CAIRN.INFO : Matières à réflexion

D’Adam vivant 930 ans au record de Mathusalem mourant présumément à 969 ans, en passant par la « modeste » longévité de Joseph (110 ans), la Bible confronte le lecteur à de nombreux cas de longévité exceptionnelle, couvrant un large éventail. De même, les récits de survie extrême abondent dans le temps et l’espace, tant dans l’histoire écrite que dans l’histoire orale du genre humain. Bien que la longévité exceptionnelle ait toujours été une réalité de la vie – et de la mort ! –, car à toutes les époques, certaines personnes ont inévitablement atteint des âges beaucoup plus élevés que la majorité de leurs contemporains, son ampleur et ses limites sont étonnamment méconnues. La plupart des cas rapportés de longévité exceptionnelle (par exemple, les âges les plus élevés rapportés dans la population) dans le passé sont en fait incorrects et l’histoire de la longévité est donc en fait une histoire de mythes. Et contrairement à la croyance générale, c’est encore le cas dans une grande majorité de pays aujourd’hui, au point que non seulement les déclarations individuelles d’âges extrêmement élevés sont généralement à écarter, mais aussi que très peu de statistiques nationales officielles sur les personnes extrêmement âgées, s’il en existe, peuvent être considérées comme parfaitement fiables. Qu’est-ce qui doit être considéré comme une longévité exceptionnelle ? Aux fins de la présente discussion, nous considérerons comme sujettes au doute les allégations de centenaires antérieures au X…

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S’il ne fait aucun doute que la longévité a connu une augmentation spectaculaire au cours des siècles passés, il n’en reste pas moins que les affirmations concernant l’âge extrême, en particulier avant 1900, doivent être abordées avec une bonne dose de scepticisme. La plupart des cas rapportés de longévité exceptionnelle dans un passé lointain sont en fait incorrects et l’histoire de la longévité est donc en réalité une histoire de mythes. Et contrairement à ce que l’on croit généralement, c’est encore le cas dans une grande majorité de pays aujourd’hui, au point que non seulement les déclarations individuelles d’âges extrêmement élevés sont généralement à écarter, mais aussi que très peu de statistiques nationales officielles sur les personnes extrêmement âgées, s’il en existe, peuvent être considérées comme parfaitement fiables. Ce chapitre examine pourquoi c’est le cas et comment le problème peut être résolu par la validation des âges. Plusieurs exemples tirés de l’expérience canadienne-française sont donnés pour illustrer les différents points soulevés dans le texte.

  • longévité
  • validation âges
Bertrand Desjardins
Ph.D., Professeur honoraire et chercheur invité, département de démographie, Université de Montréal
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Mis en ligne sur Cairn.info le 31/12/2021
https://doi.org/10.3917/gs1.166.0041
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