CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1En France, après les Trente Glorieuses, les années 1980 et 1990 correspondent aux deux décennies pendant lesquelles s’est plus particulièrement développé le phénomène des banlieues, lié aux diverses crises économiques successives et à l’immigration. Depuis lors, des éléments culturels, essentiellement d’origine maghrébine et africaine, alimentent le lexique du français contemporain des cités (FCC) (voir Goudaillier, 2002 ; 2011), un registre de langue interstitiel pratiqué par un grand nombre de jeunes, voire de moins jeunes, issus ou non eux-mêmes de l’immigration et résidant dans des lieux communément désignés comme cités ou quartiers populaires.

2Au cours des deux dernières décennies du xxe siècle, des vecteurs tels que les chansons de rap, certaines œuvres de la littérature et du cinéma contemporains, des bandes dessinées ont contribué à la diffusion de la culture « banlieues » et du lexique « cités » en dehors de leurs divers lieux d’émergence. Les descriptions linguistiques fournissent des informations précieuses à propos des éléments lexicaux provenant d’autres cultures. Depuis le début du xxie siècle, Internet est devenu un vecteur prépondérant pour la diffusion de ce type de lexique. Sur divers sites, dans des forums, des chats et des blogs, on relève un grand nombre de mots et expressions qui proviennent des divers parlers des communautés issues de l’immigration. Les réseaux sociaux ont suivi le mouvement et sont autant de supports pour ces formes langagières de plus en plus présentes dans l’espace médiatique non seulement français mais aussi francophone.

Avant Internet, le rap vecteur de diffusion important d’emprunts culturels

3L’explosion du rap sur la scène française au cours des années 1980 et 1990 a eu pour conséquence immédiate une large diffusion d’un lexique nouveau, essentiellement à base de verlan (Bachmann et Basier, 1984 ; Goudaillier, 2007), mais comportant aussi un grand nombre de mots empruntés à plusieurs des cultures présentes dans les cités et quartiers populaires de France. Suivent quelques exemples de cette instillation culturelle dans quelques textes de rap extraits d’albums parus entre 1995 et 2000 [1] :

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1) « y’en a qui kiffent de traîner et qui restent en galère »
(« Respecte mon attitude », Les Cool Sessions 2 (Jimmy Jay présente), 1995)

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2) « … tu kiffes sur la musique qui remplit ma vie … Je kiffes sur le posse (la bande) [2] dont je fais partie »
(Légitime Processus, « Kiffe », Échec et mat, 1996)

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3) « … quand sans respect on pose ses pattes sur celle que j’kif »
(Les Sages Poètes de la Rue, « Si tu rapes faux », Jusqu’à l’amour, 1995)

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4) « … qu’est ce que j’vais kiffer sur la place Ghetto / À Béjaïa City du haut de ma montagne »
(113, « Ton-ton du bled », Les Princes de la ville, 1999)

8Kiffer, aimer, est un verbe construit à partir du substantif arabe kif (plaisir), dont la racine bilitère k..f ou tʃ..f renvoie dans les langues sémitiques à la notion de plaisir éprouvé grâce à quelque chose que l’on aime vraiment. Dans la variante bosniaque de Sarajevo du serbo-croate on a le substantif čeif, lui-même emprunté au turc kejf (Unger, 2014). Ce turcisme signifie lui aussi plaisir (Goudaillier, 2001). En FCC, le substantif kiffer donne même lieu à un dérivé en –ance, kiffance, comme le confirme l’exemple 20 extrait d’un blog présenté plus loin.

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5) « … la plupart des groupes vendent / Leur putain d’âme au cheytan »
(Assassin, « État policier », Touche d’espoir, 2000)

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6) « tu vends ton âme au shâtan et puis opte pour la tune »
(Idéal J, « Je dois faire du cash », O’riginal MC’s sur une mission, 1996)

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7) « … enferme-toi chez toi car on est l’chetan »
(Papifredo, « C’est quoi ta race ? », Gaze mon petit, 1997)

12Shétan, shitan, diable, est emprunté à l’arabe dialectal maghrébin. Les trois exemples ci-dessus contiennent, parmi d’autres, les différentes graphies cheytan, shâtan, chetan ; elles montrent la très grande variété graphique (Goudaillier, 1999) qui existe souvent en FCC.

