CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1L’émergence de pratiques participatives et collaboratives sur le Web a fait apparaître des dispositifs communicationnels réticulaires d’un genre inédit. Tous les secteurs de l’information ont connu d’importantes transformations de leurs modes de construction et de diffusion (Castells, 2009). Ces changements s’inscrivent dans la continuité de l’histoire des techniques et des usages, mais accélèrent considérablement les processus historiques en cours.

2Diderot et d’Alembert n’auraient sans doute pas renié la dimension collaborative d’Internet. Ils avaient fait de cette collaboration – certes limitée aux « gens de lettres », mais qui constituait un esprit d’ouverture novateur pour l’époque – le pilier de leur projet d’encyclopédie.

3Déjà, ils assumaient la qualité variable des articles, la structuration imparfaite, la difficile représentativité des disciplines (d’Alembert, 2000). Pour accoucher de cette première encyclopédie en langue française, un travail d’édition titanesque fut nécessaire, donnant lieu à de véritables guerres éditoriales. Le nombre élevé de collaborateurs et leur incapacité à respecter les contraintes – et notamment les délais – ont bien failli faire échouer le projet (Darnton, 1982). Finalement, le succès phénoménal tint presque du miracle si l’on considère l’incroyable complexité de la mise en œuvre de ce projet excessivement risqué, qui industrialisa littéralement l’édition de par ses dimensions pharaoniques (Ibid.).

4Mais l’essentiel du travail consista à repousser les murs idéologiques, à déplacer les frontières de l’accès à la connaissance pour faire émerger l’esprit des Lumières grâce à l’imprimerie. De plus, en considérant les hommes comme égaux par nature, l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert fut une œuvre foncièrement politique qui, comme l’a démontré Jacques Proust (1967), avait notamment pour mission d’élever le niveau d’instruction et de réflexion du grand public.

5Depuis une dizaine d’années, avec d’autres outils mais des idées qui s’inscrivent dans le prolongement des Lumières, des centaines de millions d’internautes à travers le monde ont entrepris de donner naissance à des édifices informationnels novateurs. Basés sur une structure réticulaire, construits sur un mode collaboratif, ces dispositifs dits Web 2.0 constituent véritablement de nouveaux modèles éditoriaux (Barbe, 2006). Wikis, blogs, et médias participatifs en sont les principaux acteurs.

Quatre mutations fondamentales

6En matière de connaissances, un acteur singulier est devenu en quelques années une figure emblématique du Web 2.0. Il s’agit de Wikipedia, l’encyclopédie libre et collaborative dont la construction s’effectue en temps réel et en permanence. Sa particularité : le portail de la connaissance est l’un des deux seuls sites [1] à but non lucratif du top 50 des sites les plus visités au monde. Il n’aura pas fallu plus d’une décennie à Wikipedia pour s’imposer sur le Web et investir des domaines autrefois bien balisés : éducation, science, culture, médias. Le wiki collaboratif, sixième plus gros site mondial en termes de trafic [2], compte désormais plus de trois millions d’articles en anglais, plus d’un million en allemand et en français. Décliné au total en 282 langues, Wikipedia, par l’intermédiaire de la Wikimedia Foundation, a demandé au début de l’année 2011 son classement au patrimoine culturel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Néanmoins, cet ovni de la connaissance, dont le fonctionnement est parfois mal compris, fait l’objet de controverses au sein de la communauté scientifique (Vandendorpe, 2008). En effet, la construction de l’édifice est basée sur trois piliers : la dynamique communautaire, l’édition collaborative, le système de surveillance et de contrôle a posteriori du contenu. Ces trois éléments sont fortement imbriqués et leur fonctionnement individuel et collectif est plus complexe qu’il n’y paraît, comme l’ont démontré de précédentes études (Barbe, 2006 ; Jacquemin, 2008). En 2005, un article publié dans Nature (Giles, 2005) concluait que la qualité des contenus de Wikipedia était comparable à ceux de l’Encyclopædia Britannica. Néanmoins, de nombreuses polémiques ont agité la « planète » Wikipedia concernant la qualité de ses articles, mais également à propos de l’opacité de son système de contrôle (Barbe, 2010) et des conflits d’égo récurrents (Auray, 2009).

