1L’un des phénomènes les plus intéressants, en histoire de la traduction, est la manière dont celle-ci reflète, tel un miroir, le rapport à l’identité culturelle et nationale et à l’altérité, par exemple dans les systèmes littéraires français et bulgares. Il s’agit de deux États-nations – dont l’un, le plus à l’ouest de l’Europe, est d’influence catholique, l’autre, le plus à l’est, d’influence orthodoxe – qui se construisent en se fondant, pour l’un, sur la tradition latine, pour l’autre sur la tradition byzantine, et qui acquièrent une langue littéraire quasiment au même moment, soit au ixe siècle, si l’on prend pour prémices la création de l’alphabet glagolitique par Constantin-Cyrille le Philosophe vers 862 et les Serments de Strasbourg en 842.
2Durant le Moyen Âge, la politique culturelle des rois de France et des tsars bulgares poursuit des objectifs similaires, de même que sont semblables les topoï dominants dans les commentaires, les lettres et les préambules laissés par les traducteurs, qui nous permettent de mieux cerner ce que fut leur projet. À partir de la Renaissance, cependant, les conditions dans lesquelles ces deux États évoluent diffèrent radicalement. Le prestige que commence à acquérir la langue française au xvie siècle ne cesse de croître, pour culminer dans une large partie de l’Europe au xviiie siècle ; au xive siècle, en revanche, le royaume bulgare, affaibli par des luttes intestines, ne peut résister à la pression de l’armée ottomane, et les territoires bulgares deviennent province ottomane jusqu’en 1878.
3Dans cette étude, le discours des traducteurs sera central, parce que révélateur le plus manifeste des représentations qu’ont les traducteurs français et bulgares du statut de leur propre langue/culture, mais aussi de celles à partir desquelles ils traduisent, de leur manière d’appréhender « soi » et « les autres ».
Naissance des États-nations et édification de langues et cultures nationales
4Comme dans la majeure partie de l’Europe, c’est à partir de la traduction que naît en Bulgarie la première littérature slave, au ixe siècle, dans un contexte politique et religieux complexe, du fait de la conjonction de deux circonstances favorables : d’une part le désir des disciples de Cyrille (créateur du premier alphabet slave, la glagolite) et Méthode de continuer l’œuvre entreprise, de l’autre la perspicacité des souverains bulgares, Boris, puis son fils Siméon qui, engagés dans un processus de stabilisation de leur pouvoir par la christianisation, la féodalisation et la slavisation de leur royaume, les accueillent et leur assurent de bonnes conditions de travail.
5Le discours des traducteurs bulgares, du ixe au xive siècle, se caractérise par la récurrence d’un topos propre à l’Europe médiévale, celui d’humilité et de captatio benevolentiae [1] : ils ne cessent de souligner le fossé séparant la langue grecque à partir de laquelle ils traduisent, riche de sa longue tradition et de sa capacité d’abstraction, et le slave en train de s’édifier en tant que langue littéraire écrite, ainsi que la peur que leurs faibles compétences intellectuelles ne les empêchent de mener à bien une tâche ardue commandée par Dieu. Cela ressort clairement, par exemple, du prologue à la traduction d’un évangéliaire pour les fêtes, de Constantin de Preslav :
« C’est pourquoi, misérable que je suis, lorsque je me suis convaincu, comme je l’ai dit, et décidé à traduire les commentaires du saint Évangile du grec en slave, j’ai tremblé, en proie à l’effroi, en voyant des mots qui dépassaient ma faculté de compréhension et mes compétences. Mais épouvanté par la mort qui m’attendait si je ne m’inclinais pas, j’ai commencé par les évangiles du dimanche seulement car il m’était impossible de tout écrire. Je supplie tous ceux qui aiment le Christ de prier pour le succès de mon travail : que notre souverain Jésus-Christ m’accorde de remplir jusqu’au bout ma tâche pour la gloire du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen. »
7La traduction en slave, à cette époque, est marquée par la vénération à l’égard des textes religieux canoniques et par un certain littéralisme qui va de pair. Le principal objectif des traducteurs est la propagation de la foi chrétienne, d’où l’utilisation d’une langue compréhensible et accessible au plus grand nombre, la langue slave vernaculaire et vulgaire (contre le dogme des trois langues sacrées).