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8) « Avec 2, 3 blédards on tape la discussion »
(113, « Tonton du bled », Les Princes de la ville, 1999)

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9) « Ils m’parlent trop vite et en argot d’blédard »
(113, « Tonton du bled », Les Princes de la ville, 1999)

15Blédard, terme couramment employé en FCC [3] – tout comme les substantifs bledman, blédos, blédien, celui qui arrive de son bled, le rustre – est formé par suffixation de bled, qui provient de l’arabe classique bilafid et correspond à l’arabe dialectal maghrébin bled, terrain, ville, pays. En FCC, il est employé avec le sens de village, ville d’origine, pays d’origine. D’où la locution aller au bled, retourner dans son pays natal.

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10) « … il me donne ses “los-vé” et me dit sur un drôle de ton / Tu n’es qu’une bringue qui frime à cause d’un flingue »
(Légitime Processus, « Le règne du flingue », Échec et mat, 1996)

17Lové, argent, est en romani le pluriel du substantif lovo, argent, pièce de monnaie.

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11) « … faut tenir le terrain pour le lendemain / S’assurer que les siens aillent bien / Éviter les coups de surin »
(NTM, « Laisse pas traîner ton fils », Suprême NTM, 1998)

19Surin, couteau en tant qu’arme, poignard, a pour origine tchouri, couteau, qui est un substantif romani (Cellard et Rey, 1980). Très employé au xixe siècle et au début du xxe – voir, entre autres, son emploi par Aristide Bruant (1892) –, il est tombé en désuétude depuis 1950.

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12) « Elle plutôt jolie fille, souvent en la city, prototype d’la zouz / que ses copines veulent toujours imiter… »
(Disiz la peste, « Ghetto sitcom », Le poisson rouge, 2000)

21Le substantif zouz est, d’après certaines hypothèses, emprunté à l’arabe maghrébin (a)zouza, vieille femme.

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13) « … les marionnettes vaudou, bounty [4], disent à tout-va qu’ils sont pas comme nous / M’affichent devant les babtous… »
(Oxmo, « Sortilège », Opéra Puccino », 1998)

23Babtou, verlan de toubab, « Français de souche », correspond à l’arabe ṭabīb, savant, et à l’arabe maghrébin algérien ṭbib, sorcier (Ben Smail, 1994). Il est largement employé dans les cités et repris par la littérature dite « de banlieues » : « C’est un toubab, enfin un Blanc, un camembert, une aspirine quoi… » (Guène, 2004) En FCC, on trouve aussi le féminin toubabesse, femme européenne, « Française de souche ».

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14) « … me voilà, du bled, pour niquer l’hala »
(Papifredo, « C’est quoi ta race ? », Gaze mon petit, 1997)

25Hala est un emprunt : en arabe dialectal algérien, le substantif féminin el ḥaḷa veut dire fête.

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15) « je fous le dawa, je prends du poids et la cible est sur moi »
(Passi, « L’engreneur », Les tentations, 1997)

27En arabe classique el ḍawa (substantif féminin) signifie provocation. L’expression foutre ou mettre le dawa veut dire mettre sens dessus dessous, mettre en désordre.

Les emprunts culturels dans Internet

28Dès les années 1980, des univers conflictuels se sont constitués dans les cités et quartiers populaires et ont été générateurs d’une fracture sociale, mais aussi d’une fracture linguistique (Goudaillier, 1996). Peut-on pour autant parler d’une fracture numérique et, dans l’affirmative, en quels termes s’agit-il de le faire ? On sait que « traiter de la fracture numérique ne revient pas seulement à porter attention aux conditions de possibilité de l’accès et de l’acculturation à l’informatique connectée, mais aussi à s’intéresser aux logiques et aux régulations sociales qui structurent l’actualisation des usages » et qu’il convient « de bien distinguer, d’une part, les conditions de possibilité matérielle d’accès à l’informatique connectée, d’autre part, les potentialités économiques, sociales et culturelles offertes par un usage de l’informatique connectée, enfin, les accomplissements effectifs de ces virtualités » (Granjon, 2011). Que ce soit plus particulièrement dans les forums, les chats ou les blogs, on relève l’existence d’éléments culturels « de banlieues » dans les différents discours qui y sont écrits. La majeure partie des emprunts linguistiques vient des diverses variétés de l’arabe dialectal maghrébin, même si on peut relever un nombre non négligeable de termes d’origine tzigane et africaine. Tous les exemples ci-après montrent que l’usage de l’informatique connectée est désormais maîtrisé par une partie (reste à en déterminer l’importance) de celles et ceux qui se réclament d’une culture « de cités ».

