CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Des groupes européens du secteur de la communication et des médias ont fait émerger des projets infrastructurels de grande ampleur en investissant massivement des capitaux. Tout d’abord dans le domaine de la radio et de la télévision terrestre, avec Eurovision, créée en 1954 par l’Union européenne de Radio-Télévision (UER) [1]. Ensuite dans l’aérospatiale, avec l’Agence spatiale européenne (ASE), qui développa la technique de transmission d’informations par satellites – connexion téléphonique comme transmission de canaux de télévision et de radio – par le biais des European Communications Satellites (ECS), nommés plus tard Eutelsat [2]. Les satellites les plus connus sont destinés à la navigation, comme Galileo [3] qui doit permettre à l’Europe de définir sa position autonome mondiale – au sens propre comme au sens figuré – et doit créer différents laboratoires de recherche. Des projets européens de grande ampleur moins connus sont liés à la sécurité, à la surveillance et à l’armée [4]. Au cours des décennies, tous ces projets européens ont été interprétés à travers le prisme de motivations géopolitiques des plus variées et de théories systémiques et historiques.

Technologie des médias

2La base technologique des trois domaines clés de l’aérospatiale – les fusées (porteuses), les satellites et l’aéro spatial habité – permet la réception et l’envoi de flux d’informations et de données de toute nature médiatique. Ainsi, ces technologies peuvent être utilisées à des fins militaires comme civiles. En effet, les fusées portent des armes tout comme des satellites ; les satellites transmettent des images d’espionnage (satellites de reconnaissance) tout comme des chaines de télévision (satellites de communication). Outre l’aspect historique, la bifurcation constatée dans les trois domaines clés est aussi intéressante au niveau des informations et des données, puisqu’elle constitue une reconversion avec une convergence des médias, soit une double utilisation de ces médias. D’un point de vue logistique, du support matériel de la communication, ces projets ont, au-delà de leur dimension macropolitique européenne, un commutateur en commun permettant la convergence des médias. Deviennent accessibles aux sphères technique et politique les drones civils de travail et de sauvetage et les drones militaires, la collecte commerciale de données et l’espionnage de citoyens et citoyennes par des caméras (de surveillance), ainsi que les nœuds de serveurs pour tous les domaines (Bauman et Lyon, 2012).

Représentation de soi, représentation de l’autre

3Les privilèges résultant des réseaux européens, portés par la vision d’une position propre à l’Europe, donc d’une indépendance vis-à-vis des grandes puissances politiques comme les États-Unis et la Russie – ancienne Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) – ou les pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud [BRICS]), sont évidents et clairs pour les acteurs politiques et scientifiques des institutions européennes. Leur représentation d’eux-mêmes s’inscrit pleinement dans la narration de l’Europe quant à l’histoire de la connexion européenne, dont le but, avec l’utilisation civile (ultérieure), est de promouvoir la démocratie, l’information et la connexion en Europe. Bien plus que l’utilisation militaire, l’utilisation commerciale était elle aussi exclue au départ, au profit de la recherche.

4Les œuvres scientifiques populaires et universitaires font de la supériorité militaire des deux superpuissances, États-Unis et URSS, l’origine et l’objectif de la technique satellitaire, une technologie de guerre froide pouvant déboucher sur une guerre chaude. Cette représentation est directe, flagrante, déterministe et monocausale [5]. Les récits retraçant l’histoire des satellites russes Molnija (cf. Fischer, 2006) évoquent des prémisses implicites : en orbite (via des stations de réception géostationnaires), les limites territoriales géopolitiques de la Terre ont été reproduites superficiellement, allant à l’encontre du potentiel technique [6]. Cela montre qu’au troisième millénaire, la narration de la délimitation ennemie s’impose encore comme modèle naturel d’interprétation de l’histoire que les lecteurs d’aujourd’hui aussi peuvent activer.

5La reterritorialisation de la technologie des médias existe, contrairement au mythe de la communication mondiale globale [7], tout comme la possibilité du kill switch[8], utilisé lors du Printemps arabe et qui ne laisse passer que les circulations nationales d’informations (générées par l’État) [9].

6L’alliage technique et fonctionnel des réseaux de téléphone et d’Internet, des ordinateurs et des téléphones portables, ainsi que les réseaux de télécommunication mondiaux soulèvent la question du contrôle et de la réglementation. En sa qualité de plus grand marché intérieur, l’Union européenne (UE) doit adopter une position au niveau économique, politique, social et sécuritaire. Tous deux décentralisés, une congruence entre l’Internet et l’Europe semble idéalement possible.

