1Geneviève Jacquinot, après avoir obtenu son Capes de Lettres modernes, entreprend une maîtrise sur l’américanisation du vocabulaire du cinéma sous la direction de René Etiemble, comparatiste et linguiste, professeur à la Sorbonne qui vient d’écrire en 1964 Parlez-vous franglais, et dont Pierre Assouline dira plus tard qu’il est un « emmerdeur », mais qu’il faut l’encourager à persévérer [1]. Geneviève restera toujours admirative de cet universitaire original, sinisant spécialiste du confucianisme et du haïku, qui connaît une quinzaine de langues. Bien plus tard, en 2006 [2], elle évoquera les exposés « hyper magistraux » du professeur Etiemble en soulignant que l’interaction était néanmoins maximale car cet enseignant pensait tout haut, et que même si l’auditoire se trouvait dans une situation « magistralement non-interactive », celui-ci était néanmoins entraîné dans le questionnement et l’élaboration d’une pensée, une situation pour Geneviève d’une grande richesse pédagogique.
2Enseignante de lettres dans le secondaire, Geneviève s’engage également dans un programme d’éducation sanitaire à l’allaitement destiné aux femmes de Nouvelle-Guinée et elle est amenée à réfléchir sur le rôle de l’image dans la transmission des savoirs.
3Répondant à un concours de la télévision scolaire à la recherche de scénaristes-pédagogues, Geneviève est retenue et travaille à la RTS auprès de réalisateurs dont certains sont devenus célèbres comme Éric Rohmer et Nestor Almendros. Elle tient à suivre le processus de la création d’émissions, de l’idée pédagogique à la réalisation audiovisuelle, comme elle le soulignera plus tard dans l’entretien que Françoise Thibaut et Jacques Walet ont conduit sur Canal U [3]. Geneviève produit pour la télévision scolaire quatre émissions dont la plus célèbre reste les Magdaléniens. Une part importante des questionnements scientifiques de Geneviève sont déjà là : comment enseigner avec l’image ? Comment explorer « un mode de signifier spécifique en fonction de l’intention d’instruire [4] » ? Comment apprendre avec l’image ?
4Le contexte scientifique est en pleine ébullition. Le mythique numéro 4 de Communications paru en 1964 sort la sémiologie du carcan de la linguistique. Dans la continuité de de Saussure, comme l’écrit Roland Barthes dans la préface, la sémiologie « a donc pour objet tout système de signes quelle qu’en soit la substance, quelles qu’en soient les limites ». Celle-ci y est présentée comme une exploration préliminaire et une discipline qui se cherche lentement. Aux articles sur la rhétorique de l’image et aux éléments de sémiologie de Roland Barthes s’en ajoutent d’autres comme celui de Christian Metz, fondateur de la sémiologie du cinéma, dont le rôle sera capital dans la vie scientifique et intellectuelle de Geneviève, et qui s’intitule « Le cinéma : langue ou langage ? ». Pour Metz, il est temps d’associer la linguistique à ces approches pour réaliser dans le domaine du cinéma « le beau projet saussurien » et « faire de la sémiologie du cinéma. »
5Geneviève revient dans le service public. Sa candidature d’enseignante de lettres modernes au collège audio-visuel expérimental de Marly-le-Roi est acceptée et pendant deux ans, de 1966 à 1968, alors que le chantier n’est pas encore terminé, mais les élèves bien là, elle fait partie de l’équipe pédagogique et goûte au travail collégial, collaboratif dirait-on de nos jours. La réalisation d’émissions, de documents d’accompagnement et d’exercices occupe une partie des activités des enseignants, dont une forte majorité n’a pas d’expérience particulière dans le domaine [5] ! Geneviève découvre les conditions, mais aussi les obstacles à l’intégration de l’innovation technologique dans l’enseignement, en particulier les résistances de l’institution. Elle s’inscrit dans l’approche systémique initiée par Étienne Brunswic [6] dès 1970 qui montre la nécessité d’avoir une vision globale de l’expérimentation, avec notamment une analyse de tous les moyens à disposition, y compris organisationnelle et institutionnelle, une analyse des contraintes, et des critères d’évaluation. Pour Geneviève, comme elle l’exprimera à plusieurs reprises, cette expérience fut fondatrice.
