CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Selon une analyse célèbre de Lewis Mumford (1946), l’invention de l’horloge a engendré la notion de régularité. Si l’horloge mécanique n’apparut que lorsque les cités du xiiie siècle exigèrent une vie réglée, l’habitude de l’ordre en soi et la régulation sérieuse du temps étaient devenues une seconde nature dans les monastères. Aux variations de la vie des campagnes, la règle opposait sa discipline de fer. Le cadran solaire, puis la pendule et l’horloge, ne gardent pas seulement la trace des heures, ils synchronisent les actions humaines. On mesurait le temps, on le servait, on le comptait, on le rationnait. À partir des Lumières, la nouvelle bourgeoisie fut la première à découvrir, comme Benjamin Franklin l’a exprimé plus tard, que « le temps, c’est de l’argent ». Être « aussi régulier qu’une horloge » devint l’idéal bourgeois. Au xixe siècle, l’horloge est la machine clé de l’âge industriel et urbain. La montre enfin devint l’instrument personnel de la gestion du temps, transforme le temps en valeur et en marchandise, qui peut être quantifiée, optimisée, achetée et vendue.

2Depuis lors, de nombreux travaux ont exploré cette relation qui va de la technique vers la société qui la produit, s’inscrivant essentiellement dans une problématique de l’interaction et de la construction de comportements. Au sein de cette articulation forte entre technique et société, il apparaît que la classification des bibliothèques partage une même caractéristique avec l’horloge : elle agence un rapport aux ouvrages et à l’information.

Portrait du monde des bibliothèques entre 1850 et 1914

3Ce qui nous intéresse, dans la perspective historique, parallèlement à l’essor des bibliothèques, ce sont les manifestations de dynamiques ascendantes ou descendantes qui configurent une vision moderne de l’organisation des connaissances : la lente perte d’influence de la tradition érudite, l’institutionnalisation de la classification de nature logique et scientifique, la montée en puissance des questions d’accès à l’information pour un public élargi.

L’essor des bibliothèques

4Au xixe siècle, l’Occident accède à l’alphabétisation de masse, qui entraîne l’apparition d’un nouveau public de lecteurs. En Grande-Bretagne, les taux d’alphabétisation sont supérieurs à 70 %. En Allemagne, la population était alphabétisée à 88 % en 1871. Plus de 70 % des hommes et 55 % des femmes savent lire. Dans les grandes villes occidentales, le taux de 90 % était presque atteint dans les années 1890. L’enseignement primaire ne devint effectivement gratuit, général et obligatoire en France et en Angleterre qu’à partir des années 1880, date à laquelle les deux pays étaient presque complètement alphabétisés.

5La familiarité avec l’imprimé apparaît à travers la ville. Les affiches, les kiosques, les devantures, les librairies et les colporteurs participent à la construction de cet environnement. Une place de choix est à faire à l’industrie de l’édition. Trois éléments doivent être retenus : le prix du livre, l’invention de la collection et celle des fascicules. De 1838 à 1853, le prix des principales collections de textes chute de 15F à 1F en moyenne, les tirages s’élevant dans le même temps de 1 000 à 6 000 exemplaires (Mollier, 2000). Toutefois, l’immense production du xixe siècle, dont les romans bon marché, doit être abordée par l’invention des collections, c’est-à-dire des gammes de produits attirantes : « bibliothèque choisie », livres pratiques, guides de voyage, etc. Les éditions en fascicules mensuels offrent enfin une modalité de diffusion « populaire » ou « militante ».

6La généralisation des bibliothèques et de leur fréquentation est corrélée à une soif de lecture. Vers 1850, les premières bibliothèques municipales apparaissent aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Ces deux pays sont le creuset d’une vie intense d’associations qui suscite la création de bibliothèques de nature différente. En 1851, par exemple, on compte en Grande-Bretagne, 702 « literary and mechanics’ institutions ». Plus de la moitié comporte une salle pour les journaux et les périodiques. On y dénombre plus de 800 000 livres et le total des prêts en 1850 s’élève à plus de 2 millions (Hassenforder, 1967). Appelées sociétés de lecture, clubs ou salons, les sociétés savantes sollicitent des conférenciers, disposent de salles de réunions, de librairies et même parfois de salles d’exposition dans lesquelles étaient présentés de nombreux objets d’art, de sciences ou exotiques. À la différence des bibliothèques françaises qui poussent à l’érudition solitaire et silencieuse, les cabinets sont des lieux de sociabilité cultivée. En France, c’est à partir de 1860, soit dix ans plus tard, que les bibliothèques populaires et les bibliothèques scolaires se développent.

