1Au cours de ces dix dernières années, les organisations constituant la société civile ont largement bénéficié de l’extension de l’usage d’Internet. Cela leur a permis de rationaliser leur processus d’organisation interne, d’offrir de plus amples informations au public et d’étendre leur base d’adhérents. Comme partout ailleurs, la croissance exponentielle de l’utilisation d’Internet en Asie orientale depuis le milieu des années 1990 a influencé la façon dont ces organisations, y compris les associations à but non lucratif et les ONG, ont utilisé ce médium, que ce soit pour des activités ponctuelles ou dans le cadre de campagnes à long terme dans un domaine particulier.
2Le Japon, la Corée et la Chine se démarquent des autres pays d’Asie orientale. Les groupes et organisations de la société civile se sont multipliés dans ces pays en une décennie, et l’utilisation d’Internet y a fortement augmenté. Entre 1960 et 1996, le nombre d’organisations constituant la société civile par habitant au Japon a été multiplié par 3,7, alors qu’en Corée, il était multiplié par 2,7 entre 1991 et 1996. Des statistiques similaires sont difficiles à trouver en Chine où les aléas des politiques publiques influencent grandement le nombre de groupes enregistrés. Néanmoins, entre 1998 et 2007, le nombre de ces organisations par habitant y a été multiplié par 47,6 (Tsujinaka, 2009). Pourtant, les similitudes et différences dans les structures de la société civile de ces trois pays se retrouvent dans leur utilisation d’Internet. Alors que de nombreuses études sur l’utilisation d’Internet par la société civile se sont intéressées à des analyses par pays, aucune étude comparative détaillée regroupant plusieurs pays n’a été menée à ce jour pour examiner l’utilisation des emails et des sites Internet par les diverses composantes de la société civile.
3En utilisant les données du J-JIGS (Étude des groupes d’intérêts au Japon) et du K-JIGS (Étude des groupes d’intérêts en Corée [et au Japon]) de 1997, du CJIGS (Étude des groupes d’intérêts en Chine [et au Japon]) de 2001-2004 et du J-JIGS 2 (Étude des groupes d’intérêts [et des associations sociales] au Japon – n° 2) de 2006-2007, cet article veut combler une lacune [1]. Il étudie l’utilisation d’Internet par les organisations de la société civile, et cherche à déterminer quels sont les types d’organisations et groupes de la société civile qui utilisent les sites Internet et les emails dans ces trois pays. L’étude de l’activité de diverses composantes de la société civile sur Internet va tendre à montrer que ce sont précisément les différences de nature de ces composantes d’un pays à l’autre qui permettent d’expliquer les inégalités des modèles d’utilisation d’Internet.
4Après une brève définition et description de la société civile en général, nous examinons le contexte de l’utilisation d’Internet par celle-ci au Japon, en Corée et en Chine. Nos analyses des résultats de l’utilisation des emails et des sites Internet selon les diverses composantes révèlent des différences marquées dans les modèles d’utilisation d’Internet. Ces résultats sont enfin replacés dans le contexte des structures de la société civile dans ces trois pays, et confrontés aux modèles d’utilisation d’Internet en général.
La société civile et Internet
5Bien que le terme de « société civile » soit souvent utilisé, il est plus difficile de définir ce qu’est la société civile et ce que font réellement les organisations qui la composent. Le propos de cet article n’est pas de définir exhaustivement les différentes conceptions de ce qu’est la société civile. Aussi, nous utiliserons comme outil de travail la définition que Schwartz donne de la société civile et du rôle des groupes organisés en son sein : « la sphère intermédiaire entre la famille et l’État, dans laquelle les acteurs sociaux ne cherchent ni le profit sur le marché ni le pouvoir dans l’État » (Schwartz, 2007, p. 23).
