CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Cinq réflexions sont indispensables pour repenser la question des murs et frontières dans le contexte contemporain de la communication généralisée.

21) Dans un monde ouvert où la liberté de circulation est une valeur dominante, les murs et frontières n’ont jamais été aussi nombreux. Est-ce le symbole du retour des territoires par rapport à la domination des espaces ? Les territoires, contrairement à l’espace, ce sont les sociétés avec les hommes, les pouvoirs, les mensonges, les idéologies en contradiction avec la réalité technique d’un espace dominé par la circulation irénique et l’« égalité » informationnelle. D’ailleurs on oublie toujours que le libéralisme et le free flow, symboles de la liberté de circulation, se sont toujours accompagnés du développement des inégalités et des frontières ! Jamais il n’y a eu autant de discours sur la liberté et l’égalité et jamais autant de rationalités et d’inégalités, comme l’avait prédit si magistralement l’École de Francfort.

3La modernité s’accompagne d’inégalités, de rationalisation et d’enfermements de toutes sortes. Murs et frontières sont un peu le symétrique, et le contraire, de l’idéologie de la circulation. Quand tout évoque vitesse et circulation, les murs s’imposent. Là où les réseaux magnifient la liberté et le mouvement, les frontières fleurissent. L’immobilité des murs et frontières contre la mobilité du monde contemporain. Mais si les deux sont en symétrique et opposés, c’est sans doute parce que la réalité historique contient ces deux dimensions, même si chacun ne voudrait voir que liberté et mouvement, circulation et égalité. La bonne « santé » des murs et frontières est un peu comme l’obligation de rappeler les limites de la circulation, de la liberté et de l’égalité. De toute façon, il faut se méfier des idéologies de la circulation et de l’expression. D’une part, parce qu’elles ne sont nullement incompatibles avec les inégalités : aujourd’hui, par exemple, tous les hommes circulent sauf les migrants pauvres. D’autre part, parce qu’il n’y a jamais de réalité psychique, culturelle, ou sociale sans murs et sans frontières. Tout le problème est de savoir quand se fait le passage de la revendication de la liberté, universelle, à la perversion et à la domination.

42) Toute problématique de « murs et frontières » symbolise la question du rapport à l’autre. L’ouverture et la circulation généralisées, soit se referment sur le même, c’est la réalité des « communautés » mondiales, soit se heurtent tout de suite à la question de l’altérité. L’autre, c’est toujours celui qui empêche la circulation. La vraie question devient alors celle-ci : quelle place accorde-t-on à la diversité ? Hiérarchique, comme elle l’a été le plus souvent dans l’histoire ou égalitaire, comme on essaye de le penser depuis un siècle ? Se pose alors la question du respect de l’autre, celle du respect de la diversité culturelle et donc celle de la construction de la cohabitation culturelle. Formidable utopie, que celle de la convention de 2005 signée à Paris à l’Unesco, et qui a posé le principe du respect de la diversité culturelle comme horizon. Utopie qui pose, pour la première fois, le principe de l’égalité entre le même et le différent, soi et l’autre – ce qui n’a jamais existé dans l’histoire de l’humanité. Progrès normatif considérable, même si rien ne se passe encore dans la réalité empirique. En trente ans, on apprend lentement à cohabiter avec la nature. Combien faudra-t-il de temps pour arriver à un minimum de cohabitation avec les hommes, les autres, les sociétés ? C’est un processus évidemment beaucoup plus complexe car les hommes, « ça parle ». Autrement dit, toute problématique des murs et frontières retrouve en écho celle de la communication, avec tous les modes possibles de relations, plus ou moins hiérarchiques, et d’interaction entre soi et l’autre. La question est toujours la même avec ou sans murs : négation de l’autre ou cohabitation avec lui ? Et à quel niveau d’égalité et de respect des différences ? En d’autres termes, il y a autant de murs et de frontières qu’il y a de modes de communication ; tout ne se réduit pas à l’enfermement. Pour transformer les murs et frontières, ou les faire disparaître, il faut du temps, beaucoup de temps, comme pour la communication, et avec plus ou moins de respect de l’égalité de l’un et de l’autre. On retrouve la question des langues, indispensables dans tout processus d’échange, comme dans les rapports autour des murs et des frontières et de leurs franchissements. Les langues sont à la fois obstacles à la communication, par leur diversité, et conditions centrales du rapport à l’autre. Seul le respect de l’autre et la volonté politique permettent réellement de dépasser l’incommunication entre des langues ; l’incommunication est la première des frontières. Pour le comprendre, il suffit de penser à l’Europe avec ces murs et ces frontières liées aux langues et à l’immensité de ces affrontements historiques et imaginaires. Mais en même temps, toute son histoire, depuis 50 ans, prouve que l’on peut néanmoins, non pas dépasser mais relativiser le rôle de ces frontières linguistiques. En réalité, les murs physiques et les frontières, comme les décisions politiques de coopération, sont plus rapides à décider que la lenteur indispensable aux processus de rapprochement. Également, la vitesse comme la performance des techniques et des interactions ne peut rien contre la lenteur des hommes à se tolérer. L’interaction n’est pas la communication. De même l’existence des murs et des frontières n’empêche pas les échanges. Tout dépend en bonne partie des valeurs et des horizons normatifs existants des deux côtés. Les murs entre Israël et Palestine sont différents de ceux entre le Mexique et les États-Unis…