Puissance et hégémonie

7Lisa Parks (2012) étudie avec la méthode footprint analysis[10] le profit notamment géopolitique, étatique et commercial d’Eutelsat. Eutelsat est l’opérateur satellite le plus important d’Europe et il est le troisième mondial, avec des stations terrestres et des stations de vente partout dans le monde [11]. Eutelsat, société anonyme commerciale initiée par 26 États européens, souhaite à présent conquérir au niveau audiovisuel, télévisuel et commercial, l’Asie centrale, le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, considérant cette dernière comme « l’Europe élargie ». L’importance géopolitique des satellites en général réside, premièrement, dans la transmission de signaux de canaux télévisés et radiophoniques d’une station terrestre (avec des coordonnées géographiques), dont le territoire est attribué à un État national, via des satellites (ayant une position en orbite) et des transpondeurs attribués à une institution nationale ou supranationale (européenne) ou à une société opératrice commerciale d’ampleur internationale (entreprise d’un autre pays ou multinationale). Deuxièmement, les satellites peuvent être utilisés pour la surveillance géographique de larges territoires comme de régions plus restreintes. Il est possible d’évaluer ces images à des fins militaires ou pour surveiller les frontières ou les ressources naturelles (exploitation de réserves de pétrole et de gaz) ou encore dans l’intérêt de mesures de protection de l’environnement. Plusieurs satellites de communication de la flotte Eutelsat sont utilisés à des fins militaires. Troisièmement, tout type de données peut être transmis à distance grâce à la fonction de contrôle à distance (d’installations et de machines).

8La zone de réception du signal satellite (signification purement technique de footprint) va au-delà des États nationaux et il ne peut donc être placé, dans la zone de réception, sous contrôle étatique que sous certaines conditions : une infrastructure terrestre, contrôlable géographiquement est ainsi essentielle pour la mise à disposition des informations, la répartition du signal, la gestion des envois par les organisations, etc. Cependant, ces satellites peuvent reléguer les transmissions terrestres de signaux au second rang et ainsi transmettre la télévision, la radio et la télécommunication. Parks va même plus loin en parlant d’une possible annexion footprint par l’Occident de territoires non occidentaux [12]. L’importance géopolitique concrète d’Eutelsat réside dans un élargissement européen hégémonique imaginaire. Les frontières sont repoussées jusqu’à l’intérieur de l’Asie centrale [13] et le territoire dominé s’élargit dans le ciel et sous la terre.

9Cette carte de « géopolitique critique » montre ainsi des alliances politiques, des relations commerciales et des intrications interculturelles. Selon Parks, c’est la preuve de la puissance des grands groupes transnationaux à l’ère de la mondialisation. Cette carte et ce monde non perceptibles fixent, en premier, les conditions de la politique, du commerce et de la culture. Le contrôle des gisements de pétrole et de gaz par Eutelsat fait de cette grande entreprise européenne un acteur géostratégique. Les opérateurs satellites comprennent les flux de capitaux et les anticipent, pouvant ainsi mener à une répartition du monde en zones, selon la valeur des capitaux (cf. Parks, 2005). Néanmoins, Parks omet un aspect : les anciennes connexions avec câbles terrestres devenant obsolètes suite à l’apparition de nouvelles technologies, la communication mondiale globale est marquée par une nouvelle digital divide, qui n’est plus spécifique aux pays, mais qui se différencie selon les acteurs au sein même d’une région.

Normalisation et subjectivisation

10Dans la perspective de Mattelart (2007), l’espace européen de liberté, de sécurité et de droit devient un espace européen juridique et policier s’homogénéisant et s’élargissant, en termes de territoire comme d’autorité, et qui trouve son origine en 1999 suite à une décision de l’UE. Contrairement aux acteurs politiques européens, qui dénoncent le manque d’unité juridique et de pratiques communes ainsi que la différence des institutions (leur non-coopération et non-échange), Mattelart dépeint de 1999 à 2005 l’histoire d’une intrication croissante transnationale due aux institutions européennes, mais aussi un élargissement des compétences en matière juridique et policière. De surcroît, il évoque l’apparition de pratiques fondées sur les technologies des médias dans le but de suivre, de poursuivre et d’enregistrer les citoyens, dans l’ère de la criminalisation croissante du citoyen « normal ». La liste des innovations technologiques et des nouvelles institutions de l’UE que dresse Mattelart (2007) est la preuve que « l’âge technoglobal [a vu] l’essor d’un système mondial d’identification et la métamorphose du citoyen en suspect de l’ordre sociopolitique. Mais aussi en cible personnalisée de l’ordre du marché et de l’entreprise ». Les efforts en matière de contrôle de la conscience et de contrôle social se sont accrus au fil de l’histoire. La perspective des sciences politiques concernant l’Internet européen se trouve aux antipodes de cette théorie. D’après elle, en regardant l’histoire de la technique d’un peu plus près, la convergence des médias de télécommunication, de traitement de données, de transmission par satellites et de numérisation totale semble n’avoir, étonnamment, abouti qu’à peu d’efforts européens en matière de communication en réseau (Bendiek, Dickow et Meyer, 2012). Un réseau propre à l’Europe n’aurait jamais vu le jour. Même une forte politique européenne de réseau n’est pas visible comme le montre l’International Telecommunication Regulations, le contrat de télécommunication global de l’International Telecommunication Union, agence spécialisée des Nations unies.