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16) « la dernière fois que jai pris du seum on en a mis plus que 1 quart et on etait couché parterre » (sc90, 12 oct. 2007) ; « ouais y a 8 ans le seum on appellait ça de l’aya et avant l’aya on appellait ça du double zero etc. »
(polo006, 12 oct. 2007) (<www.forum.doctissimo.fr/sante/cannabis/seum-sujet_149191_1.htm>)

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17) « coucou tout le monde sorry pour lincruste mais j’ai besoin de tout aide sil vous plais enfaite voila : je fais avoir une sortie et tout avk mon lycee et je veux foutre le seum a un mec qui d’on jétait amoureuse de lui […] … »

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18) « Bonjour !
Voici le contexte suivant : Je suis en 3ème.
Donc le premier jour, on fait les visites des classes etc (jour de rentré, normal).
La première entrée en cours d’anglais, je vais au fond comme d’habitude et là la prof sort : “Maxime, tu vas devant”.
Le truc qui fout le seum à mort.
Que veut dire l’expression : foutre le seum à mort ? Merci »

32Seum est un mot d’origine arabe qui veut dire poison. Dans les deux énoncés indiqués en 16, il est employé dans son sens premier de poison pour désigner le cannabis. En FCC, la locution avoir le seum (avoir la rage, être en colère) est fréquemment employée et c’est bien avec le sens de colère, rage, que ce substabntif est utilisé dans les exemples 17 et 18. Dans le film L’esquive d’Abdellatif Kechiche (2004), on relève son emploi par Lydia (interprétée par Sara Forestier) : « J’avais le seum, j’voulais pas donner la maille (argent) ». Le fait que le cinéma reprenne une telle expression prouve son ancrage dans le lexique.

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19) « signification de “kiffer en amour” ? Salam
J’ai hésité à faire un post sur le thème décrit en titre.
J’aimerai connaître la véritable signification de “kiffer en amour” ? Quand un mec le dit à une fille avant le mariage ? » (Marokene34, 22 sept. 2014)
« Re : signification de “kiffer en amour” ?
Wesh tu veux pas être ma meuf toi ? Je te kiff grave, trop »

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20) « je suis en kiffance grave là ! » (j’aime beaucoup !)

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21) « Bon je reviens à la charge car pas moyen de me décider comment porter mes écharpes. Bon je sors du lit et je suis en pyjama en dessous, pas rasé etc alors c’est un peu à la zeub, rien n’est repassé, tout est mis à la va vite etc »
(Tzotzo, 23 nov. 2011) (<www.forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Societe/fringues-attitude-plans-sujet_17683_4742.htm>)

36Faire quelque chose à la zeub (faire quelque chose à la va-vite, à l’emporte-pièce) est construit à partir du substantif zeub (sexe masculin) qui provient de l’arabe zubb, qui a le même sens et a aussi donné, entre autres, zob, zobi, zeb, zebi, autant de termes utilisés en argot à partir de la fin du xixe siècle (Goudaillier, 2001).

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22) « mais les pélos[5] la font à la zeub… mais la justice leur fait à la zeub… Nous on s’en bas les couilles ont fait tous à la zeub »
(Knai, « On S’en Bas Lek », Le casse du siècle, 2007)

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23) « on sen bat les couille on fait tou a la zeub »
(69 La Trik, compil piment rouge, 2004)

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24) « Wech la zone, on l’fait a la zeub »
(Ravage, Wech la zone, 2008)

40Ci-dessus, trois autres exemples de l’utilisation dans des forums de sites internet de cette expression, assez largement répandue dans l’usage du FCC.

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25) « Par contre pour la voiture, y a pas que les ressorts qui ne vont plus… […] Bien qu’elle marche encore plutôt pas mal pour ces 18 ans, c’est un veritable gouffre a fric cette vardine !

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26) « elle pa tro choucarde la vardine »

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27) « encor ma vardine tu de fou de moi marcel kan il va la voir il a ta mareve lol »
(<www.gitan051.skyrock.com/1468462006-ma-vardine.html>, 12 janvier 2008)
28) « Quand j’ai vu la vardine de l’aut’ balnave, j’étais cher mort de rire… »
(<www.archives.jeuxonline.info/fils/88169.html> – Pour ceux qui aurais du mal a suivre le langage Lyonnais, leçon 3, 15 mai 2002)

44Vardine est un mot tzigane utilisé en FCC pour désigner de manière générique une voiture automobile, alors qu’il désigne au départ une roulotte, une caravane.