5D’ailleurs le nombre croissant d’interactions ne suffit pas à faire diminuer le nombre de murs et frontières, comme on le voit depuis un demi-siècle. La « société de l’information » ne les supprime pas, il s’agit de réalités différentes, les seconds renvoyant à la violence de l’histoire, parfaitement compatible, hélas, avec une société dominée par les interactions techniques. Voir et dénoncer les murs et frontières ne les fait pas non plus disparaître car on peut à la fois être dans la circulation et la discrimination ou la peur à l’égard de l’autre. De toute façon, le mythe de la société de l’information rappelle qu’il n’y a pas de vie et de société sans cadre, limite et frontière. Et toutes les limites ne sont pas haineuses. La question est toujours celle de la nature des murs et frontières et des valeurs existantes de part et d’autre. Le fait qu’il n’y ait pas d’égalité la plupart du temps entre les deux côtés n’empêche pas parfois, aux marges, marches et confins, que s’organisent autour des frontières de nombreux échanges. Cette communication plus ou moins implicite qui existe, même en temps de guerre, entre les deux côtés, illustre la complexité de la problématique des murs et frontières. Les zones frontalières, comme on dit, sont depuis toujours des espaces et des territoires « à part » où tout cohabite différemment. D’ailleurs personne n’accepte les murs et on ne cesse néanmoins d’en inventer de nouvelles formes. Chacun s’invente ses murs de Berlin. Il faut beaucoup de ténacité pour éviter de les voir se dresser de nouveau. La langue de bois concernant la critique des murs et frontières est très riche, tout autant que les métaphores et les implicites, mais il y a souvent loin entre le discours « anti » murs et frontières et la réalité du comportement individuel et collectif. Chacun a naturellement tendance à s’y enfermer ou à y enfermer les autres. Avec la meilleure bonne conscience.

63) D’ailleurs les rapports entre identité et murs sont complexes. Il n’y a pas de vie individuelle ou collective sans identité, et donc sans fermeture. À partir de quand celle-ci vire-t-elle à l’enfermement, à la communauté, à l’hostilité et à la mise en place de murs à l’encontre de l’autre, individuel ou collectif ?

7Le passage de l’identité comme condition de vie à l’identité comme obstacle à toute relation dépend là aussi du contexte historique. De même les racines sont-elles indispensables à l’identité individuelle et collective, surtout dans le monde ouvert contemporain ; d’ailleurs chacun pressent le moment où les mêmes racines peuvent devenir un piège vis-à-vis de l’autre. Pourquoi et comment dans certains contextes les identités se réifient-elles et deviennent-elles un facteur de refus, voire de guerre ? On pense à la guerre de Yougoslavie. Pourquoi dans d’autres, comme le montre l’histoire européenne depuis 1950, n’empêchent-elles pas ce formidable chantier politique. Quels rapports dans le temps et l’espace entre racine, identité, incommunication et murs ?

8Il y a deux sortes de murs et frontières : ceux qui donnent envie d’aller voir de l’autre côté, car il y a toujours une curiosité pour ce qui est interdit, et ceux qui servent de repoussoir, dont on s’éloigne parce qu’ils sont menaçants. Deux sortes « d’au-delà ». Par ailleurs, avec le monde ouvert et technologique d’aujourd’hui, on voit se multiplier des murs imaginaires. Il suffit de regarder les individus multibranchés, incapables de sortir de leur solitude interactive, devenant des handicapés de la réalité et incapables de relations banales avec autrui. Les casques et autres écrans symboles de « l’ouverture » deviennent subrepticement de nouvelles frontières. Ce que je veux dire, c’est que la problématique des murs et frontières, en dehors des cas historiques bien connus des dictatures, est souvent très complexe. Là aussi, il y a une langue de bois dénonçant les murs et frontières, au moment où chacun joue avec les siens… Les murs ne sont d’ailleurs pas toujours nets et visibles, comme on le voit dans les frontières poreuses entre le « normal et le pathologique ». L’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse montre combien tout ceci dépend aussi des valeurs dominantes du moment et du contexte. L’homme ne cesse de se fabriquer des murs et des frontières, mais heureusement tout ceci fluctue dans le temps, même si ceux qui les subissent à un moment de leur histoire individuelle ou collective n’ont pas toujours la distance que l’on peut avoir ultérieurement quand on les voit « autrement ». La peur, en tout cas, reste une des plus grandes frontières.