7Comme ce fut le cas au temps des Lumières, les frontières sont à nouveau bouleversées et la connaissance elle-même s’en trouve transformée. Mais d’autres frontières apparaissent, de nouvelles limites se dessinent dans l’univers numérique. Au travers de la métaphore des frontières, cet article propose d’analyser les profondes mutations intervenues dans le domaine des savoirs et qui bouleversent le monde de l’information : question de l’accès, enjeux de l’édition scientifique, mémoire collective, construction des connaissances.

8Premier point, nous assistons à un déplacement des frontières de l’accès à la connaissance. Le Web agit comme un entonnoir, dont le point d’entrée est Google. En effet, le moteur de recherche est à l’origine d’environ 80 % du trafic global des sites Web. Et Google est désormais présent sur tous les types de terminaux : ordinateurs mais aussi tablettes, assistants personnels, smartphones, etc. Or, en matière de connaissances, Google plébiscite Wikipedia, en plaçant systématiquement l’encyclopédie libre en tête des résultats de recherche (Barbe, 2010). L’association des deux dispositifs permet donc l’accès, en un clic seulement, à des millions d’articles de l’encyclopédie libre et ces articles sont eux-mêmes structurés pour optimiser la lisibilité et l’accès de l’utilisateur lambda. Jamais dans l’histoire un dispositif aussi efficace d’accès aux savoirs, disponible gratuitement pour un aussi grand nombre d’individus, n’avait existé. De nombreuses connaissances auparavant réservées aux professionnels ou aux chercheurs sont désormais aisément accessibles sur le Web, y compris des connaissances techniques, exfiltrées de la sphère commerciale. Les frontières de l’accès ont été déplacées du payant vers le gratuit, du confidentiel vers le grand public, de l’expert vers l’amateur. Mais cette accessibilité va-t-elle de pair avec un véritable élargissement du champ culturel ? Car accès ne veut pas dire compréhension et intégration, et les frontières culturelles et éducationnelles restent bien réelles. Se pose alors la question de l’apprentissage, et notamment de l’acquisition cognitive des connaissances par les liens hypertextes qui jalonnent les articles de Wikipedia. Certains chercheurs y voient une nouvelle logique d’apprentissage, basée notamment sur la serendipité, cette capacité à réunir « avec hasard et agilité » des éléments séparés pour construire pas à pas un édifice intellectuel (Perriault, 2000). Par ailleurs, le difficile passage de l’information vers la communication et l’illusion d’une transmission universelle des savoirs, évoquée notamment par Dominique Wolton (2009), soulèvent également des questions.

9Second point, le Web collaboratif, et en particulier Wikipedia, repousse les frontières de la mémoire collective. Techniquement, il est désormais possible d’héberger et surtout de rendre accessible un nombre illimité de pages Web pour un coût quasi nul. C’est un fait nouveau qui ouvre la perspective d’une présence numérique non plus seulement pour des personnalités ou des évènements remarquables mais pour tout individu dont l’activité est susceptible d’intéresser une ou plusieurs autres personnes. La question sous-jacente est de savoir selon quels critères un individu a droit ou non de cité dans une encyclopédie. Les questions du coût et de l’accès n’étant plus des facteurs limitatifs à l’édition des connaissances, il devient délicat d’invoquer un académisme forcément orienté, alors même que l’origine de l’encyclopédisme repose sur une entreprise collective à vocation universelle. L’encyclopédie en ligne pourrait donc s’ouvrir à chaque individu, puisque chacun contribue à sa manière à la communauté humaine. Se pose alors le problème, récurrent sur Internet, du droit à l’oubli et du droit de rectification concernant les données publiées sur soi-même, par d’autres. En effet, sauf rare exception, les informations sur Wikipedia ne sont jamais définitivement effacées. Même passées hors ligne, c’est-à-dire n’étant plus accessibles dans un article publié, les informations restent dans la mémoire du dispositif et peuvent à chaque instant être à nouveau publiées, sur décision par exemple d’un comité d’arbitrage.