6Geneviève est nommée par cooptation assistante chargée d’enseignement à l’université de Vincennes/ Paris 8 qui ouvre en janvier 1969 et commence une thèse sous la direction de Christian Metz. Geneviève gardera une fidélité inconditionnelle à ce maître dont Marc Vernet soulignera plus tard l’extrême générosité [7] et Gérard Genette la foncière mélancolie [8]. La sémiologie du cinéma va connaître des heures de gloire et de fortes résistances [9] : « Il fut un des très rares théoriciens que j’aie connus (du cinéma comme de tout autre secteur scientifique) à ne jamais mépriser le didactique [10]. » Les séminaires de Metz qu’elle suit la confortent dans ses choix et deviennent, dit-elle, « comme l’air que l’on respire, une nourriture intellectuelle et humaine indispensable qui me faisait supporter les agitations institutionnelles ou les discours terroristes (on était dans les années post-soixante huitardes) des maîtres à penser qui vous dispensent de penser puisqu’il suffit d’adhérer et de répéter [11]. »
7Parallèlement à sa thèse sur la didactique filmique, Geneviève poursuit son enseignement à Vincennes dans le département des sciences de l’éducation constitué en unité autonome en 1970. La population d’étudiants est d’une grande diversité sociale et culturelle. Geneviève rappelle les pratiques de cannibalisme qui eurent lieu à l’université de Vincennes en matière d’expérimentation technologique, consistant « à partir du système original sophistiqué rapidement mis en pièce » de mettre en place « un nouveau dispositif adapté aux besoins des divers groupes utilisateurs [12] ». Ainsi les étudiants et les enseignants ont détourné et adapté à leurs besoins des équipements trop centralisateurs, pourtant coûteux et raffinés, mis à disposition par le ministère à l’ouverture de l’université. Geneviève essaie d’articuler dans son enseignement l’analyse critique de pratiques de formation provenant du public et du privé, l’initiation à la production et à l’évaluation de documents audiovisuels éducatifs et l’analyse des enjeux des technologies.
8En 1977, la thèse de Geneviève est publiée sous le titre Image et pédagogie. Pour une analyse sémiologique des films et émissions à vocation éducative (Presses universitaires de France, 1977 ; réédité aux éditions des Archives contemporaines en 2012). Dans la préface qu’il écrit, Christian Metz insiste sur la réversibilité scientifique de cet important travail qui relève des sciences de l’éducation tout comme de la sémiologie. Il se félicite des contributions nouvelles que Geneviève apporte à la théorie sémiologique et conclut : « Le livre est à son image : tout entier dans sa solidité. » Elle est détachée comme maître de conférences à l’université d’Abidjan pendant deux ans.
9En 1981, Geneviève coordonne le numéro 33 de Communications, « Apprendre des médias », dans lequel des contributions d’auteurs internationaux de différentes disciplines analysent l’influence des médias sur le développement cognitif, ainsi que les processus sémiotiques et mentaux générés par la lecture des images. L’approche sémiologique, l’interrogation sur les effets des médias sur les modes de pensée et l’apprentissage par la culture placent l’éclairage des sciences de la communication comme indispensable à sa démarche. La recherche de Geneviève Jacquinot-Delaunay s’enrichit désormais d’un autre axe de réflexion : comment apprend-on des médias ? Qu’y apprend-on ? Les médias peuvent-ils aider à apprendre mieux ? Elle en appelle à une théorie de l’apprentissage par les médias.
10Geneviève revient à l’université Paris 8 qu’elle ne quittera plus jusqu’à l’obtention de son éméritat. Les années 1980 révèlent son investissement fort à la fois dans ses activités pédagogiques et scientifiques. En 1984, avec beaucoup d’opiniâtreté et de conviction, elle obtient la création d’un DEUG ECLA (Éducation, communication, sciences du langage) qui aboutira à la création de l’UFR « Culture et communication » en 2004. C’est à cette période qu’elle organisera dans le DEA de sciences de l’éducation « Approches plurielles des sciences de l’éducation » l’option technologies de l’éducation. En 1988, le DESU télématique est habilité et deviendra un DESS en médias électroniques interactifs, transformé par la suite en master professionnel « Communication numérique ». Le DESU télématique est ouvert aux demandeurs d’emploi, aux salariés et aux étudiants. En 1986, elle soutient sa thèse d’état sur travaux sous la direction de Christian Metz et Jacques Wittwer et est nommée professeur des universités en sciences de l’éducation. Elle devient vice-présidente de la Société française des sciences de l’information et de la communication chargée aux enseignements de 1986 à 1990, en même temps qu’elle est vice-présidente de Paris 8. Elle initie l’équipe de recherche le Groupe de recherche sur les apprentissages, les médias et l’éducation (Grame) au carrefour des sciences de l’éducation et des sciences de la communication et dirige les thèses de nombreux doctorants, dont beaucoup d’étrangers.