6Pour évaluer le rôle de la société civile et l’impact des organisations et groupes évoluant en son sein, il faut avant tout considérer sa fonction à l’intérieur des frontières nationales. Pour paraphraser Schwartz, la société civile, en tant que sphère intermédiaire et complémentaire à l’intérieur d’un État, est délimitée par l’appareil de l’État dans lequel elle mène ses activités principales. Certains groupes de la société civile peuvent agir à l’échelle globale, mais, dans la plupart des secteurs, la base des activités de la société civile reste l’État. Comme le soulignait Tsujinaka (2007, p. 83), « l’État tente toujours de modeler et d’influencer les organisations de la société civile en fonction de ses désirs et en utilisant des institutions reconnues par l’État ».
7Pour évaluer l’utilisation d’Internet par la société civile, il est également important de comprendre le contexte défini par l’État et ses institutions, et son influence sur la société civile. Internet présente des avantages pour les groupes de la société civile, à qui il offre une communication et des informations rapides et économiques. Mais son utilisation est ancrée dans des contextes nationaux. Elle est donc une combinaison de ce que Ducke et Tkach-Kawasaki (2004, p. 103-105) décrivent comme le hardware, c’est-à-dire « l’environnement légal et technologique dans lequel Internet est utilisé », et de facteurs « “souples” comme les cultures et attitudes politiques et médiatiques ».
Les débuts de l’utilisation d’Internet
8L’engouement des groupes de la société civile pour Internet a vu le jour à la fin des années 1980 et au début des années 1990, surtout aux États-Unis. À l’époque, son utilisation présentait des avantages indéniables : Internet permettait de contourner les canaux médiatiques traditionnels, et servait de canal alternatif pour les groupes de la société civile aux ressources limitées, qui pouvaient ainsi réduire leurs coûts postaux et leurs frais publicitaires (Abramson et al., 1988 ; Hill et Hughes, 1998). Cependant, malgré ces avantages persuasifs, les groupes de la société civile ont rencontré des difficultés pratiques à exploiter le potentiel d’Internet. Les organisations de la société civile ont dû allouer leurs ressources limitées à la gestion des emails et à la création de sites Internet attractifs et informatifs. De plus, elles ont été confrontées à des contraintes spécifiques selon les pays, comme par exemple le coût de l’accès à Internet (ordinateurs, frais de connexion au réseau et formation) et les régulations nationales.
La société civile et Internet au Japon, en Corée et en Chine
9La fin des années 1990 est considérée comme « la phase d’explosion » de l’utilisation d’Internet en Asie orientale. Bien que le nombre d’utilisateurs d’Internet dans cette région ne représente que 9,1 % du nombre d’utilisateurs mondiaux en 1995, cette proportion dépasse les 30 % en 2000. Au Japon et en Chine, l’utilisation d’Internet s’est littéralement envolée (Tkach-Kawasaki, 2003). Le développement d’Internet au Japon a bénéficié des efforts des organisations à but non lucratif et des ONG lors du tremblement de terre de Kobe en 1995. À la fin des années 1990, Internet est apparu comme une alternative pour des organisations de la société civile aux ressources limitées [2]. Pourtant, malgré la croissance rapide d’Internet à la fin des années 1990 et la promotion de l’utilisation des emails et sites Web par les organisations de la société civile, Ducke (2007) a démontré que les organisations de la société civile japonaise n’avaient pas encore exploité le potentiel total d’Internet.
10Par comparaison, les organisations de la société civile en Corée et en Chine, qui ont adopté relativement tôt les technologies fondées sur Internet, avaient des objectifs d’activisme très différents. Rhee (2003) remarque qu’« Internet s’est révélé particulièrement utile dans la société civile lors des campagnes électorales et pour organiser des mouvements sociaux ». En Chine, l’utilisation précoce d’Internet était également le fait de groupes dissidents comme le Falun Gong (Tkach-Kawasaki, 2003). Plus récemment, l’utilisation d’Internet s’est répandue dans certains secteurs comme les groupes de défense de l’environnement et les ONG internationales (Lee, 2007 ; Yang, 2003a et 2003b). Cependant, les groupes de la société civile en Chine ont dû affronter certains défis liés aux infrastructures, comme la disponibilité des accès et les coûts (Kalathil et Boas, 2003, p. 21-22).