8Au xiiie siècle, après la domination byzantine (1018-1186), caractérisée par une volonté d’hellénisation de la population slave, il semble qu’une conscience identitaire se soit éveillée : les traducteurs déclarent traduire dans « notre langue bulgare ». Dans le même temps, on peut observer une conception messianique : le peuple bulgare serait élu de Dieu et sa liturgie serait sacrée dans la mesure où l’alphabet slave (la glagolite, puis le cyrillique plus simple et inspiré de l’alphabet grec) a été créé par un saint, Cyrille. On tente alors de restaurer le lien brisé par la domination byzantine avec la littérature du « Siècle d’or », ses formes, ses canons, sa langue. Le « renouveau littéraire » lié à la figure dominante du patriarche de T?rnovo, Evtimij, est avant tout une vaste entreprise de retraduction des textes sacrés, motivée par la conviction que les différentes copies ont abouti à des erreurs responsables d’hérésies.
9En France, c’est également à la fin du ixe siècle qu’apparaît le premier texte écrit en romanz, la Séquence de sainte Eulalie (vers 880). La création littéraire demeure modeste à cette époque jusqu’à l’apparition de La Chanson de Roland, à la fin du xie siècle, et elle obéit à deux motivations : donner à la langue vernaculaire et vulgaire le statut de langue littéraire et poétique, capable de rivaliser avec les modèles latins prestigieux, instruire dans la foi chrétienne les laïcs et ce, dans leur propre langue. À partir du xiie siècle, cependant, avec le développement des villes et l’apparition des premières universités, l’instruction se déplace des monastères aux écoles. On voit naître la figure de l’intellectuel, « homme qui, professionnellement, a une activité de professeur et de savant [2] ». Le besoin de connaissance parmi la population laïque répond à celui de se former et de se cultiver éprouvé par des rois qui, entre les xiiie et xve siècles, mettent en œuvre une véritable politique de traduction. Le discours et les motivations des traducteurs médiévaux en France ne diffèrent guère de ceux des hommes de lettres bulgares et l’on y retrouve le topos d’humilité dû à la représentation que l’on se fait à l’époque de la richesse du latin et de l’indigence du français. Ainsi, par exemple, lorsqu’il présente et offre au roi Jean le Bon sa traduction des Décades de Tite-Live, le moine Pierre Bersuire souligne les difficultés qu’il a éprouvées à traduire en vieux français un texte écrit en latin classique :
10« Et bien que le parler élevé et la profonde latinité caractérisant cet auteur soient supérieurs à mon entendement et à mon intelligence, étant donné que ses constructions sont si nettes et brèves, si suspensives et constituées d’étranges mots qu’à l’heure actuelle peu nombreux sont ceux qui peuvent le comprendre, à plus forte raison translater ou ramener en français, j’ai néanmoins pris la peine de le translater pour vous obéir, à vous qui êtes mon seigneur et pour en faire profiter tous ceux qui par moi l’entendront. »
11Cette représentation qu’ils ont à la fois du latin et de la langue dans laquelle ils traduisent, considérée comme plus pauvre et grossière, poussent les traducteurs médiévaux à se préoccuper plus du sens du texte traduit que de sa forme.