11En 1985 paraît aux éditions ESF L’École devant les écrans. Geneviève y donne un bilan critique des différentes expérimentations éducatives faites avec les médias audiovisuels désignés à cette époque comme « les applications pédagogiques des nouvelles technologies de l’information et de la communication », plaçant ainsi définitivement cette problématique au confluent de la pédagogie et de la communication.
12L’Afrique est une constante dans la vie de Geneviève. Les activités professionnelles qu’elle y conduit à partir de 1965 vont nourrir sa réflexion sur l’image puis sur les technologies de l’information et de la communication dans leur relation à l’enseignement. Après l’opération « Radiotélébac » en 1968, elle participe comme consultante et productrice, à une expérimentation de télévision éducative [13], toujours en Côte d’Ivoire, qui va durer dix ans sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). C’est dans ce cadre qu’elle sera détachée deux ans à l’université d’Abidjan. Les résultats montrent une part de réussite dans la mesure où la scolarisation en primaire augmente de 30 %, mais ce pays n’était pas préparé sur le plan culturel et sociologique à recevoir le transfert de certains fantasmes de Mai 68, tant dans les contenus de programme que dans les méthodes pédagogiques. De plus, d’un point de vue systémique, trop d’éléments n’ont pas été pris en compte – en particulier, aucun changement organisationnel n’ayant été prévu, de nombreux élèves n’ont pas pu être accueillis dans le second cycle. Le projet Resafad (Réseau africain de formation à distance) commence en 1997 avec l’objectif de former des cadres africains à l’utilisation de nouvelles technologies pour la formation à distance [14]. Geneviève y intervient comme expert et plaide pour que les leçons des évaluations des diverses expériences soient prises en compte avant de commencer un projet nouveau. Son approche des questions n‘est pas technophile, mais bien interculturelle.
13Geneviève assure en 2002 la direction de l’ouvrage sur Les jeunes et les médias, publié chez L’Harmattan, dans lequel de nombreuses contributions traitent de l’éducation aux médias qui, depuis la déclaration de Grünwald (janvier 1982), est essentielle à la formation du citoyen. Membre du conseil permanent du Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (Clemi) et du Groupe de recherche sur la relation enfants/médias (GRREM), participant régulièrement aux grandes rencontres mondiales de l’éducation aux médias, Geneviève orientera davantage sa réflexion sur la recherche en éducation aux médias, qu’il ne faut pas confondre avec celle sur la relation des jeunes aux médias. La recherche en éducation aux médias relève des sciences de l’éducation (SED) tandis que la recherche sur les médias revient aux sciences de l’information et de la communication (SIC) [15]. La convergence technologique élargit considérablement le concept d’éducation aux médias qui doit composer avec celui d’« information literacy ». Ainsi pour elle apparaît l’urgence d’une éducation aux médias et à l’information qui se définit notamment par la « maîtrise de l’accès à l’information, la compétence communicationnelle, la participation à l’élaboration du contenu [16] ». Dans le dernier article qu’elle écrit en 2014, elle soutient l’idée d’une translittératie qui implique une formation à trois dimensions informatique, informationnelle et médiatique traversant les supports [17].
