CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Karl Marx et Friedrich Engels écrivaient dans L’Idéologie allemande que « les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes » (Marx et Engels, 1982, p. 111-112). Appliquée à l’ordre culturel, cette formule sociologique un peu crue permet de prendre conscience du fait que ce que l’on appelle « la Culture », la « Grande culture » ou la « Haute culture » (en ses modalités les plus variées : académiques, scolaires, avant-gardistes ou mondaines), n’est autre que l’arbitraire culturel des classes dominantes (des différentes fractions de ces classes). Prenant acte des rapports de domination culturels qui caractérisent nos sociétés différenciées et hiérarchisées, la théorie de la légitimité culturelle a ainsi permis d’étudier la distribution socialement inégale des œuvres, des compétences culturelles et des pratiques. D’une part, elle a mis en évidence l’existence d’une correspondance statistique entre la hiérarchie des arts (et des différents genres à l’intérieur de chaque art) et la hiérarchie sociale/scolaire des consommateurs ou des publics. D’autre part, elle a souligné les fonctions sociales de la culture légitime et, en tout premier lieu, celle de distinction culturelle. Il y a, en effet, un profit de distinction à se démarquer du « populaire » et du « vulgaire » (dans les deux sens du terme : le « commun » et le « grossier ») (Bourdieu, 1979).

2Lorsque les institutions, œuvres ou pratiques culturelles sont socialement hiérarchisées, alors s’associer au « grand », au « noble », au « haut » ou au « respectable » est une bonne manière de se grandir, de s’anoblir, de s’élever ou de se faire respecter. En revanche, en se tournant vers des activités ou des produits perçus comme « vulgaires », « petits », « bas » ou « communs », on « s’abaisse », on « régresse », on « déchoit » ou l’on « tombe bien bas ». Tout n’est évidemment pas intentionnel dans ces opérations de légitimation. Et ce n’est pas parce que le sociologue met au jour les profits symboliques attachés à certains comportements culturels que l’on peut en déduire que les acteurs sont à chaque instant guidés par des stratégies de distinction ou des intentions distinctives, réduisant ainsi l’analyse des processus de distinction à l’étude des formes les plus visibles de snobisme culturel [1].

3Mais la concentration de l’attention scientifique sur les variations inter-classes ou inter-groupes des pratiques et des préférences culturelles a fini par faire oublier le rôle que joue la culture envisagée à partir des variations intra-individuelles (synchroniques ou diachroniques) des comportements. Or, lorsqu’on commence par scruter les différences « internes » à chaque individu (variations intra-individuelles) avant de changer d’angle de vue et de viser les différences entre classes sociales (les variations inter-classes), il apparaît nettement que la frontière entre légitimité culturelle et illégitimité culturelle ne sépare pas seulement les pratiques des différentes classes sociales, mais divise plus ou moins fortement, dans toutes les classes de la société, les différentes pratiques et préférences culturelles des mêmes individus [2]. Du même coup, les processus de distinction ne mettent pas seulement en jeu les classes sociales et leurs luttes symboliques pour le monopole de la définition légitime des goûts et des pratiques légitimes.

4En tant que schème de perception, l’opposition du type noble/populaire ou légitime/illégitime (et toute la série des oppositions associées ou équivalentes : haut/bas, digne/indigne, cultivé/inculte, intelligent/bête, etc.) s’applique tout aussi bien à la diversité des pratiques et préférences de nombre d’individus. Différences entre classes certes – avec le « peuple » comme figure repoussoir dont il faut à tout prix se démarquer – mais aussi différences de soi à soi (entre un état actuel de soi et un état antérieur de soi ou entre des états parallèles de soi), ces dernières pouvant même donner lieu à des luttes de soi (légitime) contre soi (peu légitime). Le monde social est sans conteste un champ de luttes entre groupes ou classes. Mais les individus aux profils culturels hétérogènes ou dissonants sont souvent eux-mêmes les arènes d’une lutte des classements. Et si c’est bien la lutte des classes et des groupes qui est à l’origine des luttes et des divisions de soi contre soi-même – c’est elle qui en constitue la matrice –, les acteurs n’en investissent pas moins leurs luttes ou leurs conflits internes dans les luttes contre les autres.