De la « Défense et illustration de la langue française » aux « Belles Infidèles » : supériorité de la langue française et traductions ethnocentriques
12De la Renaissance au xviiie siècle, on peut observer un tournant significatif dans la manière dont les traducteurs français perçoivent leur propre langue, ainsi que celles à partir desquelles ils traduisent ; tournant lié à la consolidation de la couronne de France et à l’affirmation du français qui acquiert le statut de langue officielle en 1539 par l’ordonnance de Villers-Cotterêts. De langue estimée comme grossière et rudimentaire, incapable de rivaliser avec la finesse du latin, le français se transformera, dans l’image qu’en ont ceux qui le manient, en langue de la décence, de la pureté et de la clarté, voire de l’universalité. Ce changement décisif dans l’horizon intellectuel des traducteurs français laisse des traces visibles dans leur mode de traduire et aboutit au phénomène bien connu des « Belles Infidèles », selon l’expression demeurée célèbre de Ménage.
13Ce qui caractérise ce mode de traduire [3], c’est la liberté prise par rapport au texte original et le désir d’embellissement ou de « perfectionnement » de l’auteur au nom du bon goût et du beau style. La lecture des nombreux avertissements au lecteur et préfaces rédigés par les traducteurs permet de mettre au jour les arguments récurrents permettant de justifier les déformations propres à l’époque : ajouts, suppressions, changements, francisation des textes que l’on peut rapprocher de la bulgarisation typique des traductions du Réveil national bulgare (xixe siècle), même si les motivations des traducteurs bulgares sont radicalement différentes. On adapte donc les mœurs de l’Antiquité aux normes de la décence et du « bon goût » du xviie siècle français et il faut faire oublier que le texte n’a pas été écrit directement en français. Le topos de la traduction comme ancillaire, servitude pour son auteur, se double de celui de la supériorité du français sur les autres langues, y compris le latin. On veut « rendre la copie plus belle que l’original » et « transformer les rochers et épines de l’auteur en jardins délicieux ».
14Dans sa préface à sa traduction du Panégyrique de Trajan de Pline le Jeune (1638), Jules Pilet de La Mesnardière justifie les libertés qu’il a prises par rapport à l’original en la qualifiant de « fidèle », par opposition à une traduction qui serait « servile ». La fidélité, au xviie siècle, est conçue par rapport à l’esprit, au « génie » de la langue française : « Voilà pour quelles raisons j’ai pris des libertés dans la version de cet ouvrage ; ou à parler plus justement, comment j’ai été fidèle envers notre panégyriste. Car j’appelle fidélité cette espèce de courage qu’on pourrait nommer proprement l’âme de la traduction ; et que certains juges sévères qui veulent que le traducteur ne change pas une syllabe mais que sa plume servile tremble à chaque trait qu’elle forme appelleront libertinage. »
15Quant à Perrot d’Ablancourt, il va jusqu’à critiquer ouvertement le style des auteurs qu’il traduit, fustigeant, par exemple, « des répétitions fréquentes et inutiles que ma langue ni mon style ne peuvent souffrir ». Les Belles Infidèles marquent le début d’une longue tradition française de traduction qui se caractérise par l’ethnocentrisme et le primat du « linguistiquement correct ».
16La situation ne diffère pas sensiblement au xviiie siècle : si l’intérêt pour les littératures et cultures étrangères croît (on sait l’engouement pour les « turqueries » et l’Orient plus généralement), l’image du français comme langue suivant l’ordre universel de la pensée et de la raison culmine avec le discours d’Antoine Rivarol, Discours sur l’universalité de la langue française, où l’auteur va jusqu’à affirmer : « C’est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l’ordre des sensations : la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n’est pas clair n’est pas français [4]. »
17Dans la pratique traductive française, de même que dans l’appréhension du rapport entre langue nationale et langues étrangères, littérature nationale et littératures étrangères, le xixe siècle est un tournant. C’est tout d’abord une formidable ouverture sur l’étranger et la prise de conscience, par des écrivains comme Madame de Staël ou Victor Hugo, que la traduction doit permettre à une littérature fermée, voire sclérosée, de se féconder par l’épreuve de l’étranger, que le français a sans doute ses richesses, mais que, dans certains domaines, les autres langues peuvent exprimer plus aisément la pensée : c’est l’Esprit qui est universel et qui transcende langues et nations. La pensée allemande, notamment sur la traduction, pénètre les milieux intellectuels français que l’expérience de l’émigration a rendus plus cosmopolites.
