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Ce dossier préparé sous l’impulsion de Marianne Berthod-Wurmser et grâce à l’énergie qu’elle a déployée jusqu’à l’extrême limite de ses forces est aussi l’occasion de lui rendre un hommage particulier. Tous les lecteurs de la Revue française des affaires sociales (RFAS) savent le rôle qu’elle a joué depuis de nombreuses années dans l’animation de cette revue, lieu privilégié de réflexions et d’échanges entre le monde la recherche et celui de l’administration pour contribuer à la décision publique.
Peu de concepts ont traversé les décennies et les disciplines comme celui de « bureaucratie » et donné forme à des notions dérivées, telles que le « pouvoir bureaucratique », « l’effet bureaucratique » ou encore la « bureaucratisation ».
Instaurée d’abord pour affirmer les principes républicains à valeur constitutionnelle « d’égalité de traitement », la bureaucratie s’appuie sur la rationalisation des activités collectives et vise l’impartialité de l’acteur public. Elle se caractérise traditionnellement par l’impersonnalité, la hiérarchie et le contrôle, qui en sont les formes les plus visibles. La bureaucratie traditionnelle combine un modèle d’organisation et d’autorité, destiné à pallier les pratiques arbitraires de modes de coordination marqués par la verticalité, et un système d’écriture à travers les textes fondant et encadrant l’action publique. Ces trois dimensions connaissent des changements profonds depuis une vingtaine d’années en lien avec plusieurs évolutions sociales…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 18/07/2022
- https://doi.org/10.3917/rfas.222.0007

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