11L’utilisation d’Internet par la société civile dans ces trois pays s’est développée par le biais de l’activisme, en particulier en Corée et en Chine. Internet a servi de moyen d’information et de communication pour les groupes de la société civile, afin de combler les lacunes de la sphère située entre la compétence régulatrice et administrative des différents niveaux de gouvernement, et les préoccupations et intérêts composant la sphère marchande.
Utilisation d’Internet en général et dans des secteurs spécifiques
12Avant d’étudier l’utilisation des emails et sites Internet dans des secteurs spécifiques, il est nécessaire de présenter quelques statistiques générales sur l’utilisation des fonctionnalités d’Internet par les groupes de la société civile. Le tableau 1 propose des données comparatives sur l’utilisation des emails et sites Internet par les groupes de la société civile au Japon et en Corée en 1997, ainsi que par les groupes enregistrés en Chine (2001-2004), à partir des réponses fournies respectivement aux enquêtes J-JIGS, K-JIGS et C-JIGS. Le tableau 2 présente les statistiques pour les groupes japonais en 2006-2007 (J-JIGS 2).
Utilisation d’Internet par les groupes de la société civile au Japon, en Corée (1997) et en Chine (2001-2004)

Utilisation d’Internet par les groupes de la société civile au Japon, en Corée (1997) et en Chine (2001-2004)
Utilisation d’Internet par les groupes de la société civile au Japon (2006-2007)

Utilisation d’Internet par les groupes de la société civile au Japon (2006-2007)
13Dès 1997, des différences apparaissent dans l’utilisation d’Internet par les groupes de la société civile au Japon et en Corée. Alors que le pourcentage des groupes possédant un site Internet dans ces deux pays est relativement similaire, les chiffres de l’utilisation des emails par les groupes d’intérêts coréens est plus de deux fois celui des groupes japonais. Les groupes chinois étudiés au début des années 2000 sont également plus actifs dans l’utilisation des emails que dans le développement des sites Internet. Le tableau 2 sur les groupes de la société civile au Japon, tiré de l’enquête 2006-2007 du J-JIGS 2, distingue l’utilisation des sites Internet pour des processus organisationnels internes et externes. Il montre clairement une augmentation de l’utilisation d’Internet par ces groupes, en particulier des emails, entre la fin des années 1990 et le milieu des années 2000. Bien qu’elles n’apparaissent pas dans les tableaux ci-dessus, les données du J-JIGS 2 montrent qu’au niveau national, 47,1 % des groupes étudiés avaient des sites Internet destinés au public (au moins partiellement) et 25,0 % avaient des sites d’information destinés à leurs membres. Les disparités régionales sont également évidentes, les résultats étant plus élevés pour les groupes évoluant dans la région de Tokyo : 65,5 % des groupes étudiés offrent au public des informations sur Internet, et 37,5 % proposent des contenus Internet à destination de leurs membres.
14Les tableaux 3 (Japon et Corée) et 4 (Chine) présentent des données comparatives permettant d’étudier l’utilisation des emails et sites Internet par les groupes de la société civile dans des secteurs spécifiques.
Décomposition par secteurs de l’utilisation des emails et sites Internet par les groupes de la société civile au Japon et en Corée (1997)1,2,3

Décomposition par secteurs de l’utilisation des emails et sites Internet par les groupes de la société civile au Japon et en Corée (1997)1,2,3
1. Les nombres entre parenthèses indiquent le pourcentage total de réponses au sondage.2. Les nombres entre parenthèses indiquent le pourcentage d’utilisateurs d’emails dans les groupes respectifs.