9En somme il y a deux sortes de murs et frontières. Ceux qui protègent, garantissent l’identité, la souveraineté, dans l’ordre de la sauvegarde dynamique ; ceux qui symbolisent des rapports de force, des guerres, de domination, des incommunications. Dans les deux cas, il y a toujours quelque chose « autour » qui dépasse, détourne, parfois ridiculise, la fonction « officielle » de ces murs et frontières. Ce qui veut dire qu’il n’y a jamais d’étanchéité complète, efficace et rationnelle. Tant mieux. Tout fuit.

104) Le plus bel exemple de l’ambiguïté des murs et frontières ? Le projet politique de l’Europe. Passer en 50 ans de 6 à 27 membres, illustre magnifiquement la capacité des hommes à repousser des frontières et à inventer. L’Europe ? La plus formidable utopie démocratique de l’histoire de l’humanité, avec aujourd’hui 27 pays, 26 langues, 500 millions d’habitants, qui n’ont rien à se dire et qui ne cessent néanmoins de repousser leurs frontières communes, sans pour autant se comprendre ou avoir envie de se comprendre. La frontière extérieure de Schengen, même si elle fait peur, définit ainsi un espace interne ouvert immense où tout circule sans pour autant que les points de vue se rapprochent ! Comme si les peuples avec courage arrivaient à repousser les frontières de l’incommunication sans pour autant avoir envie simultanément de mieux se comprendre réellement. Rapprochement et distance. Magnifique ambivalence des rapports entre espaces ouverts et espaces fermés. Non seulement les murs abolis demeurent néanmoins dressés, mais les Européens savent aussi instinctivement qu’il faut du temps pour sortir de chez soi et aller à la rencontre de l’autre – cet autre avec lequel on s’est battu avec autant de constance pendant des siècles… Et si aujourd’hui, où l’Europe se referme trop sur elle-même par rapport au Sud et à l’Est, auxquels elle doit pourtant énormément, chacun sait confusément que cette tentation d’un nouvel enfermement ne pourra durer longtemps. D’abord parce que « les autres » dénonceront une trahison des valeurs mêmes de l’Europe et ensuite parce que l’« autre » si « menaçant » est néanmoins tellement constitutif de notre identité culturelle collective. Et le boomerang de la dénégation nous atteindrait. L’Europe est l’exemple formidable du caractère mouvant des murs et frontières. Un exemple d’optimisme historique, sans doute le plus important actuellement dans le monde, car il est contemporain du rideau de fer, mais lui a survécu. En tout cas, l’hétérogénéité même de l’Europe ridiculise dans la durée tout discours sur le « danger » constitué par l’autre, puisque l’Europe elle-même n’est qu’une mosaïque d’altérités…

11Deux exemples d’enfermement de l’Europe. Sa position contre les immigrés, considérés comme un « danger » alors que l’Europe en a tellement besoin depuis toujours et depuis trois générations. D’autre part, supposer que le Printemps arabe n’a eu lieu que parce qu’il avait Facebook. Comme si, chez eux comme chez nous et ailleurs, tout passait par les nouvelles technologies de l’information et de la communication… L’Europe du Nord n’a pas respecté cette altérité – le Sud s’en souviendra peut-être – jusqu’à repousser les immigrants clandestins accostés à Lampedusa. Toute l’ambiguïté des murs et frontières se lit dans l’histoire de l’Europe. Et le Printemps arabe montre, malgré la frilosité de l’Europe du Nord, que les frontières ne sont plus intangibles et que la mondialisation est aussi l’occasion d’un redessin des grands enjeux culturels. Finalement, l’histoire subvertit les velléités des murs et frontières définitifs. Par contre, contestés ici ou là, ils repoussent aussi vite ailleurs ! La capacité à inventer des murs et frontières est beaucoup plus grande et plus rapide que la capacité à les mettre en cause. L’enfermement de l’autre ou son rejet est une tentation constante, même si parfois, en voulant « ghettoïser » l’autre, c’est soi-même qu’on enferme. Les hommes s’enferment aisément dans des ghettos pour se « protéger » de l’autre, alors que c’est souvent soi-même qui a tendance à s’enfermer. Enfermement ? Éternelle illusion et tentation de l’auto-protection. Mais rien n’interdit de penser qu’avec le temps, les murs et frontières pourront se déplacer, dessinant de nouveaux horizons. Par exemple, le conflit israélo-palestinien sera un jour enfin « dépassé », rouvrant le dialogue entre les deux façades de la Méditerranée qui appartiennent à la même civilisation… Les inégalités dans un monde où tout est visible peuvent également devenir un grand facteur de haine et d’exclusion ou au contraire un accélérateur de la prise de conscience de l’obligation d’apprendre à cohabiter. Avec les soubresauts d’une histoire de 50 ans, l’Europe essaie d’inventer un autre rapport à l’autre, proche des murs et frontières.