Jugements culturels, légitimité et hiérarchies

5L’opposition culture légitime/culture non-légitime, qui s’articule sur l’opposition sociale entre les élites et le peuple, le noble (ou le savant) et le populaire, est un moyen de distinction parmi d’autres utilisé par les acteurs dans leur quête ordinaire de légitimité. D’autres « valeurs » – monétaires, spirituelles, éthiques ou « naturelles » (âge, sexe, apparence physique, etc.) – peuvent être diversement mobilisées dans les processus de distinction positive vis-à-vis d’autrui.

6Si l’on définit le « besoin de légitimité », comme un « besoin » (socialement produit) de « se sentir justifié d’exister » tel qu’on existe (Bourdieu, 1979, p. 252), loin d’être réservé à une classe (dominante), celui-ci est sans doute assez universellement répandu. On pourrait dire qu’il s’agit de la nécessité que rencontre tout être social en tant qu’être doué de sens mais dont l’existence finie n’a pas de sens. Où trouver les fondements de la justification d’exister tel qu’on existe ?

7Les luttes symboliques ordinaires que manifestent les jugements culturels ont pour enjeu la légitimité de sa manière de vivre (ses goûts, ses préférences, etc.) ou, plus exactement, l’imposition de sa manière de vivre comme une manière au moins aussi légitime que d’autres et souvent – la dynamique des luttes aidant – plus légitime que les autres. Si, comme l’écrivait Wittgenstein, l’éthique est « l’investigation de ce qui a une valeur, ou de ce qui compte réellement », « l’investigation du sens de la vie ou de ce qui rend la vie digne d’être vécue, ou de la façon correcte de vivre » (Wittgenstein, 1992, p. 143-144), alors on peut dire que la sociologie fait souvent le constat de l’existence dans le monde social de luttes ordinaires ou « historiques », privées ou publiques, tacites ou explicites, informelles ou formelles entre des ethos différents. Thorstein Veblen soulignait bien le fait que l’ostentation de la richesse (qu’elle soit économique ou culturelle) sert autant à « faire sentir son importance aux autres » qu’à « affermir et préserver toutes les raisons d’être satisfait de soi » (Veblen, Paris, 1978, p. 27). Les fonctions sociales de légitimation de toute domination apportent donc aussi un gain psychologique ou moral de réassurance de soi : avoir le sentiment relatif (dans la comparaison avec les autres) que l’on est « plus heureux », « plus intelligent » ou « moins vulgaire », que l’on est dans le « bon », dans le « beau » ou dans le « vrai » et que l’on mène « une vie plus digne d’être vécue » que celle des autres. Dans les propos d’enquêtés interrogés sur leurs goûts culturels, la fréquente stigmatisation des « gros beaufs », des « ploucs » ou des « cons » qui regardent des « merdes » à la télévision ou « s’abrutissent » devant des spectacles vulgaires et sans intérêt est une manière très courante de se distinguer. La figure du « peuple » (urbain ou rural) hante ainsi implicitement ou explicitement nombre de jugements disqualifiants : musique « de supermarché », « de banlieue », « de délinquants », « de sauvages » ou « de racailles », « littérature de gare », « émission de beaufs », « gros comique populaire », « ça fait plouc », etc.

8Loin de la « tolérance » et du « relativisme » idéologiques et culturels que certains sociologues prêtent aux acteurs (et tout particulièrement aux élites) des « sociétés post-modernes » (Peterson et Kern, 1996), sociétés qui seraient par ailleurs caractérisées par un effondrement général des frontières et des hiérarchies culturelles, l’enquête sociologique un tant soit peu précise fait apparaître les guerres symboliques perpétuelles qui se mènent dans toutes les régions du monde social, au sein des plus petites communautés. Et dans cette guerre symbolique de tous contre tous, chacun ne dispose pas de moyens équivalents pour se battre et imposer ses vues.