Les classifications

7Les méthodes et la professionnalisation évoluent, elles aussi. Le terme « bibliothécaire-documentaliste » apparaît pour la première fois sous la plume de Melvil Dewey en 1890. Préalablement, Dewey, bibliothécaire américain, développe en 1876 une classification décimale qui porte son nom. « La Dewey » est une classification hiérarchique, ce qui, même à l’époque, n’est pas révolutionnaire ; ce qui est nouveau, c’est la notation, c’est-à-dire le fait d’utiliser des décimales pour représenter les différentes classes et sous-classes.

8En 1817, George Cuvier en définissait la démarche par le jeu hiérarchisé de divisions qui s’intègrent les unes dans les autres : « Cet échafaudage de divisions, dont les supérieures contiennent les inférieures, est ce qu’on appelle une méthode. » La suite de divisions logiques enchaîne ces critères de divisions que sont les caractères discriminants. De par cet enchaînement, chaque élément classé trouve une place, et une seule, dans la classification décimale.

9La Dewey partage le savoir en dix grandes classes, chacune étant divisée en dix sous-classes. Les dix classes principales correspondent aux disciplines de base qui relatent l’organisation officielle du savoir de son pays et de son époque (philosophie, religion, sciences sociales, langues, sciences pures, sciences appliquées, beaux-arts, littérature, histoire et géographie). Elle s’accompagne de la prise de conscience qu’une classification est un langage artificiel (adoption de la numérotation décimale), un « métalangage », constitué de notions et de relations entre ces notions. En Europe, en 1905, Paul Otlet et Henri La Fontaine sont autorisés à adapter la classification Dewey pour leurs besoins spécifiques relatifs aux documents autres que les livres. Ce sera la classification décimale universelle (CDU) qui conserve la même structure et le même ordre des classes, mais affine davantage les subdivisions.

10La bibliothèque (municipale, populaire, paroissiale ou scolaire) est un lieu, une institution, un instrument de conquête au nom de valeurs et de contrôle social. En conséquence, la définition de la classification, les principes qui ordonnent ses collections, les options de classement, dissimulent une politique de la connaissance. Il ne s’agit plus de classer les objets de la connaissance (Linné) ou les connaissances elles-mêmes (Ampère), mais d’organiser l’accès aux supports de la connaissance.

11Le classement décimal est aussi l’expression, pour plagier Max Weber, d’un « désenchantement » du monde. La bataille pour savoir qui de la Philosophie ou de la Religion devait être la première classe témoigne de cette réalité. En effet, les schémas classificatoires sont le fruit d’un long processus de rationalisation. Pour s’en tenir aux temps modernes, c’est le système philosophique qui a le plus imprimé sa marque, et ceci dès Francis Bacon (1605) qui ramène tout savoir à trois facultés : la mémoire qui produit l’histoire ; l’imagination qui produit la poésie et les arts ; la raison qui produit la philosophie et les sciences. En France, Brunet (1804) réorganise l’ordre de Bacon : Théologie, Droit-Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire. Ces cinq classes de base engendrent des subdivisions. Aux États-Unis, Harris (1870) inverse l’ordre de Bacon : à l’ordre Histoire-Poésie-Philosophie est substituée l’ordre Sciences-Arts-Histoire.

La problématique de l’accès à l’information

12L’histoire des classifications est d’abord celle du classement intellectuel des bibliothèques, mais aussi celle de l’accès (libre) aux documents pour le lecteur. Ces opérations sont logiquement indépendantes l’une de l’autre : le système de classement physique peut être sans rapports avec le classement intellectuel. Toute classification se constitue d’une organisation de la connaissance et d’une notation de celle-ci. Plus le modèle est simple, plus il est efficace pour remplir son but premier : la « mise en espace », ranger des livres et les rendre accessibles. Révisée 22 fois, la Dewey est encore très largement utilisée aujourd’hui. Pourquoi ? Essentiellement parce qu’elle est pratique, le cheval de bataille de Melvil Dewey étant la simplicité.

13L’évolution des techniques présente un rapport étroit avec celle des mentalités. Pour Melvil Dewey (1876) :

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Autrefois, la bibliothèque ressemblait beaucoup à un musée, le bibliothécaire à une souris dans des livres moisis et les visiteurs regardaient d’un œil curieux les livres anciens et les manuscrits. Aujourd’hui, la bibliothèque est une école et le bibliothécaire, dans le meilleur sens, un professeur ; le visiteur est un lecteur au milieu de ses livres comme le travailleur avec ses outils. Qui pourrait refuser à un grand métier ainsi conçu le titre de profession ?

15Si les bibliothèques associatives voient leur développement se ralentir dans la seconde moitié du xixe siècle, elles ont révélé à un vaste public les services qu’il pouvait attendre d’une bibliothèque. Le respect de l’usager, manifesté dès le départ dans les bibliothèques américaines, doit sans doute beaucoup à l’esprit qui s’était développé dans ces bibliothèques de société dont l’existence dépendait de la satisfaction des lecteurs.