125) En fait, la question normative qui montre le lien existant entre les problématiques de la communication et celles des murs et frontières est la suivante : comment gérer l’incommunication rendue encore plus visible dans un monde ouvert sans que cela ne conduise à de nouveaux enfermements ou exclusions ? Comment conserver l’acquis de la liberté d’expression, de circulation, d’un peu plus de tolérance, sans provoquer un retour croissant des frontières ? Autre question complémentaire : les liens entre la problématique des réseaux et celle des murs et frontières. La croissance des réseaux multiplie la question de la prise en compte des « hors réseaux ». Les réseaux, contrairement à l’idée dominante, sont compatibles avec une logique d’exclusion. Tout ce qui n’est pas du côté du même est exclu. Les réseaux ne sont pas toujours du côté de la liberté, comme les murs ne sont pas toujours du côté de l’exclusion. Tout se complique avec les techniques de communication qui facilitent apparemment la circulation. Réseaux, murs et frontières ont plus de points communs qu’on ne le pense. Un monde ouvert, traversé de réseaux, est parfaitement compatible avec autant de nouvelles frontières. En fait, les réseaux pensent devenir des frontières… Or, on peut aussi faire l’hypothèse suivante vis-à-vis d’un monde ouvert où tout circule : les réseaux et les frontières permettent de garantir une certaine lenteur face à l’idéologie de la vitesse. En somme, des sortes de ralentisseurs… Et cette renaissance des ralentisseurs est peut-être un moyen d’aménager les revendications de liberté et de circulation. Un peu comme si les hommes n’arrivaient pas à la fois à assumer davantage de libertés et de circulations, avec l’éternelle tentation de recréer, ailleurs, simultanément d’autres murs et frontières. Infinie capacité des hommes à réinventer des processus d’incommunication et d’exclusion. Rien ne dit par exemple pour l’Europe où Schengen est critiqué qu’il n’y aura pas un désir de refermement après tant d’années d’ouverture où tout, du plus fonctionnel au normatif, était mélangé. Il n’y a pas de loi de l’histoire, mais la tradition d’exclusion de l’autre est tout de même plus ancienne que celle de la coopération…

13Si l’on ne peut vivre individuellement et collectivement sans limites, identités et distances à l’égard d’autrui, comment éviter le retour d’une suspicion généralisée à l’égard de cet autre qui devient facilement le bouc émissaire ?

14Autrement dit, peut-on construire un monde plus ouvert sans que celui-ci ne conduise finalement à retrouver la « sécurité » des murs et frontières ? Sécurité : un mot devenu contemporain de l’ouverture du monde… Sécurité, méfiance et exclusion vont très bien ensemble… Une chose est certaine : la lutte contre la tentation des murs et frontières reste avant tout politique et ne trouve pas forcément dans l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’allié que l’on pourrait imaginer. On peut vivre demain dans un monde ouvert, saturé de réseaux et d’interactions et tout aussi méfiant à l’égard d’autrui, avec son lot de murs, frontières, télésurveillance, contrôle des identités, valorisation de toutes les sécurités, envahi de réglementations… La question normative est la suivante : quels sont les murs et frontières indispensables à un monde ouvert, et quand rebascule-t-on dans une logique d’exclusion et du bouc émissaire ?

15Pointera alors une autre question : qu’en est-il des murs et frontières dans l’espace extraterrestre ? Pourra-t-on éviter d’y retrouver des murs inventés par les hommes sur terre et qui ont toujours autant de mal à cohabiter avec l’autre ? L’universalité de la référence à l’homme ne s’est en effet jamais accompagnée de la fin des frontières. Au contraire.

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Cinq réflexions sont indispensables pour repenser la question des murs et frontières dans le contexte contemporain. Dans un monde ouvert où la liberté de circulation est une valeur dominante, ceux-ci n’ont jamais été aussi nombreux. Toute problématique de « Murs et Frontières » symbolise la question du rapport à l’autre. Les rapports entre identité et murs sont complexes : il n’y a pas de vie individuelle ou collective sans identité, et donc sans fermeture. Le projet politique de l’Europe représente le plus bel exemple de l’ambiguïté des murs et frontières. En résumé, la question normative exprimant le lien entre les problématiques de la communication et celles des murs et frontières est la suivante : comment gérer l’incommunication rendue encore plus visible dans un monde ouvert sans que cela ne conduise à de nouveaux enfermements ou exclusions ?

Dominique Wolton
Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC)
Mis en ligne sur Cairn.info le 02/11/2013
https://doi.org/10.4267/2042/48346
Pour citer cet article
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