11Un espace européen de données est impensable, mais une évaluation européenne des données et une indépendance infrastructurelle sont possibles. La capacité de disposer des supports, de la matérialité de la communication, permet une européanisation dans la mesure où, au-delà de la standardisation européenne, il est possible d’accroître les échanges intra-européens d’informations. Il ne s’agit pas de communication interculturelle, mais d’échange des programmes nationaux au sein de l’Europe [14]. Avec la retransmission du couronnement de la reine Elisabeth II en 1953, la première expérience médiatique d’Eurovision fut un grand événement national sémantiquement décodable en symbolique européenne. En effet, les souverains, représentants de l’Europe, furent les premiers jugés dignes d’être peints sur toile. La représentation des couronnements des rois et des reines constituait la raison d’être de la peinture européenne. Et l’empereur allemand Guillaume II fut la première « star » allemande des médias [15].

12Enfin, on pourrait imaginer une entente sur ce qu’est l’Europe, à partir d’une reconstitution de son image dans l’espace, non pas comme constellation mais comme cartographie du ciel représentant les satellites et les sondes dans le ciel et les satellites géostationnaires sur le sol européen.

Notes

  • [1]
    En anglais, European Broadcasting Union (EBU). L’UER était dans les années 1950 un réseau d’échange de films d’information. De plus, les radiodiffuseurs d’Europe rassemblés dans l’UER devaient développer la technique et la standardiser.
  • [2]
    En anglais, European Space Agency (ESA), créée en 1975 à l’initiative de dix pays européens. Son siège est à Paris. La supériorité militaire des deux superpuissances (États-Unis et URSS) marque l’origine et l’objectif de la technique satellitaire, d’une technologie de guerre froide. Le lancement de Spoutnik le 4 octobre 1957 constitua la première étincelle, l’alunissage en 1969 fut le deuxième grand événement. En 1978, l’ASE décida de construire deux European Communications Satellites (ECS). En 1977 fut créée l’organisation qui donna naissance à Eutelsat, European Telecommunications Satellite, pour couvrir la demande internationale en télécommunications. En 1983, la fusée Ariane 1 fut lancée. La transmission d’informations des satellites par le biais d’ondes électromagnétiques de la Terre à l’espace puis de retour vers la Terre constitua un vrai paradigme dans la transmission traditionnelle d’informations. C’est la première fois que le principe de propulsion à réaction fut utilisé dans la communication, en envoyant des fusées pour mettre un satellite en orbite. Un potentiel de destruction mondiale fut conféré à cette technologie mondiale de médias. Si l’on se penche sur son développement historique, il comprend la recherche géologique, la géosurveillance, ainsi que la télécommunication et la technologie de guerre. Il semble évident que ces « bifurcations » ont connu des motivations politiques différentes.
  • [3]
    Galileo est un système global et civil de navigation par satellite, placé sous la direction de l’Agence du GNSS européen.
  • [4]
    En 2004 fut créée une agence européenne de défense. EADS, European Aeronautics Defence and Space, est la plus connue. Mattelart (2007) cite aussi Europol (European Police Office), Eurojust (Unité européenne de coopération judiciaire contre le crime organisé), Gafi (Groupe d’action financière), Frontex, EPN (European Patrols Network), Rabit (Rapid Border Intervention Teams).
  • [5]
    « Lorsque, le 4 octobre 1957, le premier satellite russe Spoutnik fut envoyé en orbite autour de la Terre, le but de l’URSS était de fournir la preuve que les fusées russes était capables d’atteindre n’importe quel endroit sur Terre – aussi avec des ogives nucléaires. » (Fischer, 2006)
  • [6]
    « Isolé par le rideau de fer, il ne parvenait officiellement que peu d’informations à l’Ouest par le biais des satellites de communication de l’URSS. Mais les ondes radiophoniques que transmettent les satellites sont partiellement perceptibles. » (Fischer, 2006)
  • [7]
    L’Internet est très souvent représenté comme un réseau sûr contre toute attaque, composé de nœuds égaux pouvant se remplacer.
  • [8]
    Kill switch : coupe des circuits de données d’un ou vers un pays, par exemple par le biais de pirates informatiques attaquant les gateways, de destruction de câbles, de pannes des stations de réception satellite.
  • [9]
    Débranchement de l’infrastructure nationale des réseaux en Égypte dans la nuit du 27 au 28 février 2011. Cf. Bendiek, Dickow et Meyer, 2012.
  • [10]
    « I develop an approach called “footprint analysis,” which blends critical approaches from media and cultural studies, cultural geography, critical geopolitics, and science and technologies studies, and attempts to establish a field of inquiry between orbit and the ground, cartography and ethnography, spectral and social space. […] Footprint analysis assumes that the satellite is situated within a field of power relations and that, because of this, its uses have territorializing effects. » (Parks, 2012)
  • [11]
    En 2014, Eutelsat a 36 satellites (24 en 2012) autour de la Terre, atteint 90 % de la population mondiale, transmet plus de 5 000 chaînes de télévision (3 000 en 2012), parmi lesquelles 1 100 sont reliées entre elles, et 1 100 chaînes radiophoniques en 45 langues. Atteint l’Europe, le Moyen Orient, l’Afrique du Nord, 200 millions de foyers (120 millions en 2012), compte 850 clients commerciaux. Pour 2012, cf. Parks, 2012 ; pour 2014, cf. <www.eutelsat.com> et <www.wikipedia.de> (consultés le 21/08/2014).
  • [12]
    « … they [satellites] are enabling Western corporations to redefine and annex these territories as footprints in which everything from natural resource extraction to TV audience building can take place. » (Parks, 2012)
  • [13]
    « Satellite uses are implicated in the reimagining of Central Asia as the new European frontier, and the same kinds of speculation and expropriation that transformed colonial territories throughout the nineteenth century are being supplanted by the manœuvres of multinational satellite and oil giants. » (Parks, 2012)
  • [14]
    Sur l’histoire et sur l’objectif d’Eurovision, cf. Degenhardt et Strautz, 1999.
  • [15]
    Wilhelm II. Majestät brauchen Sonne, documentaire, réal. Peter Schamoni, 1999.
Français