14Geneviève s’investit dans les problématiques de la formation à distance en s’appuyant sur son expérience des technologies audiovisuelles et électroniques intégrées à l’enseignement en France et en Afrique. Comme elle le souhaitait quelques années auparavant pour une pédagogie de l’audiovisuel, elle évoque le besoin d’une théorie interactive de la formation à distance [18]. Elle s’intéresse plus particulièrement à la relation pédagogique qui s’établit avec l’étudiant et l’enseignant, ou le tuteur qu’elle considère comme le parent pauvre de la formation à distance. C’est ainsi qu’elle en vient à penser que le tuteur devrait avoir une activité de négociations qui permettrait aux communautés d’apprenants de collaborer à l’évolution du dispositif [19]. Dès 1993 [20], elle pose la question de la distance et de la présence : la formation à distance n’est pas un remède à l’absence, mais fait partie de ce que Jacques Perriault appelle « une gestion technologique de la distance [21] ». En 2006 [22], Geneviève reprend cette dichotomie présence/absence et emprunte à Jean-Louis Weisberg l’idée de « coefficient de présence ». Avec Hugues Choplin [23], ils conçoivent, en s’appuyant sur l’exemple du Codif [24], la notion de « démarche dispositive » montrant qu’un « dispositif de formation peut tenir lieu d’objet négociable au cœur même du processus d’innovation pédagogique ».
15Dans Images et pédagogie, en utilisant la sémiologie pour initier une pédagogie de l’image et analyser la communication éducative médiatisée, Geneviève officialise la liaison durable qu’elle établit entre SED et SIC pour la suite de ses recherches. Dans le domaine souvent mal vu au sein des SED que représentent les technologies de l’éducation au service de l’apprentissage, le dialogue avec les SIC lui paraît vital. Un des exemples de la convergence entre SIC et SED est celui de la notion d’apprentissage reprise par les deux disciplines pour devenir médiation. Les SIC apportent à ce glissement épistémologique les théories de l’interactionnisme et l’idée d’un récepteur co-constructeur du message, et les SED les conceptions constructivistes et collaboratives de l’apprentissage. Pierre Moeglin souligne que les outils d’apprentissage dans la formation à distance n’en sont pas moins des médias et intègre SIC et SED dans son approche de l’industrialisation du savoir. De même, Geneviève constate que ces dispositifs pour apprendre en présence ou à distance sont des produits de l’industrialisation de la culture et qu’ils sont constitués par des processus de communication comme l’hypertexte ou l’interactivité. Elle appelle ainsi à un regard communicationnel et éducationnel commun pour la refondation de certains concepts comme interactivité, usager et dispositif [25].
16Geneviève est responsable pendant trois ans de l’atelier didactique dans les ateliers méthodologiques de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) dont les activités donneront jour à un DVD ROM éducatif « Apprendre la télé : observer, démonter, analyser, comprendre le JT » [26] qui obtiendra le prix Möbius en 2003. Elle est également un membre actif du Collège iconique, lieu de réflexion sur tous les types d’images avec une approche pluridisciplinaire [27].
17Au comité de rédaction d’Hermès, Geneviève initie en particulier avec Laurence Monoyer-Smith le numéro 25 sur « Le dispositif : entre usage et concept » et supervise avec Jacques Perriault le numéro 59 sur les réseaux numériques dits sociaux. Elle intègre également le comité éditorial de Distances et savoirs [28] et restera très proche de la nouvelle revue Distances et Médiations des savoirs, dont le numéro 8 lui rend hommage.
18Médiamorphoses [29], dont le titre évoque les évolutions rapides des médias qui se transforment et se reconfigurent, paraît de 2001 à 2008 [30]. Créer et diriger cette revue fut un grand plaisir pour Geneviève. Consacrée aux médias, interdisciplinaire, ouverte à l’interculturel, traitant de problématiques communicationnelles, Médiamorphoses est une revue que Geneviève a voulu vulgarisatrice de qualité, échappant aux normes universitaires traditionnelles, et comme elle le dit elle-même afin de « donner un cadre de réflexion à un public qui n’est pas ce qu’on appelle un grand public [31] ». Chaque numéro comprend un éditorial, une rubrique « Confrontations » et un dossier. Le choix de cette structuration offre ainsi au lecteur des thématiques variées et une multiplicité des approches et des points de vue.
19Il reste une œuvre de chercheur, rigoureuse, émancipatrice, d’une grande unité, sans chemin de traverse, et dont les traces n’ont pas fini de faire signe.
20Il reste le combat exemplaire contre la maladie, discret, élégant, lucide et averti.
21Il reste l’image de Geneviève. Nous pouvons la retrouver dans des vidéos [32] sur Internet. Mais sans doute le document le plus touchant est celui que Martine Couchoud et Jean Michel Rhodes ont choisi de diffuser le 22 janvier dans l’hommage organisé par l’INA. Nous sommes en 1997, dans la première partie de « Nulle part ailleurs ». Geneviève répond aux questions de Philippe Vecchi et Alexandre Devoise concernant les jeunes et la télévision. À l’image elle est belle, rayonnante et joueuse, le regard pétillant et le sourire amusé elle se prête à l’ambiance joyeuse du public, tout en donnant des réponses très précises aux journalistes concernant des enquêtes mondiales récentes, dont celle de l’Unesco.