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29) « jte jure tiens tu me fais penser, ma cousine, elle est du bled, elle sest fait drague par un ga bien lourd, il voulait pas la laisser trankil,… il la insulte et la frappe sur la tete avec un objet,… jsuis degoute pour elle meskina, je tiens a preciser quelle shabille normalement, elle etait en jellaba ce jour la dailleurs, rien de sexy »
(<www.bladi.net>, 03_2006)

46L’arabe miskin, pauvre, qui a donné mesquin en français, est introduit en ancien français au xiie siècle (meschin, jeune homme, meschine, jeune fille) par l’intermédiaire de l’italien meschino, pauvre, chétif (Dauzat, Dubois et Mitterrand, 1964). On retrouve mesquin, a) pauvre, minable, nul, b) pauvre type en FCC. Le féminin miskinette désigne une fille idiote. « Mais… attends… j’suis pas mesquine, mais qui c’est qui met du coco (essence) dans ma turvoi (voiture en verlan) ? » (Raï, film français de Thomas Gilou, 1994).

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30) « J’aurais plutôt tendance à dire que la mode maintenant, c’est de se caser. Les mecs disent “j’ai envie de me poser avec une go !” »
(<www.macite.net>)

48Go, femme, jeune-fille, est soit l’apocope de gorette, même sens (wolof go :r, homme, avec adjonction du suffixe –ette), soit un terme emprunté au bambara go, fille, qui serait une déformation phonétique de l’anglais girl. Dans l’exemple 30, se poser avec une go signifie se mettre en ménage avec une femme. Brancher de la zouz (exemple 31) veut dire draguer des filles.

49

31) « Aller en ville brancher de la zouz »

50Si l’on observe l’ensemble des exemples présentés, il se confirme que l’emploi de mots et expressions provenant de l’arabe dialectal maghrébin est fréquent en FCC, ce que montre aussi l’exemple 32, qui est un échange relevé dans un tchat :

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32) vjrebou : Salut ! si y’a des filles rondes ou +, venez en PV, je vous KiFFFE ! ! ! ! !
Mlle_MaHBouLa_ChanTeuZ : bon aller je me tire
Mlle_MaHBouLa_ChanTeuZ : salam alikoum
rimk-30blay : salam tou le monde
Mlle_MaHBouLa_ChanTeuZ : alikoum salam
Algerienne-teh-besah : rimk-30blay Aleikouum seleeem [6]

52Depuis désormais un peu plus d’une trentaine d’années des éléments culturels provenant des banlieues françaises, parmi lesquels de nombreux sont issus des cultures liées à l’immigration, pénètrent dans la langue française par l’intermédiaire de différents vecteurs. Les médias numériques, quel qu’en soit le genre, contribuent à cette instillation de traces culturelles exogènes non seulement dans la langue, mais aussi dans la culture française, à tel point qu’elles en font au fur et à mesure partie. Suit un exemple de cette instillation culturelle : « Être haut comme trois pommes » est communément employé en français pour désigner une personne de très petite taille, généralement un enfant. Il s’agit d’une ancienne expression reprise par les auteurs français du début du xxe siècle, ce qui est le cas dans l’exemple suivant, que l’on doit à Colette (1913 [1994]) : « La tête tondue d’un petit chasseur de l’Impérial, haut comme trois pommes, surgit ». « Être haut comme trois pines » est la version argotique de cette expression, qui est utilisée par Émile Chautard (1931). Changement de siècle : on trouve sous la plume de Faïza Guène (2004) « … il me dit souvent qu’il m’a connue alors que j’étais “pas plus haute qu’une barrette de shit” ». Plus aucune référence n’est faite aux pommes normandes, bretonnes, poitevines, comme chez Colette, ou au sexe masculin, comme chez Émile Chautard. De nos jours c’est le haschisch, qui renvoie au contexte de la « banlieue », qui sert désormais de référence, de toise, de mètre étalon, car un réel glissement culturel s’est opéré, ce dont témoigne cet exemple d’ordre littéraire. Tout laisse à pense que de tels glissements ont déjà lieu et vont continuer à s’opérer dans les divers médias numériques contemporains.

Notes

  • [1]
    Pour d’autres exemples, voir Goudaillier, 2001. Les graphies des textes ont été conservées telles qu’elles apparaissent dans les albums de rap et sur les sites internet.
  • [2]
    Dans les exemples, les équivalents en français standard indiqués entre parenthèses sont de notre fait.
  • [3]
    L’exemple suivant en témoigne : « Parfois, il râle avec son accent de blédard » (Guène, 2004).
  • [4]
    Un Bounty est une friandise faite de noix de coco entourée de chocolat. Par effet métaphorique, c’est l’image de la noix de coco blanche entourée de chocolat noir, qui est utilisée à l’adresse d’une personne africaine ou antillaise qui pense, réagit, vit comme un de souche, un souchien (français d’origine), ou est supposée agir comme tel par les membres de sa communauté (cf. Goudaillier, 2001, pour des exemples d’emploi de ce terme).
  • [5]
    Pélo, sexe masculin, homme (par métonymie), est emprunté au romani pelo, testicule (cf. Max, 1972)
  • [6]
    Cet exemple est tiré de Lorenz, 2010 ; voir aussi Michot, 2015.
Français