10Autre problème, la tentation de l’autoédition de sa propre page. Puisque chacun peut contribuer à l’encyclopédie libre, pourquoi ne pas être son propre biographe ? Cette question n’est pas réglée et plusieurs cas polémiques ont montré les difficultés du système à assurer une représentativité objective des activités d’un individu lorsqu’il est en conflit avec les éditeurs de sa page [3]. Si le concept de digital natives semble de moins en moins pertinent (Selwyn, 2009), mémoire collective et présence numérique posent la question du mur entre communautés geeks, fortement acculturées au numérique, et communautés de pratiques plus traditionnelles, peu à l’aise avec le Web et encore moins avec le Web 2.0. Le résultat est une surreprésentation très marquée sur Wikipedia de certains secteurs comme l’informatique et les nouvelles technologies.

11Troisième point, le Web collaboratif rend poreuse la paroi autrefois étanche entre experts et amateurs concernant l’édition des connaissances. En sollicitant indistinctement l’ensemble des individus à participer à son modèle éditorial, les dispositifs Web 2.0 remettent en cause la légitimité académique traditionnelle des acteurs du monde scientifique. Le face-à-face entre experts et internautes lambda est souvent tendu et ne tourne pas toujours à l’avantage des premiers (Auray, 2008). Cette intrusion du grand public dans la sphère de l’édition des connaissances constitue un phénomène nouveau. Néanmoins, les études montrent que les experts et les chercheurs sont de plus en plus présents sur le Web participatif et collaboratif (Barbe, 2010). Par ailleurs, il semble que plus un sujet est spécialisé, moins le nombre de contributeurs est élevé (Ibid.). C’est particulièrement prégnant lorsque l’on ne prend en compte que la participation sur le fond d’un article. En effet, les contributeurs amateurs s’investissent souvent dans la structuration de l’article, dans la grammaire, les liens, etc. Cette porosité de la frontière entre amateurs et experts d’un domaine est donc à relativiser. Il s’agit avant tout d’un dialogue naissant entre deux catégories d’acteurs auparavant disjointes, rendu possible par les caractéristiques particulières des dispositifs collaboratifs sur le Web.

12Quatrième point, le rythme de l’information sur le Web transforme la nature des savoirs. On assiste à une atténuation des frontières entre savoir académique – rigide, statique – et information dynamique – en perpétuel changement, en lien avec le rythme de l’actualité. Le principe consistant à « graver la connaissance dans le marbre » – qui caractérise les textes écrits depuis l’Antiquité, et en particulier en sciences, jusqu’au xxe siècle – disparaît. L’évolution des savoirs s’inscrit désormais dans la mutation permanente, en fonction des dernières découvertes, de l’actualité, des controverses, etc. Les frontières deviennent mobiles, la vérité s’associe désormais au changement et au temporaire, et non plus à l’absolu et au permanent. Les informations et savoirs ne sont plus légitimés parce qu’émanant d’autorités académiques, mais validés parce qu’étant le résultat d’un consensus global à un instant donné. C’est donc la nature des connaissances elle-même qui est modifiée, et il est légitime de se poser la question d’un changement paradigmatique, d’une nouvelle « intelligibilité de l’évidence », dans le sillage de Fernando Gil (Gil, 1993), en particulier concernant la connaissance scientifique.

Quels sont les risques liés à ces changements ?