22Il reste la voix de Geneviève, que Pierre Moeglin évoque dans le livre d’or qu’il a initié sur le site de la MSH Paris Nord : « La voix joyeuse et grave de Geneviève continuera de se faire entendre et de nous provoquer ». Joëlle le Marec croise quelques jours avant la disparition de Geneviève « un regard extraordinairement pétillant » et s’étonne « de sa voix claire et parfaitement timbrée qui s’élève et résonne ».
23Marc Vernet rappelle « le flûté de sa voix ». Frédéric Lambert garde l’écho d’une « voix souriante et chaude, une voix qui avait le timbre du militantisme et de la rigueur scientifique ».
24Il reste la parole de Geneviève au comité de rédaction d’Hermès si droite malgré la grande fatigue des derniers temps, intervenant toujours pour aller ou ramener à l’essentiel de sa voix claire et ferme, sans artifices, ponctuée de légers sourires à la fin de certaines phrases, et toujours le regard pétillant adressé à son interlocuteur. Après chaque comité de rédaction, elle me disait en souriant : « C’est toujours passionnant ce qu’on entend et ce qui se discute ici. Vraiment ! »
25La voix toujours… Geneviève chantait le gospel. Geneviève avait une passion pour l’opéra. Son goût ne la portait ni sur les opéras baroques ni sur Wagner, mais plutôt les Italiens et surtout les mises en scène modernes et les répertoires récents. Avec Jean-Marc, ils ont beaucoup apprécié le Saint François d’Assise, l’unique opéra d’Olivier Messiaen, dans lequel le chant des oiseaux a une place privilégiée. Et les voix au cinéma ! Durant des années, Geneviève est venue chercher Jean-Marc le mardi soir au centre Censier pour regagner à l’Escurial leurs places favorites et retrouver dans les films des voix, dont certaines aimées, parfois un peu fétichisées, et d’autres nouvelles à découvrir…
26Faire passer par les mots l’itinéraire intellectuel et scientifique de Geneviève, sa force de conviction et ses engagements, la maintient vivante et proche de nous. Il est donc difficile de terminer ce texte d’hommage, il est douloureux de poser un point qu’on dit final.
27À chacun d’entre nous de la relire, la faire connaître, poursuivre ses réflexions et maintenir ainsi le dialogue…
Notes
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[1]
« Apostrophes », 26 févr. 1988. Voir <www.ina.fr/video/CPB88002144>, consulté le 16/03/2015.
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[2]
« Le sentiment de présence », Réseaux humains, réseaux technologiques, n° 2, 2001, p. 183-191. En ligne sur : <www.rhrt.edel.univpoitiers.fr/document.php?id=773>, consulté le 16/03/2015.
-
[3]
Tematice, MSH.
-
[4]
Cahiers de la RTS, n° 49
-
[5]
Grand témoin de la télévision scolaire : Geneviève Jacquinot, Canal U, coll. « Pour une histoire de la télévision scolaire », 28 nov. 2012, 56 min.
-
[6]
« Système scolaire et innovation technologique en France », La revue française de pédagogie, vol. 10, n° 10, 1970, p. 5-15. « Hier : l’audiovisuel ; demain : la technologie de l’éducation », MEDIA, n° 18, déc. 1970, p. 15-23.
-
[7]
Marc Vernet, « De quoi est fait l’amour du cinéma ? », présentation de Christian Metz « Trucage et cinéma » (1973), Forum des images, 21 mars 2010.
-
[8]
Bardadrac, Paris, Seuil, 2006. Cette citation est faite par Marc Vernet au Forum des images, 21 mars 2010 (cf. note précédente).
-
[9]
Ibid.
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[10]
« Christian Metz un maître malgré lui… Hommage de Geneviève Jacquinot à Christian Metz », Entrelacs, n° 2, 1994. Cet hommage est intégré in Geneviève Jacquinot, Image et pédagogie, nouvelle édition revue et augmentée, Paris, éditions des Archives contemporaines, 2012.
