est le meilleur « moyen de nous rencontrer ; de nous mieux connaître, de nous mieux comprendre, le moyen d’exprimer notre solidarité et notre fraternité ».

47Le chemin que la latinité devra emprunter à court terme se réduit à une alternative unique, sa dissolution ou sa réorientation. Rien ne pourra justifier l’oubli. Il est évident que dans les circonstances actuelles, il convient de convaincre et travailler pour ce qui n’est pas encore forcément visible : l’importance géopolitique et stratégique d’un monde latin.

48Il faut donc modeler cet instrument, le rendre de nouveau visible, et fondamental dans le domaine multilatéral, multiculturel et multilinguistique. Et, même si ce n’est qu’une utopie, de lui assigner l’objectif de vouloir faire régner la fraternité et la paix dans le monde par les langues.

49Federico Mayor (1999), l’ancien directeur général de l’Unesco, confirmait pour sa part que « la diversité linguistique est encore loin d’être reconnue […] elle souffre de plusieurs préjugés qui, en combinant leurs effets, ont contribué à dévaloriser l’importance de l’enseignement des langues et de la préservation du patrimoine linguistique mondial […] et lutter pour la diversité linguistique, c’est aussi œuvrer pour la liberté d’expression et la paix ».

50L’Union latine pourrait-elle retrouver sa reconnaissance, préserver son patrimoine linguistique et culturel, ses chemins dans l’avenir, avec sa riche histoire ? Ainsi que ses anciens et nouveaux chemins, et ses langues qui lient étroitement quatre continents ?

51Citons, encore, Victor Hugo (1972) : « On aperçoit toujours une lumière. » La lumière dépend en définitive de la décision de ses États membres. Ce sont eux qui auront à décider dans un congrès extraordinaire, au cours de cette année, de l’avenir de l’organisation à partir de la convocation de la présidence pro tempore sous l’administration de la délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco.

52Il va de soi que l’Union latine a encore et toujours sa place afin de répondre aux besoins du siècle ; dotée des moyens adéquats, elle doit pouvoir continuer d’enrichir les débats, et apporter sa vision aux thématiques locales, régionales, et aux instances internationales, pour bâtir un nouvel humanisme pacificateur et pacifiste.

53Cette place qu’elle revendique implique en définitive des utopies, des certitudes, des incertitudes, le renouvellement des questions posées par les hommes dans le temps, celles surtout de ses précurseurs : Valle-Inclán, Maeterlinck, Supervielle, Cabanes, etc. Comme on l’a déjà dit, le forum proposé dépend des États membres, mais aussi des intellectuels, des hommes politiques, des hommes et des femmes, autant que des organismes internationaux qui travaillent jour après jour pour la diversité linguistique et culturelle dans le monde.

Notes

  • [1]
    Archives de l’Union latine (sous la protection de la délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco).
  • [2]
    Archives de l’Union latine (sous la protection de la délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco).
  • [3]
    Archives de l’Union latine (sous la protection de la délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco).
  • [4]
    Archives de l’Union latine (sous la protection de la délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco).
  • [5]
    Archives de l’Union latine (sous la protection de la délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco).
  • [6]
    Archives de l’Union latine (sous la protection de la délégation de l’Uruguay auprès de l’Unesco).
Français

L’Union Latine est une Organisation internationale qui regroupe 35 États de langue officielle ou nationale romane (le catalan, le français, l’italien, le portugais et le roumain. Cette organisation centenaire connaît une crise dite financière depuis 2010. La majorité des États membres s’est résolue à dissoudre le Secrétariat en 2012, mais il est convenu de maintenir un certain fonctionnement autour d’un Secrétariat Pro Tempore et d’un Groupe de Travail destiné à définir son avenir. L’Union latine pourrait-elle retrouver sa reconnaissance, préserver son patrimoine linguistique et culturel avec sa riche histoire ? Pour répondre aux défis de ce siècle, elle peut toujours enrichir les débats pour continuer de bâtir sa conception d’un humanisme pacificateur et pacifiste.

Mots-clés

  • Union latine
  • diversité linguistique
  • langues romanes

Références bibliographiques

  • Delors, J. (dir.), L’Éducation. Un trésor est caché dedans, rapport à l’Unesco de la Commission internationale sur l’éducation pour le xxie siècle, Paris, Unesco/Odile Jacob, 1996.
  • Diouf, A., Passion francophone, Discours et interventions 2003-2014, Bruxelles, Bruylant, 2014.
  • Hugo, V., Choses vues, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 1972.
  • Mayor, F., Un Monde nouveau, Paris, Unesco/Odile Jacob, 1999.
  • Pommier, E., « Notes sur l’histoire de l’idée latine », in Union latine (dir.), La Latinité en question, Paris, éditions de l’IHEAL, 2004, p. 19-43.
Omar Mesa González
Omar Mesa Gonzalez mène une carrière professionnelle dans l’enseignement et dans la diplomatie. Entre 1987 et 1998, il a enseigné le français (langue étrangère) à l’Alliance française de Montevideo, à l’ambassade de France en Uruguay, à la Faculté des sciences humaines et éducatives et à l’École nationale des fonctionnaires du service public. Il a été responsable du Secrétariat de la Délégation permanente de l’Uruguay auprès de l’Organisation mondiale du Commerce, des Nations Unies et des autres organismes siégeant à Genève (1994-1997), a dirigé le Secrétariat de la Direction générale pour l’intégration et le MERCOSUR (1997-2000) et assumé les fonctions de responsable pédagogique de l’Académie diplomatique uruguayenne (2000-2004). Promu directeur général des Affaires culturelles (2005-2007), directeur général technique et administratif (2007-2008) et secrétaire général (2009-2010), il est nommé ambassadeur en France et délégué permanent auprès de l’Unesco (2010-2015). Il est actuellement directeur général des affaires culturelles (ministère des Affaires étrangères).
Ex-ambassadeur de la Délégation permanente de l’Uruguay auprès de l’Unesco
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Mis en ligne sur Cairn.info le 23/09/2016
https://doi.org/10.3917/herm.075.0123
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