13Le premier risque est celui de l’effacement des frontières entre les catégories d’information. Le journalisme d’actualité et l’édition scientifique ont par exemple des objectifs et des mises en œuvre traditionnellement très différents. L’objectif de l’actualité est d’être facilement consommable par tous pour maximiser l’audience, quitte à rester approximatif sur les faits. L’information scientifique ou technique, au contraire, nécessite un haut degré de précision et ne s’adresse qu’à une petite partie de la population. La confusion des genres peut se révéler dangereuse : on ne peut soumettre l’information scientifique au rythme de l’actualité sans risquer de commettre des erreurs. D’autre part, la maîtrise de connaissances techniques ou scientifiques demande souvent un haut niveau de compréhension du champ disciplinaire concerné. Le risque pour le néophyte consiste à mal comprendre les informations, avec des conséquences potentiellement graves – c’est notamment le cas de l’automédication à partir d’informations puisées sur les sites Web. Les risques de cette pratique en développement rapide ont été soulignés par de nombreuses études (Levy et Strombeck, 2002). Prosaïquement, posons-nous la question de savoir ce qui est scientifique et ce qui ne l’est pas. Il est bien difficile de trouver une réponse à cette question concernant l’information publiée dans le cadre du Web collaboratif. Pourtant, de plus en plus, cette information constitue une base sur laquelle s’appuient non seulement les amateurs, mais également les étudiants et les chercheurs (Park, 2011). Un autre risque est celui de l’infiltration de la sphère commerciale dans le Web collaboratif, et donc d’une porosité des frontières entre deux catégories d’information en principe bien distinctes : savoirs scientifiques et culturels et informations promotionnelles. En effet, Wikipedia étant, comme nous l’avons vu, l’un des sites les plus visités au monde, la présence ou non d’un lien ou d’une référence n’est pas dénuée d’enjeux commerciaux : un site bénéficiant d’un ou plusieurs liens entrants depuis Wikipedia verra son trafic s’accroître de façon plus ou moins considérable selon les cas. Par ailleurs, les sites participatifs comme Agoravox sont souvent utilisés par des entreprises pour générer du trafic vers leur site [4].

14On assiste également à l’apparition de nouvelles frontières. La plus visible est celle qui sépare ceux qui sont fortement acculturés au numérique et à ses règles et ceux qui continuent à privilégier l’usage des médias traditionnels. Le décrochage de nombreuses personnes dans la course au numérique les rend plus vulnérables parce qu’ils sont volontairement ou involontairement (voir par exemple les modèles de publications scientifiques basés uniquement sur une publication papier) exclus d’outils désormais incontournables. Il s’agit notamment du secteur des sciences, de la recherche d’emploi, de la communication des petites et moyennes entreprises, etc. Certains acteurs deviennent dominants par rapport à d’autres parce qu’ils sont actifs sur Internet et que leur « e-réputation » est importante. Ils s’internationalisent et créent des réseaux alors qu’à l’opposé, les modèles économiques de ceux qui ne sont pas connectés s’en trouvent fragilisés. Un autre aspect du problème est visible dans la sélection du contenu sur les dispositifs collaboratifs. Comme vu précédemment, lorsqu’un scientifique ou un expert s’oppose à un administrateur du site [5], sa méconnaissance du système éditorial le pousse souvent à la faute et il ne peut obtenir gain de cause. Il s’agit bien ici d’un problème d’acculturation à un modèle éditorial nouveau. Le risque est alors une perte d’influence des experts sur les contenus spécialisés, qui pose la question à moyen terme de leur qualité. Il faut donc que les administrateurs de Wikipedia s’investissent davantage pour expliquer et justifier le principe du « neutral point of view », souvent contrariant pour les chercheurs qui souhaitent exposer leurs théories ou leurs résultats. Le dernier danger est celui de l’établissement d’une barrière hermétique entre les langues, qui pourrait finalement refermer les cultures sur elles-mêmes. En effet, chaque Wikipedia est construit autour d’une seule langue, ce qui ne favorise pas le dialogue interculturel. Le risque est celui d’un retour à des sphères de connaissances hermétiques, par exemple en sciences, avec des articles construits et menant essentiellement vers des références appartenant au même environnement linguistique et culturel. Néanmoins, avec le développement des traducteurs automatiques, on peut également arguer du risque contraire : celui de la dissolution des particularités culturelles dans un magma de connaissances décontextualisées et mondialisées que certains chercheurs dénoncent comme un mythe de l’universalisme (Wolton, 2003).