Cet article revient sur les technologies de communication mondiales dans les structures européennes : du développement des satellites et de l’aérospatiale jusqu’à l’Internet en orbite terrestre et le phénomène associé de convergence des médias. À la complexité technologique due à la convergence des médias (fusion technique et fonctionnelle des réseaux de téléphone et d’Internet, des ordinateurs et des téléphones portables par le biais de réseaux mondiaux de télécommunication assistés par satellites), s’ajoute la possibilité technique d’utiliser la communication par satellites différemment à des fins militaires, économiques et de télécommunication. Des hypothèses systémiques et historiques sur des médias guideront l’analyse de cette combinaison de technologie, d’institutions et de politique, et elles seront interprétées en adoptant une approche critique (de l’idéologie).

Mots-clés

  • NTIC
  • Europe
  • convergence des médias

Références bibliographiques

  • Baumann, Z. et Lyon, D., Liquid Surveillance : A Conversation, Cambridge, Polity, 2012.
  • Bendiek, A., Dickow, M. et Meyer, J., « Europäische Außenpolitik und das Netz. Orientierungspunkte für eine Cyber-Außenpolitik der EU », SWP Aktuell, n° 60, oct. 2012, p. 1-7.
  • Degenhardt, W. et Strautz, E., Auf der Suche nach dem europäischen Programm : die Eurovision 1954-1970, Baden-Baden, Nomos Verlag, 1999.
  • Fischer, H.-M., Europäische Nachrichten-Satelliten. Von Intelsat bis TV-Sat, Lemwerder, Raumfahrthistorisches Archiv Bremen e.V. und Stedinger, 2006.
  • En ligneMattelart, A., La Globalisation de la surveillance. Aux origines de l’ordre sécuritaire, Paris, La Découverte, 2007.
  • En ligneParks, L., « Satellites, Oil, and Footprints. Eutelsat, Kazsat, and Post-Communist Territories in Central Asia », in Parks, L. et Schwoch, J. (dir.), Down to Earth. Satellite Technologies, Industries, and Cultures, New Brunswick, Rutgers University Press, 2012, p. 122-140.
Hedwig Wagner
Hedwig Wagner, enseignant-chercheur à l’université Bauhaus de Weimar, faculté des médias, professeur assistante de culture européenne des médias, chercheur en études cinématographiques et sciences et théories des médias, est en cours d’agrégation sur le thème suivant : Les frontières (supra-)nationales, espace numérique et communication des médias globale. Elle se consacre au phénomène de la frontière en tenant compte de la conception de la culture européenne des médias. Au centre de ce projet de recherche se trouve la corrélation entre les frontières territoriales et États (supra-)nationaux et la répercussion de l’histoire du savoir de l’Europe sur la sécurité technico-numérique des frontières.
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Mis en ligne sur Cairn.info le 15/12/2014
https://doi.org/10.3917/herm.070.0063
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour CNRS Éditions © CNRS Éditions. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
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