18Ainsi, dans sa préface à la « nouvelle traduction de Shakespeare » faite par son fils, Victor Hugo, opposant « goût bourgeois » et « esprit universel », exprime l’idée, opposée à celle des siècles précédents, selon laquelle respecter l’auteur traduit, c’est être prêt à faire violence au public : « Une traduction est presque toujours regardée tout d’abord par un peuple à qui on la donne comme une violence qu’on lui fait. Le goût bourgeois résiste à l’esprit universel. Traduire un poète étranger, c’est accroître la poésie nationale ; cet accroissement déplaît à ceux auxquels il profite. C’est du moins le commencement. Le premier mouvement est la révolte. Une langue dans laquelle on transvase de la sorte un autre idiome fait ce qu’elle peut pour refuser. Elle en sera fortifiée plus tard, en attendant elle s’indigne [5]. » Vers le milieu du siècle, les traducteurs critiquent de plus en plus les traductions réalisées précédemment, les jugeant trop libres, trop éloignées de l’original, plus proches de l’adaptation que de la véritable traduction.
Naissance des genres modernes et européanisation de la littérature bulgare par la traduction (xixe - début xxe siècle)
19Le Réveil national est une période particulièrement importante pour la culture bulgare et l’avenir de la future Bulgarie, mais aussi pour l’histoire de la traduction. C’est une époque de prise de conscience identitaire culturelle et nationale, de rapprochement voulu avec l’Europe, de foi – caractéristique des Lumières – en l’instruction et la raison comme vecteurs de progrès et de civilisation sur les territoires bulgares demeurés depuis le xive siècle isolés des grands courants culturels et religieux qui ont agité l’Europe. L’une des particularités de cette période, riche en débats, est le rôle double, à la fois compensateur et formateur, de la traduction, surtout à partir des années 1840 : elle compense le manque de textes originaux, forme le goût du lecteur, l’accoutume progressivement à de nouvelles formes littéraires et à des thèmes inconnus de lui, ouvre sa curiosité à d’autres pays, enfin elle permet aux auteurs-traducteurs de se « faire la main » avant de créer les premières œuvres de prose originales (nouvelles et romans).
20Il est intéressant de suivre les débats qui ont lieu sur la traduction dans les années 1870 entre des hommes de lettres qui, pour la plupart, ont fait des études à l’étranger : on s’interroge sur les écrivains et les textes à traduire (classiques ? contemporains ? quel type de littérature ?), on critique le mode de traduire des uns et des autres. À la différence des traducteurs français qui ont une haute opinion de la langue et de la littérature dans laquelle ils traduisent, l’un des leitmotive des débats du Réveil national est le constat d’indigence des lettres bulgares et la nécessité de les développer, de les enrichir par la traduction des littératures étrangères. C’est ce qu’exprime par exemple Nešo Bon?v, collaborateur à La Revue périodique de la Société des Lettres bulgares, dans un article demeuré fameux, « Les écrivains européens classiques en langue bulgare et l’utilité d’apprendre leurs œuvres » [6]. Pour lui, la littérature d’un peuple est le miroir de sa culture, et au fondement de la littérature se trouve la connaissance de soi d’un peuple qui doit passer par l’épreuve de l’étranger et par la connaissance du chemin parcouru par d’autres peuples, processus qu’il juge naturel : « De même que la flamme d’une bougie se propage à beaucoup d’autres bougies, de même cette étincelle spirituelle s’est communiquée d’un peuple à l’autre [7]. »
21L’écrivain Ljuben Karavelov déplore la quasi-absence d’œuvres originales et appelle ses collègues à dépasser l’étape de la traduction pour créer une véritable littérature bulgare : « À l’heure actuelle, la littérature bulgare n’existe pas encore. […] Nous n’avons même pas encore cinq livres susceptibles de passer la critique ; nous n’avons même pas trois livres originaux, c’est-à-dire susceptible d’être qualifiés d’œuvres bulgares ou de littérature bulgare ; enfin, nous ne savons même pas ce qu’est la littérature et quelle doit être la nôtre [8]. »
22Dans ce contexte, le texte original est avant tout une source de connaissances et ce rapport utilitaire mène à un mode de traduire libre, souvent plus proche de l’adaptation : on n’hésite pas à « bulgariser » les œuvres étrangères, en changeant non seulement les noms propres, mais aussi les référents historiques et géographiques, non pas, dans le cas présent, parce qu’on considère qu’elles sont perfectibles, mais pour les rendre plus accessibles, plus compréhensibles au public. Il arrive souvent que le nom de l’auteur n’apparaisse pas, ni parfois celui du traducteur qui, jusqu’à la fin du xixe siècle du moins, peut traduire par le truchement de deux ou trois langues. Ces pratiques, sévèrement jugées quelques décennies plus tard, furent une étape sans doute nécessaire dans la construction et l’enrichissement de la littérature nationale.