9C’est parce que tout ne se vaut pas et qu’il y a bien des « hauts » et des « bas » que les variations intra-individuelles (synchroniques ou diachroniques) de pratiques et de préférences ne sont pas de plats changements dans un éventail de comportements équivalents, de simples variations horizontales parmi une multitude d’objets ou d’activités non hiérarchisés. Chaque variation d’un niveau de légitimité culturelle à l’autre prend subjectivement un sens positif ou négatif, d’élévation ou d’abaissement, de montée ou de descente, d’avancée ou de régression, de maîtrise ou de laisser aller : « tomber bien bas », « s’abaisser à », « ne pas voler très haut », « régresser », « se relâcher », « se laisser aller », etc. (Gans, 1999, p. 136 ; Lahire, 2004, p. 669-694). Même ceux qui déclarent des pratiques peu légitimes sur un mode non honteux n’en oublient pas pour autant les hiérarchies entre leurs différentes pratiques.

Distinction de soi et lutte de soi contre soi

10Dans Les Mots (1972), Jean-Paul Sartre donne à lire la relative diversité des influences culturelles auxquelles il a été soumis durant son enfance et l’apprentissage de la hiérarchisation de ces influences (le cinéma qu’aime sa mère est méprisé comme divertissement populaire par son grand-père ; les imprimés que tolère sa grand-mère sont jugés indignes par le même grand-père, etc.). Et c’est en vivant ce qu’il appelle une « double vie » que l’enfant intériorise les structures de la distinction culturelle ; en prenant conscience de l’indignité d’une partie de ses propres pratiques. Autant qu’un écart de soi (membre de la bourgeoisie du savoir) à autrui (le peuple), la distinction culturelle s’éprouve précocement sur le mode de l’égarement, de la faute, du péché, de la défaillance ou de la chute personnels. Sartre intériorise une série de schèmes de perception culturelle (digne/indigne ; sérieux/pas sérieux ; légitime/illégitime ; officiel/clandestin ; dicible/indicible ; honneur/infamie ; sacré/profane ; vérité/égarement, etc.) qui s’appliquent à lui-même autant qu’ils s’appliquent à la différence entre lui et les autres individus concrètement fréquentés ou entre sa classe sociale d’appartenance et les autres classes sociales (Sartre, 1972, p. 64).

11Certains enquêtés peuvent ainsi mettre en œuvre de telles catégories de perception pour parler de leur propre parcours, c’est-à-dire de la variation diachronique de leurs pratiques et de leurs préférences culturelles, et marquer un écart de soi à soi. Dans les cas d’autodidaxie ou de mobilités sociales ascendantes, l’écart de soi à soi est un écart entre un soi passé, qui appréciait les choses plus « populaires », « commerciales », « simples », et un soi présent qui est plus « évolué » [3]. Mais chacun peut aussi se juger lui-même dans la variation synchronique de ses pratiques et préférences culturelles à partir de cette classification symbolique, vivant sur un mode plus ou moins coupable, anxieux ou détendu ses « relâchements culturels ». Critique de soi ou lutte de soi contre soi, l’analyse des entretiens fait clairement apparaître le fait que les enquêtés peuvent porter un regard négatif sur eux-mêmes comme ils le feraient à propos d’autres personnes, de même qu’ils peuvent combattre la part illégitime d’eux-mêmes (leurs mauvaises habitudes, tendances ou inclinations) comme ils combattraient un ennemi extérieur.

12La télévision est tout particulièrement l’objet de rapports ambivalents. Certains présentent leur rapport à ce média comme une sorte de combat entre le « bien » (la lecture instructive) et le « mal » (la télévision populaire et divertissante). Les enquêtés appartenant aux classes moyennes et supérieures et assez bien dotés scolairement sont ainsi nombreux à porter un regard dépité sur leur propre comportement de téléspectateur. Ils parlent de la lutte contre les mauvaises tendances de soi qu’ils sont obligés de mener pour ne pas se laisser aller à regarder des programmes trop « affligeants » ou « trop abêtissants ». Les enquêtés se jugent et parlent d’eux comme s’ils jugeaient et parlaient de personnes étrangères.