En ce début de xxie siècle, Internet est devenu le vecteur prépondérant de la culture « banlieues » et du lexique « cités » en dehors de leurs multiples lieux d’émergence. Des mots et expressions provenant du français contemporain des cités (FCC) apparaissent désormais en nombre important sur des sites, dans des forums, des chats et des blogs, mais aussi sur les réseaux sociaux. Ceci opère un réel glissement culturel et tout laisse à penser qu’un tel phénomène va continuer à s’opérer compte tenu du rôle joué par les divers médias numériques contemporains.

Mots-clés

  • culture de banlieue
  • français contemporain des cités (FCC)
  • immigration
  • médias numériques
  • quartiers populaires
  • réseaux sociaux
  • vecteurs de diffusion

Références bibliographiques

  • En ligneBachmann, C. et Basier, L., « Le verlan : argot d’école ou langue des keums ? », Mots, n° 8, 1984, p. 169-187.
  • BenSmail, M., Dictionnaire des mots français d’origine arabe, Tunis, Ster, 1994.
  • Bruant, A., Les Bas-fonds de Paris, Paris, 1892.
  • Cellard, J. et Rey, A., Dictionnaire du français non conventionnel, Paris, Hachette, 1980.
  • Chautard, E., La Vie étrange de l’argot, Paris, Denoël et Steele, 1931.
  • Colette, L’Entrave, Paris, Gallimard, 1994 (première parution in La Vie Parisienne, n° 11, 1913).
  • Dauzat, A., Dubois, J. et Mitterand, H., Nouveau Dictionnaire étymologique et historique (3e éd. revue et corrigée), Paris, Larousse, 1964.
  • Goudaillier, J.-P., « Les mots de la fracture linguistique », Revue des deux mondes, mars 1996, p. 115-123.
  • Goudaillier, J.-P., « La tchatche des técis s’écrit aussi », Panoramiques, n° 42, 1999, p. 137-143.
  • Goudaillier, J.-P., Comment tu tchatches ! Dictionnaire du français contemporain des cités, Paris, Maisonneuve et Larose, 2001 (1re éd., 1997).
  • En ligneGoudaillier, J.-P., « De l’argot traditionnel au français contemporains des cités », La Linguistique, vol. 38, 2002, p. 5-23.
  • En ligneGoudaillier, J.-P., « Français contemporain des cités (FCC) : langue en miroir, langue du refus de la société », Adolescence, n° 59, 2007, p. 119-124.
  • En ligneGoudaillier, J.-P., « Contemporary French in Low-Income Neighborhoods : Language in the Mirror, Language of Refusal », Adolescence, HS n° 1, 2011, p. 183-188.
  • En ligneGranjon, F., « Fracture numérique », Communications, n° 88, 2011, p. 67-74.
  • Guene, F., Kiffe kiffe demain, Paris, Hachette Littératures, 2004.
  • Lorenz, P., Le Chat en tant que phénomène langagier. Étude comparative français-espagnol-polonais, thèse en cotutelle, universités de Łódź (prof. A. Kacprzak) et Paris Descartes (prof. J.-P. Goudaillier), 2010.
  • Max, F., « Apports tsiganes dans l’argot français moderne », Études tsiganes, n° 1, 1972, p. 12-18.
  • Michot, N., Les Pratiques langagières des jeunes sur les supports modernes de communication : pour une typologie linguistique, thèse de doctorat, université de Cergy-Pontoise (prof. Patrick Haillet), 2015.
  • Unger, A., Von Algebra bis Zucker. Arabische Wörter im Deutschen, Stuttgart, Reclam, 2013.
Jean-Pierre Goudaillier
Jean-Pierre Goudaillier, professeur en sciences du langage depuis 1987 à l’université Paris Descartes, est l’auteur de Comment tu tchatches ! Dictionnaire du français contemporain des cités (FCC) (1re éd., 1997). Ses travaux argotologiques et sociolinguistiques portent essentiellement sur l’analyse des procédés linguistiques relevés dans les quartiers populaires, plus particulièrement en France, mais aussi dans divers pays européens, dont l’Allemagne. De 1999 à 2007, il a exercé les fonctions de doyen de la Faculté des sciences humaines et sociales Sorbonne de l’université Paris Descartes.
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Mis en ligne sur Cairn.info le 04/06/2015
https://doi.org/10.3917/herm.071.0208
Pour citer cet article
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