La bibliothèque : espace, temps et geste informationnel

16Si, en 1802, la bibliothèque du Congrès américain (aujourd’hui la plus importante du monde) ne comptait guère qu’un millier de documents et qu’ils étaient classés selon leur taille, entre 1850 et 1914, le classement accède à un nouveau statut lié à la présence massive des ouvrages et documents imprimés.

17Ainsi, l’univers des bureaux impose le monde de la paperasse. C’est aux États-Unis que s’inaugurent, à la fin du xixe siècle, nombre de ces transformations avec la mise en place de nouvelles méthodes de travail administratif dans les banques, les assurances, le commerce et l’industrie. La pratique du classement s’insère dans un ensemble de pratiques mécanisées et fait système avec l’écriture, la reproduction, la diffusion et l’archivage. Le classement devient alors un nouvel opérateur de l’action dans un espace (le bureau) lui-même restructuré pour le servir (Gardey, 2008). Le classement à plat dans des boîtes en forme de livre fait son apparition dans les années 1870. Les rapports dactylographiés, les notes et les feuillets mobiles pré-imprimés sont reliés dans des classeurs. Le répertoire à fiches trouve sa place dans un bureau avec tiroir à côté de la machine à écrire et des armoires de classement vertical.

18Le classement est une activité informationnelle (et cognitive) ; la gestion matérielle du livre et des documents scientifiques, techniques, commerciaux et administratifs devient une science (bibliométrie, documentation) ; des méthodes à caractère professionnel sont inventées et une pratique sociale se met en place.

19Au sein des bibliothèques, l’apparition, puis la généralisation progressive, de l’accès direct des lecteurs aux rayonnages donnent aux bibliothèques municipales un nouveau visage. Une des premières, la bibliothèque publique de Cleveland, adopte le nouveau système en 1890 et, à la fin du siècle, de nombreuses grandes institutions offrent aux usagers un libre accès aux livres. L’exposition des livres est non seulement la condition de leur mise en accès, mais aussi le déploiement d’un ordre des savoirs. « Il constitue tout à la fois le dispositif d’accès aux productions du savoir, le mode d’emploi de ce dispositif, et l’exposition d’un savoir sur le système des savoirs et sa dimension potentiellement universelle. » (Le Marec, 2012)

20La classification radicalise le principe du libre accès. L’exposition devient, à la suite des musées, la technologie de la bibliothèque comme dispositif communicationnel : ainsi, au xixe siècle, « classer et ordonner ne saurait suffire à rendre les collections intelligibles aux visiteurs, souvent fort ignorants. Aussi convint-on rapidement de la nécessité d’adjoindre aux objets et aux œuvres une “étiquette explicative” indiquant au public tout de suite ce qu’il voit sans qu’on soit toujours d’accord sur la nature et la quantité d’informations à délivrer » (Chantal, 1994). Du côté des usagers, cette pratique du libre accès est même transposée en une norme d’usage : la règle de l’autonomie où il s’agit pour les usagers d’avoir le moins possible recours aux bibliothécaires.

21À cet égard, le classement a rarement été examiné sous l’angle d’une cognition sociale. Or, l’innovation (technique du classement) produit de façon indissociable des artefacts et du lien social (priorité à l’usager), et doit donc se comprendre comme un réagencement dans lequel les dispositifs techniques jouent un rôle majeur et stabilisent une répartition des rôles, des attentes et des capacités d’actions, et des formes de relations. Cette approche donne à voir simultanément la constitution des choix techniques, en tant que processus social, et l’effet des technologies sur la société en termes de format et de normes d’un geste informationnel.

L’espace

22L’histoire architecturale des bibliothèques témoigne de l’évolution de l’accès aux documents. Même si les racines en sont lointaines (vers la fin du xvie siècle, les rayonnages muraux remplacent les pupitres dans la bibliothèque vaticane, construite par Domenico Fontana, les livres sont enfermés dans des armoires murales), le changement, en ce domaine également, se noue autour de la consultation et du prêt.

23Les classements sont des dispositifs « spatio-visuels » où la cote est l’adresse du livre. Le libre accès aux collections rendait inopérant le classement des ouvrages par format et ordre d’entrée, observé traditionnellement dans des magasins interdits au public. L’usager peut se déplacer librement à travers les rayons, flâner et regarder sans être importuné. La multiplication des ouvrages exposés, l’opportunité d’un contact direct avec l’ensemble d’un fonds, au hasard des cheminements entre les rayons, confortent la démarche d’un usager non spécialisé, tout en mettant à sa portée une richesse de choix qui est une invitation à diversifier sa consommation.