3. Les nombres entre parenthèses indiquent le pourcentage de sites Internet dans les groupes respectifs.
Utilisation des emails et sites Internet par les organisations enregistrées en Chine (2001-04)1,2,3

Utilisation des emails et sites Internet par les organisations enregistrées en Chine (2001-04)1,2,3
1. Les nombres entre parenthèses indiquent le pourcentage total de réponses au sondage.2. Les nombres entre parenthèses indiquent le pourcentage d’utilisateurs d’emails dans les groupes respectifs.
3. Les nombres entre parenthèses indiquent le pourcentage de sites Internet dans les groupes respectifs.
15Cette décomposition par secteur et par pays révèle qu’il existe des similitudes et différences évidentes entre les trois pays. Du côté des similitudes, les groupes japonais et coréens dans les domaines de l’éducation, de la politique et des secteurs civils, bien que représentant des pourcentages relativement faibles du total des groupes étudiés par le J-JIGS 1 et le K-JIGS, ont été assez actifs dans l’utilisation d’Internet en général. Les groupes orientés vers l’éducation ou l’université et les groupes de professions spécialisées dans les trois pays présentent aussi des résultats relativement élevés pour l’utilisation des emails et sites Internet. Les groupes « mixtes généraux » enregistrés en Chine étaient également particulièrement actifs en ce qui concerne les emails, mais le développement de leurs sites Internet restait faible, similaire à celui des groupes liés au travail en Corée.
16Ces données révèlent des similitudes dans l’utilisation des emails et le développement des sites Internet dans les trois pays et entre certains secteurs, mais les tableaux 3 et 4 montrent également de nettes différences. Les groupes impliqués dans le secteur économique au Japon, bien qu’ils représentent presque un quart du total des groupes étudiés, présentaient des taux particulièrement bas d’utilisation d’emails et de sites Internet, comparés aux secteurs équivalents en Corée et en Chine. Il est possible que ces faibles taux reflètent l’attitude des entreprises face à l’utilisation d’Internet à la fin des années 1990. D’après un sondage effectué auprès de 769 entreprises en 1997 par l’éditeur japonais Impress, 35,5 % indiquaient avoir des sites Internet, et près de 40 % disaient être dans le processus de création de sites (Livre blanc sur Internet, 1997, p. 89). Les groupes dirigés vers l’éducation et l’administration publique en Corée présentent des taux d’utilisation des emails et sites Internet significativement plus élevés que dans les autres secteurs au Japon.
17Une comparaison détaillée à partir des données 2006-2007 du J-JIGS 2 de l’utilisation des emails et sites Internet en fonction des secteurs spécifiques au Japon dépasserait le propos de cet article, mais certaines des statistiques méritent d’être soulignées. Les chiffres de 1997 pour l’utilisation des emails et d’Internet par la société civile au Japon sont relativement bas comparés à ceux de la Corée (la même année) et de la Chine (entre quatre et six ans plus tard). Mais en 2006-2007, les groupes de la société civile du Japon ont indiscutablement augmenté leur utilisation générale d’Internet. Parmi les groupes de la société civile ayant répondu au sondage du J-JIGS 2, 77,3 % ont affirmé utiliser les emails ou les listes d’emails pour correspondre avec leurs membres, 26,2 % ont indiqué avoir des sites Internet avec des informations destinées au public, et 60 % disaient avoir des sites Internet avec des informations destinées à leurs membres. Dans le secteur économique, l’utilisation des emails en 2006-2007 était de 79,3 % : 27,1 % des organisations avaient des sites Internet destinés au public, et 56,9 % d’entre elles avaient des sites Internet destinés à leurs membres. Ces chiffres de croissance chez tous les groupes de la société civile étudiés au Japon entre le milieu et la fin des années 2000 démontrent que malgré leur démarrage lent, les acteurs de la société civile japonaise sont devenus actifs sur Internet.