13En tant que catégories de classements socialement très largement partagées, des catégories telles que haut/bas, rare/commun, complexe/simple, raffiné/vulgaire, pur/commercial, etc., ne séparent donc pas seulement les groupes ou les classes : elles sont des points de vue[4] qui peuvent distinguer toutes sortes d’objets, de situations, de pratiques et d’individus, et ce, dans tous les groupes sociaux. L’opposition légitime/illégitime (haut/bas, etc.) et la stigmatisation du « populaire » fonctionnent autant dans le sens d’une justification de soi et d’une domination de soi sur soi (et, par conséquent, de lutte contre soi-même), que dans celui d’une domination de soi sur autrui. Pour bien ressentir le dégoût des autres (de ceux qui n’ont « pas de culture », des « incultes »), peut-être faut-il avoir ressenti du dégoût pour soi et investir (ou projeter) dans la lutte contre les autres la lutte de soi contre soi. Et ce n’est pas un hasard si le philosophe pragmatiste Richard Shusterman en venait, dans son analyse critique du partage entre produits de la haute culture et produits les plus commerciaux de l’industrie culturelle, à poser la question du clivage interne à chaque individu : « la ligne rigide qu’ils (les critiques conservateurs et marxistes) tracent entre grand art et art populaire reprend et renforce ces divisions dans la société et, plus profondément encore, avec nous-mêmes » et la défense de l’art populaire apparaît, du même coup, comme une libération de « cette part dominée de nous-mêmes qui elle aussi est opprimée par les prétentions exclusives des défenseurs de la grande culture » (Shusterman, 1991, p. 139).

14La conséquence majeure de la très fréquente mixité des profils culturels individuels, c’est que, contrairement à ce que laissent entendre nombre de discours publics (Lahire, 1999, p. 279-316), les individus ne vivent pas la distinction entre le légitime et l’illégitime seulement comme une frontière qui sépare des groupes ou des classes différents (« eux » et « nous »), mais comme une ligne de partage entre soi et soi (les mêmes jugements culturels stigmatisants peuvent porter sur une partie de ses propres pratiques passées ou présentes), une ligne de clivage qui les traverse intimement de part en part. La séparation du légitime et de l’illégitime peut ainsi être vécue comme une division interne qui peut donner lieu dans certains cas à des luttes de soi contre soi.

La peur de la chute

15La figure du « populaire » sert fréquemment de repoussoir autant dans les règlements de compte entre producteurs culturels que dans les luttes de soi contre soi que mènent tous ceux qui, étant donné la mixité de leurs pratiques culturelles, expriment une peur de la régression ou de la chute culturelles. Les stigmatisations esthétiques par l’association au commun, au vulgaire ou au populaire se jouent ainsi le plus souvent par-dessus la tête du peuple, entre les différents membres de l’élite culturelle comme dans la tête de tous ceux qui sont hantés, à un degré ou à un autre, par des catégories légitimes de perception des réalités culturelles.

16Luttes des producteurs culturels entre eux, mais aussi luttes de chacun contre soi-même, car si rejet du « facile » (moralement comme cognitivement) il y a, c’est que chacun peut être potentiellement tenté par cette facilité. Le « vulgaire » et le « facile » sont en chacun de ceux qui ont un profil culturel dissonant et seule une attention permanente peut leur permettre de ne pas y succomber durablement. D’où le lexique de la résistance, de la lutte, du combat, de l’opposition et de la victoire contre les instincts ou les penchants naturels, contre les pulsions (supposées premières), contre l’animalité ou la primitivité qui est censée être en nous, et qui renvoie aux représentations mythiques du peuple. À trop systématiquement rabattre l’opposition légitime/illégitime sur les écarts entre classes sociales, on pourrait finir par oublier le fait que la lutte des classes s’accompagne de luttes entre individus appartenant à la même classe (intra-classes et inter-individuelles) et, souvent aussi, de luttes internes aux individus.

17À la question « Qui lutte contre qui ? », Michel Foucault formulait en 1977 la réponse déroutante mais suggestive suivante : « Nous luttons tous contre tous. Et il y a toujours quelque chose en nous qui lutte contre autre chose en nous. » (Foucault, 1994, p. 311). On n’a sans doute pas fini d’en tirer toutes les leçons sociologiques.