23Au tournant du xxe siècle, la littérature de la Bulgarie – devenue libre à l’issue de la guerre russo-turque de 1877-1878 – accède à la modernité, et la nouvelle génération d’écrivains, tel le poète et critique Pen?o Slavejkov, s’oppose à l’utilitarisme de ses prédécesseurs. Prônant une littérature du « moi », exaltant la liberté du créateur, ils imposent une plus grande exigence en traduction investie d’une nouvelle mission : préparer le renouveau de la littérature en l’intégrant de nouveau aux courants modernes, voire modernistes, européens. C’est notamment le combat des écrivains regroupés autour de la revue Mis?l dont les rubriques « Traductions », « Critique et bibliographie » impressionnent par la quantité et la qualité des œuvres contemporaines traduites et des critiques des traductions parues où l’on exige un travail plus scrupuleux par rapport à l’auteur et au texte traduit et effectué directement à partir de l’original.
Conclusion
24Ce survol de deux parcours traductifs exemplaires de modes de traduire souvent analogues pour des raisons opposées, motivés par des représentations différentes des langues et cultures originales et d’accueil, montre la nécessité qu’il y a, pour l’Europe multiculturelle, de se doter d’une histoire de la traduction, si l’on veut mieux comprendre les enjeux de la traduction. L’appel d’Antoine Berman (1984, p. 12-14) n’a pas perdu de son actualité : « Faire l’histoire de la traduction, c’est redécouvrir patiemment ce réseau culturel infiniment complexe et déroutant dans lequel, à chaque époque, ou dans des espaces différents, elle se trouve prise. Et faire du savoir historique ainsi obtenu une ouverture de notre présent. »
Notes
-
[1]
Voir à ce sujet Luce Guillerm, « L’auteur, les modèles et le pouvoir ou la topique de la traduction au xvie siècle en France », Revue des sciences humaines, n° 180, 4e trimestre 1980.
-
[2]
J. Le Goff, Les Intellectuels au Moyen Âge, Paris, Seuil, 1957 (2e éd. 1985), p. 10.
-
[3]
Voir sur ce sujet : Georges Mounin, Les Belles Infidèles, Presses universitaires de Lille, 1994 (rééd. 1955) ; Roger Zuber, Les « Belles Infidèles » et la formation du goût classique, Albin Michel, 1995 (rééd. 1968).
-
[4]
Rivarol, L’Universalité de la langue française, Paris, Arléa, 1998.
-
[5]
Victor Hugo, « Préface pour la nouvelle traduction de Shakespeare », dans Victor Hugo, William Shakespeare, Paris, Flammarion, 1973, p. 337.
-
[6]
N. Bon?ev, S??inenija, izd. B?lgarski pisatel, Sofia, 1983, p. 115-119.
-
[7]
Idem, p. 116.
-
[8]
L. Karavelov, “Našata kniževnost”, Svoboda, g. I, br. 5, 6, 7, déc. 1869.