Un usage généralisé mais très différencié
18De façon générale, nos résultats indiquent des différences et des similitudes majeures entre les trois pays en termes de comparaison longitudinale, de comparaison par secteur et de taux de réponses. Tout d’abord, sur le plan longitudinal, tous les groupes de la société civile japonaise ont été lents à intégrer les emails et les sites Internet dans leurs infrastructures de communication et d’offre d’information à la fin des années 1990. Mais ils ont nettement rattrapé leur retard à la fin des années 2000. L’expansion spectaculaire de l’utilisation d’Internet par les groupes au Japon entre 1997 et 2007 est une illustration pratique des « retardataires » (late starters) rattrapant les « adhérents précoces » (early adopters) aux technologies.
19Deuxièmement, les comparaisons par secteur au Japon, en Corée et en Chine révèlent de nettes différences et similitudes dans l’utilisation générale d’Internet. Il est alors nécessaire d’examiner les secteurs qui ont été les plus actifs, et de regarder les secteurs qui ont démontré le plus faible taux d’utilisation. De plus amples analyses du contexte institutionnel et réglementaire dans lequel ces groupes évoluent, ainsi qu’une comparaison de leurs ressources internes (comme le budget, le nombre d’employés à temps plein ou temps partiel, et le nombre d’adhérents) pourraient permettre d’expliquer pourquoi les groupes de certains secteurs utilisent davantage Internet.
20Troisièmement, notre méthodologie nous a conduit à étudier les groupes chinois qui étaient enregistrés auprès du gouvernement, ou lui étaient rattachés d’une manière ou d’une autre. De plus, alors que les taux de réponse des J-JIGS 1 et C-JIGS étaient élevés et proches de 30 %, le taux de réponse du K-JIGS était inférieur à 20 %. Nos résultats d’enquête présentent donc une « photographie » de l’utilisation d’Internet par la société civile sur la durée au Japon, en Corée et en Chine, mais il est possible qu’il y ait eu davantage de réponses de la part des groupes les plus actifs.
21En conclusion, ce rapide examen de l’utilisation d’Internet au Japon, en Corée et en Chine démontre d’importantes différences entre les pays, en fonction des secteurs, et d’un point de vue longitudinal. Nos résultats suggèrent que les modèles d’activité de la société civile dans certains secteurs sont reproduits dans leur utilisation des emails et sites Internet.
Notes
-
[1]
Depuis 1997, Yutaka Tsujinaka a mené des études comparatives internationales sur les organisations de la société civile, pour évaluer leurs activités organisationnelles. À ce jour, cette série de 12 enquêtes inclut le Japon (étudié deux fois pour permettre des comparaisons longitudinales), l’Allemagne, les États-Unis, la Corée et la Chine. La J-JIGS1 (Étude des groupes d’intérêts au Japon, n° 1) était un sondage postal mené en 1996 à Tokyo et Ibaraki. En utilisant les catégories des groupements et associations apparaissant dans les annuaires téléphoniques dans ces deux zones, la population cible de l’enquête se composait de 4 247 groupes, et 1 635 d’entre eux avaient répondu (38,5 %). La J-JIGS2 (Étude nationale des associations sociales au Japon, n° 2) a été menée en 2006-07. Plus de 90 000 associations ont été contactées au Japon, et le taux de réponse a atteint 17,3 %. La K-JIGS (Étude des groupes d’intérêts en Corée) a été menée en 1997 à Séoul et Kyonggi. Les enquêtes ont été envoyées à 3 890 organisations, et 481 d’entre elles ont répondu (environ 12 %). La C-JIGS (Étude des groupes d’intérêts en Chine), partiellement financée par le gouvernement japonais, était une enquête postale menée à Pékin, Xianju et dans le Heilongjiang entre 2001 et 2004. L’échantillon comportait 9 536 organisations, et 2 858 ont répondu (32,1 %).
-
[2]
À la fin des années 1990 au Japon, de nombreux livres sur les bénéfices sociaux d’Internet ont été publiés. Les deux ouvrages les plus populaires sont Intanetto I (Internet I) et Intanetto II (Internet II) de Murai Jun.