15L’irruption de nouveaux modèles collaboratifs d’organisation des informations et des savoirs sur Internet constitue donc une véritable évolution dans l’histoire de la connaissance, de sa production, de sa distribution, et de sa transmission. C’est un changement à la fois quantitatif et qualitatif majeur, comparable par certains points à ce qu’a été l’encyclopédisme en Occident, mais à l’échelle mondiale. Pour certaines cultures, parfois véhiculées par des langues et dialectes régionaux, il s’agit d’une tentative de formalisation historique. Dans certains cas, on assiste à un passage direct du stade de la transmission orale à celui de la transmission numérique [6]. Ces modèles collaboratifs « n’abrogent » pas les limites et les règles, mais les repoussent, les déplacent, les modifient. Dans l’ensemble, les nouveaux modèles éditoriaux gagnent en souplesse, en ouverture, en réactivité, mais perdent en contrôle. Par ailleurs, ils nécessitent une acculturation au numérique qui peut s’avérer problématique. Néanmoins, cette mise à niveau est inhérente à tout changement. Elle doit être réalisée par les scientifiques et par l’ensemble des professions liées à l’industrie de la connaissance, sous peine de voir se réduire leur influence dans leurs domaines respectifs. Si les critiques sont nombreuses – et souvent justifiées –, il faut garder à l’esprit l’imperfection inhérente à tout modèle d’organisation des connaissances. La sociologie de l’innovation nous fournit ici un point de vue pertinent : s’approprier l’outil pour mieux le façonner, chercher l’innovation dans les controverses. « C’est par la controverse que s’élaborent les faits : elle précède toujours l’émergence d’une innovation. » (Callon et Latour, 1991)

Notes

  • [1]
    L’autre site est celui de la Mozilla Foundation.
  • [2]
    Classement Alexa, octobre 2011.
  • [3]
    Ce fut le cas par exemple pour Grichka Bogdanoff, soupçonné par des administrateurs de Wikipedia de vouloir modifier sa page à son avantage.
  • [4]
    Par exemple, l’entreprise Abonéobio publie des articles sur Agoravox avec un profil qui renvoie à son site.
  • [5]
    Il s’agit d’internautes très actifs, directement impliqués dans le modèle éditorial de Wikipedia et disposant de droits exécutifs sur le contenu comme la suppression d’un article, le blocage d’un internaute, etc.
  • [6]
    Voir par exemple « Oral citations project » de Wikipedia : <meta.wikimedia.org/wiki/Research:Oral_Citations>
Français

Depuis une dizaine d’années, des centaines des millions d’internautes ont donné naissance à des édifices informationnels novateurs. Ces dispositifs dits Web 2.0 constituent de nouveaux modèles éditoriaux. Ces changements, qui s’inscrivent dans la continuité de l’histoire des techniques et des usages, accélèrent considérablement les processus historiques en cours. Par la métaphore des frontières, cet article analyse les profondes mutations intervenues dans le domaine des savoirs : question de l’accès, enjeux de la mémoire collective, transformation de la nature des savoirs.

Mots-clés

  • Wikipedia
  • Web 2.0
  • nouveau modèles éditoriaux
  • modèles d’organisation des savoirs
  • Internet
  • société de l’information
  • médias participatifs et collaboratifs
  • dispositifs sociotechniques d’information et de communication

Références bibliographiques

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  • En ligneLevy, J. et Stombeck, R., « Health Benefits and Risks of the Internet », Journal of Medical Systems, vol. 26, n° 6, 2002, p. 495-510.
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  • Proust, J., Diderot et l’encyclopédie, Paris, Armand Colin, 1967.
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  • Wolton, D., Informer n’est pas communiquer, Paris, CNRS éditions, coll. « Débats », 2009.
Lionel Barbe
Lionel Barbe est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Ses recherches portent notamment sur la construction collective des informations et des savoirs sur les sites participatifs et collaboratifs dits « Web 2.0 ». Il a notamment publié « Wikipedia, un trouble-fête de l’édition scientifique » (Hermès, no 57) et « Émergence et appropriation des dispositifs socio-techniques : le cas de Facebook, vers des communautés de pratiques » (avec Éric Delcroix, Sciences de la société, no 75).
Mis en ligne sur Cairn.info le 02/11/2013
https://doi.org/10.4267/2042/48340
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour CNRS Éditions © CNRS Éditions. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
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