-
[11]
Ibid.
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[12]
« Vincennes et les cannibales médiatiques, Éditorial », Médiamorphoses n° 24, 2008, p. 2-3.
-
[13]
On peut citer de façon non exhaustive certains membres de l’équipe : Étienne Brunswic, Guy Berger, Claude Faure, Raymonde Kimché.
-
[14]
Jean Valérien, « Une étude de cas. Le Resafad. Une initiative de la coopération française », Revue internationale de Sèvres, n° 23, 1999, p. 97-99.
-
[15]
« La recherche en éducation aux médias », conférence du CREDAM, 11 jan. 2002.
-
[16]
Geneviève Jacquinot-Delaunay, « De l’éducation aux médias aux médiacultures : faire évoluer théories et pratiques », e-dossiers de l’audiovisuel, INA expert [en ligne], jan. 2011. En ligne sur : <www.ina-expert.com/e-dossier-de-l-audiovisuel-qu-enseigne-l-image-qu-enseigner-par-l-image/de-l-education-aux-medias-aux-mediacultures-faire-evoluer-theories-etpratiques.html>, consulté le 16/03/2015.
-
[17]
« De média en média ou de l’urgence d’une formation aux cultures numériques », Revue du Gerflint, n° 4 (n° dirigé par Sofia Aslanidou, L’Analyse des médias, Synergie sud-est européen), 2014, p. 13-24.
-
[18]
Geneviève Jacquinot, « L’audiovisuel pour une pédagogie spécifique », in France Henri et Antony Kaye (dir.), Le Savoir à domicile. Pédagogie et problématique de la formation à distance, Québec, Presses de l’université du Québec, Télé université, 1985, p. 261-301.
-
[19]
T@d vidéo conférences de Jacques Rodet, 12 oct. 2013.
-
[20]
« Apprivoiser la distance et supprimer l’absence ? ou les défis de la formation à distance », Revue française de pédagogie, n° 102, 1993, p. 55-67.
-
[21]
« La logique de l’usage, analyse à rebours de l’innovation », La Recherche, n° 218, fév. 1990, p. 216-220.
-
[22]
« Le sentiment de présence », Réseaux humains, réseaux technologiques, n° 2, 2001, p. 183-191. En ligne sur : <www.rhrt.edel.univpoitiers.fr/document.php?id=773>, consulté le 16/03/2015.
-
[23]
« La démarche dispositive au risque de l’innovation », Education permanente, n° 152, 2002, p. 184-198.
-
[24]
Comité d’observation et d’orientation des dispositifs de formation de la direction des technologies notamment pour les premiers cycles scientifiques dont Geneviève a été responsable.
-
[25]
Ce paragraphe s’appuie en particulier sur deux textes écrits par Geneviève Jacquinot-Delaunay. Il s’agit de : « Les sciences de l’éducation et de la communication en dialogue : à propos des médias et des technologies éducatives », L’Année sociologique, vol. 51, n° 2, 2001, p. 391-410 ; « SIC et SED sont en bateau… », Hermès, n° 38, 2004, p. 198.
-
[26]
En co-production avec INA/CEMEA/CLEMI, et CEMEA et JERIKO comme coéditeurs, 2003.
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[27]
1993-2012, fondé par M.-J. Mondzain, Régis Debray et Francis Denel. Des compte-rendus ont été publiés par l’INA.
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[28]
Une coédition des éditions Lavoisier et du Centre national d’enseignement à distance (Cned).
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[29]
Médiamorphoses, coédité par l’INA et Armand Colin, paraît après Mscope Média publiée (1993-1994) par le CRDP de Versailles.
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[30]
L’ensemble des 24 numéros et des 4 numéros spéciaux est consultable sur le site de l’Inist : <www.documents.irevues.inist.fr>.
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[31]
« Médiamorphoses et la métamorphose des médias, Entretien avec Geneviève Jacquinot », Médiamorphoses, n° 20, 2007, p. 27-33.
-
[32]
Voir notamment : <www.canal-u.tv/video/universite_paris_diderot/grand_temoin_de_la_television_scolaire_genevieve_jacquinot.11369> ; <www.canal-u.tv/video/canal_tematice/entretien_avec_genevieve_jacquinot.3591> ; et <www.youtube.com/watch?v=B7CaH5wzJng> (vidéos consultées le 16/03/2015).