Notes

  • [1]
    Les (mauvaises) lectures intentionnalistes des thèses de La Distinction ont été facilitées par l’usage récurrent que Pierre Bourdieu a fait de la notion de « stratégie », là où il aurait fallu plutôt souligner le caractère objectivement distinctif et payant de certains comportements culturels.
  • [2]
    La démarche méthodologique mise en œuvre à partir de l’enquête « Pratiques culturelles des Français-1997 » (DEP/Ministère de la Culture) et sur laquelle repose les interprétations de cet article est longuement explicitée dans La Culture des individus (Lahire, 2004, p. 117-207). Cette démarche statistique a été complétée par 111 entretiens réalisés auprès de personnes aux propriétés sociales diversifiées (selon l’âge, le sexe, le niveau de diplôme, la nature de la formation scolaire, l’origine sociale et la position socio-professionnelle).
  • [3]
    On trouve deux cas patents de perception méprisante d’un état antérieur (moins légitime) de soi dans Mauger, Poliak et Pudal (1999, p. 64-69 et p. 252).
  • [4]
    C’est comme cela qu’Erving Goffman définit le « normal » et le « stigmatisé » (1975, p. 160-161).
Français

La frontière entre légitimité et illégitimité culturelles ne sépare pas seulement les pratiques des différentes classes sociales, mais divise plus ou moins fortement, dans toutes les classes, les différentes pratiques et préférences culturelles des mêmes individus. Les processus de distinction culturelle ne mettent donc pas seulement en jeu les classes sociales et leurs luttes symboliques pour le monopole de la définition légitime des goûts légitimes, mais concernent tout aussi bien la variation (diachronique et synchronique) intra-individuelle des pratiques. La figure du « populaire » sert ainsi fréquemment de repoussoir dans les luttes de soi (légitime) contre soi (peu légitime) que mènent tous ceux qui, étant donné la mixité de leurs pratiques culturelles, expriment une peur de la régression ou de la chute culturelles. Si le monde social est, sans conteste, un champ de luttes entre groupes ou classes, les individus aux profils culturels hétérogènes ou dissonants sont souvent eux-mêmes les arènes d’une lutte des classements.

Mots-clés

  • légitimité
  • distinction
  • lutte de soi contre soi
  • variations intra-individuelles des pratiques

Références bibliographiques

  • Bourdieu, P., La Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Minuit, 1979.
  • Foucault, M., Dits et écrits, 1976-1979, Paris, Gallimard, 1994.
  • Gans, H. J., Popular Culture & High Culture. An Analysis and Evaluation of Taste, New York, Basic Books, revised & updated edition, 1999.
  • Goffman, E., Stigmate. Les usages sociaux des handicaps, Paris, Minuit, 1975.
  • Lahire, B., L’Invention de l’« illettrisme ». Rhétorique publique, éthique et stigmates, Paris, La Découverte, 1999.
  • Lahire, B., La Culture des individus. Dissonances culturelles et distinction de soi, Paris, La Découverte, Laboratoire des sciences sociales, 2004.
  • Marx, K., Engels, F., L’Idéologie allemande, Paris, Éditions sociales, 1982.
  • Mauger, G., Poliak, C. F., Pudal, B., Histoires de lecteurs, Paris, Nathan, Essais & Recherches, 1999.
  • En lignePeterson, R. A., Kern, R. M., « Changing Highbrow Taste : From Snob to Omnivore », American Sociological Review, 61, 1996, p. 900-907.
  • Sartre, J.-P., Les Mots, Paris, Gallimard, Folio, 1972.
  • Shusterman, R., L’Art à l’état vif. La pensée pragmatiste et l’esthétique populaire, Paris, Minuit, 1991.
  • Veblen, T., Théorie de la classe de loisir, Paris, Gallimard-Tel, 1978.
  • Wittgenstein, L., Leçons et conversations sur l’esthétique, la psychologie et la croyance religieuse suivies de Conférence sur l’Éthique, Paris, Gallimard, Folio Essais, 1992.
Bernard Lahire
Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’École normale supérieure lettres et sciences humaines. Directeur du Groupe de recherche sur la socialisation (GRS)/CNRS.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 30/10/2013
https://doi.org/10.4267/2042/8995
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