24Avec la question de l’accessibilité, si « la forme découle de la fonction », le parallèle doit être osé entre « Le bon marché » de Boucicaut et la « bibliothèque » de Dewey : invitation de la clientèle féminine à sortir de chez elle pour venir passer quelque temps au magasin, entrée libre et affichage des prix, marchandises à profusion disposées sur des comptoirs permettant le « libre toucher », vendeurs ou vendeuses formées pour conseiller le client…

La vitesse

25Six siècles durant, la présence d’un sablier ou d’une horloge n’a pas cessé de rappeler au liseur que ses lectures sont inscrites dans le temps. Ceci renvoyait le chrétien d’antan à la brève durée de son passage sur terre, à la vanitas de toute érudition livresque et par conséquent à la nécessité de faire de sa lecture une préparation à la mort. Au xixe siècle, le chemin de fer, la diligence et la machine sont les symboles d’un autre rapport au temps.

26Un nouveau tempo de la vie s’est d’abord imposé aux citadins. Avant même d’être une réalité, c’est un désir de rupture avec l’univers quotidien qui condamne les existences à l’immobilité. La vitesse s’assimile au progrès technique, au travail et au loisir. Il convient pour les bibliothèques de simplifier au maximum l’accès aux collections, d’éviter toute barrière entre les livres et le public et de gagner du temps. Les classements autorisent des raccourcis : « Aby Warburg (1866-1929), à Hambourg avait découvert la loi de la lecture qui préside à toute bibliothèque de travail : la loi du bon voisin. Si vous avez bien disposé vos livres, l’information que vous cherchez se trouve toujours dans le livre voisin de celui que vous avez pris. » (Manguel, 2004)

Le geste informationnel

27Organisation des espaces et libre accès aux outils intellectuels (signes, formalismes, graphes, plans, classements) accompagnent ces transformations et jouent un rôle de plus en plus net dans le fonctionnement de la société. Classer est nécessaire pour comprendre, mais surtout pour agir.

28La bibliothèque moderne ne se situe pas dans la continuité du projet encyclopédique du siècle des Lumières. Davantage que ses ressources, sa véritable innovation sera de modifier en profondeur les règles d’interaction entre le lecteur et la bibliothèque, jusqu’alors tournée vers l’étude, et de faire de la consultation et des itinéraires de la lecture un nouvel objet intellectuel.

29Entre 1850 et 1914 aux États-Unis, la classification Dewey a un double effet : elle redistribue des compétences techniques à tout un ensemble d’acteurs, y compris aux usagers. Il s’agit du passage d’une gestion des connaissances pour une communauté de lettrés (à l’image des cloches pour la ponctuation du temps au sein des monastères) à celle d’un classement logique et simple (les horloges puis les montres). Par ailleurs, le classement permet d’articuler production technique (le rangement des livres et l’organisation de l’espace en tant que normes) et production de sens et, par là, il est un générateur d’utopie : l’universalité supposée de la connaissance utile et de la réception par tous. Enfin, le classement est un instrument de conquête : la conquête culturelle du libre accès et de l’autonomie du lecteur.

30La force de la bibliothèque moderne est que le classement produit des effets spécifiques, non réductibles à l’accumulation d’ouvrages. Les règles de repérage, tout comme l’espace en tant qu’ensemble d’informations, ne peuvent se concevoir sans leur volet éminemment actif, celui de la recherche d’informations. Lire les différentes classes et sous-classes et se représenter dans l’espace participent du même geste. On voit ici apparaître, sous une forme encore assez peu élaborée, une première doctrine de l’accès à l’information.

Français

La bibliothèque moderne ne se situe pas dans la continuité du projet encyclopédique du siècle des Lumières. Entre 1850 et 1914, la classification Dewey a un double effet : elle redistribue des compétences techniques à tout un ensemble d’acteurs, y compris aux usagers. Davantage que sa logique de nature scientifique, sa véritable innovation sera de modifier en profondeur les règles d’interaction entre le lecteur et la bibliothèque, jusqu’alors tournée vers l’étude, et de faire de la recherche et de la consultation un nouvel objet intellectuel.

Mots-clés

  • classification
  • classement
  • Dewey
  • bibliothèque
  • usager
  • accès à l’information

Références bibliographiques

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  • Yates, J., Control Through Communication. The Rise of System in American Management, Londres, Johns Hopkins University Press, 1989.
Éric Delamotte
Professeur en SIC à l’université de Rouen, Éric Delamotte est l’un des animateurs du domaine « cultures informationnelles » (médiatique, documentaire et numérique). Dans le cadre d’opérations collectives, il interroge le développement d’une « translittératie », dans et hors l’école, dans laquelle les produits des industries culturelles ont pris une place importante. Il s’agit de construire un cadre d’analyse socio-économique, historique et culturel sur le statut de l’information dans les espaces formatifs contemporains.
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Mis en ligne sur Cairn.info le 25/11/2013
https://doi.org/10.4267/2042/51574
Pour citer cet article
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